Cet article a pour sujet les véritables motifs de l'environnementalisme américain radical qui ne se soucie pas réellement de l'environnement ou du climat, mais de la refonte complète de l'économie.

Source: Cornwall Alliance. 2 pages. Traduit par Paulin Bédard

Les véritables motifs de la Nouvelle Amérique verte et de son caractère radical

Avez-vous une opinion modérée ou neutre sur le climat? Alors préparez-vous à être mis sur la touche ou sur la liste noire des « négateurs » ou des « personnes dangereuses » par le nombre croissant de radicaux qui estiment qu’il ne devrait pas y avoir de place pour la dissidence.

Bienvenue dans la Nouvelle Amérique verte.

Autrefois, la couleur verte était largement associée à la nature et à l’abondance de la vie. Au 20siècle, le vert est devenu le symbole de la lutte contre tout ce qui détruit l’environnement.

Aux États-Unis, la couleur verte a pris une nouvelle forme avec l’introduction du Green New Deal (GND) [Nouveau pacte vert], une proposition présentée par la députée Alexandria Ocasio-Cortez (AOC). À tel point que l’apparition du mot « vert » dans les articles de presse cette année signifiait inévitablement que l’article allait probablement parler du GND.

Oui, sauver notre planète, c’est bien, mais la couleur verte est malheureusement devenue le symbole d’un environnementalisme radical : une philosophie qui considère l’homme comme le mauvais cancer de la terre et qui propose des politiques qui étouffent la croissance économique au nom du changement climatique.

Le GND n’est que le dernier d’une série de politiques environnementales qui ont inauguré une nouvelle culture de l’environnementalisme radical.

Un mouvement collectif radical s’est renforcé au cours des deux dernières décennies, surfant sur les vagues de la peur du changement climatique. Le nouveau culte de l’environnementalisme radical ne laisse aucune place aux modérés ou aux neutres pour exprimer leur opinion. Quiconque le fait est rapidement traqué et ridiculisé dans les médias.

Les radicaux comptent davantage sur l’intimidation et les attaques personnelles pour faire taire les dissidents. Ils sont rarement d’accord d’avoir des discussions et des débats, ce qui marque une très forte baisse de la qualité de nos législateurs.

Le GND, par exemple, reste sans opposition dans son parti d’origine. La plupart des candidats démocrates à l’élection présidentielle américaine de 2020 ont reconnu qu’il s’agissait d’une proposition brillante. Le GND a même incité peu de personnes du parti rival à proposer des solutions de rechange.

Mais la première grande chute du GND est survenue la semaine dernière, lorsque les créateurs de la politique ont reconnu que les intentions initiales de la politique étaient bien différentes de celles qui y étaient mentionnées.

Saikat Chakrabarti, chef de cabinet de AOC, a reconnu que la véritable motivation derrière le GND est de refondre l’économie. Chakrabarti a été cité en disant :

« Pensez-vous que c’est une question de climat? Parce que nous pensons vraiment que c’est une question de comment changer l’ensemble de l’économie. […] Ce qui est intéressant dans le Green New Deal, c’est qu’à l’origine, ce n’était pas du tout un truc climatique.1 »

Mais, l’équipe de AOC persistera à appeler le GND comme étant une politique verte. En outre, ils insisteront également pour que tout le monde soit d’accord avec eux.

Pour les nombreux amateurs d’environnement objectifs, neutres sur le plan climatique et authentiques comme moi, l’ensemble du mouvement vert du 21siècle a été une grande déception. Il est rare que ces politiques se soucient vraiment de l’environnement. Pire encore, elles servent de moyen aux élites pour exercer un contrôle sur les masses en élaborant des politiques restrictives en matière d’énergie au nom du changement climatique. L’appel à un environnementalisme radical n’est rien d’autre qu’une invitation à prendre part au grand bol de soupe des opinions politiques polarisées et des théories pseudo-scientifiques, qui ne feront aucun bien à l’environnement ou au progrès de notre civilisation.

Note

1. Jack Crowe, « AOC’s Chief of Staff Admits the Green New Deal Is Not about Climate Change » [Le chef de cabinet de AOC admet que le Green New Deal ne concerne pas le changement climatique], Yahoo! News, 12 juillet 2019.