Jean 8 - Je suis la lumière du monde
Jean 8 - Je suis la lumière du monde
« Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »
Jean 8.12
Textes : Jean 8.12-19; Jean 9.1-12
Peuple du Seigneur,
Nous savons tous que la lumière est très importante. Nous avons besoin de lumière. Elle nous permet de voir autour de nous. Elle nous rend capables de travailler et de faire nos activités. Elle est bonne pour notre santé. La lumière est nécessaire à notre vie. Quel cadeau précieux Dieu nous a donné quand il a créé la lumière, le premier jour de la création, et quand il a créé le soleil, le quatrième jour, pour éclairer la terre! Dans notre texte, Jésus se compare à la lumière. Nous ne pouvons pas vivre sans lui. Il est la lumière du monde. Celui qui suit Jésus a la lumière de la vie. Nous avons absolument besoin de lui pour être capables de voir, de vivre et de marcher à sa lumière. Jésus nous annonce qu’il est la lumière du monde. Ce texte contient :
1. Une déclaration étonnante⤒🔗
Jésus fait une déclaration étonnante. « Moi, je suis la lumière du monde » (Jn 8.12). C’est la deuxième fois dans l’Évangile de Jean que Jésus fait une déclaration aussi forte. La première fois, il avait dit « Moi, je suis le pain de vie » (Jn 6.35). Jésus se compare à des choses simples et tangibles. Il est le pain de vie. Il est la lumière du monde. Il nourrit les affamés spirituels. Il donne l’eau vive à ceux qui ont soif. Il éclaire ceux qui sont dans l’obscurité.
Jésus est lui-même la lumière qui éclaire le monde. Personne d’autre ne peut prendre sa place. C’est lui seul qui fait briller la gloire de Dieu dans le monde. Jean nous l’a déjà dit à quelques reprises, en parlant Jésus qui est la Parole.
« En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas accueillie » (Jn 1.4).
« C’était la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a pas connue » (Jn 1.9).
« La lumière est venue dans le monde et les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3.19).
L’humanité est prisonnière de l’obscurité du péché; elle est sous la colère de Dieu, en attente du jugement. Nous avons absolument besoin d’être délivrés. Jésus est la lumière qui éclaire spirituellement le monde et qui procure le salut aux enfants de Dieu. Ce n’est pas la première fois que l’apôtre Jean nous en parle, mais c’est la première fois, dans Jean 8.12, que Jésus lui-même le déclare : « Moi, je suis la lumière du monde. » Cette parole est remplie d’autorité. Autrefois, Dieu avait dit à Moïse : « Je suis celui qui suis » (Ex 3.14). Le Dieu tout-puissant était venu délivrer son peuple de l’esclavage en Égypte. Jésus prétend être ce Dieu tout-puissant. « Moi, je suis la lumière du monde. » Il est maintenant venu délivrer son peuple de l’obscurité du péché, du diable et de la mort. Oui, Dieu seul est la lumière du monde, comme le dit David : « L’Éternel est ma lumière et mon salut » (Ps 27.1). Jésus affirme être ce Dieu éternel.
Les pharisiens l’ont bien compris. « Là-dessus, les pharisiens lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n’est pas vrai » (Jn 8.13). La déclaration de Jésus est choquante à leurs oreilles. Comment un homme peut-il dire une telle chose? Pour qui se prend-il? Jésus leur répond que ce qu’il affirme est vrai et bien attesté. Jésus rend témoignage de lui-même (Jn 8.14), son Père rend témoignage de lui (Jn 8.18) et sa mort à venir rendra témoignage de lui (Jn 8.28). Jésus sait d’où il vient, il sait où il va, il sait qui il est et ce qu’il est venu faire. Il est parfaitement autorisé à faire cette déclaration. Il est la lumière du monde! Le monde d’aujourd’hui a tellement besoin de cette lumière pour avoir la vie et marcher dans la bonne direction.
Pour mieux comprendre, regardons le contexte. En Jean 7, Jésus s’était rendu à Jérusalem pour célébrer la fête des Tabernacles. Cette fête célébrait les bons soins que Dieu avait prodigués à son peuple pendant ses quarante ans dans le désert. Pendant toutes ces années, Dieu avait donné la manne à son peuple. Avant la fête des Tabernacles, Jésus s’est comparé à la manne. « Moi je suis le Pain de vie » (Jn 6.35). Jésus est beaucoup mieux que la manne. Il procure une vie impérissable. Pendant la fête des Tabernacles, on versait de l’eau sur l’autel pour rappeler que Dieu avait donné l’eau du rocher dans le désert. Le dernier jour de la fête, Jésus s’est comparé à cette eau. « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jn 7.37). Jésus procure une eau bien plus désaltérante que l’eau reçue dans le désert.
Pendant la fête des Tabernacles, le soir, on allumait des lampes et des chandelles pour rappeler que Dieu avait donné sa lumière à son peuple pendant la traversée du désert. Dieu avait fait paraître la colonne de nuée le jour et la colonne de feu la nuit. Peu après la fête, Jésus se compare maintenant à cette lumière. « Je suis la lumière du monde » (Jn 8.12). Jésus est le Pain de vie, meilleur que la manne. Il donne une eau vive, meilleure que l’eau du rocher. Il est la lumière du monde, une lumière plus précieuse, plus puissante et plus efficace que cette ancienne colonne de nuée et de feu.
