Cette méditation sur le Psaume 131 a pour sujet l'humilité de David qui n'a pas voulu tirer vengeance de Saül et ne s'est pas occupé de choses trop grandes pour lui, mais a laissé à Dieu le soin d'exercer la justice, comme Jésus l'a fait sur la croix.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages.

Psaume 131 - Se préoccuper de ce qui nous dépasse

« Cantique des montées. De David. Éternel! je n’ai ni un cœur arrogant, ni des regards hautains; je ne m’engage pas dans des questions trop grandes et trop merveilleuses pour moi. Loin de là, j’ai imposé le calme et le silence à mon âme, comme un enfant sevré auprès de sa mère; mon âme est en moi comme un enfant sevré. Israël, attends-toi à l’Éternel, dès maintenant et à toujours! »

Psaume 131

« David prit la parole et, s’adressant à Ahimélek, le Hittite, et à Abichaï, fils de Tserouya et frère de Joab, il dit : Qui veut descendre avec moi dans le camp vers Saül? Et Abichaï répondit : Moi, je descendrai avec toi. David et Abichaï allèrent de nuit vers le peuple; et voici que Saül était couché et dormait au milieu du camp, et sa lance était fixée en terre à son chevet. Abner et le peuple étaient couchés autour de lui. Abichaï dit à David : Dieu livre aujourd’hui ton ennemi entre tes mains; laisse-moi le frapper de ma lance et le clouer en terre d’un seul coup, sans avoir à lui en donner un second! Mais David dit à Abichaï : Ne le fais pas périr! En effet qui pourrait en toute innocence porter la main sur le messie de l’Éternel? Et David dit : L’Éternel est vivant! C’est à l’Éternel seul à le frapper, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende au combat et qu’il y périsse. Que l’Éternel me garde de porter la main sur le messie de l’Éternel! Prends seulement la lance qui est à son chevet, avec la cruche d’eau, et allons-nous-en. David prit donc la lance et la cruche d’eau qui étaient au chevet de Saül, et ils s’en allèrent. Personne ne les vit, personne n’en eut connaissance, et personne ne se réveilla, car ils dormaient tous. En effet, un profond sommeil venant de l’Éternel était tombé sur eux. »

1 Samuel 26.6-12

Être en fuite devant Saül, le roi aux envies de meurtre, a dû être éprouvant pour David. Saül était poussé par sa jalousie à pourchasser l’innocent David depuis les grottes jusqu’au désert et dans les forteresses. Cela aurait été assez compréhensible que David trouve le moyen de tuer son poursuivant avant d’être lui-même tué. C’est tout simplement la loi de la jungle, n’est-ce pas?

David en eut l’occasion. Saül était couché dans son camp, profondément endormi. Dieu avait fermé les oreilles et les yeux de tous les gardes pour que personne ne perçoive la présence de David lorsqu’il se faufila jusqu’à Saül. Il s’agissait sûrement d’une occasion que Dieu lui accordait pour se débarrasser de son ennemi (1 S 26)!

Mais David refusa. Tuer le roi, l’oint de l’Éternel, aurait été un péché. Les Écritures lui avaient appris à honorer les autorités et lui avaient enseigné que la vengeance appartient au Seigneur. Il était tentant de croire que le plan de Dieu pour lui était de tuer Saül. Toutefois, David n’y crut pas. Il refusa d’occuper son esprit avec des choses « trop grandes et trop merveilleuses » pour lui, des choses qui appartenaient à Dieu. Cela nécessite de l’humilité et de la confiance.

Alors qu’il était cloué sur la croix, on mit notre Seigneur Jésus-Christ au défi de descendre pour que ses bourreaux puissent croire en lui. Nous pourrions dire que cela leur aurait donné une bonne leçon! Cela aurait sûrement été une grande et merveilleuse démonstration de la puissance de Jésus. De plus, s’il s’était alors vengé des prêtres et du sanhédrin, cela aurait été vraiment impressionnant! Il aurait pu le faire, c’est certain.

Mais Jésus, tout comme David, ne s’est occupé ni la tête ni les mains avec des tâches que Dieu s’était réservées pour lui-même. Il s’est humblement soumis à la tâche que Dieu lui avait confiée sur la croix, réconciliant ainsi les pécheurs avec Dieu. Il laissa entre les mains de son Père la tâche de rétablir les injustices de cette vie brisée, en son temps et à sa façon.

Alors que les jours passent, Dieu expose le péché et exécute sa justice en son temps et comme il l’entend. Dans votre vie, ce sera peut-être aujourd’hui, ou peut-être au jour du glorieux retour de Jésus-Christ. Mais cela arrivera. Sur la foi de cette promesse, nous pouvons laisser entre les mains du Seigneur les choses « trop grandes et trop merveilleuses » pour nous.