Cet article a pour sujet les bienfaits en alimentation produits par l'augmentation de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, permettant de subvenir aux besoins de la population grandissante, et contrariant les prophètes de malheur du climat.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Le cadeau de Noël que les rabat-joie du climat ne peuvent supporter

La quiétude qui règne lorsqu’on regarde par la fenêtre de la cuisine un matin de décembre et qu’on aperçoit une prairie recouverte de neige s’apparente à un conte de fée. Un cerf s’arrête à la lisière du bois, son souffle chaud dans l’air froid, broutant les quelques brins d’herbe qui percent la neige. C’est une scène que l’on retrouve sur les cartes de vœux et les boîtes à biscuits.

Une partie de la fascination derrière ce tableau — du rôti dans le four aux canneberges dans l’assiette, des pins et des feuillus qui se dressent fièrement à l’extérieur à la faune qui broute — relève d’un phénomène dont les médias traditionnels ne tiennent aucun compte : le verdissement de la terre, causé par le CO₂ et reconnu par la NASA1.

Les données satellitaires des quatre dernières décennies confirment une augmentation significative de la végétation sur près de la moitié du globe. Au cours de cette période, le CO₂ atmosphérique est passé d’environ 350 parties par million (ppm) à plus de 400 ppm, principalement en raison de la combustion de combustibles fossiles.

C’est un cadeau qui arrive à point nommé pour répondre à l’augmentation continue de la population et de la demande alimentaire. Cette subsistance de base permet toutes les autres activités humaines, telles que les progrès en matière d’intelligence artificielle, de médecine, etc. Il est difficile d’écrire du code informatique l’estomac vide.

Derrière ce don de l’abondance se cache un processus fondamental pour toute forme de vie, à commencer par les plantes. La photosynthèse est un mécanisme par lequel les plantes utilisent le CO₂, l’eau et la lumière du soleil pour produire des sucres qui nous servent de nourriture. Lorsque la concentration de CO₂ atmosphérique augmente, que ce soit en raison des émissions liées à l’activité humaine ou en provenance de toute autre source, les plantes poussent plus vite. Cette augmentation de CO2 permet également aux plantes d’utiliser l’eau plus efficacement, ce qui les rend plus résistantes aux conditions arides et élargit leur aire de répartition géographique.

La réaction des plantes à une augmentation du CO₂ varie, mais reste toujours positive. Une augmentation de concentration de CO₂ à environ 800 parties par million (ppm), soit plus du double de la concentration atmosphérique actuelle, accroît les rendements de 10 % à 100 %2.

En serriculture, on élève les niveaux de dioxyde de carbone à environ 1000 ppm afin d’augmenter les rendements des tomates et des concombres de 20 % à 40 %. Les plantes telles que le maïs, la canne à sucre et le millet bénéficient également d’une augmentation du CO₂ atmosphérique, dont l’effet positif se voir encore plus en cas de sécheresse3.

Beaucoup de gens, un matin de Noël froid, se réchauffent avec un bon café, en particulier avec des spécialités festives, comme le moka à la menthe poivrée et le café latté à saveur de pain d’épices. La bonne nouvelle, c’est que même les caféiers profitent de l’augmentation du CO₂. Des études menées en Amérique latine ont montré qu’une concentration élevée de dioxyde de carbone stimulait la photosynthèse des caféiers et augmentait les rendements de 12 % à 14 %4.

On oublie souvent que la petite période glaciaire, qui a duré d’environ 1300 à 1850, a provoqué de mauvaises récoltes et des famines dans de vastes régions d’Europe5 et d’Asie. Les rivières ont gelé et les saisons de croissance ont raccourci. De nombreuses communautés ont connu des périodes de pénurie dues au froid.

Le 20e siècle a produit le contraire : des saisons de croissance plus longues, associées à un climat légèrement plus chaud et à des niveaux de CO₂ plus élevés. On est loin de la catastrophe annoncée par certains, qu’ils voudraient nous faire croire. En réalité, une analyse réalisée en 2025 prévoyait que les variations des rendements moyens mondiaux, toutes cultures confondues, resteraient neutres ou deviendraient positives jusqu’à concurrence d’un réchauffement de cinq degrés Celsius à l’avenir6.

Seuls les rabat-joie du climat s’opposent à une telle abondance de verdure, fruit du réchauffement moderne et de l’augmentation des concentrations de CO₂. Ce sont ces individus qui monopolisent l’attention des médias populaires et des tables rondes politiques à Bruxelles et à Washington. En propageant de fausses craintes, ils nous privent non seulement de la joie de profiter de cette richesse naturelle, mais aussi de la prospérité et de la souveraineté des nations.

Les prophètes de malheur du climat regardent une planète qui verdit et y voient une catastrophe. Lorsque la NASA annonce que la terre a gagné en végétation l’équivalent de deux continents américains, elle nous avertit que cela ne peut pas durer. Elle prédit que les bienfaits vont s’estomper rapidement et que le pire reste à venir. Lorsque les agriculteurs font état de récoltes exceptionnelles grâce à des saisons de croissance plus longues et à la fertilisation par le CO₂, les rabat-joie du climat insistent pour dire que des horreurs futures non précisées contrebalancent largement l’abondance de ces récoltes céréalières.

Alors, en cette période de Noël, lorsque vous vous réunirez en famille, portez un regard neuf sur le festin qui s’offre à vous. Rejetez la culpabilité que les tenants du climato-alarmisme cherchent à nous faire porter. Nos modes de vie modernes ne détruisent pas la planète. Nous profitons d’un écosystème dynamique et florissant qui favorise une plus grande abondance de verdure, un plus grand nombre d’habitants sur la terre et un potentiel humain plus grand que jamais auparavant dans l’histoire.

Notes

1. Carl B. Hille, « Carbon Dioxide Fertilization Greening Earth, Study Finds » [La fertilisation par le dioxyde de carbone verdit la terre, selon une étude], Nasa.gov, 26 avril 2016.

2. Bruce Dunn, Megha Poudel, « Greenhouse Carbon Dioxide Supplementation » [Enrichissement en dioxyde de carbone dans les serres], Oklahoma State University Extension, septembre 2023.

3. Emmanuel Opoku, Pranav Pankaj Sahu, Hana Findurová, Petr Holub, Otmar Urban, Karel Klem, « Differential physiological and production responses of C3 and C4 crops to climate factor interactions » [Réponses physiologiques et productives différentielles des cultures C3 et C4 aux interactions entre les facteurs climatiques], Frontiers in Plant Science, 2 février 2024.

4. Raquel Ghini et coll., « Coffee growth, pest and yield responses to free-air CO2 enrichment » [Réactions de la croissance, des ravageurs et du rendement du café à l’enrichissement en CO2 à l’air libre], Climatic Change 132, 307–320 (2015).

5. « Europe’s Little Ice Age : “All things which grew above the ground died and starved” » [La petite période glaciaire en Europe : « Tout ce qui poussait au-dessus du sol mourait et dépérissait »], National Post, 8 novembre 2018.

6. Ross McKitrick, « Extended crop yield meta-analysis data do not support upward SCC revision » [Les données issues d’une méta-analyse approfondie sur le rendement agricole ne justifient pas une révision à la hausse du coût social du carbone], Scientific Reports, 15 février 2025.