24^e jour du 2^e mois

« Noé bâtit un autel à l’Éternel. »

Genèse 8.20
Lecture : Genèse 8.20-22

Après le déluge, le tout premier édifice construit par le nouveau monde ne fut ni une maison ni un autre abri, mais un autel; non pas un lieu de logement, mais une place pour adorer Dieu. Il s’agit du premier autel dont l’histoire fait mention. Il sera le modèle de tous les autres, ceux qui suivront au cours des siècles et aboutissant tous à la croix du Calvaire. Noé avait donc inauguré quelque chose de véritablement important. Sur cet autel, il sacrifia ce dont il avait besoin pour survivre : des animaux « purs » dont il aurait pu nourrir toute sa maisonnée rescapée des flots dévastateurs du déluge. Il ne prit pas des animaux impurs. Sans doute, il ne lui restait pas une grande provision de nourriture à ce moment-là, car lui et les siens avaient vécu dans l’arche durant plus d’une année, et il se passerait encore plusieurs jours et même plusieurs semaines avant qu’ils puissent s’approvisionner. De sorte qu’ils devraient faire durer les provisions le plus longtemps possible (ainsi qu’on l’enseigne à nos contemporains dans les instructions données pour survivre en cas d’une guerre nucléaire).

Pourtant, la toute première pensée de Noé fut pour Dieu et non pour lui-même ou pour les siens. Il prit ce dont il avait strictement besoin et il sacrifia le reste à Dieu sur l’autel qu’il venait de bâtir. Nous pouvons mesurer l’ampleur du sacrifice que fait l’homme décidé à marcher en compagnie de Dieu, non pas à travers ce qu’il donne, mais à travers ce qu’il garde pour lui-même. Combien d’entre nous ne donnent jamais rien d’autre que leur superflu, ce dont ils ne savent vraiment pas quoi faire! Nous ne voulons donner à Dieu — trop souvent — que nos fonds de tiroir, ce dont nous cherchons à nous débarrasser! Il n’est pas étonnant que nous trouvions si difficile de marcher avec Dieu, car ses vrais compagnons de route doivent se charger chaque jour de leur croix et le suivre.

Prière

Saint envoyé du Père,
Notre éternel espoir,
Comment dans ma misère
Puis-je te recevoir?
Oh! viens remplir mon âme
Et d’amour et de foi;
Viens allumer la flamme
Qui doit brûler pour toi. Amen.