Cet article a pour sujet la nécessité d'être membre impliqué dans une Église. Diverses raisons motivent des chrétiens à rester à l'écart, mais Dieu nous dit de nous engager dans son Église. C'est là que nous allons persévérer dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, les sacrements et la prière (Actes 2.42).

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Actes 2 - Pourquoi l'Église?

  1. Pourquoi rester à l’écart?
  2. Dieu le dit
  3. L’enseignement des apôtres
  4. La communion fraternelle
  5. La fraction du pain
  6. La prière

Est-il possible de se tenir à l’écart de l’Église et d’être tout de même un bon chrétien? Bien des gens répondraient oui à cette question et peut-être seriez-vous d’accord avec eux. Quelqu’un pourrait croire en Dieu, prier de temps en temps, s’estimer chrétien, mais penser pouvoir se débrouiller très bien sans l’Église. L’important c’est sa relation avec Dieu, pas sa relation avec l’Église, n’est-ce pas? Erreur!

Est-il possible de se tenir à l’écart de l’Église et d’être tout de même un bon chrétien? Pas si Dieu sait de quoi il parle. La Parole de Dieu, la Bible, nous rappelle encore et encore que lorsque des gens appartiennent à Jésus-Christ, ils appartiennent aussi à son Église et s’impliquent à fond dans la vie de l’Église. Alors si quelqu’un pense pouvoir être un bon chrétien en dehors de l’Église, il est en train de dire qu’il est meilleur juge que Dieu, ce qui n’est pas très sage.

1. Pourquoi rester à l’écart?🔗

J’ai entendu beaucoup de raisons pour lesquelles les gens se tiennent loin de l’Église. Certains pensent ne pas avoir d’autre choix. Ils pensent devoir travailler le dimanche. Ils craignent de perdre leur emploi s’ils ne le font pas. Aller à l’Église et louer Dieu, c’est peut-être très bien, mais aller travailler et plaire à son patron permet de payer les factures. Dieu va comprendre, n’est-ce pas?

D’autres ne passent pas la journée du dimanche au travail, mais aiment faire la grasse matinée le dimanche matin. Ou couper le gazon et laver l’auto. Ou aller magasiner. Ou planifier toute une fin de semaine en fonction d’un voyage à la plage, d’une partie de golf ou d’une autre activité sportive. Prendre le temps d’aller à l’Église pourrait gâcher les plans de la fin de semaine.

D’autres encore se tiennent loin de l’Église parce qu’un membre de l’Église ou un de ses dirigeants a fait quelque chose qui leur a vraiment déplu. Ils se disent : « Si c’est ça l’Église, on peut s’en passer! » Certains ne veulent plus rien savoir de l’Église où ils allaient et ne sont pas pressés d’en trouver une autre non plus. Pourquoi se tenir avec une bande d’hypocrites quand on peut suivre Dieu seul dans son coin?

Certains se tiennent loin de l’Église parce qu’ils y sont tout simplement mal à l’aise. Le jour où ils ont décidé d’aller à l’Église, ils ne se sont pas sentis à leur place. Tout le monde sauf eux semblait savoir quand se lever et quand s’asseoir. Tout le monde semblait se connaître, mais eux ne connaissaient absolument personne. Presque personne ne leur a parlé et ils ne se sont pas sentis accueillis. Pourquoi se replongeraient-ils dans une situation où ils se sentent si mal à l’aise?

D’autres ont des raisons très différentes de se sentir mal à l’aise et de rester à l’écart de l’Église. Ils ont déjà appartenu à une Église pendant des années. Ils connaissaient la plupart des gens et la plupart les connaissaient. Puis, un jour, ils ont vécu des difficultés de couple et ils ont fini par divorcer ou encore ils ont traversé toutes sortes d’autres difficultés. Ils se sentent coupables et embarrassés et ils ne peuvent supporter l’idée de devoir regarder tous ces gens en face. Ils préfèrent s’éloigner de l’Église.

