Cette prédication sur Actes 2.2-3 a pour sujet les signes de la Pentecôte, comme un vent et comme un feu, annonçant la présence de l'Esprit Saint, sa proximité et sa permanence dans l'Église.

Source: Le merveilleux don de l’Esprit. 6 pages.

Actes 2 - Les merveilleux signes de la Pentecôte

« Lorsque le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un souffle violent qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres leur apparurent; elles se posèrent sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient hors d’eux-mêmes et dans l’admiration, et disaient : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu! Tous étaient hors d’eux-mêmes et perplexes et se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci? Mais d’autres se moquaient et disaient : Ils sont pleins de vin doux. »

Actes 2.1-13
Autre lecture : Exode 19.10-25

Bien-aimés du Seigneur,

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Pentecôte. Une fête qu’on oublie souvent. Pourtant, la Pentecôte est un événement très important, aussi important que les autres fêtes chrétiennes. Pourquoi la Pentecôte est-elle si importante? Qu’est-ce qu’elle signifie pour l’Église? Qu’est-ce que cela change à notre vie?

Le jour de la Pentecôte, une nouvelle étape a commencé. Une étape décisive et grandiose. Le Saint-Esprit a été donné à l’Église! Étant donné que c’est un événement spécial, le Seigneur a jugé bon d’envoyer des signes formidables : un bruit comme celui d’un souffle violent qui a rempli toute la maison; des langues comme des flammes de feu qui sont allées se poser sur la tête des disciples. Deux signes merveilleux. Les merveilleux signes de la Pentecôte. Pourquoi ces signes? Regardons leur signification, leur message.

1. Des signes de la présence de l’Esprit🔗

Le jour de la Pentecôte, environ 120 personnes étaient réunies à Jérusalem. Ces disciples attendaient la promesse que Jésus leur avait faite. Tout à coup, ils entendirent souffler un vent violent. Le bruit était très fort. C’était comme une tornade, un ouragan qui s’approchait. C’est le premier signe : un vent comme une tempête qui s’est levée soudainement, sans avertir. Le deuxième signe est aussi spectaculaire : des langues de feu, des flammes de feu qui sont apparues et qui sont venues se poser sur la tête des disciples! Il y avait de l’action, c’était spectaculaire!

C’était même dangereux! Imaginez! Vous êtes dans votre maison. Et tout à coup, un vent de tempête qui envahit toute la maison, des boules de feu qui apparaissent dans le salon. Horreur! Au secours! La maison va sûrement s’écrouler, elle va prendre en feu, c’est la catastrophe! Tout ce que vous souhaitez, c’est sortir au plus vite avec votre famille. Le feu, c’est dangereux. Les tornades, c’est dangereux. Mais voyez, dans notre texte, rien n’indique qu’ils ont eu peur. Les disciples sont restés bien calmes. La maison n’est pas tombée en ruine. Rien n’est passé au feu. Une scène impressionnante, mais pas de panique. Au contraire, au lieu d’avoir peur, ils sont devenus très courageux. Ils se sont mis à parler des merveilles de Dieu à toute la foule.

Les disciples ont été très surpris, mais une fois remis du choc, ils ont compris. Après tout, ils connaissaient la Bible, l’Ancien Testament. Dieu s’était déjà servi des mêmes signes dans le passé. Le vent et le feu, dans la Bible, représentent la présence de Dieu. Quelques jours auparavant, les disciples ont vu Jésus monter au ciel. Puis, le jour de la Pentecôte, ils ont vu des signes qui leur montraient que Dieu est descendu vers eux.

Dans l’Ancien Testament, quand Dieu est descendu vers son peuple, c’était souvent dans le vent et dans le feu. Dieu est apparu à Moïse dans le buisson ardent. Les arbustes étaient en feu, sans jamais brûler. Une indication visible de la présence de Dieu. Quand Israël est sorti d’Égypte, Dieu les guidait le jour avec la colonne de fumée et la nuit avec la colonne de feu. Dieu était avec eux, tout proche, en personne, pour les guider. Une fois réuni au mont Sinaï, Israël a vu un spectacle terrifiant.

