Cet article nous met en garde contre les dangers de la série Harry Potter qui attise l'intérêt pour la sorcellerie et le néopaganisme, entraîne les enfants vers l'obscurité spirituelle, et désensibilise l'imagination et l'émerveillement.

6 pages. Traduit par Paulin Bédard

La protestation des Moldus

  1. Les grenouilles dans le chaudron néopaïen
  2. Terreur spirituelle pour les enfants
  3. Le faux-fuyant de Lewis et Tolkien
  4. Un évangile gnostique
  5. La pertinence culturelle
  6. La reine du monde
  7. Je suis devenu confortablement insensible

Le succès de la série Harry Potter semble magique pour de nombreux chrétiens aujourd’hui. Maintenant que le dernier film est à l’affiche sur les écrans du pays, il semble que beaucoup de gens de la communauté chrétienne qui remettaient autrefois en question la série aient fini par l’accepter. John Granger, spécialiste de Harry Potter, écrit dans un récent numéro du magazine Christianity Today comme si la série était déjà devenue un classique littéraire. Qui oserait s’opposer à un tel élan d’opinions favorables?

Au risque d’être stigmatisé du « M » écarlate1, je l’ose. Depuis plus d’une décennie, j’observe le cirque Harry Potter défiler : les livres, les films, les manuels de magie, la Coupe du monde de Quidditch, le parc thématique de Floride où coule à flots la bièraubeurre2. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que Harry Potter contient des niveaux toxiques de l’âme de Lord Voldemort3, et que les chrétiens qui ont eu des scrupules ont encore tout intérêt à éviter de tomber sous son charme.

1. Les grenouilles dans le chaudron néopaïen🔗

Le sujet tabou, bien sûr, c’est la sorcellerie. Beaucoup de chrétiens minimisent l’omniprésence du spiritisme wiccan dans Harry Potter, en prétendant que la série n’est rien de plus qu’un conte de Grimm un peu plus audacieux et que la sorcellerie dans cette série n’est qu’une métaphore bienveillante pour les envolées fantaisistes. Mais est-ce vraiment le cas? Les chrétiens ne devraient-ils pas s’inquiéter du fait que Harry Potter évoque un monde païen spirituellement déroutant où la magie est un outil de pouvoir essentiel? Notre facilité croissante à accepter la spiritualité païenne dans nos vies où l’imaginaire occupe une si grande place pourrait-elle nous amener à passer sous silence la claire abomination de Dieu pour la sorcellerie? (Lévitique 20.6; Deutéronome 18.10-11). Le monde occidental d’aujourd’hui glisse rapidement vers le syncrétisme superstitieux de la Rome antique. En Amérique, l’occultisme est passé des sous-sols aux salons, et de nombreux chrétiens n’ont pas même sourcillé. Nous sommes devenus spirituellement insensibles. Il n’y a pas si longtemps, les planches Ouija et les jeux de tarot étaient cachés comme des trolls honteux dans nos ruelles; aujourd’hui, ils sont vendus avec les Lego dans la section jouets sur Amazon. Peut-on douter un seul instant que l’hystérie autour de Poudlard4, le plus grand succès britannique depuis les Beatles, ait pu contribuer à rendre notre transition culturelle vers le néopaganisme attrayante aux yeux du grand public? Nous jouons avec le monde des esprits à nos risques et périls. Il n’y a pas que les grenouilles qui sautent dans les chaudrons qui découvrent trop tard qu’il est facile d’y entrer, mais très difficile d’en sortir.

2. Terreur spirituelle pour les enfants🔗

Tous les lecteurs de Harry Potter admettent que la série devient spirituellement plus sombre et plus « mature » au fur et à mesure qu’elle avance. Il semble qu’un mécanisme astucieux soit à l’œuvre pour entraîner les enfants dans un monde où règne une obscurité spirituelle de plus en plus profonde. Les adultes ont peut-être une vision du monde qui leur permet de garder un esprit critique et de prendre leurs distances par rapport à cette terreur spirituelle, mais qu’en est-il des enfants dont l’esprit avide, tel du ciment frais, se cristallise autour des formes sombres lorsqu’ils lisent ces livres (ou, plus grave encore, lorsqu’ils absorbent les images sinistres des films)? L’innocence de l’esprit est un trésor précieux et éphémère au printemps de la vie, mais cette innocence enfantine est de plus en plus rare dans une culture qui s’acharne à nourrir ses jeunes de dérèglement pour les divertir. Jésus réserve ses reproches les plus sévères à ceux qui font trébucher les petits (Matthieu 18.6), et il ne fait aucun doute que Harry Potter attire les enfants avec des secrets chuchotés qui ouvrent une série de portes vers une maison des horreurs. Est-ce là une « maturité » souhaitable? Ce ne sont pas seulement les enfants qui sont en danger. Nous vieillissons tous trop vite dans le mal.

