Chers frères et sœurs,

La terre a tremblé! À l’instant précis où Jésus a rendu l’esprit, la terre a tremblé. La terre a été émue et secouée dans ses profondeurs géologiques. Le Fils de Dieu est mort pour nos péchés. La colère de Dieu s’est abattue sur lui. Il a porté le jugement que nous méritions. Le diable a été vaincu. Dieu, au ciel, a été apaisé et, sur terre, la croûte terrestre a été secouée, bouleversée!

Un tremblement de terre est toujours impressionnant. Quand la terre vient secouer nos maisons, la puissance qui se manifeste nous dépasse et fait peur. Où trouver refuge? Les tremblements de terre sont fréquents sur le globe terrestre, mais aucun autre ne s’est produit de cette façon, au moment précis où Jésus est mort! Pourquoi est-ce arrivé à ce moment-là? Pourquoi de cette façon et pourquoi à cet endroit précis? Le tremblement de terre au Golgotha nous montre une chose : dans la mort de Jésus, la puissance de Dieu était en action. Une puissance qui fait peur et qui ébranle, oui, mais en même temps une puissance victorieuse et réconfortante pour les croyants. Un tremblement de terre peut détruire les infrastructures, démolir des ponts, couper le réseau routier, engloutir des milliers de personnes sous les décombres. Le tremblement de terre du Vendredi saint nous annonce, au contraire, une route grande ouverte, parfaitement sécuritaire. La mort de Jésus est puissante pour nous ouvrir le chemin de la vie éternelle.

1. Le tremblement de terre prouve que c’est vrai!⤒🔗

Tant de choses étranges sont arrivées ce jour-là : des choses impressionnantes, miraculeuses! Le soleil s’est obscurci pendant trois heures, une obscurité complète. La terrible colère de Dieu s’abattait sur son Fils. Jésus a prononcé une dernière parole, d’une voix forte, le cri victorieux de celui qui donnait sa vie pour ses brebis : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Lc 23.46). Au même instant, le voile du temple s’est déchiré — un voile épais, solide, fabriqué pour résister encore des centaines d’années. Que s’est-il produit? La main puissante de Dieu a déchiré le voile, de haut en bas. C’était un geste symbolique montrant que l’accès vers Dieu était désormais libre. Oui, la mort de Jésus est puissante. Elle nous ouvre toute grande la route vers Dieu!

Voilà qu’au même instant, la terre s’est mise à trembler! Simple coïncidence? Pas du tout! La puissance de Dieu était en action! Et ce n’est pas tout : au même instant, les rochers se sont fendus, les tombeaux se sont ouverts et de nombreux croyants décédés sont revenus à la vie. Dans le texte original, les versets 51 et 52 forment une seule phrase. Tout se tient ensemble, rattaché par une même conjonction :

« Et voici : le voile du temple se déchira en deux du haut en bas, ET la terre trembla ET les rochers se fendirent ET les tombeaux s’ouvrirent ET les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent. »

Du voile déchiré jusqu’à la résurrection des morts : cinq événements grandioses, cinq miracles, en même temps, au même endroit, dans les mêmes circonstances, juste au moment où le Père recevait son Fils à bras grands ouverts au paradis. Simple coïncidence? Impossible! Un véritable « Act of God »; une onde de choc dont l’épicentre était la croix du Calvaire! Jésus est mort et, à l’instant même, la puissance de sa mort s’est déployée dans la création.

Serait-ce le fruit du hasard ou par pure coïncidence si tous ces événements inhabituels se sont produits en même temps, précisément au moment où Jésus donnait sa vie pour ses brebis? Pas du tout! De nos jours, on croit pouvoir trouver une explication scientifique à tout. Mais tous ces miracles en même temps dépassent notre entendement. La main puissante de notre Sauveur était très certainement en action de manière toute spéciale. Ce tremblement de terre nous prouve que c’est vrai! La mort de Jésus est unique au monde. Elle n’a rien d’une défaite. Elle n’a rien à voir avec un échec. La mort de Jésus est puissante et victorieuse! Elle nous ouvre la route. La route vers Dieu par le voile déchiré!

Dans la Bible, les tremblements de terre sont parfois signe de jugement. Dans sa colère, Dieu fait trembler la terre. Ses habitants doivent périr. On peut lire, par exemple, en Ésaïe 24.16,19-21 :

« Je suis perdu! Malheur à moi! […] Les fondements de la terre sont ébranlés. La terre se fissure, la terre craque, la terre est secouée. […] Son crime pèse sur elle, elle tombe et ne se relève plus. En ce jour-là, l’Éternel châtiera là-haut l’armée d’en haut, et sur la terre les rois de la terre. »

Oui, ce jour-là, le jugement de Dieu s’abattait sur Jésus. Nos crimes pesaient sur lui. Il a reçu la punition que nous méritions. Pour pouvoir prendre notre place, il fallait qu’il soit lui-même innocent et sans péché.

