Cet article sur la question 52 du Catéchisme de Heidelberg a pour sujet ce qui arrivera au retour du Christ. Il prononcera son jugement sur tous, enverra les incroyants en enfer et prendra les élus dans la gloire du ciel et la joie éternelle.

Source: Certitude et réconfort. 5 pages.

Jésus revient bientôt - Qu’arrivera-t-il lors de son retour?

Que t’assure le retour du Christ pour juger les vivants et les morts?

Dans toute peine et persécution, j’attends du ciel1, la tête haute2, comme juge, celui-là même qui s’est auparavant présenté pour moi devant le tribunal de Dieu, éloignant ainsi de moi toute malédiction3; j’attends aussi qu’il jette dans la damnation éternelle tous ses ennemis et les miens4, et qu’il me prenne, au contraire, avec tous les élus, dans la joie et la gloire célestes5.

1. Ac 1.10-11; Ph 3.20-21.
2. Lc 21.28.
3. Rm 8.18,22-25; Tt 2.13-14.
4. 2 Th 1.6-10.
5. Mt 25.31-46; 1 Th 4.14-17; Hé 9.28.

Catéchisme de Heidelberg, Q&R 52

  1. Le jugement
  2. L’enfer
  3. Le ciel

Nous nous sommes déjà demandé ce qui arrivera avant le retour du Seigneur. Avant son retour, Jésus règne et dirige les événements dans l’histoire en fonction de l’alliance. Dieu envoie sur la terre des bénédictions et des malédictions selon ses promesses et ses avertissements. Le Seigneur Jésus peut revenir n’importe quand. Qu’arrivera-t-il au moment de son retour? Les événements qui vont se produire seront eux aussi en fonction des promesses et des avertissements de l’alliance. Pour ceux qui auront rejeté ou qui auront rompu l’alliance de Dieu, ce sera un très grand malheur, l’événement le plus terrible, le plus effroyable qui soit. Tandis que, pour ceux qui auront été fidèles à son alliance, ce sera un immense bonheur, le jour le plus merveilleux qui soit.

1. Le jugement🔗

« Que t’assure le retour du Christ pour juger les vivants et les morts? » (Q&R 52). L’idée d’un grand jour de jugement nous fait peur. Nous préférons ne pas trop y penser. Après tout, ce jour-là, les livres de nos vies seront ouverts et nous serons jugés de façon personnelle! Les actions de chacun passeront devant le Juge comme un éclair. Nous devrons tous rendre compte de chacune de nos actions et de chacune de nos paroles.

« Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2 Co 5.10).

Nous allons voir plus que jamais toute la gravité de nos péchés. Nos péchés secrets seront dévoilés. Nous aurons honte de nous-mêmes. Personne ne sera capable de se justifier. Mais attention! Le jugement dernier ne devrait pas faire peur à ceux qui cherchent refuge en Jésus-Christ. Au contraire. Le Catéchisme pose la question : « Que t’assure le retour du Christ pour juger les vivants et les morts? » (Q&R 52). Quelle assurance cela te donne-t-il? Quel réconfort en retires-tu? Deux fois, dans la réponse, nous lisons : « J’attends du ciel […]. J’attends aussi… » Il s’agit d’une attente fébrile et confiante, remplie d’assurance. Nous devrions avoir un immense désir de voir bientôt ce jour.

Pourquoi la venue prochaine de ce grand jour peut-elle être un grand réconfort pour nous? Parce que c’est Jésus-Christ qui nous jugera. Si c’était quelqu’un d’autre qui devait me juger, j’aurais raison de craindre, mais celui que j’attends comme Juge, c’est mon Sauveur qui a déjà donné sa vie pour moi.

« Dans toute peine et persécution, j’attends du ciel, la tête haute, comme juge, celui-là même qui s’est auparavant présenté pour moi devant le tribunal de Dieu, éloignant ainsi de moi toute malédiction » (Q&R 52).

Le Seigneur n’a pas changé depuis toutes ces années. Celui qui est Juge est aussi notre Sauveur! Il est déjà mort pour nous sur la croix, là où les enfants de Dieu ont déjà été jugés.

« De même aussi le Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés d’un grand nombre, apparaîtra une seconde fois, sans qu’il soit question du péché, pour ceux qui l’attendent en vue de leur salut » (Hé 9.28).

