Luc 24 - Pendant qu’il montait au ciel, Jésus bénit son Église
Luc 24 - Pendant qu’il montait au ciel, Jésus bénit son Église
« Il les emmena jusque vers Béthanie, puis il leva les mains et les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; et ils étaient continuellement dans le temple et bénissaient Dieu. »
Luc 24.50-53
Autres lectures : Lévitique 9.22-24; Nombres 6.22-27
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Nous parlons non seulement avec notre bouche, nous parlons aussi avec nos gestes. Le langage corporel communique beaucoup de choses aux autres. Ceux qui suivent les séries éliminatoires au hockey n’ont pas besoin d’écouter les commentateurs sportifs pour savoir qui a gagné le dernier match. Ils n’ont qu’à regarder les gestes des joueurs à la fin de la partie. Les joueurs de l’équipe perdante patinent la tête basse. Ils ont la mine déconfite, le visage frustré. Tandis que les joueurs de l’équipe gagnante sont exubérants… Nous appelons cela la communication non verbale.
Dans notre texte, Luc ne rapporte aucune parole de Jésus. Il nous rapporte cependant un geste. Le Seigneur Jésus leva les mains et les bénit. Ce geste peut nous paraître anodin, et pourtant il est d’une très grande importance. C’est au moment précis où Jésus a quitté la terre et qu’il est monté au ciel qu’il a posé ce geste. Un moment crucial dans le ministère du Christ et dans l’histoire de la rédemption. Pourquoi Jésus a-t-il fait ce geste? Qu’est-ce qu’il a voulu communiquer par ce geste? Comment les disciples l’ont-ils reçu et quelle est sa signification pour nous aujourd’hui? J’ai la joie de vous annoncer cette bonne nouvelle : Pendant qu’il montait au ciel, Jésus bénit son Église.
1. La nature de cette bénédiction⤒🔗
L’ascension du Christ est décrite en quelques mots seulement. « Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel » (Lc 24.51). L’Évangile de Marc et le livre des Actes en parlent avec la même simplicité et sobriété. « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16.19). « Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux » (Ac 1.9). Et c’est tout. N’est-ce pas surprenant, quand on pense à tous les détails qui nous sont rapportés au sujet de ses souffrances et de sa mort? Pourtant, l’ascension de Jésus-Christ est aussi importante que sa mort. Tout ce que Jésus a fait sur la terre n’aurait eu aucune utilité s’il n’était pas monté au ciel. Et juste avant de disparaître dans les nuages, Jésus a fait un dernier geste, un geste absolument fascinant. Il leva les mains et bénit ses disciples.
Pendant 40 jours, Jésus s’était montré aux disciples pour leur prouver qu’il était bien ressuscité. « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez » (Lc 24.39). Jésus leur a ouvert l’intelligence pour qu’ils comprennent. Et ensuite, il leur a dit : Vous serez mes témoins à partir de Jérusalem et jusqu’aux extrémités de la terre. J’enverrai sur vous une puissance, le Saint-Esprit, que le Père a promis (Ac 1.8). Le travail du Seigneur sur terre était terminé. C’était pour lui le temps de monter au ciel et d’entrer dans son règne. Mais juste avant son départ, Jésus les a conduits en direction de Béthanie, à l’est de Jérusalem. Et là, il a posé un dernier geste pour ses disciples. Il leva ses mains et les bénit.
Quand on se sépare d’un proche ou d’un parent, quand la mort nous enlève un membre de la famille, les derniers gestes et les dernières paroles restent gravés pour toujours dans la mémoire. Jésus, en quittant cette terre, a voulu laisser un souvenir profond dans la mémoire des disciples. Il a posé un geste pour l’ensemble du groupe. Ce groupe représente toute l’Église. Il leva les mains et les bénit. Ils avaient tous besoin de cette bénédiction, et nous aussi, nous en avons besoin!
Ce n’était pas la première fois que les mains de Jésus bénissaient des gens. Ses mains ont multiplié les deux pains et les cinq poissons pour nourrir des foules. Ses mains ont touché les yeux d’un aveugle. Ses mains ont touché un lépreux pour le guérir. Il a saisi la main d’une jeune fille morte pour la ressusciter. Quand Pierre s’enfonçait dans l’eau, Jésus l’a saisi par le collet. Il a pris des petits enfants dans ses bras pour les bénir. Les mains de Jésus ont béni des milliers de personnes.