« Il y eut du tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne; le son du cor retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp se mit à trembler. […] Le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l’Éternel y était descendu au milieu du feu; cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence » (Ex 19.16-18).

C’était comme un volcan. Le Seigneur était descendu dans le feu et la tempête pour faire alliance avec son peuple, pour leur révéler sa parole. « L’aspect de la gloire de l’Éternel était aux yeux des Israélites comme un feu dévorant au sommet de la montagne » (Ex 24.17).

Le Psaume 29 est un Psaume orageux qui nous dit : « le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre » (Ps 29.3); « la voix de l’Éternel fait jaillir des flammes de feu » (Ps 29.7). Le Psaume se termine en disant que ce Dieu de gloire et de majesté bénira son peuple dans la paix. La promesse de paix du Psaume 29 s’est accomplie le jour de la Pentecôte! Dieu, dans sa majesté, est descendu, il est venu bénir son peuple dans la paix! Pas de panique, mais la paix profonde en Jésus-Christ.

Oui, à la Pentecôte, un vent violent a rempli la maison, des flammes de feu sont apparues. Dieu est entré chez nous! Voilà le message de la Pentecôte! Le jour de l’ascension, Jésus est parti. Il a quitté corporellement la terre pour aller au ciel. Il n’était plus physiquement avec son peuple. Quelle grande perte pour l’Église! Mais c’était à notre avantage, pour que l’Esprit Consolateur nous soit donné. Effectivement, le jour de la Pentecôte, Dieu est revenu vers son peuple. Jésus s’est approché de nous à nouveau par son Esprit pour vivre avec nous dans une relation beaucoup plus intime. Quel gain immense pour l’Église! La distance entre Dieu et son peuple est effacée. Dieu est venu habiter parmi son peuple. Le Saint-Esprit est venu faire sa demeure dans le cœur de ses enfants.

Nous avons toutes les raisons de nous réjouir. Le Seigneur est au ciel, il règne, plein de majesté. En même temps, il est au milieu de nous. Il nous guide et nous dirige. Il nous envoie en mission proclamer les merveilles de Dieu en Jésus-Christ. Oui, Dieu nous a donné de grandes richesses! Ne cessons jamais de nous émerveiller! Ne prenons jamais à la légère la présence de Dieu parmi nous. Le Très-Haut, le Dieu éternel et trois fois saint est venu faire sa demeure chez nous, en nous qui sommes pécheurs.

2. Des signes de la proximité de l’Esprit🔗

Regardons encore le phénomène du vent et du feu. Dans l’Ancien Testament, c’était un signe de la présence de Dieu, mais aussi un signe de séparation, un avertissement. Le vent et le feu, la tempête et la fumée gardaient Israël à distance. Dieu a dit Moïse au buisson ardent : « N’approche pas d’ici… » (Ex 3.5). Sinon, tu peux mourir! Quand Dieu est descendu sur le mont Sinaï, il a donné des ordres précis à Moïse : « Tu fixeras au peuple des limites tout à l’entour en disant : Gardez-vous de monter sur la montagne, ou d’en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne sera puni de mort » (Ex 19.12). Reste loin, ou tu mourras!

C’était du vrai vent, c’était du vrai feu qui peut tuer réellement. Du vrai vent et du vrai feu qui nous gardent à distance. Dieu a dressé devant eux une barrière protectrice. Pourquoi? Parce que le peuple est pécheur. Le Dieu saint ne permet pas à des pécheurs de tourner autour trop près. Le Dieu trois fois saint ne tolère pas le péché. Partout où Dieu se trouve, il s’oppose au péché, il vient en jugement contre le péché. Qui peut s’approcher de Dieu et vivre? Quand on se tient devant lui, on dépend totalement de sa grâce. Au Sinaï, la scène était terrifiante. Moïse l’a bien résumé : « L’Éternel, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux » (Dt 4.24).

Dans l’Ancien Testament, Dieu s’est uni à son peuple dans son alliance. « Je serai ton Dieu et tu seras mon peuple. » En même temps, il fallait rester à distance : la colonne de feu, les forces du vent empêchaient Israël de s’approcher. Oui, Dieu est proche, en même temps, il est inapprochable. L’Esprit Saint était là, présent, en action, mais pas dans sa pleine mesure. Pourquoi? Parce que le sacrifice de l’Agneau n’avait pas encore été offert. La distance devait être comblée. Le péché devait être expié.

