La foi et l'espérance
La foi et l'espérance
14e jour du 9e mois
Lecture : Romains 12.12; 15.4
Or partout où sera cette vive foi, il est impossible qu’elle n’emporte toujours avec soi l’espérance de salut éternel ou plutôt qu’elle ne l’engendre et produise. Car si cette espérance n’est en nous, quelque beau parler et paroles fardées que nous ayons de la foi, il est certain que nous n’en tenons rien.
Car si la foi est une persuasion certaine de la vérité de Dieu, et que cette vérité ne peut mentir, ni tromper ni frustrer, quiconque a conçu cette certitude attend pareillement que le Seigneur accomplira ses promesses, lesquelles il tient pour véritables, tellement qu’en somme l’espérance n’est autre chose qu’une attente des biens que la foi a cru être véritablement promis de Dieu.
Ainsi la foi croit que Dieu est véritable, l’espérance attend qu’il révélera en son temps sa vérité. La foi croit qu’il est notre Père; l’espérance attend qu’il se révélera être tel envers nous. La foi croit que la vie éternelle nous est donnée, l’espérance attend que nous l’obtiendrons un jour. La foi est le fondement sur lequel l’espérance repose, l’espérance nourrit et maintient la foi. Car, comme nul ne peut rien attendre de Dieu, sinon celui qui a premièrement cru à ses promesses, aussi d’autre part il faut que notre faible foi soit enrichie et entretenue, en attendant et espérant patiemment afin de ne point défaillir.
Par quoi saint Paul parle très bien quand il constitue notre salut en l’espérance; laquelle, en attendant Dieu avec silence, retient la foi, à ce qu’elle ne vacille point aux promesses de Dieu ou en ait quelque doute; elle la recrée et réconforte, à ce qu’elle ne se lasse point; elle la conduit jusques à son dernier but, pour qu’elle ne défaille point au milieu du chemin ou même en la première journée; finalement, en la renouvelant et restaurant de jour en jour, elle lui donne vigueur continuelle pour persévérer.
Prière
Seigneur, notre âme est confiante,
Ta parole est son bouclier;
En toi elle a mis son attente
Et sur ton nom veut s’appuyer.
Ton amour habite
L’homme qui médite
Ta promesse, ô Roi,
Et ta bonté garde
Qui vers toi regarde
Qui espère en toi.