Jésus est Seigneur, nous lui appartenons
Jésus est Seigneur, nous lui appartenons
Pourquoi l’appelles-tu notre Seigneur?
Parce qu’il nous a délivrés et rachetés, corps et âme1, du péché et de toute la tyrannie du Diable2, non pas avec de l’or ou de l’argent, mais avec son sang précieux3, et ce afin que nous lui appartenions4.
1. 1 Co 6.20; 1 Co 7.23; 1 Tm 2.5-6; 1 Pi 2.9.
2. Col 1.13-14; Hé 2.14-15.
3. 1 Pi 1.18-19.
4. Jn 10.3; 1 Co 15.23; 2 Tm 2.19; Tt 2.14.Catéchisme de Heidelberg, Q&R 34
- Que signifie que Jésus est notre Seigneur?
-
Quelles sont les implications pour nous?
a. Sécurité
b. Service
Jésus est désigné par deux noms relationnels. Il est Fils unique de Dieu : ce nom exprime sa relation avec son Père. Il est Seigneur : ce nom exprime sa relation avec nous.
1. Que signifie que Jésus est notre Seigneur?⤒🔗
Le nom « Seigneur » vient du grec « kurios ». Ce mot peut, à l’occasion, tout simplement vouloir dire « Monsieur ». Dans la plupart des cas, le nom « kurios » a cependant un sens beaucoup plus fort. C’est la traduction du nom de Yahvé dans l’Ancien Testament. Ce nom désigne le Dieu de l’alliance. L’ange annonce aux bergers : « Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2.11). Comme c’est étonnant! L’ange annonce la naissance du Kurios, le Dieu de l’alliance. Quand nous disons que Jésus est Seigneur, nous confessons qu’il est Dieu lui-même, Yahvé, fidèle à son alliance. « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rm 10.9). Jésus est Seigneur, il est notre Maître. Il a pleine autorité sur nous.
Il ne nous arrive pas souvent de rencontrer des gens qui nous disent : « Mon maître aime ceci, mon maître m’a demandé de faire cela. Je suis heureux d’être au service de mon maître. » L’idée d’avoir un maître n’est pas très répandue ni très populaire… Aujourd’hui, nous sommes libres! Nous ne voulons pas de maître qui domine sur nous. Nous n’avons pas d’autre maître que nous-mêmes, pensons-nous. Qui viendra me dicter ma conduite? Il ne faut surtout pas contraindre les autres ni imposer ses opinions!
Le problème, c’est qu’en réalité personne n’est libre. La Bible nous dit qu’en fin de compte nous servons nécessairement un maître : ou bien nous servons le Seigneur, ou bien nous servons le diable. Il y a nécessairement un de ces deux maîtres qui exerce son pouvoir sur nos vies. Nous appartenons à l’un ou à l’autre.
Lorsque les Juifs ont entendu le Seigneur Jésus leur offrir la vérité qui les rendrait libres, ils se sont offusqués, prétendant fièrement : « Nous n’avons jamais été esclaves de personne » (Jn 8.33). C’est alors qu’ils ont entendu de la bouche même du Maître et Seigneur cette douloureuse constatation :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché. […] Vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père » (Jn 8.34,44).
Nous ne pouvons jamais être en terrain neutre. En tant que chrétiens, nous sommes simplement honnêtes, nous reconnaissons que notre Maître, c’est Jésus-Christ. Nous confessons avec joie : Jésus est mon Seigneur, il est le Maître de ma vie! Je lui appartiens!
Souvent, nous disons que Jésus sauve. Il est notre Sauveur. Et c’est vrai! Nous devons toutefois aller plus loin. L’expression « Jésus nous sauve » communique l’idée qu’il nous rend libres. Et c’est vrai! Mais de quoi nous rend-il libres? « Il nous a délivrés et rachetés, corps et âme, du péché et de toute la tyrannie du diable, non pas avec de l’or ou de l’argent, mais avec son sang précieux… » (Q&R 34). Quand le Seigneur a déclaré aux Juifs offusqués : « Si donc le Fils vous rend libre, vous serez réellement libres » (Jn 8.36), c’était pour leur annoncer qu’il avait le pouvoir de les libérer de leur esclavage du péché et du diable.