Pourquoi Dieu avait-il donné la colonne de nuée et la colonne de feu? C’était pour trois raisons. D’abord pour guider son peuple.
« L’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider sur le chemin et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchent jour et nuit » (Ex 13.21).
Ils ont été guidés de cette manière pendant les quarante ans, jusqu’à leur arrivée à destination dans la terre promise.
« Dans ta grande compassion, tu ne les as pas abandonnés au désert, et la colonne de nuée n’a pas cessé de les guider de jour dans leur chemin ni la colonne de feu, pendant la nuit, d’éclairer pour eux le chemin qu’ils avaient à suivre » (Né 9.19).
Deuxième raison : pour protéger son peuple. La colonne s’est interposée entre Israël et l’armée égyptienne.
« La colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux. Elle se rendit entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Elle était pour les uns nuée et ténèbres et pour les autres elle éclairait la nuit. Ils ne s’approchèrent pas les uns des autres pendant toute la nuit » (Ex 14.19-20).
Le matin, Dieu engloutit l’armée égyptienne et sauva son peuple. Cette lumière a mis une séparation entre les deux camps pour protéger le peuple de l’alliance et pour préparer la ruine des ennemis de Dieu.
Troisième raison : pour manifester la présence de Dieu avec son peuple. Chaque fois qu’un événement spécial arrivait, quand Dieu voulait parler à son peuple, quand il voulait manifester sa gloire, quand il voulait punir les rebelles ou conduire Israël, la colonne bougeait, descendait, s’approchait. Dieu était là, en action, avec eux. Quel phénomène glorieux!
Jésus est encore plus glorieux. Jésus a dit : « Moi, je suis la lumière du monde. » Jésus guide son Église par sa Parole et par son Esprit. Il marche devant nous, le jour et la nuit. Il nous conduit chaque jour et nous mènera jusque dans la terre promise. Jésus protège son Église. Il met une séparation entre l’Église et le monde pour que son peuple soit protégé. Jésus manifeste la présence de Dieu parmi son Église. Où trouver Dieu? En Jésus-Christ. Je suis celui qui suis. Il est l’Éternel Dieu qui a manifesté sa gloire à ses apôtres. « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jn 1.14). Encore aujourd’hui, Jésus est présent parmi nous. Il manifeste sa gloire et sa présence par sa Parole et par son Esprit. N’est-ce pas une déclaration étonnante? « Je suis la lumière du monde. »
2. Un appel retentissant←⤒🔗
Cette déclaration ne vient pas toute seule. Elle s’accompagne d’un appel retentissant. Écoutez sa grande invitation. « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8.12). « Celui qui me suit… » Jésus marche devant nous et nous sommes appelés à le suivre. La lumière de Jésus éclaire uniquement ceux qui suivent Jésus. Après la sortie d’Égypte, Israël suivait la colonne de nuée et la colonne de feu. Ils n’avaient pas beaucoup de points de repère dans le désert. Ils étaient entourés de nombreux dangers. Ils ne savaient pas quel chemin suivre. Il fallait qu’ils suivent continuellement la lumière de Dieu.
« Quand la nuée s’élevait de dessus la tente, les Israélites partaient, et dans le lieu où demeurait la nuée, les Israélites campaient. Les Israélites partaient sur l’ordre de l’Éternel et campaient sur l’ordre de l’Éternel; ils campaient aussi longtemps que la nuée demeurait sur le tabernacle » (Nb 9.17-18).
Aujourd’hui, Jésus marche devant nous. Nous devons le suivre partout où il nous conduit.
Suivre Jésus signifie croire en lui. « Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jn 12.46). Suivre Jésus signifie écouter sa Parole et lui obéir. « Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais et elles me suivent » (Jn 10.27). « Les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix » (Jn 10.4). Suivre Jésus signifie renoncer à soi-même et être prêt à subir des pertes à cause de lui. « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Celui qui aura gardé sa vie la perdra et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la retrouvera » (Mt 10.38).
Suivre Jésus demande du courage et de la conviction. Jésus n’a pas dit que ce serait toujours facile. Nous sommes appelés à le suivre même dans les temps difficiles. Il est digne d’être suivi, car il est un Guide sûr. Il est vrai Dieu, il connaît la route, il est Maître du trajet, il est fidèle et puissant pour nous conduire jusqu’à notre arrivée à destination. Il est vrai homme; il a déjà marché sur cette route avant nous. Il connaît nos problèmes et nos tentations. Nous pouvons vraiment compter sur lui et le suivre en toute confiance.