Le Seigneur Jésus sait que tous les pécheurs sont sous la malédiction de la damnation éternelle, mais en même temps, il sait que toute malédiction a été enlevée pour ceux qui croient en lui. « Maintenant que nous sommes justifiés par son sang serons-nous sauvés par lui de la colère » (Rm 5.9). Voilà pourquoi, selon le témoignage de l’apôtre Paul, les jeunes chrétiens de Thessalonique, dès leur conversion, ont pu espérer le retour de leur Sauveur avec une grande confiance, sans aucune peur de la colère à venir lors du jugement dernier.

« On raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir » (1 Th 1.9-10).

Ce jour-là, toutes les promesses de l’alliance de Dieu seront accomplies! Bénédictions éternelles pour les uns et malédictions éternelles pour les autres.

2. L’enfer🔗

Notre espérance du retour du Christ nous rappelle qu’il existe deux destinées éternelles.

« J’attends aussi qu’il jette dans la damnation éternelle tous ses ennemis et les miens, et qu’il me prenne, au contraire, avec tous les élus, dans la joie et la gloire célestes » (Q&R 52).

Ce n’est pas tout le monde qui attend le jour du Seigneur avec assurance. De quelle façon les incroyants attendent-ils ce jour? Ou bien ils sont complètement indifférents; ils s’en moquent et, dans leur folie, ils prétendent que Dieu n’existe pas. Ou bien, ils n’en sont pas si sûrs et alors ils ont très peur de la possibilité d’un jugement. Certains essaient de se convaincre qu’ils sont, après tout, de bonnes personnes et qu’ils pourront entrer au ciel sans chercher leur salut en Jésus seul. En fin de compte, les chrétiens sont les seuls à trouver leur réconfort dans la venue prochaine du Seigneur et à désirer ardemment ce grand jour.

Ce jour-là, les autres chercheront à fuir pour essayer d’échapper à leur Juge.

« Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’Agneau, car le grand jour de leur colère est venu et qui pourrait subsister? » (Ap 6.15-17).

« La damnation éternelle », voilà ce qui attend les ennemis de Dieu et de son peuple. De quoi s’agit-il exactement? Ceux qui ont rejeté l’alliance ou qui l’ont rompue font déjà sur cette terre l’expérience des malédictions. L’enfer, ce sont ces malédictions qui seront parvenues à leur intensité maximum. Dans Deutéronome 28, les malédictions annoncées sont de plus en plus sévères à mesure que le chapitre avance. Dieu annonce des punitions de plus en plus lourdes à porter. Vers la fin du chapitre, il est dit :

« L’Éternel rendra ton cœur agité, tes yeux languissants, ton âme souffrante. Ta vie sera comme en suspens devant toi, tu auras peur la nuit et le jour, tu douteras de ton existence, tu diras le matin : “Si seulement c’était le soir!” et tu diras le soir : “Si seulement c’était le matin!” à cause de la peur que tu éprouveras dans ton cœur et du spectacle que tu auras devant les yeux » (Dt 28.65-67).

Qu’est-ce que l’enfer? Jésus a dit que c’est l’endroit où des gens seront « jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt 25.30). Un endroit absolument lugubre! Ce sont les malédictions de Deutéronome 28 intensifiées au maximum. Les différents châtiments que Dieu a promis à ceux qui rompent son alliance sont un « avant-goût » des terreurs de l’enfer. L’enfer, c’est la colère de Dieu sans fin — conséquence ultime de l’alliance pour ceux qui auront rompu cette alliance.

Nous ne savons pas quel jour Jésus reviendra, mais nous savons ce qui arrivera ce jour-là. Il « jettera dans la damnation éternelle tous ses ennemis et les miens » (Q&R 52), c’est-à-dire tous ceux qui rejettent son alliance. C’est donc maintenant le temps de s’assurer que personne d’entre nous ne rejette l’alliance que Dieu a faite avec nous. Nous avons aujourd’hui encore l’occasion de répondre avec foi à ce que Dieu nous a promis en Jésus-Christ et à ce qu’il nous a demandé lors de notre baptême. Nous n’avons pas à craindre ceux qui peuvent tuer le corps seulement. C’est Dieu qu’il nous faut craindre, lui qui « peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Mt 10.28). C’est ce qu’il fera à ceux qui persisteront à rejeter son alliance.

