Cette fiche de formation sur les questions 1 et 2 du Catéchisme de Heidelberg a pour sujet notre seule consolation en Christ que nous recevons en connaissant notre péché, notre délivrance et notre reconnaissance.

Source: Certitude et consolation - Vivre la foi avec le Catéchisme de Heidelberg. 5 pages.

Notre seule consolation

TEXTE BIBLIQUE

Ésaïe 40.1-5.

CATÉCHISME DE HEIDELBERG

Question 1 : « Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort? »

« C’est que, dans la vie comme dans la mort, j’appartiens, corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur : par son sang précieux, il a totalement payé pour tous mes péchés et m’a délivré de toute puissance du Diable : il me garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux, et que toutes choses doivent concourir à mon salut. C’est pourquoi, par son Saint-Esprit, il m’assure la vie éternelle et me rend prêt et disposé à vivre désormais pour lui, de tout mon cœur. »

Question 2 : « Combien de choses dois-tu savoir pour vivre et mourir dans cette heureuse assurance? »

« Trois. D’abord, combien sont grands mon péché et ma misère. Ensuite, comment j’en suis délivré. Enfin, quelle reconnaissance je dois à Dieu pour cette délivrance. »

NOTES EXPLICATIVES

1. La foi chrétienne et la confession de la foi

Notre confession de foi est contenue dans des textes appelés « symboliques ». Les principaux écrits symboliques de la foi réformée sont :

  • le Symbole des apôtres,
  • le Symbole de Nicée-Constantinople,
  • la Confession de foi des Églises réformées en France, de 1559, ou Confession de La Rochelle,
  • le Catéchisme de Heidelberg.

Le Catéchisme doctrinal que nous étudierons dans les pages qui suivent sera l’explication du Catéchisme de Heidelberg. Ce livre a été écrit par Gaspard Olevianus et Zacharie Ursinus, tous les deux prédicateurs réformés, à la demande de Frédéric III (1515-1576), surnommé le Pieux et prince-électeur du Palatinat. Il fut publié en 1563. Il contient 129 questions et réponses, formulées de telle manière qu’elles se répartissent sur les 52 dimanches de l’année. Jusqu’à aujourd’hui, dans certaines Églises réformées, on explique lors d’un second culte du dimanche une ou deux de ces questions.

Le Symbole des apôtres est un texte très ancien. Il a été rédigé en partie au 2siècle de notre ère, et sa rédaction fut terminée vers le 6siècle. Il n’est pas un document écrit par les apôtres eux-mêmes. Il exprime admirablement l’essentiel de la foi chrétienne. Il nous invite et nous engage à la confesser à notre tour, dans la communion de l’Église universelle.

Le Symbole de Nicée-Constantinople date du 4siècle. Il fut rédigé pour mieux expliquer la personne de Jésus-Christ et pour défendre la vraie foi contre les erreurs et les hérésies.

La Confession de foi dite de La Rochelle date de 1559. Elle a été rédigée lors du premier synode (assemblée générale) des Églises réformées en France, réuni à Paris. Elle contient 40 articles qui expriment les principes doctrinaux des Églises réformées en France, au moment de la Réforme du 16siècle. Ils soulignent la séparation entre la tradition de l’Église de Rome et les Églises réformées qui redécouvraient la vérité dans la Bible.

2. Notre unique consolation

Le Catéchisme de Heidelberg commence par nous parler de notre assurance et de notre consolation personnelle. Il nous explique ensuite ce qui est nécessaire pour connaître cette consolation.

Chacun de nous cherche sa consolation et son bonheur. On peut la chercher dans des satisfactions physiques et matérielles. Mais si nous sommes guidés par le Saint-Esprit, nous la chercherons et nous la trouverons en Jésus-Christ. Le Catéchisme nous aide à connaître les deux éléments principaux de cette consolation.

a. Sa connaissance

En dehors de Jésus-Christ, nous ne trouvons point de consolation. Or, nous appartenons à Jésus-Christ par la foi, et notre baptême en est le signe. Nous devons être assurés de cette appartenance. Elle doit être une appartenance personnelle. « En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur » (Romains 14.7-8). « Tout est à vous, et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu » (1 Corinthiens 3.23).

Nos péchés nous sont pardonnés. Le péché ne peut pas procurer le bonheur que nous cherchons, car Dieu a condamné le péché (Genèse 3.9-15). Cependant, sachant que Dieu pardonne au pécheur repentant, nous pouvons trouver notre consolation en lui. « Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi » (Jean 8.16).

Elle est fondée dans l’assurance que Jésus-Christ a payé pour tous nos péchés. « Lui [Jésus-Christ] que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit du Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances du Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit. […] C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous est apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. […] Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1.8-19).

Nous savons que nous sommes sous sa protection. L’adversaire tente de nous décourager. « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2.2). Mais Dieu nous donne l’assurance de sa providence. Si nous sommes fidèles, nous savons que toutes choses concourent à notre bien. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8.28). Même un seul cheveu de notre tête ne tombera pas sans sa permission.

La vie éternelle nous est acquise. Dieu nous la promet si nous cherchons notre salut en lui. « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais nous avons reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions Abba! (Papa). L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8.14-17).

b. Son expérience

Pour faire l’expérience du salut, nous devons savoir « combien sont grands mon péché et ma misère »; car le premier produit le second. Nous avons besoin de repentance et du pardon des péchés. « Jésus a prêché à ses disciples : ainsi il est écrit que le Christ souffrirait et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Luc 24.46-47).

Non seulement nous devons savoir que nos péchés nous sont pardonnés, mais il faut en faire l’expérience personnelle. Il faut également montrer notre reconnaissance à Dieu. Notre consolation se verra mieux dans la gratitude que nous montrerons à Dieu. Il faut déployer tous nos efforts pour louer Dieu, à cause du salut qu’il nous a accordé. « Autrefois, vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les » (Éphésiens 5.8-11).

RÉVISION

  1. Qu’est-ce que le Catéchisme de Heidelberg?
    C’est un texte qui contient des questions et des réponses concernant notre péché, notre salut et la conduite que nous devons tenir.
     
  2. Qu’est-ce que la confession de la foi?
    Ce sont des articles formulés à partir de l’Écriture sainte, qui nous parlent de Dieu et de l’homme, concernant l’Alliance de grâce.
     
  3. Comment pouvons-nous avoir la vraie consolation?
    En sachant que nous appartenons à notre unique Sauveur : Jésus-Christ.
     
  4. Quelle est l’assurance que nous donne cette consolation?
    Que Jésus-Christ a satisfait à nos péchés, nous garde et nous donne la vie éternelle.
     
  5. Quelles sont les trois choses nécessaires pour en bénéficier?
    Connaître combien grande est ma misère; comment je peux être délivré; comment je dois exprimer ma reconnaissance à Dieu.

RÉFLEXION

  1. Quelles peuvent être les « consolations » et le « bonheur » que nous offre le monde?
  2. Tous les hommes sont-ils conscients de leur péché et de leur misère?
  3. Avez-vous l’assurance de la vie éternelle? Pourquoi?
  4. Comment pouvez-vous exprimer votre reconnaissance à Dieu?

LECTURES BIBLIQUES QUOTIDIENNES

  1. Le Dieu de toute consolation - 2 Corinthiens 1.1-11
  2. Délivré de ma misère - Éphésiens 2.1-10
  3. Tu connais tout de moi - Psaume 139
  4. Tout concourt à notre bien - Romains 8.28-39
  5. Je ne crains aucun mal - Psaume 23
  6. Mes œuvres de reconnaissance - Éphésiens 5.1-21
  7. Un sacrifice vivant - Romains 12