3. Le faux-fuyant de Lewis et Tolkien🔗

De nombreux chrétiens aiment comparer Harry Potter aux œuvres fantastiques les plus appréciées des lecteurs chrétiens : Les Chroniques de Narnia de Lewis et Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Mais tenter de « baptiser » l’œuvre fantastique de Rowling en la nommant membre honoraire des Inklings5 est une erreur. Il convient de noter au moins quatre différences cruciales :

Narnia et la Terre du Milieu sont manifestement basés sur la vision judéo-chrétienne du monde de leurs auteurs. Les lecteurs chrétiens n’ont aucun mal à identifier le mythe qui sous-tend ces mondes imaginaires, un mythe qui n’est pas païen, mais profondément chrétien. Un ordre clairement délimité entre le bien et le mal, le bon et le mauvais, sous-tend le conflit. Le monde fantastique de Rowling présente au contraire une ambivalence morale conforme aux présupposés païens.

La condamnation sans équivoque de la magie en tant qu’outil de manipulation constitue un thème majeur chez Lewis et chez Tolkien. Dans l’œuvre de Tolkien, l’anneau de pouvoir doit être détruit, non pas utilisé. Dans l’œuvre de Lewis, « l’apprenti sorcier » Oncle Andrew est un fou insensé parce qu’il s’est associé à Jadis. Cependant, ce type de magie qui permet de se donner du pouvoir est essentiel dans l’univers de Rowling, où tous utilisent la magie comme un moyen d’atteindre leurs propres fins.

La Terre du Milieu, si elle ressemble à notre Terre, se situe à une époque totalement différente, et le royaume de Narnia est un monde complètement distinct. Il n’y a aucune confusion dans les œuvres de Lewis et de Tolkien quant à la discontinuité entre leurs mondes fantastiques et le nôtre. Dans Harry Potter, par contre, la frontière entre fantaisie et réalité s’estompe; l’histoire suggère que le monde des baguettes magiques et des balais est le monde réel. Ce sont les ennemis de la magie qui se trompent sur la réalité. Dans les œuvres de Lewis et de Tolkien, le lecteur observe un autre monde, à distance. L’immédiateté de l’histoire de Rowling murmure aux jeunes étudiants privés de pouvoir et aspirant à la liberté : « Vous êtes plus sages que les Moldus. Ce monde de pouvoirs magiques est la réalité et il vous appartient. »

Les lecteurs de Lewis et de Tolkien s’identifient émotionnellement à des protagonistes non magiques : des enfants et des Hobbits. Dans Harry Potter, les lecteurs s’identifient à de jeunes sorciers marginaux qui ont tendance à manquer de respect à l’autorité des adultes. Harry et ses amis ne sont manifestement ni les Pevensie, ni Frodon et Sam. Ce sont des sorciers en formation, qui grandissent très vite dans leur maîtrise de l’occulte. Il est essentiel que les chrétiens comprennent le pouvoir de la fiction de créer des liens émotionnels profonds entre les lecteurs et les protagonistes. Les liens dans les œuvres de Lewis et de Tolkien sont forgés avec des Moldus comme nous. Dans Harry Potter, les lecteurs se projettent (et de manière très puissante, selon tous les témoignages) dans l’avatar d’un sorcier qui atteint l’âge adulte.

