Cet article sur la Confession des Pays-Bas (article 10) a pour sujet les bienfaits de la divinité du Christ: il nous fait connaître Dieu en vérité, il est le fondement de notre salut et de son Église, il confère à son Église l'autorité d'accomplir sa mission, il est digne d'adoration.

Source: La raison de notre espérance. 5 pages.

Les bienfaits de la divinité de Jésus-Christ

Jésus-Christ, vrai Dieu éternel

« Nous croyons qu’en ce qui a trait à sa nature divine, Jésus‑Christ est le Fils unique de Dieu, éternellement engendré, n’ayant été ni fait ni créé, autrement il serait une créature. Il est d’une même essence avec le Père, coéternel, “le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être” (Hé 1.3), étant en tout semblable au Père. Il est le Fils de Dieu, non seulement depuis qu’il a pris notre nature, mais depuis toute éternité, comme nous l’enseignent les témoignages suivants lorsque nous les comparons les uns aux autres. Moïse dit que Dieu a créé le monde (Gn 1.1). L’apôtre Jean dit que toutes choses ont été créées par la Parole, qu’il appelle Dieu (Jn 1.1‑3). La lettre aux Hébreux dit que Dieu a fait le monde par son Fils (Hé 1.2). L’apôtre Paul dit encore que Dieu a créé toutes choses par Jésus‑Christ (1 Co 8.6; Col 1.16). Celui qui est nommé Dieu, Parole, Fils et Jésus‑Christ existait donc déjà lorsque toutes choses ont été créées par lui. C’est pourquoi il a pu dire : “En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis” (Jn 8.58). De même, il a prié : “Père, glorifie‑moi auprès de toi‑même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût” (Jn 17.5). Il est donc le vrai Dieu éternel, le Tout‑Puissant, que nous invoquons, adorons et servons. »

Confession de foi des Pays-Bas, article 10

  1. Il nous fait connaître Dieu en vérité
  2. Il est le fondement de notre salut
  3. Il est le fondement de l’Église
  4. Il confère à son Église l’autorité d’accomplir sa mission
  5. Il est digne d’être adoré

Quand nous méditons sur la doctrine de la divinité éternelle du Fils de Dieu, nous en découvrons des répercussions profondes et des bienfaits immenses. Cette vérité est essentielle à la foi chrétienne. Ce que déclare la Confession de foi des Pays-Bas à ce sujet est au cœur de notre foi.

« Nous croyons qu’en ce qui a trait à sa nature divine, Jésus‑Christ est le Fils unique de Dieu, éternellement engendré, n’ayant été ni fait ni créé, autrement il serait une créature. Il est d’une même essence avec le Père, coéternel, “le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être” (Hé 1.3), étant en tout semblable au Père » (art. 10).

Que resterait-il de notre foi et de notre espérance si Jésus n’était pas vrai Dieu éternel?

1. Il nous fait connaître Dieu en vérité🔗

Si le Seigneur Jésus n’était pas Dieu, nous ne pourrions pas avoir de véritable certitude de connaître Dieu. Jésus a très bien pu dire de très belles choses sur Dieu, peut-être même meilleures que les maîtres des autres religions, mais s’il n’était pas Dieu, comment pourrions-nous être certains qu’il nous a révélé Dieu avec exactitude et vérité? Le Fils est « le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être » (Hé 1.3). Le Fils est venu manifester la gloire de son Père dans le monde.

C’est pourquoi Jésus a pu dire :

« Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Jn 14.7-11).

Le fait que le Fils soit uni à son Père depuis toute éternité le rend parfaitement apte à nous faire connaître le Père tel qu’il est réellement. Aucun prétendu prophète ou fondateur de religion n’a jamais pu faire une telle chose. La divinité du Fils nous assure que nous pouvons connaître Dieu en vérité. « Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître » (Jn 1.18).