Quelle horrible méchanceté d’avoir crucifié Jésus, la Parole faite chair! La terre, en tremblant, a rendu témoignage de l’innocence du Fils de Dieu. Elle a rendu témoignage du crime de ses meurtriers. Jamais auparavant la terre n’avait autant souffert les douleurs de l’enfantement. La terre a tremblé comme si elle avait peur de recevoir le sang du Juste.

« Le pays, à cause de cela, ne sera-t-il pas ébranlé et tous ses habitants ne seront-ils pas dans le deuil? […] Il arrivera en ce jour-là que je ferai coucher le soleil à midi et que j’obscurcirai la terre en plein jour. […] Je mettrai le pays dans le deuil comme pour un fils unique » (Am 8.8-10).

Mais qui donc a été détruit par le séisme ce jour-là? Qui a été englouti par le tremblement de terre? Pilate? Caïphe? Les pharisiens? Les soldats romains? La foule qui voulait qu’il soit crucifié? La Bible ne mentionne personne. Le séisme n’a fait aucune victime humaine. Ce sont les œuvres du diable qui ont été détruites. Nos péchés ont été engloutis. La colère de Dieu s’est abattue sur son Fils, à l’épicentre, sur la croix. À ce que l’on sache, personne en Israël n’est mort à cause du tremblement de terre; aucun dommage collatéral ne s’est produit! La colère de Dieu s’est transformée en grâce.

« Il fait trembler les montagnes et les collines vacillent; la terre se soulève devant sa face, le monde et tous ses habitants. Qui résistera devant son indignation? Qui tiendra contre son ardente colère? Sa fureur se répand comme le feu : il brise les rochers. L’Éternel est bon, il est un abri au jour de la détresse; il prend soin de ceux qui se réfugient auprès de lui » (Na 1.5).

La colère de Dieu est devenue bonté, sa fureur terrifiante est devenue notre refuge!

Un jour viendra où le grand jugement s’abattra et, ce jour-là, il faudra craindre les pires catastrophes géologiques. Ce sera un jour de destruction terrible pour ceux qui n’auront pas trouvé refuge auprès de Jésus-Christ. Mais le Vendredi saint, jour de la mort de Jésus, est un jour bien différent. C’est un jour qui se rattache à la première venue de Jésus et non à sa deuxième. Le tremblement de terre a confirmé la gloire de la croix. Jésus est mort pour nos péchés; une œuvre grandiose et majestueuse! La terre en a tremblé!

Au Psaume 18, quand David a été délivré de ses ennemis, la terre avait tremblé aussi. Pourquoi? Pour montrer la puissance qui l’avait délivré. Au Psaume 68, Dieu est intervenu avec puissance pour sauver son peuple. « Dieu se lève, ses ennemis se dispersent… » (Ps 68.2). Vous l’aurez sans doute deviné : la terre a tremblé!

« Dieu! quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu marchais dans le désert, la terre trembla, le ciel se fondit devant Dieu, comme au Sinaï, devant Dieu, le Dieu d’Israël. Tu répandis une pluie bienfaisante, ô Dieu! Ton héritage épuisé, c’est toi qui l’as rétabli » (Ps 68.8-10).

La grâce majestueuse de Dieu s’est manifestée. Jésus, le Fils de Dieu, est mort pour nos péchés. Un coup décisif a été porté contre les puissances des ténèbres. Le royaume du diable a été vaincu. Le royaume de Dieu a remporté la victoire. L’Esprit de Dieu viendrait bientôt répandre une pluie bienfaisante sur son peuple. La terre ne pouvait s’empêcher de frémir. Quand Dieu a fait alliance avec son peuple dans le désert, au Sinaï, la montagne a tremblé violemment (Ex 19.18). C’était un événement terrifiant, majestueux, parce que Dieu parlait à son peuple. Dieu faisait d’Israël son peuple bien-aimé. Mais que s’est-il passé en ce Vendredi saint, alors que Dieu se révélait pleinement en son Fils, alors qu’il venait sceller son alliance avec nous par son sang? Le voile du temple s’est déchiré et la terre a tremblé! Oui, la mort de Jésus nous ouvre un libre accès vers le Père! Le tremblement de terre nous prouve que c’est bien vrai!