Ce ne sont que quelques exemples des raisons que donnent les gens pour expliquer pourquoi ils se tiennent à l’écart de l’Église. Cependant, d’une certaine façon, toutes ces raisons passent à côté de l’essentiel. Quelle que soit la raison pour laquelle une personne se tient à l’écart, la première question à considérer devrait être : « Y a-t-il de bonnes raisons d’y aller? » S’il ne se passe rien d’important à l’Église, alors presque n’importe quelle autre activité est préférable à aller y perdre son temps. S’il n’y a pas de raisons solides d’aller à l’Église, alors la plus insignifiante des excuses devient suffisante pour rester à l’écart. D’un autre côté, si les raisons d’aller à l’Église sont assez solides, alors nous n’avons pas d’autre choix que de nous impliquer, peu importe les raisons pour lesquelles nous serions restés loin de l’Église.

2. Dieu le dit🔗

Si quelqu’un pense que la foi est purement privée, que c’est une affaire « entre moi et Jésus », il se fait des illusions. Il demandera peut-être : « Qui dit que nous avons besoin de l’Église pour être un bon chrétien? Qui dit cela? » Eh bien! Dieu le dit. Regardons quelques-unes des façons dont Dieu décrit l’Église dans la Bible.

La Bible appelle l’Église la famille de Dieu (Ép 2.19; 3.14-15). C’est la maison de tous ceux qui appartiennent à Dieu. Donc, si une personne reste à l’écart de l’Église, c’est qu’elle est en train de s’enfuir de la maison ou qu’elle n’appartient pas du tout à la famille de Dieu.

La Bible parle de l’Église comme étant l’épouse du Christ. Le Seigneur voit en elle une beauté qui devient de plus en plus radieuse. Il partage avec elle un amour profond et une grande intimité. L’Église est plus précieuse pour le Christ qu’une épouse pour son mari. Si quelqu’un méprise l’Église et ne veut rien savoir d’elle, son attitude va à l’encontre de Jésus.

La Bible appelle aussi l’Église le corps du Christ. Chaque chrétien est une partie de ce corps. Évidemment, pour qu’une partie du corps soit vivante et active, elle doit être rattachée au corps et c’est ainsi que chaque chrétien doit être rattaché à l’Église. En tant que corps de Christ, l’Église est vivante grâce à l’Esprit du Christ et elle poursuit l’œuvre de Jésus dans le monde.

Dieu lui-même nous appelle à faire partie de son Église, pas seulement pour contempler la beauté de Jésus, qui est Dieu incarné, mais aussi pour contempler la beauté de l’Église et prendre part à cette beauté, là où des hommes et des femmes, faits de chair et de sang, vivent par la puissance de l’Esprit. Pourquoi l’Église? Parce que c’est la famille de Dieu, l’épouse du Christ, le corps du Christ. Même lorsque sa beauté et son attrait sont à leur minimum, toute véritable Église a en elle une beauté et une puissance qui ne peuvent se trouver en dehors de l’Église. Pourquoi l’Église? Parce que Dieu le dit. Pourquoi l’Église? Parce que vous et moi en avons besoin.

La Bible dit clairement que les gens qui mettent leur foi en Jésus et qui sont remplis du Saint-Esprit ne s’éloignent pas pour aller voir à leurs affaires, seuls dans leur coin, sans se soucier des autres. Non, ils deviennent membres de l’Église au moyen du baptême. Le baptême est le signe et le sceau de notre purification par le sang de Jésus et de notre résurrection à la vie nouvelle. Le baptême est aussi une marque qui identifie les nouveaux membres de l’Église. Ces derniers sont ajoutés, au moyen du baptême, à la communauté des croyants.

La Bible dit en Actes 2.42 que, peu de temps après que Jésus est ressuscité et que le Saint-Esprit a été répandu, les personnes nouvellement baptisées « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières ». Nous avons, dans cette simple phrase, une magnifique réponse en quatre points à la question Pourquoi l’Église? Premièrement, pour l’enseignement. Deuxièmement, pour la communion fraternelle. Troisièmement, pour la fraction du pain. Quatrièmement, pour la prière.

