Cet article a pour sujet les bienfaits du dioxyde de carbone pour l'accroissement de l'agriculture, des récoltes et des besoins mondiaux grandissants en alimentation, alors que l'alarmisme du climat présente le CO2 comme une malédiction pour la terre.

Source: Cornwall Alliance. 3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Bénédiction ou malédiction? Le cas curieux du dioxyde de carbone

Au cours des dernières décennies, certains groupes de scientifiques et de politiciens ont accusé le dioxyde de carbone (CO2) — un gaz à effet de serre — d’avoir fait monter la température mondiale à des niveaux dangereux.

Le CO2 détruit-il vraiment notre planète?

Le CO2 est un gaz inodore, invisible et à l’état de trace dans l’atmosphère qui agit comme une source importante de vie pour tout ce qui vit sur terre. En fait, la vie végétale et animale sur terre serait impossible sans le CO2.

Le CO2 fait partie intégrante du processus de photosynthèse. Les plantes synthétisent le CO2 et l’eau pour produire l’énergie chimique qui fait vivre la plante. Avec l’eau et la lumière du soleil, le CO2 agit comme un élixir de vie pour le règne végétal et animal.

Les données historiques suggèrent que l’augmentation des concentrations de CO2 a favorisé la croissance des plantes à l’échelle mondiale, permettant aux civilisations d’augmenter considérablement leur production agricole. La production record de cultures vivrières au cours des dernières décennies est due en grande partie à l’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2. La production des principales cultures comme le blé, le riz, le maïs et le soja augmente avec l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère.

Après le début des relevés instrumentaux modernes de température, les trois dernières décennies ont été les plus chaudes. Pourtant, c’est au cours de ces mêmes décennies que les plantes ont enregistré leur plus forte croissance. La déforestation à grande échelle et les événements climatiques extrêmes occasionnels n’ont pas empêché cette croissance record.

Zhu et al.1 ont effectué la saisie du changement relatif de l’indice de surface foliaire de 1982 à 2009 dû à la fertilisation au CO2 et ont trouvé que la plupart des régions du monde ont enregistré une augmentation du couvert végétal allant jusqu’à 14 %, principalement due à l’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2.

Li et al.2 ont constaté que la production primaire nette — la productivité d’un spécimen ou d’un groupe de plantes — a augmenté de 21 % au niveau mondial entre 1962 et 2010. L’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2 s’est avérée être le facteur dominant de cette augmentation extraordinaire de la croissance des plantes.

Comment le CO2 — l’élixir de vie — a-t-il pu devenir le gaz maléfique du 21siècle?

L’intérêt particulier pour le CO2 a commencé lorsqu’une poignée de scientifiques, soutenus par des éléments politiques, ont proposé leur hypothèse — une hypothèse qui suggérait que l’émission de CO2 par des sources anthropiques, comme les centrales au charbon, est la raison principale de ce qu’ils allèguent être une augmentation dangereuse de la température de la terre.

Malgré le manque de preuves d’observation, les institutions politiques ont popularisé cette hypothèse par le biais de programmes de recherche parrainés par l’État.

Pour étayer leurs affirmations, ces alarmistes climatiques ont conçu des modèles informatiques climatiques pour fabriquer des résultats conviviaux qui soutiennent leur hypothèse. Grâce à ces modèles informatiques, les alarmistes ont suggéré que la terre se trouvait à un point de non-retour.

Ils ont affirmé avec insistance que si les taux actuels d’émission de CO2 ne sont pas réduits, les niveaux de température mondiale augmenteront de manière drastique, entraînant l’effondrement des principaux systèmes de survie.

Pour consolider davantage leurs résultats, les alarmistes se sont engagés dans une manipulation délibérée des ensembles de données climatiques mondiales — un scandale scientifique qui a été désigné par le nom de Climategate.

En 2009 et 2011, des fuites de courriels3 provenant des serveurs des principales universités de recherche sur le climat ont révélé4 comment les meilleurs climatologues ont modifié les ensembles de données sur la température mondiale5 pour projeter un taux de réchauffement significatif, afin de soutenir leurs affirmations alarmistes.