2. Les rochers fendus le confirment!←⤒🔗

Ce tremblement de terre n’était pas une coïncidence. Quand la terre tremble, les rochers ne se fendent pas nécessairement. La roche est la partie la plus dure de la croûte terrestre. Pour arriver à fendre un rocher, il faut une secousse sismique puissante sur l’échelle de Richter, au point où nos maisons et nos vies deviennent en danger. Le jour où Jésus est mort, l’onde de choc du tremblement de terre est partie de la croix pour aller fendre la roche! Dans le texte original, les verbes des versets 51 et 52 sont tous au passif :

« Le voile du temple FUT déchiré, […] la terre FUT ébranlée, les rochers FURENT fendus, les tombeaux FURENT ouverts, les corps de plusieurs saints […] FURENT ressuscités. »

Quelqu’un a posé une action vigoureuse sur le voile, sur la terre, sur les rochers, sur les tombeaux et sur les cadavres. Ce n’était certainement pas l’œuvre d’une main humaine! Il a fallu la main du Tout-Puissant.

Une semaine plus tôt, les pharisiens avaient critiqué Jésus parce qu’ils laissaient les gens crier les rues : « Hosanna! Béni soit le roi, celui qui vient au nom du Seigneur! » Jésus leur avait répondu : « S’ils se taisent, les pierres crieront! » (Lc 19.40). Eh bien, elles criaient maintenant, les pierres. Les gens avaient cessé de crier « Hosanna! » Les pierres avaient pris le relais. Leur bouche s’était ouverte. Les roches proclamaient la gloire des souffrances de Jésus. Les rochers de la terre étaient plus sensibles à l’œuvre de Dieu que le cœur des Juifs endurcis!

Les humains non repentis, au cœur endurci, au cœur plus dur que la pierre, seront contents un jour de trouver des trous dans les rochers. Ils diront en ce jour-là :

« Montagnes et rochers : tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’Agneau, car le grand jour de leur colère est venu et qui pourrait subsister? » (Ap 6.16).

Cependant, lorsque Jésus est mort, à notre connaissance, aucun rocher n’est tombé sur la tête de qui que ce soit. Les rochers se sont fendus sans causer de dégât.

Littéralement, le texte dit : « ils se déchirèrent ». C’est le même verbe que celui qui est utilisé pour décrire ce qui est arrivé au voile du temple. Le voile s’est déchiré, les rochers se sont déchirés. Nous savons pourquoi le voile du temple s’est déchiré. Dieu montrait symboliquement à son peuple notre libre accès vers lui, dans le lieu très saint, dans la présence même du Père. La mort de Jésus est puissante pour nous ouvrir la route vers le Dieu trois fois saint. Mais pourquoi les rochers ont-ils été déchirés? Pour ouvrir la route. Il fallait une route bien dégagée. La terre a tremblé, les rochers se sont déchirés, les tombeaux se sont ouverts. Mais pourquoi donc ouvrir les tombeaux? Qu’y a-t-il d’intéressant dans des tombeaux occupés par des cadavres? « Les tombeaux s’ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent. » Les tombeaux étaient fermés par de grosses roches. Il fallait faire éclater ces roches pour laisser sortir les croyants ressuscités!

Ces morts ressuscités ont provoqué bien des questions. Qui étaient-ils? Qu’ont-ils fait en attendant d’entrer à Jérusalem « après la résurrection de Jésus »? (Mt 27.53). Qu’ont-ils bien pu raconter? Ont-ils reçu un corps mortel ou un corps immortel? Que leur est-il arrivé par la suite? Nous n’en savons rien, mais leur résurrection est un puissant témoignage. Pourquoi devaient-ils revenir dans ce monde corrompu? N’aurait-il pas été préférable pour ces croyants de rester au ciel, dans leur repos paisible avec Dieu? Non, ils sont revenus sur terre, dans leurs corps, pour servir à la gloire de Dieu. Quel bonheur d’être au service de la gloire de Jésus! Ils ont rendu témoignage aux habitants de la ville sainte, la ville meurtrière. Jésus est mort pour nous donner la vie. Juste comme il venait de mourir, ces croyants décédés n’ont tout simplement pas eu le choix. La puissance de la mort de Jésus était trop grande. Ces morts ne pouvaient pas rester morts. Ils ont été ressuscités!

