Cet article sur Genèse 1.26-28 et Genèse 2.7 a pour sujet le caractère distinct de l'être humain. Créé à l'image de Dieu, l'homme n'est pas juste supérieur aux animaux, comme l'enseigne l'évolution. Il est unique en son genre.

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Genèse 1 et 2 - L'être humain distinct

« Dieu dit enfin : “Faisons l’être humain; qu’il soit comme une image de nous, une image vraiment ressemblante! Qu’il soit maître des poissons dans la mer, des oiseaux dans les cieux et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui vont et viennent au ras du sol!” Dieu créa l’être humain comme une image de lui-même; il le créa à l’image de Dieu, il les créa homme et femme. Puis il les bénit en leur disant : “Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute la terre et dominez-la; soyez les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans les cieux et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre.” »

Genèse 1.26-28

« Le Seigneur Dieu prit de la poussière du sol et en façonna un être humain. Puis il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et cet être humain devint vivant. »

Genèse 2.7

Qu’est-ce qui distingue l’être humain du reste de la création? Même les évolutionnistes sont d’accord pour dire que l’homme surpasse les animaux en intelligence, en habileté, en créativité et en ce qui a trait à la conscience de soi. C’est toutefois en termes de degrés que les évolutionnistes font de telles évaluations. Selon cette perspective, on croit avoir « devancé » les animaux — et même nos prédécesseurs humains — dans ce que l’on conçoit être une compétition pour la survie.

D’après les évolutionnistes, nous sommes des animaux, mais parmi les plus développés, puisque nous avons une colonne vertébrale avec le canal rachidien et sa moelle épinière. À l’intérieur de ce groupe, nous sommes de ceux qui peuvent se vanter d’avoir quatre membres. À l’intérieur de cette catégorie, nous avons la chance de porter nos enfants vivants et de marcher debout. De plus, parmi ces derniers, nous faisons partie des « modernes » — Homo sapiens —, nous distinguant par la supériorité de notre intelligence et de notre fonctionnement. Selon cette optique, tous ces avantages ne le sont qu’en termes de degrés.

Il existe toutefois un problème lorsqu’on considère l’être humain comme étant supérieur en degrés seulement, comme ne faisant que « dépasser » les autres créatures. Ce genre de comparaison ne nous permet pas toujours de garder la première place! Nous sommes moins forts que bien des animaux; nous ne pouvons pas voler comme les oiseaux, ni sentir ou entendre aussi bien que beaucoup de créatures, ni respirer sous l’eau, ni tolérer les températures extrêmes sous lesquelles beaucoup de créatures vivent très bien. De plus, nos corps ne sont pas aussi efficaces que ceux des créatures à sang froid. Nous ne sommes pas non plus les créatures les plus rapides; l’antilope du Sonora peut courir plus vite que le sprinteur le plus rapide au monde et elle peut garder sa vitesse, non pas une dizaine de secondes, mais une demi-heure.

De telles comparaisons sont vaines, car ce n’est pas ainsi que nous devons être comparés. Selon la Parole de Dieu, nous ne sommes pas différents en degrés, nous sommes différents, point. L’être humain est distinct. Le récit de la création en parle de façon indéniable, montrant que les hommes possèdent un mode de vie et une place uniques au monde parmi les vivants.

Premièrement, l’homme est distinct par le fait qu’il a été créé séparément. Lorsque Dieu a terminé de créer les créatures terrestres, il a déclaré que cela était bon. Puis, la narration reprend avec l’expression caractéristique « Dieu dit » pour ensuite parler de l’être humain. La même transition sépare tous les autres mouvements créateurs de la symphonie créatrice de Dieu. Dieu accomplit un acte de création, le déclare bon, puis en commence un autre. Si l’homme avait dû être considéré simplement comme un autre animal, une telle coupure n’aurait pas été nécessaire.

Deuxièmement, l’homme est distinct par la séquence de création. Dieu a gardé le meilleur pour la fin. Les premiers organismes vivants furent les plantes, créées dès le troisième jour. Après un intermède d’une journée pour la création des corps célestes, Dieu a continué au cinquième jour en créant les créatures marines et celles qui volent dans le ciel. Au sixième jour, Dieu a créé les créatures terrestres, concluant ensuite avec cette pause caractéristique dans la narration. Alors seulement, Dieu a entrepris la création de l’homme, dont les détails en sont donnés plus loin en Genèse 2.4-7. Il est impossible de ne pas reconnaître l’ordre hiérarchique dans le déroulement du récit de la création.