Jésus nous a arrachés à la domination du péché et du diable. Mais dans quel but? « Il nous a délivrés et rachetés […] afin que nous lui appartenions » (Q&R 34). Ce n’est pas pour que nous soyons libres de faire ce que nous voulons, mais pour nous transférer dans son Royaume, pour que nous passions d’un règne à un autre, d’un maître à un autre. Nous étions autrefois dominés par le diable, nous sommes maintenant sous la domination de Dieu. « Jésus est notre Seigneur » signifie que nous ne sommes pas à nous-mêmes, nous lui appartenons.
« Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes! Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu » (1 Co 6.20).
Jésus n’a pas payé notre dette au diable. Le diable n’accepterait jamais un paiement; tout ce qu’il veut c’est que tout le monde aille en enfer avec lui. Jésus a payé notre dette à Dieu. Nous sommes pécheurs devant Dieu. Nous méritons le châtiment éternel. Le Christ est venu prendre ce châtiment sur lui-même. Il peut dire maintenant : « Vous n’appartenez plus au diable, il n’a plus aucun droit sur vous. Vous êtes à moi! C’est moi qui ai un droit absolu sur vous. » Nous sommes sa propriété!
Comment le Christ est-il devenu notre Seigneur? De quelle manière a-t-il gagné ce titre? Par son sacrifice sur la croix. Pierre dira aux Juifs : « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Ac 2.36). Oui, Jésus est Dieu et Seigneur depuis toujours. Cependant, Paul nous dit aussi, en Philippiens 2, qu’après avoir été obéissant jusqu’à la mort, Dieu l’a souverainement élevé. Sa couronne de gloire et d’honneur est la récompense que le Père lui a donnée pour ses souffrances et sa mort.
« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2.9-11)
Ceci est très important pour bien comprendre en quoi Jésus est Seigneur. Est-ce que Jésus est un oppresseur, un patron dur et brutal qui tyrannise ses sujets? Non, Jésus est venu comme un humble serviteur; il s’est donné pour servir son peuple. « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mc 10.45). C’est remarquable! Avant de demander quoi que ce soit à son peuple, le Seigneur s’est d’abord donné comme serviteur! Quel merveilleux Seigneur nous avons! Où trouver ailleurs dans le monde un tel maître? Il est un Seigneur qui aime réellement les siens, mais il est tout de même notre Seigneur. Notre vie lui appartient.
2. Quelles sont les implications pour nous?←⤒🔗
L’identité de Jésus comme Seigneur a de grandes conséquences pour nous. J’en retiendrai deux principales : la sécurité et le service.
a. Sécurité←↰⤒🔗
Jésus est notre Seigneur. Cela signifie que nous sommes en parfaite sécurité. En tant que parents, nous voulons assurer la sécurité de nos enfants. Nous connaissons des histoires d’enfants kidnappés; les ravisseurs demandent ensuite une rançon. Dans certaines villes ou dans certains lieux dangereux, il suffit d’un moment d’inattention pour que le kidnappeur mette le grappin sur un bien-aimé. Qu’en est-il avec notre Seigneur? Risquons-nous d’être en danger? Satan rôde autour de nous comme un lion rugissant. Risquons-nous d’être dévorés? Non, le Seigneur Dieu a établi son alliance avec nous. Nous lui appartenons, nous sommes en parfaite sécurité.
« Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais et personne ne les arrachera de ma main » (Jn 10.27-28).
Son amour pour son peuple est tellement profond qu’il a donné son Fils unique afin de payer toute la dette de nos péchés. Celui qui a donné sa vie pour nous, c’est le Seigneur Jésus, qui est vrai Dieu, c’est Yahvé lui-même. Il l’a fait pour nous délivrer de l’esclavage du diable. Va-t-il un instant cesser de veiller sur nous? Nous ne risquerons jamais d’être à nouveau kidnappés par le diable. Pas un seul instant la vigilance du Seigneur ne peut faiblir. Voyez comme nous sommes précieux à ses yeux!
