Cet article sur la Confession des Pays-Bas (article 17) a pour sujet la promesse du salut à l'homme en état de perdition. Dieu est allé à notre recherche et nous promet son salut en Jésus-Christ.

Source: La raison de notre espérance. 4 pages.

La promesse du salut à l’homme perdu

La promesse du salut à l’homme perdu

« Nous croyons que notre Dieu bon, voyant que l’homme s’était précipité dans la mort corporelle et spirituelle et qu’il s’était rendu entièrement malheureux, s’est mis, dans sa merveilleuse sagesse et sa bonté, à chercher lui‑même l’homme, alors que celui‑ci le fuyait tout tremblant. Dieu l’a consolé en lui promettant de lui donner son Fils, qui naîtrait d’une femme, pour écraser la tête du serpent (Gn 3.15) et bénir l’homme. »

Confession de foi des Pays-Bas, article 17

  1. Nous étions totalement perdus
  2. Mais Dieu a pris l’initiative d’aller à notre recherche
  3. Sa promesse nous annonce qu’il nous a trouvés

Nous entendons parfois des récits de sauvetage de personnes qui se trouvaient dans des situations désespérées. Au dernier instant, quelqu’un vient sortir la personne désespérée de l’eau glacée ou de la maison en flammes, ou réussit d’urgence une réanimation cardiaque. Sauvée d’une mort certaine! C’est exactement ce qui nous est arrivé quand Jésus-Christ est venu à notre secours pour nous sauver d’une mort certaine! Notre état était désespéré. Nous étions perdus. Il est venu nous chercher et, dans sa grâce, il nous a trouvés. Voilà la grande histoire de la Bible condensée en quelques phrases dans cet article 17.

1. Nous étions totalement perdus🔗

Oui, nous étions totalement perdus et désespérés, comme le rappelle la Confession de foi des Pays-Bas. « L’homme s’était précipité dans la mort corporelle et spirituelle » (art. 17). Nous n’avons pas subi un accident causé par un autre ou par une catastrophe naturelle. Nous nous sommes précipités nous-mêmes dans la mort. Ce n’est pas un malheur qui nous est arrivé, mais un malheur que nous avons provoqué. Nous sommes sans excuses. Dieu avait fait alliance avec Adam et avec toute l’humanité. Cette alliance, nous l’avons rompue. Dieu avait dit à Adam : « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Gn 2.17). Adam a transgressé l’ordre de Dieu. Nous nous sommes rebellés contre Dieu, nous avons désobéi à son commandement. L’homme s’est donc lui-même précipité par sa propre faute dans la mort corporelle et spirituelle.

Il ne s’agit pas d’un sauvetage in extremis, où les rescapés présenteraient encore des signes de vie avant l’arrivée des sauveteurs, comme un skieur encore vivant enfoui sous la neige ou des mineurs prisonniers sous la terre. Nous sommes frappés de mort corporelle et spirituelle. Si la mort corporelle ne nous a pas encore fauchés, notre mort spirituelle a bel et bien déjà été constatée. « Pour vous, vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés » (Ép 2.1).

La mort spirituelle signifie que nous sommes séparés de Dieu. Nous sommes rebelles, nous le détestons. Par nous-mêmes, nous sommes perdus, sans aucun espoir. Ensuite viennent la mort corporelle, puis la mort éternelle. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Mt 10.28). Toute cette misère nous rend très malheureux. « L’homme […] s’était rendu entièrement malheureux » (art. 17). Les gens sans Dieu peuvent bien prétendre vivre heureux, mais fuyant toujours plus loin de Dieu, ils se rendent toujours plus misérables et malheureux. Oui, nous étions réellement perdus dans nos péchés.

2. Mais Dieu a pris l’initiative d’aller à notre recherche🔗

En dépit de tout cela, Dieu a pris les devants pour venir nous sauver. Plusieurs pensent que c’est l’homme qui prend l’initiative de se tourner vers Dieu pour être sauvé. La Bible nous dit tout le contraire. Ce n’est pas l’homme qui cherche de l’aide auprès de Dieu, comme un homme à la mer qui se tourne vers le bateau et crie pour demander une bouée de sauvetage. C’est Dieu qui a pris l’initiative d’aller à notre recherche.

« Nous croyons que notre Dieu bon, voyant que l’homme s’était précipité dans la mort corporelle et spirituelle et qu’il s’était rendu entièrement malheureux, s’est mis, dans sa merveilleuse sagesse et sa bonté, à chercher lui‑même l’homme, alors que celui‑ci le fuyait tout tremblant » (art. 17).

Voici ce qui est arrivé à Adam et Ève après leur péché :

« Ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble. Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L’homme et sa femme allèrent se cacher devant l’Éternel Dieu, parmi les arbres du jardin » (Gn 3.7-8).

Ils sont allés se cacher. Au lieu de chercher son aide, ils ont fui loin de Dieu, tout tremblant de peur. C’est encore aujourd’hui la condition de toute l’humanité qui est remplie de peur à l’idée de rencontrer son Dieu.