Mais voyez ce qui s’est passé plus tard, le jour de la Pentecôte. Le texte ne dit pas qu’il y avait du vent et du feu. Le texte dit : « Il vint du ciel un bruit comme celui d’un souffle violent. […] Des langues qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres leur apparurent » (Ac 2.2). C’était comme du vent et cela ressemblait à du feu. Et qu’est-ce qui est arrivé ensuite? Les 120 personnes n’ont pas brûlé, elles n’ont pas été emportées. La maison est restée debout. Personne ne s’est enfui. Personne n’est tombé sur sa face en présence de Dieu. Pas de panique. Aucune crainte. Une vraie tornade aurait tout démoli. Un vrai feu aurait tout détruit. Voyez, Dieu était présent. Les signes étaient là. Mais les signes ont perdu leur pouvoir destructeur. Ce n’étaient plus des barrières qui séparent. Dieu s’est fait tout proche, plus proche qu’il n’a jamais été. Pourquoi donc? Parce que Jésus est monté au ciel. Il a effectué son travail. Il s’est offert en sacrifice pour nos péchés. Il a comblé la distance qui nous sépare du Père.

Les 120 disciples réunis étaient pécheurs, comme vous et moi; des pécheurs qui méritaient la colère de Dieu. Nous péchons chaque jour. Nous accumulons une dette énorme envers Dieu. La distance devrait toujours s’élargir. Les 120 auraient dû périr. Nous aussi, nous devrions périr. Et pourtant, non! Ils ont mis tout leur espoir en Jésus-Christ pour leur salut. L’apôtre Paul a dit : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent non selon la chair mais selon l’Esprit » (Rm 8.1). « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Rm 5.1). Jésus est mort pour leurs péchés. Il est mort pour nos péchés. Pas de condamnation, pas de panique, paix avec Dieu! L’Église reçoit le courage de proclamer la bonne nouvelle de l’Évangile.

Remarquez bien : le bruit comme un vent violent a rempli toute la maison. Aucun endroit de la maison n’est resté vide. Tous les recoins étaient remplis. Il n’y avait pas d’un côté les disciples et de l’autre côté le vent. Non, le vent et les disciples étaient ensemble. Dieu et l’homme étaient ensemble. Les langues qui semblaient de feu se sont séparées les unes des autres et sont allées se poser sur chacun d’eux. Il n’y avait pas d’un côté le feu et de l’autre côté les disciples. Non, le feu et les disciples étaient ensemble, sans séparation. Dieu et l’homme étaient ensemble. Tout comme Dieu et son peuple vivent ensemble aujourd’hui! Rien ne peut nous séparer de sa présence et de son amour!

3. Des signes de la permanence personnelle de l’Esprit🔗

Regardons encore d’un peu plus près. Dieu est descendu. Il s’est fait tout proche. Personne n’a été consumé. C’est merveilleux! Mais le comportement du feu était bien étrange. Le texte grec nous fait comprendre qu’il y avait une seule boule de feu qui s’est divisée en plusieurs boules de feu pour aller sur tous ceux qui étaient présents. Les flammes de feu se sont séparées. Il y eut autant de flammes qu’il y avait de personnes réunies. Qu’est-ce que cela veut dire? Dieu n’est pas seulement venu vers son peuple en général. Dieu est venu vers chacun de ses enfants, individuellement. Littéralement, le texte dit que le feu s’est assis sur chacun des disciples. C’est étrange, des flammes de feu qui s’assoient. Cela veut dire que Dieu est venu rester en permanence. Le Saint-Esprit était là pour rester sur chacun d’eux personnellement. Dieu est venu s’asseoir comme un roi qui s’assoit sur son trône. Il est venu régner dans la vie de chacun de ses enfants. Il était là et il est toujours là pour rester et pour régner.