Mais c’était la première fois qu’il donnait une bénédiction semblable. C’était une bénédiction nouvelle, tout à fait spéciale. Jésus leva des mains transpercées. Les disciples ont vu la marque des clous qui était encore là. On ne peut pas se tromper, c’étaient les mains de celui qui a été cloué sur la croix. Il a payé très cher pour pouvoir nous donner sa bénédiction. Juste avant de monter au ciel, notre Grand-Prêtre accomplit sur terre un dernier service pour son Église. Voilà la vraie nature de cette bénédiction. Nous avons là un geste sacerdotal, un geste qu’il posait en tant que souverain Sacrificateur. Le bon Berger a donné sa vie pour son Église et ensuite il a béni son Église avec le fruit de son sacrifice.
Qu’est-ce que cela veut dire? Retournons en arrière pour mieux comprendre. Dans l’Ancien Testament, Dieu avait nommé des personnes précises pour bénir le peuple d’Israël. Aaron et ses descendants avaient reçu la responsabilité de communiquer une bénédiction spéciale au peuple de l’alliance. Ils devaient commencer par offrir les sacrifices pour le peuple. Des pécheurs venaient dans la sainte présence de Dieu au sanctuaire. Ils apportaient des animaux pour leurs péchés. Le sacrificateur prenait ces animaux et les sacrifiait sur l’autel. Le sang coulait à flots. Le sacrificateur était couvert de sang de la tête aux pieds. Il travaillait sans arrêt. Il présentait des tas d’animaux sur l’autel pour tous les pécheurs qui s’approchaient. C’était une scène horrible. On s’imagine que, si les pécheurs étaient vraiment repentants, en voyant tout cela, ils devaient sûrement pleurer de chagrin. La boucherie qu’ils voyaient représentait leurs péchés. Ils étaient tristes et bouleversés d’avoir offensé le Dieu trois fois saint.
Et ensuite, que se passait-il? On attendait que les sacrifices soient tous offerts. On attendait que le sacrificateur sorte à l’extérieur de la tente de la rencontre et qu’il fasse un dernier geste à la fin de la cérémonie.
« Aaron leva ses mains vers le peuple et le bénit. Puis il descendit, après avoir accompli le sacrifice pour le péché, l’holocauste et le sacrifice de communion. Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la rencontre. Lorsqu’ils en sortirent, ils bénirent le peuple. Et la gloire de l’Éternel apparut à tout le peuple. Un feu sortit de devant l’Éternel, et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit; ils poussèrent des cris de joie et se jetèrent face contre terre » (Lv 9.22-24).
D’abord, on offrait des sacrifices et ensuite on donnait la bénédiction. Que voulait dire ce geste? Il voulait dire : Tout est accompli! C’est terminé. Les sacrifices ont été acceptés. Le péché est enlevé. Maintenant, la grâce de Dieu est sur vous, sa paix est avec vous! Dieu a lui-même dicté les paroles que les sacrificateurs devaient prononcer.
« Vous bénirez ainsi les Israélites, vous leur direz : Que l’Éternel te bénisse et te garde! Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce! Que l’Éternel lève sa face vers toi et te donne la paix! » (Nb 6.22-27).
C’était magnifique! La grâce de l’Éternel! La paix du Seigneur annoncée à tout le peuple de l’alliance. Mais voyez-vous, tout ce système comportait un gros problème. Tout ce que le sacrificateur pouvait dire, c’était : Vous avez été pardonnés aujourd’hui. Demain, il y aura encore d’autres péchés, et donc encore d’autres sacrifices pour les expier. Et après-demain, encore d’autres. Pour maintenir ce rapport d’alliance entre Dieu et son peuple, il a fallu des centaines, des milliers et des millions d’animaux égorgés sur l’autel, jour après jour.
