Ce document contient la Déclaration de Canberra publiée en 2010 en Australie, mettant en valeur l'importance fondamentale de la liberté religieuse, du mariage, de la famille et de la dignité de la vie humaine pour les individus et la société.

4 pages. Traduit par Paulin Bédard

La Déclaration de Canberra

Note de la rédaction

Bien que la Déclaration de Canberra ait été écrite dans le contexte particulier de l’Australie, nous jugeons utile de la rendre accessible à la francophonie puisqu’elle traite de sujets qui nous concernent tous et qu’elle affirme des valeurs chrétiennes fondamentales qui sont durement attaquées autour de nous. Nous prions pour que notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ nous accorde le privilège de le servir en toute liberté et nous donne par son Saint-Esprit la grâce de mettre à l’honneur, à travers nos paroles et nos actes, les précieux dons qu’il nous a faits de la vie humaine, du mariage et de la famille, pour le bien de l’humanité, pour l’édification de son Église et pour la gloire de son saint nom.

Notre vision

La Déclaration de Canberra est issue d’une communauté active, bienveillante et croissante de personnes qui ont pour vision de voir les valeurs judéo-chrétiennes de l’Australie revitalisées.

Notre mission

Réveiller, encourager, éduquer, préparer et unifier les gens pour qu’ils prient et prennent position en faveur des valeurs chrétiennes pour le plus grand bien de tous les Australiens.

Nos valeurs

Reconnaissant que nous sommes faits à l’image de Dieu, nous valorisons : la liberté, la vérité, la dignité humaine, la justice et la compassion.

  1. La liberté religieuse
  2. Le mariage et la famille
  3. La vie humaine
  4. Conclusion

Le préambule de la Constitution australienne contient les mots suivants : « S’appuyant humblement sur la bénédiction de Dieu tout-puissant… » En tant que citoyens australiens, nous continuons à déclarer que nous plaçons nous aussi notre confiance dans le Dieu tout-puissant.

Pendant des siècles, parler de la civilisation occidentale, c’était parler de la civilisation chrétienne. Les deux étaient à bien des égards synonymes. Les valeurs que nous avons chéries et cherché à renforcer sont dans une large mesure fondées sur le système de croyances judéo-chrétiennes. Les nombreux avantages et les nombreuses libertés, opportunités, valeurs et possibilités qui caractérisent l’Occident doivent beaucoup à la croissance du christianisme et à sa foi inhérente en la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu, ainsi qu’au code de comportement qui découle de cette foi.

La Déclaration de Canberra fait suite à la Déclaration de Manhattan de 20091 et à la Déclaration de Westminster de 20102. Elle déclare que, lorsque les valeurs chrétiennes sont respectées et que la liberté d’expression est autorisée, non seulement dans les espaces dits sacrés, mais aussi dans l’arène publique, la société est plus riche et plus saine.

Nous souhaitons mettre l’accent sur trois domaines qui requièrent une attention particulière dans notre société australienne contemporaine, à savoir la liberté religieuse, le mariage et la famille, et le caractère sacré de la vie humaine. Si l’une de ces valeurs était ébranlée, le tissu social de notre nation serait sérieusement affaibli, à notre détriment personnel et collectif.

1. La liberté religieuse🔗

La liberté religieuse comprend la liberté de conscience et la liberté d’expression. L’importance de ces libertés est démontrée dans les pays où elles sont menacées ou absentes. Les États policiers et les nations totalitaires commencent inévitablement par réduire les libertés fondamentales, y compris la liberté religieuse et le droit d’exprimer son opinion et sa conscience. Cela inclut le droit de changer ses croyances religieuses.

Nous affirmons la nécessité fondamentale de la liberté de conscience, de la liberté de parler publiquement de sa foi et de ses croyances, et du droit de pratiquer la religion de son choix. Si ces libertés sont supprimées — même au nom de prétendus avantages — les valeurs chères de la démocratie et de la liberté sont sérieusement ébranlées.

