Cet article a pour sujet le réconfort de Dieu dans la souffrance. Dieu a un plan pour ses enfants, il nous fait de grandes promesses, nous assure de sa présence, nous soutient par sa puissance, nous donne sa paix, et peut se servir de la souffrance pour notre purification.

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Le réconfort de Dieu dans la souffrance

  1. Le PLAN de Dieu inclut la souffrance
  2. La PROMESSE de Dieu dans la souffrance
  3. La PRÉSENCE de Dieu dans la souffrance
  4. La PUISSANCE de Dieu dans la souffrance
  5. La PAIX de Dieu en dépit de la souffrance
  6. La PURIFICATION de Dieu à travers la souffrance
  7. La PUNITION de Dieu dans la souffrance

Mel, une jeune fille de 17 ans de notre Église qui travaillait dans une garderie, a vu sa vie basculer au mois d’octobre 2005 lorsqu’elle a contracté une septicémie à méningocoques. Cette maladie l’a menée à l’article de la mort pendant plusieurs jours.

Un nombre incalculable de prières se sont élevées vers Dieu, le suppliant de bien vouloir, dans sa grâce, épargner sa vie. Dans sa bonté, Dieu a répondu à cette prière et Mel a survécu. Cette terrible maladie a cependant laissé sa marque. Les vaisseaux sanguins de ses pieds et de ses mains ont été détruits par la maladie et ses pieds et ses mains ont dû être amputés.

En tant que pasteur de Mel, j’ai eu le privilège d’ouvrir les Écritures avec elle, dans l’espoir de lui apporter réconfort, paix, force et espoir. Certaines des vérités réconfortantes des Écritures que je lui ai partagées commencent par la lettre « p », d’où les divisions de cet article. J’ai maintenant le plaisir de partager avec vous une partie de ce dont nous avons parlé ensemble.

1. Le PLAN de Dieu inclut la souffrance🔗

Dieu a un plan à travers lequel il dirige le cours de l’histoire. C’est un plan d’ensemble qui englobe tout. Il comprend les grandes choses qui se produisent dans la création tout comme les plus petites choses qui se produisent dans chacune de nos vies. Pensez aux étoiles. Le prophète Ésaïe dit que Dieu les appelle par leur nom. Il les compte. Chaque soir, il les fait sortir et aucune d’entre elles ne fait défaut (voir És 40.26). Comparez ce texte à Jean 10 et vous ne pourrez que conclure que Dieu veille sur les étoiles dans les constellations célestes, tout comme un berger veille sur ses moutons. Oui, Dieu gouverne les grandes choses dans la création.

Dieu gouverne également les choses les plus insignifiantes de nos vies — des choses auxquelles nous ne portons même pas attention, des choses que nous ne remarquons même pas, des choses qui ne nous préoccupent même pas. Quand vous perdez un cheveu, vous en apercevez-vous? Prêtez-vous attention lorsque cette toute petite partie de votre corps tombe au sol? Non, c’est trop insignifiant, trop peu important pour y penser ou s’en soucier. Cependant, pour notre Père céleste, ce n’est pas insignifiant. Il compte même chacun des cheveux de notre tête et aucun ne tombe à terre sans sa volonté (voir Mt 10.29-31). Alors, il est certainement impossible de perdre des membres plus importants de notre corps, tels que nos pieds et nos mains, sans la volonté de notre Père céleste. Il est certain qu’une chose telle que la perte de nos membres n’est pas en dehors du plan de Dieu pour nos vies.

2. La PROMESSE de Dieu dans la souffrance🔗

Savoir que le plan de Dieu s’applique à tous les aspects de notre vie n’est pas d’un grand réconfort en soi, surtout lorsque le plan de Dieu comprend la souffrance. Cependant, ce qui nous réconforte, c’est la promesse de Dieu dans la souffrance. Voici cette promesse de Dieu : « Toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8.28). Ce ne sont pas uniquement certaines des choses que Dieu a planifiées pour notre vie qui coopèrent à notre bien. Ni, non plus, la plupart des choses. Non, toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu.