Jusqu’au jour où est venu le dernier Agneau, sans défaut et sans tache, le Fils de Dieu fait homme. Oui, il est venu et il a offert son sacrifice! Jésus-Christ, notre Souverain Sacrificateur, a été couvert de sang de la tête aux pieds, pas du sang des animaux, mais de son propre sang, afin de prendre nos péchés sur lui. Il les a expiés à notre place. Ensuite, il a été mis dans un tombeau. Le troisième jour, il est revenu à la vie. Quarante jours plus tard, il est monté au ciel dans sa gloire. Et juste avant de monter, qu’a-t-il fait? Il leva ses mains et donna sa bénédiction. Vous comprenez maintenant son geste. Un geste sacerdotal qui veut dire : Tout est accompli! C’est terminé. Mon sacrifice a été accepté. Vos péchés sont pardonnés. La grâce et la paix de Dieu sont sur vous. Je ne vous quitterai jamais. Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. C’est absolument magnifique! Jamais auparavant cette bénédiction n’avait encore été donnée. Jamais avec autant de puissance et de richesse.
Et jamais elle n’aura besoin d’être répétée. Elle est permanente. C’est une bénédiction qui ne finit jamais. Jésus n’a pas prononcé une courte bénédiction en 30 secondes, pour ensuite leur tourner le dos et monter au ciel. Non, il est monté pendant qu’il les bénissait. « Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel » (Lc 24.51). Pendant qu’il les bénissait : il s’agit d’une action continuelle. Jésus n’a pas arrêté de les bénir pendant tout le temps qu’il est monté et il n’a jamais cessé de bénir jusqu’à ce jour. Dans l’Ancien Testament, les sacrificateurs étaient bien obligés de baisser les mains pour refaire des sacrifices le jour suivant. Mais maintenant, le dernier sacrifice a été présenté une fois pour toutes, et alors la bénédiction est permanente. Elle ne s’arrête jamais.
Aujourd’hui, Jésus-Christ, notre souverain Sacrificateur, est assis à la droite du Père, il prononce encore sa bénédiction sur son Église. Il le fait continuellement. Il ne cessera jamais de bénir son Église jusqu’à ce qu’il revienne au dernier jour. C’est pour cette raison que chaque dimanche, à la fin du culte, le pasteur est autorisé à faire le geste que vous connaissez. Il lève les mains et donne la bénédiction au nom du Seigneur Jésus. Dimanche après dimanche, la bénédiction est répétée, elle ne cesse jamais et elle demeure valide chaque jour de la semaine. Jésus, donc, bénit ses disciples pendant qu’il est monté dans sa gloire. Mais eux, les disciples, comment ont-ils réagi?
2. La réponse à cette bénédiction←⤒🔗
La réaction des disciples est remarquable. « Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; et ils étaient continuellement dans le temple et bénissaient Dieu » (Lc 24.52-53). Quelle belle réponse! L’adoration et la joie! Ils ont très bien compris le geste de Jésus. Ils l’adorèrent; littéralement, ils tombèrent à genoux. Vous arrive-t-il de tomber à genoux en adoration? Quand nous sommes devant la grâce de Dieu, c’est la première chose à faire.
Souvenez-vous de la réaction du peuple d’Israël en Lévitique 9. Aaron leva ses mains et bénit le peuple. Alors la gloire de Dieu apparut et tous les gens du peuple « poussèrent des cris de joie et se jetèrent la face contre terre » (Lv 9.24). Les disciples ont réagi exactement de la même façon. Pourquoi Israël était-il dans la joie et dans l’adoration? Parce que leurs péchés étaient pardonnés. Ils en avaient la confirmation. Ils voyaient les mains du sacrificateur les bénir. La grâce et la paix de Dieu étaient sur eux, déjà dans l’Ancien Testament. Ils ont même vu la gloire de Dieu à travers un grand feu. Dieu était présent au milieu d’eux.
Quand Jésus est monté au ciel, les disciples n’ont pas vu de feu; ils avaient bien mieux. Ils ont vu le Seigneur Jésus monter dans sa gloire au milieu des nuages. Comment pouvaient-ils se réjouir? Leur Seigneur les quittait, il s’en allait loin d’eux, haut dans le ciel. Oui, c’est vrai, Jésus est parti physiquement, mais il leur a promis le feu de son Saint-Esprit. Il leur a promis de toujours être avec eux jusqu’à la fin du monde. C’est pour cela qu’ils se sont réjouis! Jésus les a quittés physiquement pour être avec eux d’une façon encore plus proche et intime, dans leurs cœurs, par son Esprit. Quelle grande joie! La bénédiction de Dieu signifie sa présence parmi nous, une présence qui sauve et qui donne une paix profonde.