Sans attendre, Dieu est immédiatement parti à la recherche de l’homme. « L’Éternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où es-tu? » (Gn 3.9). Oui, Dieu est vraiment bon! Il savait très bien que nous avions péché et que nous étions déjà plongés dans la mort spirituelle. Il savait que sa sainteté ne tolère pas le péché et que, selon sa justice, nous méritions le châtiment éternel. Cependant, Dieu est également plein de sagesse et de bonté. « L’Éternel est bon envers tous et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres » (Ps 145.9). « La bienveillance de l’Éternel remplit la terre » (Ps 33.5). Quel geste étonnant de la part de Dieu! Adam et Ève avaient grossi les rangs de Satan, et pourtant Dieu est parti à leur recherche : « Où es-tu? » Dieu tenait l’homme responsable et voulait l’appeler à la repentance.

L’origine de cette grande opération de salut ne se trouve nullement en nous, en nos qualités ou en notre capacité à nous tourner vers Dieu. Dieu est parti à notre recherche sans que nous le voulions, l’imaginions ou le demandions.

« Je me suis laissé consulter par ceux qui ne demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas; j’ai dit : Me voici, me voici! À une nation qui ne s’appelait pas de mon nom » (És 65.1).

Dieu cherche encore aujourd’hui ceux qui ont péché contre lui et qui tremblent à l’idée de devoir lui rendre des comptes. L’Église a pour mission d’aller dans le monde et de faire connaître aux hommes la bonté de Dieu. Nous avons le privilège et la responsabilité d’annoncer la promesse de l’Évangile : Quiconque croit en Jésus-Christ crucifié ne périra pas, mais a la vie éternelle. Cette promesse, avec le commandement de se repentir et de croire, doit être annoncée à toutes les nations et à toute personne sans distinction.

Le Seigneur prend plaisir à sauver des pécheurs perdus.

« Est-ce que je désire avant tout la mort du méchant? — oracle du Seigneur, l’Éternel. N’est-ce pas qu’il se détourne de sa voie et qu’il vive? » (Éz 18.23).
« Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » (Lc 15.10).

La mission que Jésus a confiée à son Église est magnifique. Nous sommes appelés à rendre témoignage de la grâce et de la bonté de Dieu qui est venu vers nous en Jésus-Christ pour chercher et sauver un monde perdu.

3. Sa promesse nous annonce qu’il nous a trouvés🔗

Au milieu des problèmes et des dangers qui nous entourent, tous les hommes cherchent de l’aide et du réconfort. Nombreuses sont les fausses consolations dans lesquelles les hommes ont cherché refuge. La Parole de Dieu nous annonce au contraire une espérance sûre et certaine. Notre seul véritable refuge se trouve dans le réconfort que Dieu nous procure par son Fils Jésus-Christ. Ce réconfort, Dieu nous l’a annoncé dès que la race humaine est tombée dans le péché. « Dieu l’a consolé en lui promettant de lui donner son Fils, qui naîtrait d’une femme, pour écraser la tête du serpent (Gn 3.15) et bénir l’homme » (art. 17).

Plusieurs s’imaginent que l’Ancien Testament n’a pas grand-chose à voir avec la promesse de la vie éternelle. Bien au contraire, la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ est annoncée dans tout l’Ancien Testament, à commencer par la première promesse de Dieu faite à l’homme perdu. Dieu ne s’est pas contenté de partir à la recherche de l’homme. Il s’est assuré de trouver et de sauver tous ceux qu’il avait choisis de toute éternité. Il nous a donné une promesse certaine. « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : Celle-ci t’écrasera la tête et tu lui écraseras le talon » (Gn 3.15). Voilà la première promesse du Sauveur qui fonde et prépare toutes les autres promesses de ce salut merveilleux. Elle déclare que Dieu viendra délivrer l’homme de sa misère. Dieu lui-même a promis d’intervenir pour briser l’alliance que l’homme avait forgée avec Satan. Dieu a mis un conflit d’envergure entre le diable et la descendance de la femme. Cette descendance devait remporter la victoire, mais au prix d’une blessure profonde infligée par la puissance du diable.

Les autres promesses de l’Ancien Testament ont servi à développer et expliquer davantage cette première promesse. La manière précise dont le salut allait être accompli est toutefois demeurée un mystère jusqu’à la venue de Jésus-Christ. C’est seulement lorsqu’il est venu dans la chair, lorsqu’il est mort pour nos péchés et lorsqu’il est ressuscité pour notre justification que toute la profondeur de cette promesse est devenue éclatante.

« Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption » (Ga 4.4-5).

Le message de ce verset est d’une richesse glorieuse. Dieu est lui-même descendu dans l’arène en son Fils Jésus-Christ pour combattre le diable à notre place. Jésus, la descendance de la femme, est venu nous sauver en acceptant de se faire mordre à mort par le serpent afin de remporter la victoire sur le diable. « Le Fils de Dieu est apparu afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jn 3.8).

Voilà notre puissant réconfort! C’est la seule promesse qui puisse véritablement nous donner le réconfort et la certitude dont nous avons réellement besoin. Elle nous assure de la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui est venu détruire la puissance du diable pour toujours et nous assurer la bénédiction de Dieu. Tous ceux qui croient dans cette promesse reçoivent le salut, le pardon des péchés et la vie éternelle en Jésus-Christ seul. Quelle promesse de salut magnifique! Elle nous pousse à célébrer notre Dieu d’un cœur reconnaissant!