Cette prédication sur Ésaïe 53.3-7 et Actes 8.26-35 a pour sujet le silence de Jésus devant les fausses accusations portées contre lui afin que nous puissions ouvrir la bouche pour rendre témoignage de son salut.

Source: Homme de douleur - La passion du Christ. 6 pages.

Ésaïe 53 et Actes 8 - Notre Sauveur souffrant est devenu silencieux afin que nous puissions ouvrir la bouche en son nom

« Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui devant qui l’on se voile la face, il était méprisé, nous ne l’avons pas considéré. Certes, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie; comme frappé par Dieu et humilié. Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous. Il a été maltraité, il s’est humilié et n’a pas ouvert la bouche, semblable à l’agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n’a pas ouvert la bouche. »

Ésaïe 53.3-7

« Un ange du Seigneur adressa la parole à Philippe : Lève-toi et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. Il se leva et partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace reine d’Éthiopie, et le surintendant de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer, et il s’en retournait, assis sur son char, en lisant le prophète Ésaïe. L’Esprit dit à Philippe : Avance, et rejoins ce char. Philippe accourut et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide? Et il invita Philippe à monter s’asseoir avec lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Il a été mené comme une brebis à l’abattoir; et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, son droit a été supprimé, et sa génération, qui la racontera? Car sa vie est supprimée de la terre. L’eunuque prit la parole et dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela? De lui-même, ou de quelque autre? Alors Philippe ouvrit la bouche et, commençant par ce texte, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. »

Actes 8.26-35

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Nous aimons lire Ésaïe 53, c’est un chapitre très émouvant. Nous voyons l’intensité des souffrances du Sauveur, son humiliation, sa mort expiatoire, qui nous procure la paix avec Dieu! Ce passage nous aide à commémorer la passion et la mort de notre Sauveur en croix. Ésaïe 53 est également un texte missionnaire très important. Parfois, nous l’oublions. Oui, c’est ce texte de la Parole de Dieu qui a permis d’ouvrir la route de la grande mission vers l’Afrique. Je ne parle pas des missions modernes qui ont pris leur expansion durant les derniers siècles. Je parle de la mission de l’Église ancienne.

Un Éthiopien, haut fonctionnaire de la reine d’Éthiopie, était venu adorer Dieu à Jérusalem. Pendant son voyage de retour vers l’Afrique, cet Éthiopien lisait le prophète Ésaïe :

« Il a été mené comme une brebis à l’abattoir; et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, son droit a été supprimé, et sa génération, qui la racontera? Car sa vie est supprimée de la terre » (És 53.7-8; Ac 8.33).

Philippe reçoit d’un ange l’ordre de s’approcher de son char, il entend l’Éthiopien qui lit le prophète Ésaïe et lui demande : « Comprends-tu ce que tu lis? » Non, l’Éthiopien n’y comprend rien. L’Africain demande à Philippe : « Je te prie, de qui le prophète dit-il cela? De lui-même, ou de quelqu’un d’autre? » Une belle question! Nous souhaitons et nous prions que les gens nous posent ce genre de question! « Alors Philippe ouvrit la bouche et, commençant par ce texte, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus » (Ac 8.34-35).

Dans cette histoire, il y a deux bouches. La bouche du Serviteur souffrant : « Il n’ouvre pas la bouche », nous dit Ésaïe. Et la bouche du diacre Philippe devenu évangéliste : « Il ouvrit la bouche et, commençant par ce texte, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. » Une bouche fermée, une bouche ouverte. Notre Sauveur souffrant est demeuré silencieux afin que nous puissions ouvrir la bouche en son nom.

1. Pourquoi le Sauveur est-il resté silencieux?🔗

Durant son ministère public, Jésus n’a jamais hésité à ouvrir la bouche. Chaque fois qu’il l’ouvrait, c’était pour transmettre des messages qu’il avait reçus de son Père. « Car mes paroles ne viennent pas de moi; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler » (Jn 12.49). Jésus a prêché, il a annoncé l’arrivée du Royaume, il a dit : « Suivez-moi! », il a enseigné en public et en privé, il a prononcé des paroles de réconfort, il a confondu ses contradicteurs, il a condamné le péché, il a répondu aux multiples questions qu’on lui posait, il a chassé les démons et donné l’ordre à la tempête de se calmer. Jamais personne n’a parlé avec autant d’autorité. Il est le plus grand de tous les prophètes. Mais voilà qu’à l’approche de la croix il se tait. Il demeure silencieux.