3. L’enseignement des apôtres🔗

Pourquoi l’Église? Tout d’abord parce que l’Église est l’endroit où nous pouvons persévérer dans l’enseignement des apôtres. Au temps de l’Église du Nouveau Testament, les apôtres étaient présents en personne pour enseigner les nouveaux croyants. Les apôtres sont morts et ils sont maintenant au ciel, mais ils nous enseignent toujours à travers leurs écrits inspirés de Dieu, que l’on retrouve dans la Bible.

Les apôtres nous enseignent au sujet de Jésus — ce qu’il est, ce qu’il a fait et ce qu’il a enseigné. Ils nous enseignent les plans et les desseins incommensurables que Dieu a dévoilés à travers l’histoire du salut. Ils nous enseignent ce que signifie suivre Jésus-Christ dans nos propres vies, dans les situations dans lesquelles nous nous trouvons. L’enseignement des apôtres retentit dans toute Église véritablement chrétienne. Toute Église véritablement chrétienne s’appuie sur la Bible. Une Église ne peut pas seulement s’appuyer sur quelques idées plaisantes ou quelques opinions savantes. Le fondement de l’Église, c’est l’enseignement des apôtres qui vient du Christ et qui révèle le Christ. La Bible dit que nous sommes « membres de la famille de Dieu », que nous avons été « édifiés sur le fondement des apôtres, des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle » (Ép 2.19-20). Pour construire notre vie sur la vérité, nous avons besoin de « la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1 Tm 3.15).

Certains penseront peut-être : « D’accord, j’ai peut-être besoin de l’enseignement des apôtres après tout, mais pourquoi l’Église? Pourquoi est-ce que je ne peux pas simplement lire ma Bible par moi-même ou écouter des émissions à la télévision ou à la radio basée sur la Bible? » Eh bien, je suis assurément pour la lecture de la Bible et, exerçant moi-même un ministère radiophonique, je n’ai certainement rien contre les ministères qui sont exercés par le biais des médias, mais si nous voulons profiter pleinement de l’enseignement des apôtres, nous ne devons pas nous contenter d’écouter des émissions. Nous devons nous impliquer dans une assemblée de notre région.

Rien ne saurait remplacer ce qui se passe lorsque nous nous joignons au peuple de Dieu qui se rassemble pour l’adorer dans un même lieu, là où sa présence est ressentie de manière spéciale. Ensemble, les gens louent Dieu et ensemble, ils confessent leur besoin du pardon de Dieu pour leurs péchés. Le prédicateur parle avec une autorité particulière à son ministère et les gens sont réceptifs à la prédication de la Parole de manière particulière. Dans une Église locale, le pasteur applique les enseignements de la Bible aux besoins de son assemblée d’une manière que jamais les ministères par le biais des médias ne pourront le faire.

En plus, si nous nous posons des questions au sujet de la Parole de Dieu ou si nous luttons avec des problèmes personnels, nous pouvons parler de nos besoins en personne avec le pasteur ou avec une autre personne chrétienne de notre assemblée. Nous avons l’occasion dans une Église locale de participer à des discussions de groupe au sujet de la Bible ou d’avoir des conversations personnelles au sujet de la façon dont l’enseignement des apôtres devrait transformer nos vies. Tout cela est impossible si nous ne faisons qu’étudier par nous-mêmes ou écouter des émissions qui parlent de la foi chrétienne. Nous avons besoin de faire activement partie de notre Église locale.

4. La communion fraternelle🔗

Considérons maintenant le deuxième aspect vital de l’Église : la communion fraternelle. L’Église est une communauté spéciale où nous pouvons être en communion avec d’autres croyants.