Qui étaient les 120? Pierre était parmi eux, un homme qui avait renié son Maître. Thomas était là, un homme qui avait refusé de croire que Jésus était ressuscité. Marie-Madeleine était présente, elle qui avait autrefois été possédée de sept démons. Et les autres, quels péchés avaient-ils encore sur la conscience? Toutes sortes de péchés, des péchés connus, des péchés secrets. Jésus a donné sa vie pour des gens comme eux et comme nous. Il a payé pour leurs péchés et pour les nôtres. Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ et qui marchent selon l’Esprit. C’est pour cette raison que le Dieu de gloire, le Dieu de majesté a bien voulu descendre sur chacun d’eux et faire de chacun d’eux sa maison. Chacun des 120 disciples est devenu le temple du Saint-Esprit. C’est le message de la Pentecôte. C’est le début de la mission vers toutes les nations de la terre. Quel message glorieux!

Et nous aujourd’hui? Sommes-nous jaloux? Nous serions peut-être tentés de nous dire : J’aurais bien aimé être là, avec les 120. Entendre le bruit du vent, voir les flammes de feu sur nos têtes. Cela aurait été formidable de voir ces signes! Nous aurions peut-être aimé voir les signes de Dieu, sentir le feu qui ne brûle pas sur nos têtes. Avoir la preuve que Dieu est réellement avec nous, qu’il nous dirige et qu’il nous aime. Le lieu où nous sommes rassemblés aujourd’hui n’est pas rempli d’un bruit comme d’un vent violent. Personne ici n’a des flammes de feu sur sa tête.

Et pourtant, le message de l’Évangile reste le même. La réalité de la Pentecôte est permanente. Nous n’avons plus besoin des signes semblables à du vent et à du feu. Est-ce que l’Église de Corinthe a vu des flammes de feu? Ont-ils entendu un bruit de tornade? Non, les signes ne se sont pas répétés. Ils n’étaient plus nécessaires. Pourtant Paul a dit aux Corinthiens :

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? » (1 Co 3.16). « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes? » (1 Co 6.19).

Les signes ont disparu, mais Paul est certain d’une chose : chaque personne rachetée par le sang de Jésus est devenue le temple du Saint-Esprit.

Quel est le message de la Pentecôte? Le Dieu trois fois saint, trop grand pour être contenu par l’univers entier, est venu faire sa maison chez nous, dans le cœur de tout croyant. Si nous cherchons refuge et protection en Jésus-Christ et en lui seul, nous ne serons pas détruits, nous ne serons pas brûlés à cause de nos péchés. Le Seigneur nous rassure. Sa présence nous réconforte. Il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ et qui marchent selon son Esprit Saint.

Soyons dans la joie! Le Seigneur nous appelle à vivre la réalité de la Pentecôte tous les jours. Nous ne sommes pas seuls. Dieu est descendu pour habiter en nous. Laissons-nous guider par le Saint-Esprit et par la Parole de Dieu. Nous ne sommes pas seuls dans les épreuves. Recherchons sa force et sa lumière. Nous ne sommes pas propriétaires de nos vies. Nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons avec notre corps. Nous appartenons à celui qui habite en nous. Nous sommes sa maison. Glorifions Dieu dans notre corps et dans nos pensées. Purifions nos cœurs. Gardons notre corps et nos pensées purs pour le Seigneur. N’attristons pas le Saint-Esprit. Nous ne sommes pas seuls à lutter contre le péché. Il est là pour nous sanctifier et nous faire progresser. Recherchons le fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. Nous ne sommes pas seuls à travailler pour construire l’Église qui est le temple de Dieu. Le Saint-Esprit est le maître d’œuvre. Il nous a donné une grande variété de dons. Ne les gaspillons pas. Mettons-les au service des autres dans l’Église. Nous ne sommes pas seuls pour annoncer l’Évangile autour de nous. Soyons des messagers de la Bonne Nouvelle, remplis du Saint-Esprit et de courage.

Si nous avons été réconciliés avec Dieu par le sang du Christ, nous avons la paix avec lui. Nous pouvons vivre tout près de lui sans danger. Le Saint-Esprit demeure en nous aujourd’hui et pour toujours! Quelle gloire! Quel encouragement! Amen.