Cet article sur Matthieu 6.19-21 a pour sujet le trésor de notre coeur. Ne mettons pas notre confiance dans les richesses terrestres, mais en Jésus seul. Soutenons financièrement l'Église et la mission par notre offrande.

2 pages. Traduit par RC

Matthieu 6 - La carte du trésor de notre coeur

« Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

Matthieu 6.19-21

Quand j’étais enfant, nous avions une grosse table recouverte de marbre dans le salon. Si vous étiez suffisamment petit et que vous regardiez par en dessous de la table, il était possible d’apercevoir un petit rebord bien caché qui soutenait la table. J’ai décidé que ce rebord constituerait un endroit idéal pour garder les cartes indiquant où étaient cachés mes trésors. Je faisais des cartes de tunnels secrets et de portes cachées qui conduisaient à des pièces où étaient cachés des trésors que moi seul pouvais trouver. Évidemment, il n’y avait pas de vrais trésors, mais comme je me suis amusé à rêver à toutes ces aventures!

À quoi ressemble la carte du trésor de votre cœur? Quels trésors y sont cachés? Jésus a parlé des trésors de notre cœur dans son sermon sur la montagne :

« Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6.19-21).

Chacun d’entre nous possède un trésor d’une nature ou d’une autre — une personne, une lettre, un souvenir, un rêve —, un trésor que nous protégeons jalousement. Il y a bien des années, un jeune homme possédait une auto qui était un véritable trésor pour lui. Très tôt un matin, il a entendu quelqu’un qui était en train, pensait-il, d’essayer de pénétrer dans ce trésor. Il a tiré une balle et tué le jeune garçon qui livrait les journaux parce qu’il croyait que ce qu’il chérissait le plus au monde était en danger. Quel aveuglement! Rien ne comptait à l’exception de son trésor!

Jésus dit que nous n’avons que deux choix lorsqu’il est question de notre trésor. Notre trésor est soit sur cette terre, soit au ciel; c’est soit Mammon, soit Dieu, la créature ou le Créateur. Ce sont là les deux seules voies qui, en fin de compte, exigent de notre cœur l’amour et la loyauté.

À l’origine, Mammon signifiait « ce en quoi une personne met sa confiance » (voir Lc 16.9,11). Ce terme peut référer aux « richesses terrestres » — qu’il s’agisse de ressources financières ou encore de choses que l’on peut acheter avec de l’argent, mais notre trésor peut aussi être constitué de personnes, de leur approbation, de leurs louanges ou encore d’une position que l’on occupe, de l’honneur qui nous est fait, de la reconnaissance qui nous est manifestée. Si quelque chose ou quelqu’un d’autre que Dieu lui-même constitue l’objet premier de notre dévotion, cette personne ou cette chose porte la marque de Mammon.

Avant que l’apôtre Paul devienne chrétien, sa vie débordait de trésors, mais ces trésors portaient tous la marque de Mammon. Il explique :

« Mais ce qui était pour moi un gain, je l’ai considéré comme une perte à cause du Christ. Et même je considère tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ-Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté de tout perdre et je considère tout comme des ordures afin de gagner Christ » (Ph 3.7-8).

Le trésor de Christ et de sa justice (Ph 3.9-11) étreignait tellement le cœur de Paul qu’il a laissé toutes les choses de ce monde derrière lui et a mis sa confiance en Jésus-Christ seul. C’était là son trésor.

En fait, Dieu devrait être notre seul véritable trésor. L’argent, nos possessions et même nos relations avec les autres sont des choses auxquelles nous ne devrions pas être trop attachés, de peur qu’elles ne viennent entraver notre lien le plus précieux avec lui. C’est tout un défi que de prier le Seigneur en nous appropriant les paroles d’Asaph : « Qui d’autre ai-je au ciel? En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre » (Ps 73.25). Asaph savait ce qu’il devait chérir plus que tout au monde.

Ce que nous donnons pour l’œuvre de l’Église peut révéler où se trouve notre trésor. Soutenons-nous financièrement le travail de l’Église par amour pour le Seigneur, parce qu’il est notre plus grand trésor? Notre contribution financière au travail missionnaire de l’Église nous aide-t-elle à rechercher notre trésor dans le ciel, dans les choses éternelles? Mammon, quelle que soit la forme qu’il puisse prendre dans nos vies, nous entraîne-t-il à utiliser pour nous-mêmes des ressources qui pourraient servir à l’avancement du Royaume de Dieu? Investissons-nous une bonne portion de nos ressources dans des choses qui peuvent nous aider à glorifier notre Seigneur miséricordieux, lui qui est notre trésor incorruptible?

Les cartes de trésors de mon enfance étaient imaginaires. Elles ne menaient nulle part, elles ne conduisaient pas à de véritables trésors cachés à découvrir. Les cartes des trésors de notre cœur nous mènent-elles aux trésors illusoires de Mammon, ou nos offrandes nous aident-elles à garder les yeux tournés vers le ciel?