À quelle occasion? À deux reprises. D’abord, en Matthieu 26.57-67, pendant son procès devant le sanhédrin. Le grand conseil des juifs cherche à produire de faux témoignages pour le faire mourir. Les plus grands dirigeants de Jérusalem pèchent délibérément contre le neuvième commandement, ils accusent faussement Jésus pour le faire mourir. Et lui, que fait-il? « Jésus garda le silence » (Mt 26.63). Le souverain sacrificateur lui demande alors s’il est le Christ, le Fils de Dieu. Et là, Jésus ouvre la bouche, il répond : « Tu l’as dit. » Quand on prononce un faux témoignage contre lui, quand on dépose une fausse accusation, il demeure silencieux. Quand on prononce un vrai témoignage concernant sa personne, il répond et confirme ce témoignage. Quelques instants plus tard, Jésus comparait devant Pilate, le gouverneur romain. La même chose se produit. Pilate lui demande : « Es-tu le roi des Juifs? » Jésus ne reste pas silencieux, il répond : « Tu le dis. »

« Mais Jésus ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens. Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas tout ce dont ils t’accusent? Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur » (M7 27.11-14).

Jésus est accusé faussement devant la plus haute autorité religieuse de son temps, puis devant la plus haute autorité judiciaire de son temps. Les deux fois, notre Sauveur demeure silencieux. Pourquoi? N’a-t-il rien à leur dire de la part du Père? Au contraire, il a de grandes choses à leur dire : Je suis le Messie, le grand Roi, le Fils de Dieu. Est-il pris au dépourvu ou intimidé? Pas du tout. Lui, le Prophète par excellence, il a toujours la bonne parole au bon moment. Alors, pourquoi demeure-t-il silencieux quand on l’accuse faussement?

Est-il mal de se défendre quand on est traîné devant les tribunaux? Pas du tout! La réputation d’une personne est précieuse. La légitime défense permet de préserver sa réputation. Quand l’apôtre Paul est accusé faussement, il se défend, il utilise ses droits de citoyen romain, il demande à être entendu devant César! Dans le but ultime de rendre témoignage à l’Évangile! Jésus avait une occasion en or de se défendre devant le conseil des juifs et devant le gouverneur romain. Il aurait pu de cette façon rendre témoignage à l’Évangile avec puissance. Il ne le fait pas. Bien sûr, il témoigne, il répond aux questions : « Es-tu le Christ, le Fils de Dieu? — Tu l’as dit. » « Es-tu le roi des juifs? — Tu le dis. » Mais quand il est faussement accusé, il garde le silence, pas un mot. Pourquoi?

Ésaïe 53 nous aide à comprendre : « Il a été mené comme une brebis à l’abattoir; et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n’ouvre pas la bouche. » Avez-vous déjà vu un tondeur de moutons faire son travail? C’est surprenant de voir un mouton se faire tondre. Le tondeur tient son mouton pendant toute la tonte. Le mouton se laisse faire, sans crier. Il reste muet, sans même essayer d’échapper, jusqu’à ce que toute sa laine soit tondue. Ésaïe 53 superpose deux images : un agneau qui se fait tondre, une brebis qu’on mène à l’abattoir. Il fallait que Jésus soit docile pour être mené à l’abattoir.

Ésaïe nous dit : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie » (És 53.6). Nous étions comme des moutons perdus. Et que fait le Sauveur? Docile « comme une brebis à l’abattoir ». Silencieux « comme un agneau muet devant celui qui le tond ». N’est-ce pas étonnant? Lui, le seul homme parfait, sans péché, sans reproche, lui, le seul qui aurait pu parler pour défendre sa cause. Il aurait très bien pu démontrer son innocence. Mais que serait-il arrivé s’il avait rectifié les faits et gagné sa cause? Il aurait évité la condamnation, mais alors, il n’aurait pas été offert en sacrifice pour nous délivrer. Nous serions encore dans nos péchés et nous ne serions pas ici aujourd’hui pour l’adorer et le remercier pour son parfait sacrifice. Il fallait que notre Sauveur souffre l’humiliation des fausses accusations. Il fallait qu’il demeure en silence! Afin d’aller à l’abattoir, subir la mort à notre place et nous procurer la délivrance.

Voyez-vous, cette image de l’agneau dans Ésaïe 53 ne nous parle pas seulement de la docilité de Jésus. Elle nous parle de tout le système sacrificiel de l’Ancien Testament. Dieu avait préparé depuis longtemps un moyen pour expier les péchés de son peuple. Jean-Baptiste l’a compris : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29).