La plupart du temps, nous nous concentrons sur le mot « bien ». Cela signifie que tout ce qui nous arrive sera bénéfique ou utile pour nous. Cependant, j’aimerais attirer votre attention sur le mot « coopèrent ». Toutes choses coopèrent à notre bien. Lorsque nous souffrons, nous sommes souvent tellement concentrés sur notre souffrance que nous n’arrivons pas à voir quel bien elle pourrait nous apporter. La perspective de Paul est bien plus large. C’est à « toutes les choses » qu’il pense et il voit que toutes ces choses « coopèrent » au bien. Prenons l’exemple d’un orchestre. Il peut arriver qu’un instrument pris seul ait à émettre un son qui n’est pas très plaisant en lui-même, mais lorsque tous les instruments de l’orchestre jouent, la note « pas très plaisante » de cet instrument se fond à celles des autres instruments pour produire un son d’ensemble magnifique. Même chose dans une recette : un certain ingrédient n’a peut-être pas bon goût en soi, mais lorsqu’il est mélangé aux autres ingrédients, il contribue à l’obtention d’une délicieuse gâterie.

La vie est très complexe. Elle est constituée de nombreuses facettes. Il y a la vie physique, la vie mentale, la vie spirituelle. Il y a la vie présente et il y a la vie éternelle. Nous pouvons parler de notre vie personnelle, mais notre vie s’étend au-delà de notre propre personne. Nous parlons de la vie dans le mariage, de la vie de famille et de la vie d’Église. La souffrance, quelque terrible et pénible qu’elle puisse être, ne constitue qu’une partie de notre vie. Dans la symphonie de notre vie, toutes les choses que Dieu a planifiées vont coopérer à notre bien. C’est la promesse de Dieu, une promesse digne de confiance, une promesse très réconfortante.

3. La PRÉSENCE de Dieu dans la souffrance🔗

Vous connaissez l’histoire des trois amis de Daniel qui ont refusé de se prosterner devant la statue de Neboukadnetsar. Les trois ont été jetés dans la fournaise ardente. Quelle surprise pour Neboukadnetsar lorsqu’il a aperçu quatre hommes dans la fournaise! Vous savez qui était ce quatrième homme. C’était Dieu. Dans ce temps extrêmement difficile de leur vie, ces trois jeunes hommes fidèles ont fait l’expérience du merveilleux réconfort d’Emmanuel, Dieu avec nous. Ces trois jeunes hommes ont simplement fait l’expérience de ce que Dieu avait promis à travers le prophète Ésaïe de nombreuses années auparavant : « Si tu marches dans le feu, tu ne brûleras pas et la flamme ne te consumera pas, car je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur » (És 43.2-3).

Le plan de Dieu pour nos vies inclut parfois de la souffrance. Nous devons parfois marcher dans les vallées profondes et ténébreuses de l’ombre de la mort. Comme il est réconfortant de savoir que nous n’avons pas à marcher seuls sur ces sentiers difficiles. David en a fait l’expérience et a écrit à ce sujet au Psaume 23.4 : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi. »

4. La PUISSANCE de Dieu dans la souffrance🔗

Un lourd fardeau peut être supporté pendant un certain temps, mais vient un moment où le poids exige trop de nos muscles. Ceux-ci commencent par faire mal, puis ils se mettent à trembler et finalement ils perdent leur force. Nous voulons alors nous débarrasser de ce fardeau. Nous ne sommes pas aussi forts que nous l’avions pensé. Nous admettons humblement : « Je ne peux pas en supporter davantage. »

Paul a vécu quelque chose du genre. Il souffrait d’une épine dans la chair (voir 2 Co 12.7) et cette épine est devenue un fardeau. Il ne pouvait plus la supporter… du moins, c’est ce qu’il pensait. Alors, il a prié que Dieu lui enlève cette « épine » et qu’il le soulage de son fardeau, mais Dieu ne lui a pas accordé ce qu’il demandait. Il a plutôt donné à Paul quelque chose de mieux. Il a dit à Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (v. 9).