Troisièmement, l’homme est littéralement unique en son genre, la seule espèce de ce genre qui soit présente dans ce mouvement de la symphonie créatrice. Tous les autres organismes devaient se reproduire chacun « selon son espèce » aux côtés des autres espèces — un assortiment de différentes espèces de plantes, un assortiment de diverses espèces aquatiques, etc. Mais pour l’homme, aucune multiplicité d’espèces n’est indiquée. De plus, aucune distinction n’est faite entre l’homme ancien et l’homme moderne. En fait, l’expression profane « homme préhistorique » est en soi une contradiction biblique, car la Bible nous donne un récit historique exact qui remonte jusqu’au commencement et qui débute avec le premier homme duquel nous descendons tous. Le genre humain est donc une expression qui désigne adéquatement l’ensemble de l’humanité.

Quatrièmement, non seulement les humains font-ils partie d’une seule et même espèce, mais en plus ils constituent une espèce comme nulle autre : l’homme est distinct par sa nature même. La narration qui s’ensuit déclare trois fois que l’homme, contrairement à toutes les autres créatures, est créé « à l’image » de Dieu (tselem en hébreu) et selon sa « ressemblance » (demuwth). L’homme n’est toutefois pas Dieu, car le mot tselem vient d’une racine qui signifie « ombre ». L’homme est plutôt une « ombre » de Dieu. L’image de Dieu est un héritage qui nous est propre. Même les anges ne semblent pas posséder une telle caractéristique puisqu’il n’en est jamais question dans la Bible! L’image de Dieu est bien plus que l’âme vivante non matérielle (nephesh en hébreu) que possèdent les créatures, et c’est même davantage que l’esprit (ruwach). L’image de Dieu est une qualité mystérieuse, aussi difficile à comprendre à bien des égards que Dieu lui-même. Nous savons toutefois qu’elle a trait à une relation. Dieu a créé les créatures, mais il a engendré l’homme. D’ailleurs, la généalogie de Jésus décrite en Luc 3.20-38 remonte jusqu’à Adam qui est appelé « fils de Dieu ».

Notre cinquième trait distinctif nous montre comment Dieu a engendré l’homme : L’homme est distinct par sa formation. Alors que toutes les autres formes de vie ont été « produites » (yatsa‘ en hébreu), y compris les autres formes de vie terrestres, l’homme est le seul à avoir été « formé » (yatsar). De plus, même si la Bible dit que plusieurs créatures sont animées du souffle de vie au même titre que l’homme, l’homme est le seul à avoir reçu ce souffle directement et personnellement de Dieu. Non seulement le Créateur a-t-il mis le souffle de vie dans l’homme, mais dans un acte de grande intimité, il a formé Adam et lui a insufflé la vie dans les narines.

Enfin, l’être humain est distinct non seulement dans son être, mais aussi à cause du but pour lequel il a été créé. L’homme est distinct de toute autre forme de vie par le rôle et la responsabilité qui lui ont été confiés. En ce qui a trait à la végétation, l’homme a reçu la responsabilité de la cultiver et de la garder (‘abad et shamar en hébreu), et pour ce qui est des animaux, l’homme a reçu le mandat de régner ou de dominer sur eux (radah). On voit le contraste lorsqu’on considère les créatures de la terre et du ciel qui ont reçu la végétation pour nourriture, mais qui n’ont reçu aucun pouvoir de domination. La végétation, quant à elle, procure simplement la nourriture, n’ayant aucunement la capacité d’assumer une quelconque responsabilité. Seul l’être humain a reçu la charge de gouverner et le droit d’être le premier bénéficiaire de tous les êtres vivants et de la planète même.

Le dicton populaire selon lequel « la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre » (habituellement attribué au Chef Seattle) est tout simplement faux et contraire au récit biblique. Comme il est contradictoire que la philosophie de ce monde souscrive à des notions telles que la soumission de l’homme à la terre tout en essayant de justifier la montée de ce dernier jusqu’au sommet de l’échelle évolutive! Seul le récit biblique de l’histoire permet de concilier la dépravation de l’homme avec sa prééminence et sa splendeur au milieu de la création.

Malheureusement, plusieurs scientifiques se sont servis de ressemblances physiques entre l’homme et les animaux pour rejeter la Parole de Dieu qui révèle d’autres traits distinctifs plus importants — non pas en termes de degrés, mais de séparation complète. Il faut comprendre que dans la symphonie créatrice de Dieu, toutes les similarités entre l’homme et les animaux sont simplement des thèmes montrant qu’ils ont pour origine un même Créateur. Dans le récit de la création de Genèse 1 et 2, il est clair que l’humanité représente le point culminant de la symphonie, suivi seulement du postlude du repos et de la satisfaction de Dieu au septième jour. De plus, il est clair d’après l’ensemble des Écritures que l’être humain est le centre et le couronnement de la création; tout ce qui diminue le caractère distinct de l’homme porte tristement atteinte à la beauté essentielle de l’univers créé par Dieu.