Essayons de mieux comprendre. Transportons-nous devant un autre tribunal, avec un autre accusé. Je ne vous dis pas qui est l’accusé, à vous de le trouver. Commençons par les accusateurs, ça vous donnera des indices. Premier accusateur : la loi de Dieu, les commandements du Seigneur, qui nous disent : « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toutes tes forces, tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tu n’auras pas d’autre dieu devant ma face. Tu ne te feras pas de statue pour les adorer. Ne prends pas mon nom en vain. Respecte le jour du repos. Honore tes parents. Ne commets pas de meurtre, pas d’adultère, pas de vol, pas de faux témoignage. Ne convoite rien qui appartient aux autres, garde ton cœur pur. Sinon, tu devras payer ce que tu dois. Celui qui pèche doit mourir. » Deuxième accusateur : la conscience, cette voix intérieure qui nous parle et qui dit : « Si j’avais écouté ce frère ou cette sœur dans l’Église qui m’a déjà donné conseil. Si j’avais écouté la Parole de Dieu! J’ai vraiment mal agi. » Troisième accusateur : le diable. Rusé, menteur, qui dit : « Maintenant, je te tiens, tu ne pourras pas m’échapper. »

Alors, qui est l’accusé? Le reconnaissez-vous? Ah misère, chacun s’est reconnu! Moi aussi! Oui, un jour, nous devrons tous nous présenter devant Dieu, devant son tribunal. Le Seigneur vient bientôt, il vient juger les vivants et les morts. Ce sera un jour grave, solennel, la crise la plus profonde de l’histoire. Il nous demandera des comptes : « Qu’as-tu fait de mon Évangile? Qu’as-tu fait de mes commandements? Comment as-tu géré ta vie? Comment m’as-tu aimé et servi avec les dons que je t’ai accordés? » Serons-nous capables de répondre à une seule de ses questions? Malheureusement, les accusés seront bien obligés de rester silencieux. Sans excuse, incapables de se justifier. Ils entendront ces paroles terribles : « Éloignez-vous de moi, vous qui êtes maudits! Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges » (Mt 25.41). Nous avons toutefois un grand Sauveur. Il est notre Avocat, notre parfait Refuge, qui nous sauve du jour de la colère de Dieu.

Alors, qu’en est-il de nous? Devons-nous rester silencieux devant nos accusateurs? Si nous croyons en Jésus-Christ, nous avons au contraire toutes les raisons d’ouvrir la bouche. Nous avons beaucoup de choses à raconter. Pas pour nous défendre, mais pour parler de ce que Jésus a fait pour nous!

2. Qu’avons-nous à dire en son nom?🔗

En fait, la question est plutôt : Comment pourrions-nous rester silencieux? Pensez-y! Le silence de Jésus est source d’une grande libération et d’un grand bonheur pour nous! Le Seigneur Jésus n’a pas ouvert la bouche afin d’être accusé et condamné à notre place. Il est resté silencieux afin que nous soyons libérés! Ésaïe nous dit :

« Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui. […] L’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous » (És 53.5-6).

N’est-ce pas notre plus grande joie? Acquittés, pardonnés, délivrés de nos péchés par le sang de l’Agneau. Nous avons la paix avec Dieu! Il n’y a pas de plus grande libération! Nous n’avons pas besoin d’ouvrir la bouche pour essayer de nous expliquer devant Dieu, trouver des excuses, essayer de défendre notre cause. Jésus s’est tenu seul en silence devant ses accusateurs pour que nous n’ayons plus besoin de nous tenir tout seuls devant Dieu. Aujourd’hui même, le Seigneur Jésus-Christ, notre Avocat, se tient devant le Père pour défendre notre cause. Il prie pour nous, il intercède, il ouvre la bouche en notre faveur. Il dit à son Père et à notre Père : « Tout est réglé! J’ai donné ma vie pour mes brebis! J’ai payé le prix de leurs péchés. » Au grand jour du jugement, Jésus-Christ ouvrira la bouche publiquement, devant tous. Il dira haut et fort : « Tout est réglé! J’ai donné ma vie pour mes brebis! J’ai payé le prix de leurs péchés. Qu’ils entrent dans mon Royaume! »

Alors, resterons-nous silencieux? N’est-ce pas au contraire une magnifique raison d’ouvrir la bouche et de dire haut et fort : « Béni soit notre Dieu! Loué soit l’Éternel! Car il a fait de grandes choses pour moi! Il m’a procuré un merveilleux salut en Jésus-Christ! » Nous avons connu la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Ne restons pas muets! Ne restons pas silencieux devant Dieu ni dans son assemblée! Louons-le! Bénissons-le pour ce si grand salut! Ouvrons notre bouche et proclamons avec joie et fierté ce qu’il a fait pour nous!