Aujourd’hui, en Australie, ces libertés sont restreintes par des lois qui, bien qu’elles semblent positives à première vue, peuvent avoir des conséquences involontaires et inacceptables. Ces lois comprennent la législation anti-discrimination, les lois sur les crimes de haine et la législation sur la diffamation religieuse et sexuelle — chacune d’entre elles pouvant être interprétée d’une manière qui constitue effectivement un obstacle à la liberté religieuse et à la liberté d’expression.

Les signataires de cette déclaration affirment donc le droit fondamental des Australiens à la liberté religieuse et à la liberté d’expression, et s’opposent à toute législation qui nierait ces libertés. De même, nous nous opposons aux lois qui soumettent notre nation à des puissances étrangères et à des intermédiaires étrangers qui restreignent ces libertés.

2. Le mariage et la famille🔗

Un autre ensemble vital de valeurs et d’avantages qu’elle procure à la société est l’institution de la famille naturelle établie depuis le commencement résultant du mariage entre un homme et une femme — comme l’entendaient les rédacteurs de la Constitution3, qui affirmaient que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme à l’exclusion de toute autre personne, contractée volontairement pour la vie.

Aucune autre institution sociale n’a fait autant de bien aux personnes et aux nations, et pourtant le mariage est en train d’être sapé, au détriment des enfants, des individus et de la société elle-même.

Le mariage à vie entre un homme et une femme garantit aux enfants leur droit biologique à une mère et à un père et a fait ses preuves en matière de protection, d’éducation, de bien-être et de soutien. Aucun autre arrangement n’a amélioré les bienfaits que procure le mariage.

Face à des alternatives concurrentes, nous affirmons l’importance et l’utilité sociale du mariage entre un homme et une femme et des familles ainsi formées.

3. La vie humaine🔗

Le troisième ensemble important de valeurs tourne autour du caractère sacré de la vie humaine, qui est mis à mal dans une grande partie du monde occidental par l’avortement, par l’euthanasie et par certaines des nouvelles technologies de reproduction.

Nous croyons que toute vie humaine, créée à l’image de Dieu, a une valeur intrinsèque et égale, de la conception à la fin naturelle de la vie.

Le cœur même d’une société humaine et civilisée repose sur la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables et les plus innocents, y compris les enfants à naître et les personnes handicapées. Nous insistons donc sur le droit de toutes les personnes, y compris celles qui sont vulnérables ou dépendantes, à la protection depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Nous soutiendrons, protégerons et défendrons ces personnes, car faire moins, c’est affaiblir notre humanité et mépriser notre identité en tant que personnes.

Nous ne nous conformerons à aucune directive nous obligeant à prendre part à l’avortement, à la recherche sur la destruction des embryons, au suicide assisté, à l’euthanasie ou à tout autre acte impliquant la suppression intentionnelle d’une vie humaine innocente, ou à faciliter ces actes.

4. Conclusion🔗

La liberté religieuse, le mariage et la famille, ainsi que le caractère sacré de la vie humaine ont constitué les fondements permettant aux sociétés démocratiques occidentales de s’épanouir. Nous érodons ces fondements à nos risques et périls.

La foi qui est au cœur de la plupart des valeurs et des forces qui sous-tendent la nation australienne nous oblige aujourd’hui à prendre la parole pour les défendre.

Pour l’avenir de cette nation et celui de nos enfants, nous appelons tous les citoyens partageant les mêmes idées à soutenir et à signer cette déclaration.

Notes

1. Voir Manhattan Declaration: A Call of Christian Conscience [La Déclaration de Manhattan : Un appel à la conscience chrétienne], 20 novembre 2009.

3. La Déclaration de Canberra a été légèrement modifiée le 30 avril 2018 pour refléter le changement de loi du 7 décembre 2017 concernant le mariage. Les premiers rédacteurs de la Constitution australienne croyaient au mariage entre un homme et une femme, tout comme nous aujourd’hui.