Cet article a pour sujet les grands médias d'information qui ont perdu toute crédibilité à cause de leur haine des bébés (avortement), et de leur promotion de l'immoralité sexuelle, de l'euthanasie, du transgenrisme et de ses castrations.

4 pages. Traduit par Paulin Bédard

Chers grands médias - Quatre prises et vous êtes retirés

  1. Première prise : la haine des bébés
  2. Deuxième prise : la promotion de l’hédonisme
  3. Troisième prise : doubler la mise sur la mort
  4. Quatrième prise : la célébration de la castration
  5. Vous êtes retirés!

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai grandi avec les grands médias dans notre foyer. Nous recevions le Globe and Mail tous les jours; lorsqu’ils se sont mis à afficher un parti pris trop évident en faveur du « mariage » homosexuel, mon père est passé au National Post. Nous recevions le magazine TIME chaque semaine.

Lorsque j’ai déménagé pour la première fois, de Chilliwack à Calgary, en Alberta, la première chose que j’ai faite a été de m’abonner à un journal. Cependant, au fil des ans, mon attitude consistant à accorder peu de sérieux aux grands médias s’est transformée en une méfiance manifeste. Les faibles tentatives d’équité ont largement disparu au profit de l’encouragement effronté des mouvements qui détruisent notre société.

1. Première prise1 : la haine des bébés🔗

L’une des premières ruptures de confiance entre les chrétiens et la presse s’est produite sur la question de l’avortement. Les chrétiens considèrent l’avortement pour ce qu’il est précisément : un acte de violence qui met fin à la vie d’un être humain en développement. À quelques exceptions notables près, les grands médias nord-américains ont soutenu le mouvement pour le droit à l’avortement et se sont opposés au mouvement pro-vie. Un langage déshumanisant a été délibérément utilisé pour désigner les enfants à naître. Dans la plupart des cas, la question était présentée comme une lutte politique entre le mouvement « pro-choix » et le mouvement « pro-vie », sans que les personnages principaux — les enfants à naître au cœur de la lutte — soient pris en compte.

Ce parti pris n’a fait que croître de manière exponentielle, en particulier à la suite de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade. Les médias donnent délibérément une fausse image des pro-vie; ils cherchent à présenter le mouvement sous un jour aussi négatif que possible2, et ils ne tiennent aucun compte activement des malversations commises par les partisans de l’avortement. J’ai lu des articles sur des personnes que je connais, dans lesquels j’étais cité, qui étaient manifestement faux.

Lire un article sur l’avortement dans la presse grand public, c’est voir des journalistes affirmer, en toute confiance, que le bébé dans l’utérus n’est pas, en fait, un bébé. C’est lire des « vérificateurs de faits » (fact-checking) démystifier des affirmations objectivement vraies au nom de l’industrie de l’avortement, et voir le mouvement pro-vie dépeint comme des misogynes, des fanatiques religieux et, souvent, des suprémacistes blancs.

La règle des grands médias est d’estimer que « si le sang coule, le sujet sera porteur » — sauf lorsqu’il s’agit d’avortements. En fait, lorsque David Daleiden et le Center for Medical Progress [le Centre pour le progrès médical] ont publié en 2015 des vidéos qui ont fait l’effet d’une bombe, prouvant que l’industrie de l’avortement se livrait à un trafic de parties de corps de bébés, les médias ont rapidement lancé une enquête massive… sur le Center for Medical Progress. En réalité, lorsque vous lisez un article sur l’avortement dans les médias, il est presque certain qu’il est truffé de désinformation et de mensonges purs et simples.

2. Deuxième prise : la promotion de l’hédonisme🔗

Il n’y a pas que l’avortement, bien sûr. Sur pratiquement tous les sujets, la presse grand public prend le parti des révolutionnaires sexuels, et lorsque les Églises sont couvertes par les médias, il s’agit presque toujours d’un article sur un conflit entre le christianisme et la révolution sexuelle3. Le fait que les institutions chrétiennes adhèrent généralement à une vision biblique de la sexualité, par exemple, n’est pas une nouveauté, mais le radiodiffuseur public canadien et les principaux journaux nous offrent un flot ininterrompu de reportages haletants qui nous rappellent ce fait.

Vous n’avez probablement jamais entendu parler du travail communautaire effectué par le personnel et les étudiants de l’Université Redeemer, à Hamilton, en Ontario. Par contre, vous avez probablement entendu la révélation stupéfiante selon laquelle, comme l’a dit un titre de la CBC, cette « université chrétienne privée interdit les relations sexuelles en dehors du mariage hétérosexuel ».

Les politiciens progressistes et leurs alliés des médias ont déployé des efforts considérables pour stéréotyper les chrétiens conservateurs, et cela a été efficace. Alors que les chrétiens sont condamnés pour s’être opposés à un programme LGBT de plus en plus radical, la presse — en particulier le radiodiffuseur public canadien financé par les contribuables — s’est pliée en quatre pour condamner les droits parentaux, défendre les spectacles de travestis destinés aux enfants et justifier un programme d’éducation sexuelle pornographique.