Oui, ouvrons la bouche devant Dieu, en guise d’adoration et de louange, mais aussi devant les hommes, en guise de témoignage et d’évangélisation. Je reviens sur cet Éthiopien qui lisait Ésaïe 53 et qui a demandé à Philippe : « Comment pourrais-je comprendre si personne ne me guide? » Cet homme avait besoin d’un guide. Dieu lui a envoyé ce guide, de manière spéciale, son ange a donné l’ordre à Philippe d’avancer. Dieu aurait très bien pu envoyer son ange à l’Éthiopien. L’ange était capable d’expliquer Ésaïe 53 avec puissance. Les anges seraient beaucoup plus efficaces que nous dans l’œuvre missionnaire, et ça coûterait bien moins cher! Dans sa grande sagesse, Dieu a plutôt choisi d’envoyer des pécheurs pardonnés pour annoncer son Évangile au monde. Des témoins qui ont eux-mêmes besoin de l’Évangile et qui témoignent du pardon qu’ils ont reçu en Jésus-Christ.

Philippe a d’abord cru au Seigneur Jésus, ensuite il a loué Dieu avec toute l’Église de Jérusalem, il a persévéré dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. Nous écoutons la bouche du pasteur qui enseigne, ensuite nous ouvrons la bouche pour adorer, pour chanter, pour prier, pour parler ensemble de ce que Jésus a fait pour nous. Et ensuite, nous sommes prêts à ouvrir la bouche devant ceux qui ne connaissent pas le Seigneur. Philippe était prêt à ouvrir la bouche pour expliquer l’Évangile à cet Éthiopien. « Comprends-tu ce que tu lis? » Non! Que lit-il? Ésaïe 53 :

« Il a été mené comme une brebis à l’abattoir; et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, son droit a été supprimé. » – « Je te prie, de qui le prophète dit-il cela? De lui-même ou d’un autre? »

Philippe connaissait la réponse. Il connaissait les Écritures, il connaissait la grâce de Dieu en Jésus-Christ pour l’avoir lui-même reçue. « Alors Philippe ouvrit la bouche et, commençant par ce texte, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. »

Ouvrir la bouche devant ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, répondre à leurs questions, expliquer les Écritures, annoncer la bonne nouvelle de notre Sauveur. C’est très beau! Nous sommes tous capables de le faire, si nous croyons en Jésus, si nous avons le Saint-Esprit qui fait de nous des témoins, si nous avons été instruits dans les Écritures.

Plusieurs non-chrétiens ont des philosophies compliquées, des objections à n’en plus finir. Il est difficile de parler de l’Évangile avec eux, mais ce n’est pas impossible. D’autres personnes ont simplement des questions, comme l’Éthiopien. Elles ont besoin d’un guide qui leur annonce la bonne nouvelle. Serons-nous ce guide? Nous ne sommes pas tous équipés pour répondre à tous les arguments compliqués. Nous sommes cependant tous capables d’être un guide comme Philippe. Il suffit d’être prêt, disponible, disposé à ouvrir la bouche quand l’occasion se présente. Pensez-y! La bouche de Philippe a permis d’ouvrir le grand champ missionnaire de l’Afrique. L’Égypte et l’Éthiopie ont rapidement été christianisées dès les premiers siècles. Ce haut fonctionnaire de la reine d’Éthiopie y est pour quelque chose!

Je termine en citant l’apôtre Pierre :

« Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur; soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais faites-le avec douceur et crainte » (1 Pi 3.15).

Cette disposition à répondre aux questions des non-chrétiens commence dans nos cœurs : « Sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur. » Que le Christ soit votre joie, votre vie, la source de votre paix avec Dieu. Chérissez le Seigneur et Sauveur dans vos cœurs. Chérissez sa Parole. Lui qui n’a pas ouvert la bouche afin d’être accusé et condamné à notre place, il donne son Esprit pour vous faire ouvrir la bouche de louange et d’admiration. Et pour que vous soyez toujours prêts à ouvrir la bouche pour annoncer la bonne nouvelle de Jésus à la personne que le Seigneur met sur votre chemin.

Merveilleux Sauveur mort sur la croix. J’annoncerai ce que tu as fait. Je parlerai de ta grandeur. Je ferai le récit de tes merveilles. Amen.