Tant de fois, Jésus a lancé cet appel retentissant : « Viens et suis-moi. » Encore aujourd’hui, Jésus nous lance le même appel : « Viens et suis-moi. » Entendez-vous son appel? Êtes-vous prêts à le suivre? Croyez-vous en lui? Croyez-vous dans son pardon et dans sa grâce? Lui faites-vous confiance en toutes choses? Demeurez-vous continuellement à l’écoute de sa Parole? Obéissez-vous à des directives? Êtes-vous prêts à le suivre partout où il vous conduira? Quelle joie de marcher à sa lumière!
3. Une promesse éclatante←⤒🔗
Jésus nous encourage à le suivre au moyen d’une promesse éclatante. « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8.12). D’après Jésus, il existe seulement deux routes : marcher dans les ténèbres ou avoir la lumière de la vie. « Ténèbres » est un mot qui décrit le monde sans Dieu. La société s’est rebellée contre son Créateur. Ce monde est dans l’obscurité. Les gens vivent dans l’obscurité morale et spirituelle. Ce sont des ignorants qui ne connaissent pas Dieu, qui ne croient pas en Jésus et qui désobéissent à ses commandements.
« L’Évangile est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, afin qu’ils ne voient pas resplendir le glorieux Évangile du Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Co 4.3-4).
« Celui qui a de la haine pour son frère est dans les ténèbres; il marche dans les ténèbres et ne sait où il va, parce que les ténèbres ont rendu ses yeux aveugles » (1 Jn 2.11).
Ces paroles décrivent bien la réalité de notre monde. Les gens n’ont pas la lumière de l’Évangile dans leur cœur, ils se détestent les uns les autres, ils n’ont aucune idée d’où ils s’en vont. Ils sont des aveugles tâtonnant dans la noirceur.
Jésus nous fait cette promesse éclatante : « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Dans l’Ancien Testament, Israël devait suivre la colonne de nuée et la colonne de feu. Le jour où ils ont refusé de suivre, quand ils n’ont pas cru que la terre promise était pour eux, quand ils ont refusé d’entrer, Dieu les a punis. Ils sont morts dans le désert. Ils n’ont pas voulu suivre la lumière de Dieu. Dieu a toutefois continué de guider son peuple. Il a continué de les conduire par sa lumière pour que la génération suivante entre dans la terre promise. Tous ceux qui ont cru et qui ont suivi cette lumière sont entrés.
Mais voyez-vous, la nuée et le feu procuraient seulement une lumière physique. Cette lumière était extérieure au peuple d’Israël. La lumière que Jésus nous procure est une lumière spirituelle. Elle est intérieure, dans nos cœurs, par l’œuvre du Saint-Esprit. « Celui qui me suit […] aura la lumière de la vie. » Cette lumière appartient maintenant à ceux qui croient en Jésus. Si nous connaissons Jésus et si nous le suivons, nous vivrons dans la lumière. Nous ne marcherons plus dans l’obscurité de notre ignorance spirituelle et morale. Nous aurons la lumière de la vie.
La guérison de l’aveugle-né, au chapitre 9, qui suit immédiatement, en est une très belle illustration. Cet aveugle était prisonnier de son obscurité depuis sa naissance. Son aveuglement physique est une image de son aveuglement spirituel. Il ne pouvait pas voir où il s’en allait. Il était né dans le péché. Il ne connaissait pas Dieu et ne connaissait pas Jésus, mais Jésus l’a guéri. Pour la première fois, ce malheureux a vu la lumière du jour. Il voyait! Ses yeux étaient guéris! Il voyait physiquement les maisons, les arbres et les personnes autour de lui. Toutefois, le plus grand miracle, c’est sa guérison spirituelle. Il s’est mis à voir spirituellement.
Les Juifs étaient des aveugles. Ils ont dit à l’homme guéri :
« Donne gloire à Dieu; nous savons nous que cet homme est pécheur. Il répondit : S’il est pécheur, je ne le sais pas; je sais une chose : j’étais aveugle, maintenant je vois » (Jn 9.24-25).
Puis, quand Jésus s’est révélé à lui, il a répondu : « Je crois, Seigneur. Et il l’adora » (Jn 9.38). Cet aveugle guéri a cru en Jésus, il a adoré Jésus. Il a vraiment été guéri de son aveuglement spirituel. Les Juifs étaient des aveugles spirituels, mais lui, il a reçu la lumière de la vie! Il vivait maintenant dans la lumière de Jésus.
Pouvons-nous dire la même chose? « J’étais aveugle, maintenant je vois. » Voyons-nous Jésus avec les yeux de la foi? Le connaissons-nous bien? Vivons-nous dans la lumière de la vie? Si nous croyons en Jésus, cette lumière brillera dans nos cœurs.
« Car Dieu qui a dit : “La lumière brillera du sein des ténèbres!” a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ » (2 Co 4.6).
Quelle belle description de cette lumière de Jésus qui brille dans nos cœurs!
Nous devons maintenant faire resplendir cette lumière autour de nous.
« C’est vous qui êtes la lumière du monde. […] Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos œuvres bonnes et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5.14,16).
Vivons dans son admirable lumière et laissons sa lumière briller autour de nous. Qu’elle brille à travers nos paroles et à travers nos œuvres bonnes. Le monde en a vraiment besoin.
« Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Amen.