Cette méditation sur Amos 5.23-24 a pour sujet la communauté de Dieu au temps du prophète Amos qui annonçait que la religion ne doit pas être divorcée de la morale; le culte rendu à Dieu doit s'accompagner de justice.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Amos 5 - La communauté de Dieu et le prophète Amos

19jour du 3mois

« Éloigne de moi le bruit de tes cantiques. Je n’écoute pas le son de tes luths. Mais que le droit coule comme de l’eau, et la justice comme un torrent intarissable. »

Amos 5.23-24
Lecture : Amos 5.18-27

Les maux les plus difficiles à combattre sont ceux qui se dissimulent sous l’apparence de la religion et de la piété. La profession extérieure de la foi donne toujours l’impression d’une sensibilité morale, et l’accomplissement de « bonnes œuvres » celle de la vertu! On accepte religion et piété sans le discernement véritable qui devraient les entourer. Le prophète Amos ne s’est pas laissé impressionner par les prétentions religieuses de ses contemporains. Selon lui, aussi ferventes que soient les pratiques religieuses des gens, elles ne peuvent pas guérir le mal social et moral lorsqu’on sépare la foi et la pratique de celle-ci. C’est pourquoi il écrit de la part de Dieu : « Je hais et je méprise vos fêtes et vos jeûnes; je ne prendrai aucun plaisir à vos assemblées solennelles. Éloigne de moi le bruit de tes cantiques. Je n’écouterai pas le son de tes luths. »

C’est avec une sévérité exceptionnelle qu’Amos dénonça la religion — divorcée de la morale — des gens de son époque. Il proclama le renouveau spirituel et national non pas en rénovant les cérémonies ou en augmentant leur nombre, mais par l’exercice de la justice, qui devrait couler comme l’eau d’une source. Selon lui, la sensibilité morale fait partie intégrante d’une religion authentique. Le culte rendu à Dieu ne devra pas être dissocié du souci et du soin que l’on doit avoir pour son prochain. La justice et le respect des droits de l’homme font partie d’une religion vivante et vraie. Le culte que la communauté rend à Dieu est une nécessité absolue. Mais que l’Église et chaque chrétien à titre individuel prennent garde à ne pas se réfugier ni à se complaire dans une pratique religieuse qui se dissocierait de toute œuvre de justice et qui prendrait distance par rapport aux problèmes moraux que soulève une société corrompue. Au contraire, sa religion doit l’engager à combattre le mal sous toutes ses formes et elle doit devenir la source d’une puissance qui vainc le pouvoir des ténèbres.

Prière

Nous te remercions, Seigneur, pour l’occasion que tu nous accordes de célébrer ton culte dans la communauté ecclésiastique. Nous confessons que notre religion sera corrompue, formalité vide et routine confortable, à moins de se conformer à tes exigences éthiques. Nous voulons porter des fruits authentiques dans la vie de la foi. Que nous puissions abonder en œuvres de justice et de bonté envers notre prochain par le Christ, notre Sauveur. Amen.