Paul a compris que Dieu, pour sa gloire, voulait qu’il porte ce fardeau afin qu’il puisse manifester en lui sa grande puissance. Paul a finalement appris à accepter ce fardeau, s’appuyant sur la puissance de Dieu pour pouvoir le supporter. Plus tard, Paul a dit : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi » (v. 9).

5. La PAIX de Dieu en dépit de la souffrance🔗

L’apôtre Paul connaissait bien la souffrance. Un jour, Paul s’est permis un brin de « folle » vantardise afin de faire honte à ceux qui le méprisaient. Il a dit :

« Sont-ils serviteurs de Christ? — je parle en termes extravagants — je le suis plus encore : par les travaux, bien plus; par les emprisonnements, bien plus; par les coups, bien davantage. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Souvent en voyage, exposé aux dangers des fleuves, aux dangers des brigands, aux dangers de la part de mes compatriotes, aux dangers de la part des païens, aux dangers de la ville, aux dangers du désert, aux dangers de la mer, aux dangers parmi les faux frères, au travail et à la peine; souvent dans les veilles, dans la faim et dans la soif; souvent dans les jeûnes, dans le froid et le dénuement » (2 Co 11.23-28).

Il a écrit ces mots alors qu’il était en prison :

« Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus » (Ph 4.6-7).

À l’intérieur de ces deux versets, Paul couvre les trois périodes de sa vie : le passé, le présent et le futur. En réalité, il dit : « Ne vous inquiétez pas de ce qui peut arriver demain, mais priez plutôt. Laissez votre esprit réfléchir à la merveilleuse façon dont Dieu a pris soin de vous dans le passé. Offrez ensuite à Dieu un sacrifice de reconnaissance pour toutes ses bénédictions et tous ses soins. Au lieu de vous inquiéter pour le futur, faites connaître à Dieu vos demandes, sachant que ce même Dieu que vous avez remercié pour les soins qu’il vous a prodigués hier prendra tout autant soin de vous demain. Si vous priez ainsi au lieu de vous tracasser, vous recevrez une paix indescriptible dans le temps présent. Cette paix protégera votre cœur et votre esprit, vous permettant de repousser les pensées qui pourraient vous amener à pécher et vous permettant d’éviter les émotions de peur, d’amertume ou de ressentiment que suscite le péché. » L’enfant de Dieu qui a cette paix dans son cœur sera comme Jésus qui dormait dans la barque alors que la mer était déchaînée par la tempête et que tous les autres présents sur le bateau étaient alarmés et avaient très peur.

6. La PURIFICATION de Dieu à travers la souffrance🔗

Je pensais intituler cette section « le but de Dieu à travers la souffrance », mais je me suis rendu compte que je ne pouvais pas dire avec certitude quel est le but de Dieu pour la souffrance, car il ne fait aucun doute que ses raisons d’envoyer la souffrance à ses enfants dans cette vie sont diverses et peut-être multiples. Cependant, parmi tous les buts possibles, il y en a un qui ressort davantage et qui est vrai pour toute personne qui souffre : Dieu purifie ses enfants au moyen de la souffrance.