Je me souviens d’avoir parlé un jour avec un homme qui avait cessé d’aller à l’Église parce qu’il avait été offensé par quelque chose dans son Église locale. Le dimanche, il restait à la maison et il écoutait un prédicateur à la maison. Lorsque je lui ai recommandé avec insistance de ne pas se couper de son Église, il m’a répondu : « Je reçois tout ce dont j’ai besoin en écoutant le pasteur à la télévision. »

Plus tard, nous nous sommes parlé à nouveau. Son fils venait d’être tué dans un accident. Le père, accablé par le chagrin, a découvert qu’il y a des choses que la télévision ne peut nous apporter. Le prédicateur de la télévision n’était pas là, dans sa maison, pour le serrer dans ses bras, prier avec lui et lui apporter des paroles d’espérance et de réconfort. L’écran de télévision ne pleure pas avec ceux qui pleurent. Les seuls qui auraient pu apporter à cet homme le soutien dont il avait besoin, c’étaient le pasteur et les gens de son Église.

Dans l’organisation pour laquelle je travaille et qui se consacre aux ministères radiodiffusés ou télédiffusés, nous recevons souvent des communications de gens qui font face à des difficultés. Il est triste de constater que plusieurs de ces personnes n’ont pas d’Église locale. Nous sommes heureux qu’ils nous contactent et nous essayons de les aider lorsque nous leur parlons au téléphone ou que nous leur répondons par écrit, mais nous savons que ce que nous pouvons faire est limité. Nous ne pouvons en aucune façon remplacer la communion fraternelle d’une Église locale. Nous sommes donc constamment en train d’encourager les gens à se joindre à une Église locale.

Lorsque nous faisons face à une maladie grave, ou que nous perdons un être cher, ou que nous vivons des difficultés financières, ou que nous sommes au cœur d’une crise familiale, nous n’avons pas seulement besoin de bons conseils sur les ondes. Nous avons besoin de gens tout près, à nos côtés, des frères et des sœurs chrétiens qui peuvent nous soutenir dans les temps difficiles.

Je sais que l’Église a des défauts, que la communion fraternelle est loin d’être parfaite. Après tout, l’Église est constituée de pécheurs qui ont encore beaucoup de choses à changer. Les gens ne s’entendent pas toujours très bien. Cependant, je sais aussi que, dans les temps durs, les gens s’unissent pour apporter leur soutien à la personne qui souffre. Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu des gens en situation de crise me dire : « Maintenant, je sais vraiment ce qu’est la communion des saints. Je ne sais pas comment j’aurais pu m’en sortir sans les prières et le soutien des gens de mon Église. »

La communion fraternelle ne fait pas que nous aider à traverser les moments difficiles. Les gens persévèrent dans la communion fraternelle parce que le tout est plus grand que les parties. Tout comme un corps, l’Église possède de nombreuses parties ayant chacune une fonction unique.

Nous pouvons penser que nos dons et nos talents ne sont pas aussi importants que les dons et les talents des autres. Toutefois, selon la Bible, ce n’est pas ainsi que nous devons considérer les choses. Ne serait-ce pas fou si un pied disait « Je n’appartiens pas au corps parce que je ne suis pas une main », ou si l’oreille disait « Je n’appartiens pas au corps parce que je ne suis pas un œil »? Que se passerait-il si le corps n’était qu’un gros œil? Il serait grotesque. Et comment entendrait-il? Que se passerait-il s’il n’était qu’une grosse oreille? Comment pourrait-il sentir? C’est une bonne chose que Dieu a donné au corps de nombreuses parties différentes et qu’il les a placées de la façon dont il le voulait.

Il en est de même de l’Église. Dieu rassemble de nombreux individus uniques qui ont reçu toutes sortes de dons bien différents. Si quelqu’un est chrétien et qu’il pense que l’Église peut très bien se passer de lui, qu’il réfléchisse encore. Chaque partie est importante.