D’autres climatologues ont défié les alarmistes, mais leur programme n’a fait que s’amplifier.

Les revendications alarmistes ont finalement été mondialement acceptées par les lobbyistes politiques et ont été formellement institutionnalisées par un accord mondial de réduction des émissions de CO2 : l’Accord de Paris (2015).

Cependant, peu après le lancement officiel de l’Accord de Paris, une série de nouvelles recherches6 ont prouvé que l’hypothèse alarmiste était fausse. Les résultats ont montré comment les modèles climatiques informatisés ont exagéré le réchauffement7, en mettant trop l’accent sur le rôle du CO2 dans l’augmentation des niveaux de température8.

Les scientifiques du camp des alarmistes n’ont eu d’autre choix que de reconnaître le grand échec des modèles climatiques9 — une faille qui avait été signalée par d’autres climatologues pendant près d’une décennie10.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 40 % depuis le début de la Révolution industrielle. Cela a entraîné un verdissement de la terre, les plantes enregistrant des taux de croissance élevés en raison des niveaux de CO2.

La production alimentaire mondiale doit augmenter de plus de 70 % par rapport aux niveaux actuels, afin de répondre à la demande alimentaire mondiale en 2050. Sans les avantages du CO2, l’approvisionnement alimentaire mondial sera insuffisant, à moins que d’immenses étendues de terre ne soient converties de leur état sauvage en terres agricoles.

Le monde a connu une production agricole record au cours des deux dernières décennies. La concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a plutôt favorisé la vie sur terre.

Il est temps que les grands médias mondiaux cessent de qualifier le CO2 de malédiction et commencent à l’appeler une bénédiction. Il est temps de reconnaître les immenses bienfaits dont les humains ont bénéficié grâce au CO2.

La propagande pseudo-scientifique qui attise la peur du climat doit être contrée pour éviter de causer davantage de dégâts à l’avenir des milliards de personnes qui vivent dans la pauvreté.

Notes

1. Zaichun Zhu, et al., « Greening of the Earth and its drivers » [Le verdissement de la Terre et ses moteurs], Nature Climate Change, 25 avril 2016.

2. Peng Li, et al., « Quantification of the response of global terrestrial net primary production to multifactor global change » [Quantification de la réponse de la production primaire nette terrestre mondiale au changement planétaire multifactoriel], Ecological Indicators, vol. 76, mai 2017, p. 245-255.

3. « Climatic Research Unit emails, data, models, 1996-2009 » [Courriels, données et modèles de l’Unité de recherche climatique, 1996-2009], WikiLeaks, 21 novembre 2009.

4. Ivan Kenneally, « The Climate E-mails and the Politics of Science » [Les courriels sur le climat et la politique de la science], The New Atlantis.

5. Juliet Eilperin, « In the trenches on climate change, hostility among foes » [Dans les tranchées sur le changement climatique, l’hostilité entre les ennemis], Washington Post, 22 novembre 2009.

6. Kenneth Richard, « Crumbling Consensus » [L’effondrement du consensus], No Tricks Zone, 2 janvier 2017.

7. N.D.T. : L’article renvoie à l’adresse suivante, mais à la date de la traduction de cet article, le 28 janvier 2021, cette page n’existe plus : https://science.house.gov/sites/republicans.science.house.gov/files/documents/HHRG-115-SY-Wstate-Jchristy-20170329.pdf.

8. David Legates, « Carbon Dioxide and Air Temperature: Who Leads and Who Follows? » [Dioxyde de carbone et température de l’air : lequel est la cause et lequel est l’effet?], Cornwall Alliance, 10 décembre 2012.

9. John, C. Fyfe, et al., « Making sense of the early 2000s warming slowdown » [Donner un sens au ralentissement du réchauffement climatique du début des années 2000], Nature – Climate Change, vol. 6, mars 2016.

10. Judith Curry, « Overestimated global warming over the past 20 years » [Le réchauffement climatique surestimé au cours des 20 dernières années], Climate Etc., 28 août 2013.