4. Un évangile gnostique🔗

Mais qu’en est-il du thème puissant du sacrifice et de la résurrection dans le dernier livre? N’est-ce pas suffisant pour prouver que Harry Potter se termine par une eucatastrophe6 rédemptrice qui oriente les lecteurs vers la vérité de l’Évangile? Je ne nie pas que ces thèmes littéraires apparemment rédempteurs puissent être une preuve de la vérité chrétienne inscrite dans le cœur de l’homme, comme Lewis en est venu à le croire. Cependant, nous devons également noter que « l’ange de lumière » est un maître rusé dans l’art de contrefaire et de brouiller l’Évangile, et le mensonge du libéralisme suffit à montrer comment l’œuvre rédemptrice du Christ peut être déformée en quelque chose de symbolique, de métaphorique et vidé de son contenu dans un récit humaniste. Rowling elle-même déclare clairement que l’imagerie de dissolution et de renaissance qu’elle tisse tout au long de l’œuvre, et qui culmine à la fin, trouve sa source mythique dans la quête alchimique païenne visant à transformer le plomb en or (la pierre philosophale) plutôt que dans le christianisme. Cette transformation est quelque chose que l’homme a le pouvoir d’accomplir par la magie, sans Dieu. En tant que telle, elle n’a rien à voir avec l’efficacité tout à fait unique de la propitiation du Christ en notre faveur. Son effet pourrait bien être d’éloigner les gens du Christ pour les diriger vers un anti-évangile profondément païen, un récit de rédemption enraciné dans la tradition ésotérique du premier grand ennemi du christianisme, à savoir le gnosticisme. Se pourrait-il qu’une longue initiation à la tradition gnostique endurcisse le cœur à l’Évangile de Jésus-Christ?

5. La pertinence culturelle🔗

Certains lecteurs chrétiens concéderont ces points, mais continueront d’affirmer qu’il est important de lire Harry Potter pour rester en phase avec notre culture. Après tout, Paul n’a-t-il pas cité les poètes païens? Tout n’est-il pas permis aux chrétiens? Et ne devrions-nous pas nous faire tout à tous afin d’en sauver quelques-uns? Oui, mais tout n’est pas profitable. Aujourd’hui, la pertinence culturelle la plus stratégique pour les chrétiens est peut-être de conserver un témoignage saisissant en déclinant poliment la ronde incessante de divertissements de plus en plus païens. Les chrétiens de la Rome décadente étaient pertinents précisément parce que leur conscience ne pouvait être achetée par le « pain et les jeux » de l’empereur. Ils n’avaient pas besoin d’être bien informés sur les massacres de gladiateurs, les séances de spiritisme sinistres ou les rendez-vous galants dans les bains publics pour gagner leurs voisins à l’amour de Jésus-Christ. Les pèlerins de Bunyan dégagent le parfum pur de l’Évangile dans la Foire aux Vanités7 parce qu’ils passent devant ses spectacles criards en disant simplement : « Nous achetons la vérité ».

6. La reine du monde🔗

« Pourquoi s’énerver autant? Ce n’est que de la fiction imaginative! » Voilà l’argument de secours, gardé en réserve comme anneau ultime pour les gouverner tous. Blaise Pascal appelait l’imagination « la reine du monde » parce qu’il pensait qu’elle avait plus d’influence sur nos choix que notre raison. Nous vivons dans une société déterminée à inventer des techniques toujours plus puissantes et ingénieuses pour s’évader dans la « liberté » autodirigée de réalités alternatives. Toutefois, cette « liberté » se révèle aussi fausse que les mondes virtuels. Les chrétiens prennent trop tard conscience de l’emprise que les dépendances aux jeux vidéo et à la pornographie ont sur eux, précisément parce qu’elles captivent leur imagination. Ce dont nous rêvons définit le genre de personne que nous devenons (Proverbes 23.7). La force envoûtante de Harry Potter — la façon dont ses lecteurs sont aspirés, les yeux écarquillés, dans un monde crépusculaire sinistre peuplé de Détraqueurs8 qui vident les âmes, et la façon dont ils deviennent insensibles à la réalité ordinaire jusqu’à ce qu’ils aient tourné la dernière page du dernier livre — devrait préoccuper les chrétiens. Le poète romantique Coleridge s’émerveillait du « pouvoir façonneur de l’imagination ». Il pensait que notre imagination créative était la partie de nous-mêmes qui ressemblait le plus à Dieu. Nous sous-estimons à nos risques et périls la puissante influence de l’imagination. « Quels rêves peuvent survenir? » n’est en aucun cas une question insignifiante, surtout si les rêves s’avèrent être des cauchemars démoniaques que nous ne pouvons effacer. Oui, là est le problème. Aujourd’hui, nous pouvons effacer le disque dur d’un ordinateur en une fraction de seconde, mais il n’est pas si facile de nettoyer la banque d’images de notre esprit.