L’Église a besoin de nous et nous avons besoin de l’Église. Comme le dit la Bible : « L’œil ne peut pas dire à la main “Je n’ai pas besoin de toi”; ni la tête dire aux pieds “Je n’ai pas besoin de vous”! » Il serait totalement insensé qu’une partie dise au corps tout entier : « Je n’ai pas besoin de vous. » Qu’arrive-t-il lorsqu’on ampute une partie du corps? Rapidement, elle meurt et se décompose. Si une personne dit au corps du Christ : « Je n’ai pas besoin de vous, je peux très bien me débrouiller tout seul », son âme va dépérir. Pour vivre et grandir, nous avons besoin de faire partie du corps.

Nous avons besoin de l’Église et l’Église a besoin de nous. Chaque partie a besoin des autres parties. Si une partie souffre, toutes les autres souffrent. Si une partie s’épanouit, toutes les autres en tirent profit. C’est ainsi que Dieu a conçu nos corps physiques et c’est ainsi qu’il a conçu le corps de Christ (voir 1 Co 12). La vie chrétienne n’est pas seulement une affaire entre « moi et Jésus ». C’est aussi une affaire entre « nous et Jésus ». Lorsque les chrétiens persévèrent dans la communion fraternelle, tous tirent avantage des habiletés que Dieu a données aux uns et aux autres et ils accomplissent bien des choses en tant que groupe qu’ils ne pourraient pas accomplir en tant qu’individus.

Nous avons également besoin de la communion fraternelle afin d’être responsables les uns des autres. On pourrait parler d’influence positive exercée par le groupe. Le monde est rempli d’influences négatives à travers les gens qui ne connaissent pas Dieu, mais l’Église peut générer une influence positive à travers les frères et les sœurs dans la foi. Comme le dit la Bible :

« Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux œuvres bonnes. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous mutuellement » (Hé 10.24-25).

Lorsque nous sommes fatigués ou découragés dans notre marche avec Jésus-Christ, nous avons besoin d’être encouragés par les autres. Lorsque nous tombons dans le péché ou que nous développons de mauvaises habitudes, nous avons besoin d’être repris par les autres. Évidemment, cela implique davantage que se présenter au culte le dimanche. Cela signifie que nous devons apprendre à vraiment nous connaître les uns les autres, ce qui se fait souvent à l’intérieur de petits groupes ou dans le cadre d’amitiés plus profondes. Cela signifie que nous nous plaçons sous l’autorité de l’Église, plutôt que de nous occuper seulement de nos affaires personnelles.

L’Église est un cadre dans lequel nous pouvons goûter à l’amour qui découle de la communion fraternelle. C’est l’endroit où nous pouvons arrêter de penser seulement à nous-mêmes et commencer à aimer les autres comme le Christ nous a aimés. Jésus a dit :

« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13.34-35).

5. La fraction du pain🔗

Pourquoi l’Église? Jusqu’à maintenant, nous avons parlé d’écouter l’enseignement des apôtres et de goûter à l’amour qui découle de la communion fraternelle avec les autres membres du peuple de Dieu. Nous considérerons maintenant une troisième raison : la fraction du pain. Dans l’Église, le peuple de Dieu se rassemble autour de la Table du Seigneur pour la sainte Cène. Tout comme nous mangeons le pain rompu, de même nous participons au corps du Seigneur Jésus-Christ qui a été rompu pour notre salut. Tout comme nous buvons le vin, de même nous participons au sang du Christ qui a été répandu afin que nous recevions la vie.

Une foi vivante ne consiste pas seulement à réfléchir au sujet de Jésus. Une foi vivante est nourrie par Jésus, véritable festin constamment renouvelé. Jésus a dit :

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6.54-56).

Le repas du Seigneur n’est pas un simple support visuel ou un rituel vide de sens. C’est un festin spirituel dont nous ne pouvons pas nous passer.

