1 Timothée 3 - Tite 1 - Les qualités requises pour être ancien
1 Timothée 3 - Tite 1 - Les qualités requises pour être ancien
« Cette parole est certaine : si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une belle activité. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, sensé, sociable, hospitalier, apte à l’enseignement, qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais conciliant, pacifique, désintéressé; qu’il dirige bien sa propre maison et qu’il tienne ses enfants dans la soumission, avec une parfaite dignité. Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu? Qu’il ne soit pas nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil, il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans le discrédit et dans les pièges du diable. »
1 Timothée 3.1-7
« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni indisciplinés. Il faut en effet que l’évêque soit irréprochable, comme intendant de Dieu, qu’il ne soit ni arrogant, ni coléreux, ni adonné au vin, ni violent, ni âpre au gain; mais qu’il soit hospitalier, ami du bien, sensé, juste, consacré, maître de lui, attaché à la parole authentique telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de convaincre les contradicteurs. »
Tite 1.5-9
- Un travail noble
- Les qualités morales et spirituelles de l’ancien
- La famille de l’ancien
- Les aptitudes de l’ancien
- L’expérience de l’ancien
- La réputation de l’ancien
- Un résumé des qualités requises
1. Un travail noble⤒🔗
Avant d’énumérer les qualités qu’un ancien doit posséder, l’apôtre Paul commence par nous dire que le ministère d’ancien est un travail noble. « Cette parole est certaine : si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une belle activité » (1 Tm 3.1). On s’attend à beaucoup de la part des anciens, aussi bien en ce qui touche leurs qualités morales et spirituelles qu’en ce qui concerne les responsabilités qu’ils doivent assumer. Nous devrions commencer par faire preuve de beaucoup de respect et d’appréciation à leur égard, car la Bible tient leur ministère en très haute estime. Si le ministère d’ancien est un travail digne et honorable, il est bon de désirer un tel travail.
2. Les qualités morales et spirituelles de l’ancien←⤒🔗
La Bible souligne bien davantage ce que l’ancien doit être que ce qu’il doit faire. Pour la plupart des fonctions publiques aujourd’hui (député, ministre, conseiller municipal, etc.), on fait valoir surtout les compétences de la personne et on fait une séparation très nette en sa vie publique et sa vie privée. La Bible ne fait pas une telle séparation. Au contraire, elle nous fait voir que la manière dont un homme se conduit en privé et en famille sera déterminante pour son office public. « Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, […] sobre, sensé, sociable, […] qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais conciliant, pacifique, désintéressé » (1 Tm 3). « Il faut en effet que l’évêque soit irréprochable, […] qu’il ne soit ni arrogant, ni coléreux, ni adonné au vin, ni violent, ni âpre au gain; mais qu’il soit […] ami du bien, sensé, juste, consacré, maître de lui » (Tt 1). Cela ne veut pas dire qu’il est sans péché, mais l’œuvre de la grâce est évidente dans sa vie et sa conduite morale ne fait l’objet d’aucun scandale. Son intégrité n’est nullement remise en question.
3. La famille de l’ancien←⤒🔗
« Il faut qu’il soit mari d’une seule femme, […] qu’il dirige bien sa propre maison et qu’il tienne ses enfants dans la soumission, avec une parfaite dignité » (1 Tm 3). La vie conjugale des anciens doit être un exemple vivant d’un bon mariage chrétien. De même, sa famille doit être un bon modèle. Le père doit savoir diriger sa propre maison et prendre soin des siens avec amour et respect. « Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu? »
4. Les aptitudes de l’ancien←⤒🔗
Un bon ancien doit aussi posséder certaines aptitudes et être capable de faire un certain nombre de choses. La Bible mentionne ici deux aptitudes ou deux compétences importantes. Tout d’abord, il doit être « hospitalier » (1 Tm 3.2; Tt 1.8). Un ancien doit être prêt à ouvrir sa maison et ouvrir son cœur aux autres. L’hospitalité a toujours joué un rôle important dans l’évangélisation, la mission et l’édification de l’Église. L’hospitalité est aussi un élément clé pour la vie et le bien-être de la famille de Dieu.
Deuxièmement, il doit être « apte à l’enseignement » (1 Tm 3.2). Les anciens ne reçoivent pas la même formation que les pasteurs et ne sont pas nécessairement appelés à prêcher. Cependant, ils doivent quand même être capables d’enseigner, d’exhorter, de convaincre. L’ancien doit être « attaché à la parole authentique telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de convaincre les contradicteurs » (Tt 1.9). Il doit bien connaître sa Bible et ses doctrines réformées et doit savoir les expliquer. Durant les visites pastorales, un ancien doit être capable d’expliquer un passage de la Bible et de l’appliquer à la vie de la personne visitée.
5. L’expérience de l’ancien←⤒🔗
« Qu’il ne soit pas nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil, il ne tombe sous le jugement du diable » (1 Tm 3.6). Le ministère d’ancien n’est pas pour un jeune converti ou un « néophyte » (un « nouvellement planté »). Il est sans doute plein de zèle et d’enthousiasme, mais il n’a pas l’expérience ni la maturité nécessaire. Les nouveaux convertis grandissent rapidement et peuvent facilement s’enfler d’orgueil. Un homme plus expérimenté dans la foi a déjà subi des épreuves qu’il a traversées avec persévérance. De plus, il connaît davantage les dangers des faux enseignements qu’un nouveau chrétien ne connaîtra pas. Cette mise en garde concernant les « néophytes » vaut également pour les chrétiens plus expérimentés, mais qui sont dans l’Église réformée depuis peu. Même s’ils semblent avoir le potentiel et le désir de servir comme anciens, il est sage d’attendre quelque temps pour que nous apprenions à mieux les connaître et pour qu’ils soient mis à l’épreuve afin de voir s’ils croient vraiment à la doctrine réformée et si leur vie est stable et exemplaire.
6. La réputation de l’ancien←⤒🔗
« Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans le discrédit et dans les pièges du diable » (1 Tm 3.7). Cela nous rappelle que l’Église est dans le monde et que le monde nous voit et nous regarde. L’impression que le monde aura de l’Église dépend en bonne partie du témoignage de ses pasteurs, de ses anciens et de ses diacres. Les anciens ont un rôle public dans la société. S’ils deviennent une cause de scandale, cela entachera beaucoup l’Église et la cause de l’Évangile. Si l’Église ne choisit pas soigneusement ses anciens, nous courons le danger de tomber dans les pièges du diable. Satan cherche à dévorer les brebis, mais il cherche aussi à discréditer les sous-bergers du Seigneur.
7. Un résumé des qualités requises←⤒🔗
- Ses qualités morales et spirituelles : intégrité morale dans ses paroles et ses actes.
- Son mariage et sa famille : fidélité envers son épouse, direction et soin de sa famille.
- Ses aptitudes : hospitalité, enseignement.
- Son expérience : pas un nouveau venu dans la foi ni dans l’Église.
- Sa réputation : reçoit un bon témoignage venant du monde.