Le Catéchisme commence ainsi :
« Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort? C’est que, dans la vie comme dans la mort, j’appartiens corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur. […] Il me garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux, et que toutes choses doivent concourir à mon salut… » (Q&R 1).
Oui, j’appartiens à Jésus-Christ. Qui est ce Jésus? C’est Yahvé lui-même, celui qui a tout pouvoir et toute autorité dans le ciel et sur la terre. Le Seigneur Jésus n’est pas un petit maître au pouvoir limité. Il est le Dieu tout-puissant. Il met sa puissance infinie en action pour me protéger de toute attaque du diable. Entre ses mains, je suis en parfaite sécurité. Il me donne la certitude que pas même un seul cheveu de ma tête ne peut tomber sans sa volonté. Jésus n’est pas non plus un maître despote, brutal et sans cœur. Il est le Seigneur, Yahvé, le Dieu fidèle à son alliance à tel point qu’il s’est fait serviteur et qu’il est allé jusqu’à mourir pour moi! Nous sommes tellement précieux à ses yeux! Nous sommes donc en parfaite sécurité. Nous sommes entre ses bonnes mains toutes-puissantes et si bienveillantes!
b. Service←↰⤒🔗
Jésus est notre Seigneur, nous sommes appelés à lui obéir. Nous lui appartenons; par conséquent, nous sommes là pour le servir. Le Seigneur Jésus nous a libérés, non pas pour que nous soyons libres de faire ce que nous voulons, mais pour que nous soyons libérés du péché afin de le servir de bon cœur. Nous sommes passés de la servitude au service! L’apôtre Jean nous dit que ceux qui aiment le Seigneur garderont ses commandements (1 Jn 5.3). Il y a deux possibilités devant nous : obéir à notre Maître, le Seigneur Jésus, ou obéir à notre ancien maître, le diable. Si nous confessons que Jésus est Seigneur, notre vie doit changer, sinon ce n’est qu’une confession vide.
« Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7.21).
Comment percevons-nous ses commandements? Comme étant bons ou comme étant mauvais pour nous? Comment faire pour reconnaître que ses instructions sont bonnes et positives pour nous? Il y a eu dans l’histoire des maîtres durs et brutaux qui ont édicté des lois pénibles à suivre. Ce n’est pas le cas de notre Seigneur. Il a dit : « Mon joug est doux, mon fardeau léger » (Mt 11.30). Lui qui nous aime d’un amour parfait, lui qui s’est donné pour nous, comment ses lois pourraient-elles nous faire du tort? Ses commandements sont bons pour nous.
« Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublier, mais en la pratiquant activement, celui-là sera heureux dans son action même » (Jc 1.25).
Si nous nous confions en Jésus, notre Seigneur, nous pourrons nous délecter de la loi de Dieu (voir Ps 19 et Ps 119). Cependant, nous savons bien que notre cœur est rebelle. Nous résistons à sa volonté. Nous pensons que ses commandements sont mauvais pour nous. Nous avons besoin de grandir dans la foi pour reconnaître que ses instructions sont effectivement bonnes et positives.
Voyez-vous les implications de la seigneurie de Jésus-Christ pour nos vies? Nous appelons les gens à croire en Jésus pour leur salut. Cela signifie, en même temps, que nous les appelons à soumettre leur vie à la volonté du Seigneur. « Nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit » (1 Co 12.3). Notre cœur naturel est rempli de haine et ne voudra jamais par lui-même se soumettre avec joie et avec reconnaissance à la seigneurie de Jésus. Ce désir de servir notre Maître avec empressement est uniquement le résultat de l’action puissante du Saint-Esprit dans nos cœurs. Il est très important de comprendre quelles sont les implications de confesser Jésus comme Seigneur d’abord pour nos propres vies. Cela veut dire se soumettre à sa volonté, garder ses commandements, suivre sa Parole. Cependant, puisque c’est le résultat de l’action du Saint-Esprit, nous le ferons avec joie, par reconnaissance et par amour pour celui qui, le premier, nous a aimés et est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.