Pourquoi l’Église? Parce que c’est là que, rassemblés autour de la Table du Seigneur, Jésus vient vers nous, nous donnant son corps et son sang pour nourrir nos âmes en vue de la vie éternelle. Il ne vient pas de manière physique, mais il vient réellement par son Saint-Esprit. Tout comme nos bouches mangent le pain et boivent le vin, de même nos âmes sont nourries par le Christ vivant et reçoivent les bénéfices que nous procurent son corps et son sang donnés pour nous.

6. La prière🔗

La quatrième et dernière activité mentionnée en Actes 2.42 est la prière. Les chrétiens de l’Église du Nouveau Testament se rassemblaient pour prier. Nous pourrions nous demander : « Pourquoi aller à l’Église pour prier? Je peux très bien prier tout seul. » Eh bien, il est vrai que la prière personnelle est importante et que nous pouvons prier n’importe quand et n’importe où, mais prier ensemble avec les autres est également important. Lorsque le peuple de Dieu se rassemble, que ce soit dans le cadre de toute l’assemblée ou dans une réunion de prières avec quelques membres, leurs prières s’élèvent vers Dieu avec puissance.

Jésus dit :

« En vérité, je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18.19-20).

Pourquoi l’Église? Parce que c’est là que le peuple de Dieu prie ensemble d’un seul cœur et loue Dieu ensemble d’une seule voix.

Lisons encore Actes 2.42 : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. » C’est ce que faisaient les premiers chrétiens réunis ensemble en Église et c’est un bon résumé des raisons pour lesquelles vous et moi devons nous impliquer dans l’Église encore aujourd’hui. Actes 2 poursuit en nous parlant du dynamisme dans cette Église. De grands miracles se produisaient. Les chrétiens vendaient leurs biens pour les partager avec leurs frères chrétiens dans le besoin. Tous les jours, ils louaient Dieu dans le temple et se réjouissaient de pouvoir se recevoir les uns les autres dans leurs maisons. « Et le Seigneur ajoutait chaque jour ceux qui étaient sauvés » (Ac 2.47).

Aujourd’hui encore, quels que soient ses défauts — et ils sont nombreux —, une véritable Église chrétienne est un cadre dans lequel la puissance de Dieu est à l’œuvre de manière étonnante, où les membres du peuple de Dieu se donnent aux autres pour leur apporter leur aide, où chacun devient une source de joie pour les autres et pour Dieu. Pourquoi l’Église? Parce qu’elle est dynamique. C’est là que des choses splendides et surnaturelles se produisent.

Lorsque nous lisons à propos de l’Église du Nouveau Testament, nous pouvons être tentés de dire : « Oh! j’aimerais tellement aller à une Église comme celle-là, mais les Églises aujourd’hui…, eh bien, on dirait qu’il leur manque quelque chose. » Ne vous faites pas d’illusion. Lorsque nous lisons la Bible, nous voyons que l’Église à cette époque a dû faire face à ses propres problèmes et scandales. Aussi, lorsque nous considérons honnêtement l’Église d’aujourd’hui, nous voyons qu’elle n’est pas aussi mauvaise que nous aimerions le croire quand nous cherchons des excuses pour ne pas nous impliquer. Certaines Églises peuvent être tellement corrompues et tellement loin de la Bible qu’il vaut mieux s’en éloigner, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas trouver d’Église authentique.

Évidemment, toutes les Églises ont leurs problèmes, même celles où Dieu est manifestement très à l’œuvre. Mais considérons tout cela sous un autre angle : Si les gens de l’Église étaient tous parfaits, peut-être qu’ils ne voudraient pas que des pécheurs tels que vous et moi se joignent à l’Église et viennent la gâcher. Soyons contents que l’Église ne soit pas trop bonne pour nous et n’agissons pas comme si nous étions trop bons pour nous joindre aux pécheurs sauvés qui sont dans l’Église.

Ne prétendons pas que nous avons mieux à faire. Il n’y a rien de plus important que de persévérer dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans la prière. Essayons-le! Trouvons une Église qui croit à la Bible et qui honore le Christ et attachons-nous à cette Église. Nous serons étonnés de ce qui se produira.