Comment le jugement de l’enfer peut-il être un réconfort pour les chrétiens? Nous pouvons être assurés que Dieu vengera ses ennemis « et les nôtres ». N’oublions pas le contexte de cette belle confession de foi : la persécution au temps de la Réforme. « Dans toute peine et persécution, j’attends du ciel, la tête haute, comme juge » mon Sauveur Jésus-Christ (Q&R 52). La foi dans le jugement n’est pas une doctrine abstraite; elle a été écrite avec le sang des martyrs. Cette attente du châtiment éternel des ennemis de Dieu et de son Église devrait procurer aux croyants persécutés une grande consolation. Elle devrait nous donner une grande assurance dans cette vie où nous sommes constamment confrontés aux moqueurs et aux incrédules. Elle nous encourage à vivre fidèlement pour le Seigneur même dans les difficultés d’un monde hostile.

C’est la consolation que l’apôtre Paul avait communiquée aux chrétiens de Thessalonique qui étaient affligés par diverses persécutions :

« Il est juste selon Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Th 1.6-8).

3. Le ciel🔗

Nous avons une grande espérance! Le Seigneur jettera tous ses ennemis et les miens dans la damnation éternelle, mais il me « prendra, au contraire avec tous les élus, dans la joie et la gloire célestes » (Q&R 52). En effet, nous attendons « la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus » (Tt 2.13). En quoi cette joie et cette gloire célestes consisteront-elles? Ceux qui sont fidèles à l’alliance reçoivent déjà sur cette terre des bénédictions promises en vertu de l’alliance. La joie et la gloire célestes qui nous sont promises, ce sont ces bénédictions qui seront parvenues à leur intensité maximum.

Il est très intéressant de comparer les bénédictions promises dans Deutéronome 28 avec le bonheur de la nouvelle Jérusalem (Ap 21-22). Tout comme les tourments éternels de l’enfer seront une extension des malédictions prononcées dans l’Ancien Testament, de même la gloire et la joie du ciel seront une extension des bénédictions de l’alliance promises à Israël dans l’Ancien Testament. Dieu avait promis des bénédictions dans les villes et les campagnes, des récoltes abondantes, des troupeaux, la protection durant les voyages de même qu’en temps de guerre contre des ennemis. Dieu avait promis à son peuple l’abondance, la paix, la joie, le bonheur, à la louange de Dieu.

C’est exactement ce qui attend les fidèles du Seigneur dans la joie et la gloire célestes. Il n’y aura plus ni larme ni deuil. Il ne manquera pas de nourriture. Les ennemis de Dieu seront défaits et son peuple racheté vivra dans la paix. Les bénédictions de l’alliance seront complètes et parfaites. « L’Éternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Dt 28.8). Le petit pays de Canaan qui avait été promis à Israël était une figure de la nouvelle création. Quand le Seigneur Jésus reviendra, il purifiera la création actuelle et établira un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice et la paix régneront pour toujours (És 65.17-25; 2 Pi 3.12-13; Ap 21 et 22). Il nous transformera et nous glorifiera pour vivre, corps et âme, dans un bonheur parfait pour toujours avec tout son peuple racheté.

« Pour nous, notre cité est dans les cieux; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le pouvoir efficace qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Ph 3.20-21).

Comment vivons-nous ce que nous confessons? Sommes-nous conscients de l’immense richesse qui nous est promise? Le retour prochain de Jésus-Christ nous encourage-t-il dans nos luttes quotidiennes? Attendons-nous ardemment son retour? Avons-nous hâte de boire le vin nouveau avec lui au banquet final? Ou bien préférons-nous nous attacher aux richesses et aux trésors de ce monde présent, espérant que le Seigneur ne reviendra pas trop vite pour pouvoir profiter au maximum de ce que la terre actuelle nous offre?

Rappelons-nous que Jésus reviendra pour juger les vivants et les morts. Les bénédictions qu’il accordera à ceux qui croient en lui seront bien plus riches et bien plus abondantes que toutes les bénédictions que Dieu nous donne en ce moment. Personne ne sait quand le Juge reviendra. Ce pourrait être aujourd’hui. Ne ratons pas la plénitude des bénédictions de l’alliance que le Seigneur a promises à ceux qui l’aiment. Soyons prêts aujourd’hui, car son alliance dure à toujours, aussi bien ses promesses de bénédictions que ses menaces de malédictions, dans cette vie et dans la vie à venir.