7. Je suis devenu confortablement insensible🔗

L’une des qualités les plus précieuses chez les enfants est leur capacité d’émerveillement. Cependant, aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont tellement saturés de « TOTALEMENT GÉNIAL » qu’ils en ont perdu leur sens de l’émerveillement. Appelons cela « l’effet X Games »9. Chesterton écrit que nous devrions trouver l’ordinaire plus fantastique que l’extraordinaire :

« Le simple fait qu’un homme marche sur deux jambes devrait être considéré comme quelque chose de plus bouleversant que n’importe quelle musique, et de plus surprenant que n’importe quelle caricature. »

Un enfant de trois ans est ravi d’apprendre que Thomas a ouvert une porte; un enfant de sept ans a besoin d’entendre que Thomas a ouvert une porte et qu’il a vu un dragon (Orthodoxy, chap. 4). C’est la loi des rendements décroissants. Je soupçonne que Harry Potter et un coven10 de futurs chroniqueurs de Poudlard, bien qu’ils semblent stimuler cette capacité enfantine d’émerveillement, contribueront en réalité à l’émousser. La magie pyrotechnique et les sensations fortes procurées par les balais volants doivent inévitablement redescendre sur la terre des Moldus, et la bulle d’émerveillement, gonflée de manière trop sensationnelle et trop fréquente, éclate rapidement pour laisser place à un ennui blasé. Ce regard vitreux d’apathie hyperstimulée est le fléau de nombreux groupes de jeunes dans les Églises. On ne peut crier « Dragon! » qu’un certain nombre de fois. Mais encore une fois, ce ne sont pas seulement nos jeunes qui souffrent d’un manque d’émerveillement, et, bien sûr, ce n’est pas seulement Harry Potter qui est à blâmer : la « magie » envoûtante des téléphones intelligents et des iPads fait également son œuvre. Les chrétiens doivent comprendre que l’adoration de Dieu dépend d’un sens aiguisé d’émerveillement chez le fidèle. Notre perte la plus tragique aujourd’hui est peut-être celle de notre capacité à être fascinés par Dieu seul et à trouver la « réalité ordinaire » de sa création follement romantique. Comme il serait triste que les lecteurs chrétiens de Harry Potter se rendent compte qu’ils ont déjà par le passé éprouvé cette merveilleuse émotion avant que les Détraqueurs ne viennent leur soutirer cet agréable souvenir.

Je suis d’accord avec Milton pour dire que, depuis la chute, le bien et le mal sont si étroitement liés que nous ne pouvons souvent reconnaître le bien que si nous le comparons au mal. J’encourage mes étudiants à lire Macbeth de Shakespeare, dont la célèbre ouverture met en scène des sorcières chantant autour d’un chaudron. Je pense que les chrétiens doivent vivre dans le monde et non pas se cacher la tête dans le sable en espérant que tout ira pour le mieux. Cependant, Milton et Shakespeare, héritiers culturels de la Réformation, ont fondé leurs écrits sur une conception du bien et du mal telle que définie par la Parole de Dieu dans le monde qu’il a créé. Macbeth suit la trajectoire tragique de Saül, et son intérêt pour la sorcellerie provoque la détérioration de son âme. Ce sont des mondes imaginaires que je reconnais, car ils sont cohérents avec le monde tel que Dieu l’a créé. Dans Harry Potter, cette base judéo-chrétienne a été balayée et remplacée par le genre de spiritualité anarchique et menaçante pour l’âme que l’Église a déjà connue en période de grands troubles. Nous avons été avertis de nous attendre à sa réapparition généralisée dans les derniers jours.