2. Il est le fondement de notre salut🔗

Si Jésus-Christ n’était pas vraiment Dieu, alors le salut qu’il affirme nous procurer ne reposerait sur aucun fondement solide, car le salut ne viendrait pas de Dieu seul. La Bible nous enseigne que le salut vient de Dieu seul. « C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors de moi il n’y a point de sauveur » (És 43.11).

« Ne vous confiez pas aux nobles, à un être humain, à qui n’appartient pas le salut. Son souffle s’en va, il retourne à sa poussière, et ce même jour ses intentions périssent. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Éternel, son Dieu! » (Ps 146.3-5).

Or, ce salut vient de Jésus-Christ seul. « Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12).

Nous ne sommes pas sauvés par Jésus et par l’Église. Nous ne sommes pas sauvés par Jésus et par Marie. Nous ne sommes pas sauvés par Jésus et par les saints. Nous ne sommes pas sauvés par Jésus et par nous-mêmes. Nous sommes sauvés par Jésus-Christ seul. Prétendre y ajouter quelque chose, c’est en réalité renoncer à la grâce de Dieu par laquelle nous devons trouver notre seul refuge. C’est ce qui distingue radicalement la foi chrétienne de toutes les autres religions. Toutes les autres religions enseignent un salut dans lequel l’homme apporte sa contribution, ce que nous nions catégoriquement.

Au cours des premiers siècles, le combat de l’Église a porté très exactement sur ce point. Il s’agissait de savoir si Jésus-Christ était vrai Dieu et vrai homme ou s’il était seulement une créature. Au fond, la question était de savoir si le salut vient de Dieu seul ou s’il vient aussi d’une créature. Si Jésus est Sauveur, comme la Bible l’enseigne, mais qu’il n’est pas Dieu, alors le salut ne viendrait pas de Dieu seul. Le combat de l’Église dans les premiers siècles fut d’affirmer la foi dans la Trinité basée sur l’enseignement des Écritures. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont ensemble le seul et unique vrai Dieu. Par conséquent, tout vient de Dieu, tout est par lui et tout est pour lui. Ce combat mené en particulier par Athanase contre l’arianisme était un combat pour la gloire de Dieu et pour la certitude de notre salut fondé sur Dieu seul. Si Jésus-Christ n’est pas vraiment Dieu, si sa divinité n’est pas vraiment reconnue, alors il y aurait une créature qui contribuerait aussi à notre salut. Il n’existerait par conséquent aucun fondement solide à notre salut.

Le même combat a été livré au temps de la Réformation, mais sous une forme différente. La divinité de Jésus-Christ n’était pas remise en cause, cependant on s’était mis à enseigner le salut par les saints, par les indulgences et par les œuvres humaines. Il a fallu un retour aux Écritures pour redécouvrir la vérité selon laquelle le salut vient de Dieu seul. Dans le Catéchisme de Heidelberg, les questions et réponses 14 à 18 expliquent les raisons pour lesquelles notre Sauveur devait être à la fois vrai Dieu et vrai homme. Il devait être homme afin qu’un homme soit puni pour le péché de l’homme. Il devait être Dieu afin d’être capable de supporter le poids de la colère de Dieu et d’être assez puissant pour nous procurer la délivrance. Si le Christ n’est pas Dieu, alors, il n’existe aucun fondement à notre salut. Cependant, puisqu’il est vrai Dieu, notre salut repose sur un fondement inébranlable.

3. Il est le fondement de l’Église🔗

Si Jésus-Christ n’était pas vrai Dieu, l’Église ne pourrait pas subsister. Lorsque l’apôtre Pierre a déclaré à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant », Jésus a ajouté : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Église » (Mt 16.16,18). Cette pierre de fondation n’est pas la personne de Pierre (en grec, les deux mots sont différents), mais la vérité que l’apôtre Pierre venait de confesser au sujet de l’identité de Jésus-Christ. Jésus a déclaré que son Église serait construite sur le fondement des apôtres, c’est-à-dire sur la proclamation que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Cette vérité est la garantie que l’Église ne sera jamais anéantie, mais qu’elle demeurera fermement ancrée pour l’éternité. « Les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16.18).