Une puissance indescriptible s’est dégagée! L’onde de choc s’est rapidement propagée. Elle a déchiré le voile du temple de haut en bas. Elle est entrée dans la terre pour la secouer. Elle est passée dans les rochers qui fermaient les tombeaux et jusque dans les cadavres enterrés dans les tombeaux. Une onde de choc très précise, très ciblée, sans effet destructeur. Au contraire! La mort de Jésus donne la vie; elle redonne la vie aux morts! C’est une puissance incroyable, impossible à arrêter. C’est une puissance qui nous ouvre la route de la vie éternelle! Le tremblement de terre prouve que c’est vrai. Les rochers fendus le confirment. Les morts ressuscités en rendent témoignage.

3. L’onde de choc vient-elle vous secouer?←⤒🔗

L’onde de choc se propage jusqu’à nous. Il est impossible d’arrêter la puissance de la grâce de Dieu. Elle va nécessairement nous secouer d’une manière ou d’une autre : pour notre salut éternel si nous croyons, ou pour notre perte éternelle si nous refusons de croire. Le tremblement de terre du Golgotha a cessé depuis longtemps, mais la mort de Jésus continue de produire son effet puissant encore aujourd’hui. Rien ne peut bloquer les effets de la grande victoire de Jésus-Christ. La croix vient bouleverser toute notre vie.

Regardez en Mt 27.54 :

« Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande crainte et dirent : Il était vraiment le Fils de Dieu. »

La puissance qui a fendu les roches les plus dures les a ébranlés, eux aussi. Ils ont saisi le message! L’Évangile a été proclamé! L’officier romain et ses soldats l’ont clairement entendu. Ils n’étaient pas dans le temple; ils n’ont pas vu le voile se déchirer. D’ailleurs, qu’auraient-ils compris de toute la symbolique? C’étaient des païens ignorants, des Romains, non pas des Juifs. Dieu leur a donné un autre signe, un signe que même les païens pouvaient comprendre. Le tremblement de terre les a secoués. Le centurion et ceux qui étaient avec lui ont très bien capté la secousse qui venait de l’épicentre. « Il était vraiment le Fils de Dieu! » Les roches les plus dures qui soient ont été déchirées! Leurs propres cœurs ont été ouverts par la puissance de la croix : un sixième miracle! Leur bouche s’est ouverte pour en témoigner. N’est-ce pas remarquable? Dès que Jésus est mort, son sacrifice a produit une première victoire : un païen romain a reconnu qui Jésus était!

Cette première victoire a été suivie de bien d’autres. « Allez, faites de toutes les nations des disciples… » (Mt 28.19). L’onde de choc de l’Évangile s’est propagée par la bouche des prédicateurs, depuis Jérusalem, en passant par la Judée, la Samarie et jusqu’au bout du monde. « Vous serez mes témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8).

Chers frères et sœurs, sommes-nous aujourd’hui ces témoins? Ne doutons pas! Le Fils de Dieu est mort sur la croix pour nous donner la puissance de la vie éternelle. C’est bien vrai! Tous ceux qui croient reçoivent cette vie. Sa mort nous a ouvert un chemin glorieux! L’Évangile de la croix nous a-t-il secoués, bouleversés jusqu’au plus profond de nos êtres? La puissance de l’Esprit est-elle agissante dans nos cœurs? Nos bouches rendent-elles témoignage de cette grande victoire de notre Sauveur? Oui, il est vraiment le Fils de Dieu! Il est notre sécurité parfaite et notre vie!

Croyons-nous que Jésus est puissant encore aujourd’hui, maintenant qu’il est ressuscité et qu’il est vivant au ciel? Cessons de nous plaindre que le sol de notre société est dur comme la roche, fermé à l’Évangile. Le Saint-Esprit est bien au courant de cette réalité. Jésus n’est pas mort sur la croix pour s’amuser à faire éclater des roches dans le creux de la terre. Il est mort pour percer les cœurs les plus endurcis. Attendons-nous à d’autres miracles : des miracles dans notre vie et dans notre cœur, des miracles dans la vie de nos frères et sœurs que le Saint-Esprit transforme progressivement à l’image de Jésus, des miracles dans la vie d’autres personnes, des personnes comme le centurion et les soldats romains, ignorantes et loin de l’Évangile. « L’Évangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16). « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Co 2.18).

La prédication de la croix est une puissance de Dieu! Le tremblement de terre l’a prouvé. Les rochers fendus l’ont confirmé. Les morts ressuscités l’ont attesté. Le centurion en a rendu témoignage. Alors, nous aujourd’hui, que ferons-nous? L’onde de choc de l’Évangile vient-elle nous bouleverser? Amen.