Jean 10 - Le bon Berger
Jean 10 - Le bon Berger
Personne ne veut avoir l’impression de n’être qu’un numéro.
C’est pourtant souvent le cas lorsque nous avons affaire une grande organisation comme une banque ou le gouvernement. Nous ne sommes alors qu’un numéro de compte parmi d’autres, un contribuable parmi d’autres. Parfois, la banque envoie une lettre gentille : « Nous nous soucions vraiment de vous et nous vous remercions de votre confiance. » Nous réalisons ensuite qu’elle a envoyé la même lettre à 500 000 autres adresses! Que savent-ils vraiment de nous?
Chacun d’entre nous a cependant un nom. Chacun d’entre nous a une histoire personnelle, une histoire souvent compliquée qui raconte d’où nous venons et ce qui nous a façonnés. Nous avons nos limites, nos forces et faiblesses, et nos talents, de même que des rêves que nous chérissons pour notre vie. D’une certaine manière, nous sommes des gens simples et pourtant si complexes. Comme il est bon que le Christ connaisse notre nom et qu’il se préoccupe de chacun de nous! Il dit dans Jean 10.13-14 : « Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. »
À l’époque du Nouveau Testament, le travail du berger était à la fois physique et verbal. Dans Jean 10, Jésus décrit comment un berger s’adresse à ses brebis. En effet, de nombreux bruits pouvaient effrayer les brebis : un coup de tonnerre qui les rendait frénétiques ou le rugissement lointain d’un lion qui les faisait paniquer.
Au-dessus du vacarme et du danger, il y a la voix du berger. Il lance des avertissements, il encourage, et ses brebis écoutent, car les brebis sont habituées à sa voix, elles la reconnaissent et y répondent. Jésus dit à propos de ce travail du berger : « Les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et les mène dehors » (Jn 10.3).
Pour mieux comprendre l’enseignement de Jésus, il faut savoir qu’un lien étroit peut se développer entre un berger et ses brebis. En s’occupant du même groupe d’animaux, année après année, en les voyant grandir, en les regardant marcher, le berger a appris à bien connaître ses brebis et celles-ci ont appris à connaître leur berger.
Comme les êtres humains, les moutons sont probablement tous semblables. Tous les moutons sont probablement timides par nature. Il est probable que chaque mouton apprécie une touffe d’herbe fraîche. Cependant, chaque brebis a aussi ses propres caractéristiques et qualités, et un bon berger le sait.
L’une de ses brebis a le vertige. Une autre est nerveuse à proximité d’une eau courante. Une autre encore a toujours besoin d’avoir d’autres brebis à proximité. Un berger aimant reconnaît ces caractéristiques chez ses brebis, et il s’en occupe en conséquence.
Quel genre de berger le Seigneur Jésus est-il? Il ne s’occupe pas des brebis à distance, en nous tenant à distance et en oubliant nos noms et nos histoires. C’est un berger qui connaît ses brebis et qui marche à nos côtés avec une attention particulière.
Il connaît les tentations particulières qui nous conduisent souvent au péché, qu’il s’agisse de l’orgueil, de la rage, de la convoitise ou de l’envie. Il connaît aussi notre passé, et sait que les choses qui nous sont arrivées causent parfois un sérieux défi à notre marche dans la foi. Le Christ est un bon berger qui connaît nos angoisses et nos soucis. Il voit nos péchés secrets. Il comprend nos regrets et nos peurs.
Il est probablement vrai que nous ne connaissons souvent même pas nos propres besoins et que nous ne comprenons pas pourquoi nous agissons de telle ou telle manière. D’un jour à l’autre, nous ne pouvons pas prévoir quel degré de confiance nous aurons à son égard, ni pourquoi nous nous sentirons découragés, ni pourquoi notre résistance à la tentation sera soudain si faible. Et parfois, nous ne sommes pas prêts à admettre que nous avons peur ou que nous avons besoin d’aide.
Cependant, le Christ sait tout cela et, chose remarquable, il ne nous aime pas moins pour autant! Car le Christ aime ses brebis d’un amour inébranlable et il répond en prenant soin de nous d’une manière qui nous aidera vraiment.
Le Christ sait de quel encouragement nous avons besoin, il nous le donne alors par le biais d’un sermon le dimanche qui parle directement à notre cœur.
Le Christ sait quand nous avons besoin d’une épreuve pour rester humbles ou fidèles, il nous envoie alors une maladie ou une déception.
Le Christ voit nos peurs solitaires et nos regrets cachés, et il utilise nos frères et sœurs dans la foi pour nous diriger et nous exhorter.
Le Christ compatit avec nous dans toutes nos faiblesses et nos tentations, et il prie constamment son Père pour nous.
Le bon berger nous connaît, cela ne fait aucun doute. Mais les brebis le connaissent-elles? Nous sommes lents à apprendre les choses saintes. Nous sommes oublieux et avons besoin qu’il veille constamment sur nous, sinon nous allons nous égarer. C’est pourquoi Jésus dit que non seulement il connaît ses brebis, mais que ses brebis le connaissent, c’est-à-dire que nous devons le connaître!
Connaître Jésus n’est pas une connaissance passagère, mais une connaissance personnelle. C’est le genre de conscience intime entre deux personnes qui se connaissent depuis longtemps, comme un mari et une femme qui en viennent à se comprendre vraiment après deux ou trois décennies de mariage.
Nous apprenons à connaître le Christ de la même manière que les brebis apprennent à connaître leur berger qui prend soin d’elles depuis longtemps. Nous apprenons à le connaître par expérience : en le suivant année après année, lentement nous apprenons qu’il est digne de notre confiance. De la manière dont il nous traite, nous commençons à apprendre les profondeurs de son caractère : sa miséricorde, sa patience, sa puissance et sa sagesse.
C’est la prise de conscience intime qui vient de la lecture de sa Parole et de la constatation que tout ce que la Bible dit du Christ est vrai. En marchant avec le Christ par la foi, nous apprenons à connaître son cœur et à l’aimer profondément.
Quel genre de Sauveur est-il, quel genre de berger est-il? Jésus est doux et humble. Il est juste et vrai. Il est ferme et immuable.
Nous avons appris à quel point il se soucie de nous. Nous avons appris ce qu’il veut pour nous. Alors, écoutons sa voix et suivons-le.