Cette note sur le Psaume 40 a pour sujet la bénédiction de la délivrance passée et la prière confiante dans l'espérance de la délivrance à venir par notre Libérateur venu faire la volonté de Dieu.

Source: Notes sur les Psaumes. 2 pages.

Psaume 40 - Mon secours et mon libérateur

Psaume 40

Au premier abord, il semble que le Psaume 70, pareil aux versets 14 à 18 du Psaume 40, est un autre morceau de poésie. Ainsi le Psaume 40 ne serait qu’un Psaume composé de deux morceaux (thèse soutenue par beaucoup d’écrivains). Pourtant, Perowne révèle le fait qu’il y a des jeux de mots entre les deux parties qui rendent leur séparation presque impossible. Le morceau qui constitue à lui seul le Psaume 70 a plutôt été coupé du Psaume 40 et adapté à d’autres circonstances. Remarquez en passant que les versets 2 à 4 se rapportent aussi au contenu du Psaume 22.

Nous pouvons dire que le Psaume 40 est un Psaume de témoignage. Cette question est du reste souvent relevée dans les versets 4, 6, 10 et 11.

Divisions du Psaume :

  1. Expérience de la bénédiction (40.1-4)
    1. Attention à nos prières (40.2)
    2. Délivrance et rétablissement (40.3)
    3. Joie dans le témoignage et fruit (40.4)
  2. Attitude qui amène la bénédiction (40.5-11)
  3. Les difficultés qui accompagnent le bonheur du chrétien (40.12-13)
  4. Prière pour le triomphe final de la justice (40.14-18)

Après l’espérance de la bénédiction (versets 1 à 4), nous rencontrons de nouveau l’homme heureux (versets 5 à 11) qui se confie en Dieu, se méfiant de l’ennemi (verset 5). Il est reconnaissant et obéissant à la loi divine (versets 7 à 9; pour l’application messianique de ce Psaume, voir Hé 10.5-7). La pensée de l’auteur est que la réalité doit prendre la place du symbolisme et du ritualisme. Les versets 10 et 11 touchent à cette question du témoignage, tout d’abord à la vérité, ce qui signifie la saine doctrine et ensuite la bonté et la fidélité de Dieu, c’est-à-dire la bénédiction qu’il nous accorde dans la vie pratique.

La section suivante (versets 12 et 13) donne des expressions telles que « maux sans nombre », « châtiment de mes iniquités », « mon courage m’abandonne », et nous indique à quel point l’homme, du bonheur, peut être poussé dans l’affliction. La préposition « car », au début du verset 13, relie la pensée de bonheur et de délivrance avec celle de tentation et d’affliction. Nous pouvons dire que la souffrance est une partie tout à fait normale de la vie chrétienne. Elle n’est pas à repousser ni à regarder comme un résultat nécessaire à nos désobéissances.

Enfin, la dernière division (versets 14 à 18) donne l’aspect personnel. Toute véritable délivrance dans l’Église doit commencer par l’individu. Les versets 15 et 16 sont une prière contre les ennemis du bien. Ceux qui aiment la vérité doivent haïr l’iniquité tout en aimant le pécheur. Nous sommes appelés à déclarer notre opposition, même par le Nouveau Testament. Nous n’avons pas seulement à repousser les mauvaises œuvres des ténèbres, nous devons les reprendre (Ép 5.11). Le verset 17 nous donne une prière pour tous ceux qui cherchent Dieu. La vraie attitude chrétienne comporte une décision positive envers tous ceux qui composent la famille du Christ. Le psalmiste termine avec l’encouragement de cette idée : le Seigneur pense à nous qui, comme le psalmiste, sommes pauvres et indigents, malgré les expressions « ne tarde pas ». Nous remarquons au contraire que le Seigneur ne se hâte pas.