Si la véritable identité de Jésus-Christ, Fils de Dieu, venait à ne plus être confessée par l’Église, comme il est déjà arrivé et comme il arrive encore aujourd’hui, l’Église ne pourrait pas subsister. Ceux qui se disent chrétiens et qui rejettent la divinité du Christ s’éloignent de cette vérité fondamentale pour leur plus grande perte. Mais puisque Jésus-Christ est pleinement Dieu, il va s’assurer de conserver un reste fidèle, une Église qu’il continuera de construire sur ce fondement inébranlable. Il est donc absolument essentiel que l’Église continue de confesser que Jésus-Christ est vrai Dieu éternel. C’est la raison pour laquelle les chrétiens des premiers siècles se sont tellement battus pour défendre et préserver cette doctrine devant les faux enseignants comme ceux d’Arius et d’autres. Satan a essayé avec acharnement d’éloigner l’Église de cette vérité, mais Jésus, le Seigneur Dieu de l’Église, garde les siens jusqu’à la fin.

4. Il confère à son Église l’autorité d’accomplir sa mission🔗

Si Jésus-Christ n’était pas Dieu, la mission de l’Église ne reposerait sur aucune autorité. Avant de monter au ciel, le Seigneur Jésus a dit à ses apôtres :

« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.18-20).

La mission de l’Église ne repose pas sur l’opinion d’un homme, mais sur l’autorité absolue et universelle de son Seigneur Jésus-Christ. C’est lui qui a donné à son Église l’autorité de proclamer sa Parole, de faire des disciples de toutes les nations, de baptiser au nom de la Trinité et d’exercer la discipline dans l’Église. Jésus étant Dieu éternel, nous pouvons et devons accomplir cette mission avec l’autorité qu’il nous a conférée et qui ne peut être renversée par aucune autorité dans le ciel ou sur la terre.

5. Il est digne d’être adoré🔗

Si Jésus n’était pas Dieu, il ne serait pas digne d’être adoré. L’adoration que nous lui rendons serait une adoration illégitime rendue à une simple créature. En fin de compte, nous serions en train de nous adorer nous-mêmes et non d’adorer Dieu. Mais puisque Jésus-Christ est le Fils éternel du Père et qu’il nous a sauvés par sa toute-puissance, il est digne de recevoir toute notre adoration. Après avoir démontré le fondement scripturaire de la divinité du Christ, la Confession de foi des Pays-Bas conclut : « Il est donc le vrai Dieu éternel, le Tout‑Puissant, que nous invoquons, adorons et servons » (art. 10). Étant vrai Dieu, il a pleinement le droit de réclamer nos vies pour qu’elles soient consacrées à son service et à l’adoration de son saint nom.

Nous ne pouvons pas parler de lui comme s’il n’était qu’un homme, même un très grand homme. Toutes les fois que nous parlons de lui, nous devons le faire avec beaucoup de révérence, conscients d’être sur une terre sainte. Nous devrions rejeter les films ou les livres erronés qui nous présentent une image purement humaine de Jésus. Bien sûr, sa nature divine n’enlève rien au fait qu’il a également pris notre nature humaine. Cependant, nous n’avons pas le droit de le réduire à un « simple homme », car depuis son incarnation, ses deux natures sont inséparables. Par conséquent, sa nature humaine ne peut pas être représentée indépendamment de sa nature divine. Faire une telle chose, c’est le déshonorer en divorçant son humanité de sa divinité, et c’est ne pas lui rendre tout l’honneur qui lui est dû.

L’un des plus grands bienfaits de la divinité du Fils de Dieu c’est que nous avons un Sauveur que nous pouvons et devons adorer en toute vérité.

« L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. […] À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la louange, l’honneur, la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles! » (Ap 5.12-13).

Que nous puissions nourrir nos âmes par la méditation de cette merveilleuse vérité. Que ce ne soit pas seulement une doctrine à croire, mais aussi à mettre en pratique.