5^e jour du 3^e mois

« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : Celle-ci t’écrasera la tête et tu lui écraseras le talon. »

Genèse 3.15
Lecture : Genèse 3.9-15

Ce célèbre texte de la Genèse est la déclaration de guerre prononcée par Dieu contre le mal. Dieu s’y engage en créant une nouvelle communauté à partir de la descendance de la femme qui se dressera contre celle du serpent. L’homme a ruiné la communauté de Dieu, mais Dieu promet de la recréer non pas en dehors de l’homme ou indépendamment de lui, mais par son intermédiaire, c’est-à-dire à travers la descendance de la femme.

La promesse concernant la descendance d’Ève sera plus tard répétée à Abraham. Dieu promit au patriarche de lui accorder une nombreuse descendance (Gn 15.5), de devenir son Dieu et celui de sa postérité après lui (Gn 17.7). La pleine réalisation de cette promesse s’est accomplie en Jésus-Christ (Ga 3.16) et en ceux qui lui appartiennent par la foi (Ga 3.29). Christ est l’accomplissement de l’Ancien Testament et de toutes les promesses qu’il contient. La nouvelle communauté de Dieu a été définitivement instituée en Christ. Elle a pris diverses formes historiques. Si, par exemple, dans l’Ancien Testament elle était identifiée avec la postérité d’Abraham et avec les Israélites en tant qu’entité ethnique, dans le Nouveau Testament elle est l’Église, à l’exclusion de toute autre entité ethnique — y compris les juifs — parce que l’Église est, désormais, le corps du Christ. Lorsque nous participons avec joie au culte rendu à Dieu et que nous célébrons son nom, nous savons la communauté nouvelle affranchie par lui. Dans le corps du Christ, nous trouvons la réponse à toute solitude et à tout isolement.

Nous y confessons la foi en la communion des saints, car Christ a ôté toutes les barrières, aussi bien entre Dieu et les hommes qu’entre les hommes eux-mêmes. L’Église est le lieu où les hommes peuvent faire l’expérience d’une véritable communauté d’amour et de fidélité.

Prière

Nous te louons, notre Dieu, pour ne pas avoir laissé seuls les pécheurs que nous sommes. Tu avais le droit d’abandonner l’histoire humaine et l’humanité méritant la ruine. Cependant, dans ta bonté et dans ta patience divines, au lieu de prononcer un jugement contre nous, tu nous as élus pour notre salut. Nous te sommes reconnaissants pour ton Église, témoin de ta promesse et communauté libérée dans un monde déchu. Amen.