Nous connaissons tous très bien Job. Job ne savait pas pourquoi Dieu lui avait envoyé tant d’afflictions et de souffrances aussi intenses. Cependant, il a affirmé avec assurance : « Quand il m’aura mis à l’épreuve, j’en sortirai pur comme l’or » (Jb 23.10). Job était déjà comme l’or avant même d’être affligé de grandes peines et de grandes douleurs, c’est-à-dire qu’il « était intègre et droit, il craignait Dieu et s’écartait du mal » (Jb 1.1). Job était un enfant de Dieu, justifié par son Rédempteur et sanctifié par le Saint-Esprit. Faisant partie des rachetés, il était précieux aux yeux de Dieu. Il croyait en Dieu, aimait Dieu, mettait sa confiance en Dieu et vivait dans l’obéissance à Dieu. Oui, Job était comme l’or avant même le début de ses souffrances. Cependant, il n’était pas parfait. Il était comme l’or fraîchement extrait de la terre. De vieilles impuretés étaient encore mélangées à sa glorieuse nouvelle nature.

L’argent et l’or extraits du sol sont purifiés dans un feu intense. Lorsque l’argent ou l’or fondent dans cette chaleur intense, les scories, ou impuretés, qui se trouvaient à l’intérieur montent à la surface, car elles sont plus légères que le métal précieux. Les affineurs retirent les scories qui flottent à la surface du métal fondu, ne laissant que de l’or ou de l’argent pur.

De la même manière, les saints sont purifiés lorsqu’ils passent par la fournaise de la souffrance et de l’affliction. Bien qu’ils croient en Dieu, il reste toujours une partie d’incrédulité mélangée à leur foi. Bien qu’ils aiment Dieu, des restants de vieille haine sont encore accrochés à eux. Bien qu’ils obéissent à Dieu, ils demeurent souillés par une certaine mesure de désobéissance. Mais lorsque les saints passent par la fournaise de l’affliction, une partie des impuretés sont retirées; leur foi, leur amour, leur confiance et leur obéissance en deviennent d’autant plus purs.

7. La PUNITION de Dieu dans la souffrance🔗

Il y a des temps où Dieu inflige des souffrances à son peuple principalement parce qu’ils endurcissent leur cœur en lui désobéissant délibérément ou en refusant de se repentir. (Vous n’avez qu’à vérifier un texte comme Lv 26.18,24).

Cependant, personne ne devrait jamais penser que lorsque les fidèles de Dieu souffrent, c’est parce que Dieu est en train de les punir pour leurs péchés. C’est là l’erreur qu’ont faite les amis de Job. Ils ont présumé que Dieu punissait Job à cause d’un péché grave. Ils croyaient que l’affliction était toujours une manifestation de la colère et du mécontentement de Dieu. Ces trois misérables consolateurs étaient dans l’erreur et Dieu les a châtiés sévèrement d’avoir accusé Job de péché.

Les disciples de Jésus-Christ pensaient de la même façon que les trois amis de Job. Un jour, ils ont rencontré un homme aveugle de naissance et ils ont demandé à Jésus : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle? » (voir Jn 9.1-2). Jésus leur a répondu : « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché! » Sa cécité n’était pas une punition pour ses péchés. Il était né aveugle afin que le Christ puisse manifester sa puissance et sa gloire en lui faisant recouvrer la vue.

Il est naturel que les saints s’examinent lorsqu’ils souffrent. La souffrance nous porte souvent à l’introspection. Les fidèles ne devraient pas tourmenter leur âme avec la pensée que Dieu est en train de les punir pour leurs péchés. La culpabilité et la punition pour les péchés qu’ils commettent ont été déposées sur les épaules de Jésus-Christ leur Sauveur. Il a porté leur culpabilité et subi leur punition. Dieu regarde ses enfants fidèles en Jésus-Christ et il les considère comme s’ils n’avaient rien fait de mal et s’ils avaient toujours bien agi. Quel que soit le but de Dieu lorsqu’il leur envoie de l’affliction, ce n’est pas pour les punir de leurs péchés. Les fidèles ne doivent pas laisser cette pensée aggraver leurs souffrances, sinon ils ne feront qu’alourdir le fardeau de leurs afflictions et se rendre misérables. Les fidèles devraient plutôt être assurés de l’amour de Dieu pour eux et de sa faveur envers eux en Jésus-Christ; leur fardeau en sera ainsi allégé.