3. Troisième prise : doubler la mise sur la mort🔗

Il en va de même pour la question de l’euthanasie. À une exception près — Andrew Coyne, qui était alors chroniqueur au National Post et qui écrit aujourd’hui pour le Globe and Mail —, les médias étaient entièrement en faveur de la légalisation de l’euthanasie et considéraient les dissidents comme indignes d’être couverts. Je me souviens d’avoir écouté un débat sur l’euthanasie à la CBC et d’avoir découvert que le débat n’opposait pas un opposant à un partisan, mais un défenseur de la nouvelle loi et un autre qui estimait qu’elle n’allait pas assez loin.

En peu de temps, les médias n’ont même plus parlé d’euthanasie ou de suicide assisté, mais « d’aide médicale à mourir », une terminologie stérile et apaisante, commodément abrégée en écrivant « AMM ». Ce n’est que lorsque les histoires d’horreur prédites par les défenseurs de la vie ont commencé à se succéder rapidement que certains médias ont commencé à se demander si nous n’étions pas « allés trop loin » — et aucun n’a admis que les défenseurs de la vie, dont ils n’avaient tenu aucun compte, avaient peut-être raison.

4. Quatrième prise : la célébration de la castration🔗

Cependant, le clou dans le cercueil de la crédibilité des médias — non seulement parmi les chrétiens, mais aussi dans le grand public — a été leur adhésion totale au programme transgenre. Des organisations médiatiques prestigieuses, dotées du prix Pulitzer et de correspondants étrangers dans une douzaine de pays, ont commencé à publier des articles contenant des expressions telles que « son pénis à elle » et « ses seins à lui ». Des dizaines d’articles « d’intérêt humain » sur des « hommes enceintes » — je n’invente rien — ont été (et sont encore) publiés avec des reportages photographiques complets. Les affirmations du mouvement transgenre sur tous les sujets, des idées suicidaires à l’acceptabilité de soumettre des mineurs dysphoriques à de doubles mastectomies et à la castration, ont été acceptées telles quelles, même si elles étaient ridicules ou s’il existait des preuves contradictoires.

Le plus accablant, ce sont les innombrables articles sur de prétendues femmes criminelles présentant des photographies d’hommes laids et aux dents longues, coupables de violences souvent horribles à l’encontre de vraies femmes. Presque tous ces articles sont devenus viraux, et l’universalité de la moquerie a eu un effet dévastateur sur la crédibilité des médias.

La confiance dans la presse peut survivre à des erreurs, même catastrophiques. C’est cependant un tout autre scénario lorsque la presse met constamment ses téléspectateurs et ses lecteurs face à des mensonges évidents et qu’elle leur pose la question suivante : « Qui allez-vous croire, nous ou vos yeux menteurs? » J’ai même vu des journalistes grand public comme Jonathan Kay (de Quillette et du National Post) faire cette observation sur Twitter : la raison pour laquelle le transgenrisme est si toxique, a-t-il noté, est que :

« [prendre parti pour les transgenres] ne détruit pas seulement la confiance dans les élites éducatives/politiques quand il s’agit de genre. C’est détruire la confiance, tout court. Si les élites […] pensent que le fait d’agiter une baguette magique transforme les garçons en filles, quelles autres conneries croient-elles? »

Précisément.

Au cours des dernières décennies, la presse grand public a révélé qu’elle servait d’organe de propagande à la révolution sexuelle, et au cours des dix dernières années, elle a complètement abandonné la réalité.

5. Vous êtes retirés!🔗

Il s’agit sans aucun doute d’un problème grave, car dans le vide laissé, de nombreuses personnes se contentent de rechercher des sources qui soutiennent leur rhétorique préférée sur une question donnée, et les plateformes indépendantes répondent délibérément à cette demande. Je suis d’accord avec les journalistes traditionnels qui s’inquiètent de l’effondrement de la confiance dans le cinquième pouvoir4.

Il se trouve que c’est un problème qu’ils ont eux-mêmes créé.

Notes

1. NDT : Cette analogie des « prises » provient du baseball. Une prise au baseball sera appelée contre le frappeur lorsque ce dernier tente de frapper une balle et la rate, lorsqu’il ne frappe pas une balle qui est jugée dans la zone de prises par l’arbitre, et dans quelques autres cas. Après trois prises, le frappeur est retiré. Dans cet article, les médias profitent d’une chance supplémentaire, car ce n’est qu’après quatre prises qu’ils sont retirés!

3. NDT : Concernant la révolution sexuelle, voir les articles de Jonathon Van Maren intitulés Comprendre notre nouveau monde étrange et L’histoire oubliée et méconnue de la révolution sexuelle.

4. NDT : Le cinquième pouvoir peut désigner l’internet, les réseaux sociaux ou le pouvoir collectif des citoyens, qui permet d’opposer une force citoyenne aux trois pouvoirs classiques (l’exécutif, le législatif et le judiciaire) et au quatrième pouvoir de la presse et des grands groupes médiatiques.