Milton s’opposait à la tentative des puritains d’interdire les livres nocifs; moi aussi. L’interdiction des livres ne fait qu’attiser un désir fou de lire les livres interdits. Ce dont nous avons besoin à l’échelle de l’Église, c’est plutôt d’un renouveau de maturité spirituelle capable d’éprouver les esprits (1 Jean 4.1), d’avoir le mal en horreur, de s’attacher fortement au bien (Romains 12.9) et de reconnaître que tout n’est pas utile (1 Corinthiens 10.23). Augustin, dans ses Confessions, met en garde contre le fait de se laisser aller à une curiosité excessive, la « convoitise des yeux ». C. S. Lewis écrit que l’une des deux erreurs dangereuses concernant les démons est « de croire en eux et de leur porter un intérêt excessif et malsain ». Bien que nous ne devions pas ignorer les ruses du diable, une fascination démesurée pour son monde obscur est spirituellement toxique dans notre marche avec le Christ. C’est pourquoi Paul exhorte les chrétiens de l’Église de la Rome païenne à être « sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal » (Romains 16.19). Il faudra un discernement hors du commun aux chrétiens vivant dans l’Amérique néopaïenne, qui, comme Macbeth, a « soupé à satiété d’horreurs », pour mettre en pratique ce qu’il veut dire. À une époque où l’Église s’est largement réconciliée avec la tempête grandissante de la spiritualité occulte, il faudra également beaucoup de courage.

Notes

1. N.D.T. : Allusion littéraire faisant référence au roman La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, où la lettre « A » symbolise la honte de l’adultère. Ici, l’auteur fait une plaisanterie en se désignant par la lettre « M » écarlate, susceptible de désapprobation, car le mot honteux pour les fans de Harry Potter est Moldu. Un Moldu (Muggle en anglais) est une personne dépourvue de pouvoir magique et qui n’est pas née dans une famille magique.

2. N.D.T. : La bièreaubeurre (butterbeer en anglais) est une boisson fictive du monde des sorciers, légèrement alcoolisée, au goût de caramel au beurre doux. Cette création magique offre une expérience gustative unique et envoûtante. Elle peut affecter le comportement des sorciers et des elfes de maison.

3. N.D.T. : Lord Voldemort est un personnage de la saga Harry Potter. Il est le principal antagoniste de l’histoire et l’un des sorciers noirs les plus dangereux et les plus puissants de tous les temps. C’est un sorcier doté de pouvoirs considérables, qui cherche à s’imposer sur le monde des sorciers afin de remodeler celui-ci selon ses idéaux.

4. N.D.T. : Poudlard (Hogwarts en version originale) est une école fictive de magie et de sorcellerie formant les jeunes sorcières et sorciers à l’art et à la pratique de la magie.

5. N.D.T. : Les Inklings étaient les membres d’un groupe de discussion littéraire informel à l’université d’Oxford, dont faisaient partie Lewis et Tolkien; ce groupe s’est réuni pendant près de deux décennies, du début des années 1930 à la fin des années 1940.

6. N.D.T. : L’« eucatastrophe » est un terme inventé par J.R.R. Tolkien pour décrire le coup de théâtre soudain et inattendu qui renverse une situation désespérée pour aboutir à un résultat positif et joyeux dans un récit, particulièrement dans les contes de fées. C’est une « bonne catastrophe » qui n’est pas une simple fin heureuse, mais un tournant inattendu, comme le moment où Gollum détruit l’Anneau unique dans Le Seigneur des Anneaux.

7. N.D.T. : La Foire aux Vanités est une halte allégorique dans le roman de John Bunyan, Le Voyage du pèlerin, qui représente un lieu de mondanités, de vanités et de tentations où les pèlerins doivent affronter le langage et les valeurs du monde, contrastant avec leur quête spirituelle vers la Cité céleste.

8. N.D.T. : Dans la série Harry Potter, un Détraqueur (Dementor en anglais) est une créature des ténèbres considérée comme la plus abjecte qui soit au monde. Les Détraqueurs se nourrissent de la joie humaine, et provoquent par la même occasion du désespoir et de la tristesse sur quiconque se trouve à proximité. Ils sont aussi capables d’aspirer l’âme d'une personne, laissant leur victime dans un état végétatif irréversible.

9. N.D.T. : « L’effet X Games » fait référence à la médiatisation des sports extrêmes, qui a transformé des disciplines comme le skateboard, le snowboard et le BMX en événements spectaculaires et populaires, attirant des millions de téléspectateurs et influençant la culture de la jeunesse.

10. N.D.T. : Un coven (mot anglais) désigne, dans le contexte du néopaganisme anglo-saxon, un clan ou une réunion de sorcières qui se rassemblent pour des cérémonies religieuses, ou par métonymie leur lieu de réunion habituel.