Les disciples sont ensuite retournés à Jérusalem. Ils sont allés au temple pour bénir Dieu. Cela peut nous paraître étrange de les voir aller adorer dans le temple. Il faut comprendre qu’ils étaient dans une période de transition, après l’ascension et avant la Pentecôte. Ils attendaient encore la promesse de l’Esprit. En attendant, c’était tout naturel pour eux d’aller adorer Dieu dans le temple. Ils y étaient déjà allés à plusieurs reprises. Mais cette fois-ci, c’était différent. Tout ce qu’ils voyaient dans le temple leur rappelait Jésus.
Quand ils voyaient le sacrificateur offrir des agneaux, ils se souvenaient que Jésus est l’Agneau de Dieu immolé pour nos péchés. Quand ils voyaient le bassin d’eau, ils se souvenaient que Jésus lave nos péchés. Quand ils entendaient le sacrificateur prononcer la bénédiction, ils se souvenaient de la bénédiction prononcée par le Seigneur pendant qu’il montait au ciel. Ils comprenaient maintenant le vrai sens de tous ces symboles. Tout ce système sacrificiel, c’étaient des ombres, mais eux avaient la réalité, et peu après, le jour de la Pentecôte, ils allaient en recevoir toute la pleine réalité. Quelle source de joie! Ils ont béni Dieu! Tous les juifs bénissaient Dieu dans le temple. Mais eux le faisaient d’une manière différente. Les autres juifs, tout ce qu’ils voyaient, c’étaient les cérémonies. Eux, ils voyaient l’accomplissement. Ils bénissaient Dieu ouvertement, devant tous. Ils n’avaient plus peur. Auparavant, ils se cachaient, ils étaient paralysés par la peur, ils se sentaient coupables et se pensaient vaincus. Mais là, enfin, ils avaient le cœur plein de joie et bénissaient Dieu devant tout le monde.
Remarquez bien. D’abord, Jésus-Christ bénit son Église, ensuite son Église bénit Dieu. L’ordre est important. La seule façon pour nous d’adorer Dieu consiste premièrement à recevoir sa grâce. Sans sa bénédiction, personne ne peut l’adorer. Par sa bénédiction, nous recevons un cœur nouveau qui aime Dieu, qui veut le louer et le bénir. Adorer Dieu n’est pas une formalité, cet hommage que nous rendons à notre Dieu vient du fond du cœur. Voilà ce qu’ont fait les disciples.
Est-ce notre façon d’adorer Dieu, nous aussi? Louons-nous le Seigneur avec joie, de tout notre cœur, de toute notre pensée, de toutes nos forces? Ou bien l’adoration, pour nous, est-elle seulement une formalité? Un rituel monotone que nous sommes obligés d’endurer en attendant que le culte finisse?
Les disciples étaient continuellement dans le temple et bénissaient Dieu. Cela ne veut pas dire qu’ils étaient là 24 heures sur 24. Cela veut dire qu’ils y allaient chaque fois qu’ils pouvaient. Ils avaient hâte d’y participer. C’était leur plus grand délice. Pouvons-nous dire la même chose? Aujourd’hui, nous avons encore plus de raison de louer Dieu et de le bénir que le jour de l’ascension. Maintenant, l’Esprit de Dieu a été déversé sur l’Église. La révélation de Dieu est complète. Nous n’avons plus besoin des ombres de l’Ancien Testament. Nous avons la pleine réalité en Jésus-Christ! Nous avons toute sa Parole qui nous est conservée dans la Bible. Nous devrions louer Dieu et le bénir encore davantage!
Chers frères et sœurs, l’ascension de notre Seigneur Jésus est-elle une réalité vivante dans nos vies? Vivons-nous sous les mains levées du Christ, notre souverain Sacrificateur, qui est monté au ciel et qui nous bénit? Recevons-nous son pardon, sa grâce et sa paix? Quand il y a des visiteurs parmi nous, qu’est-ce qu’ils remarquent? Est-ce qu’ils voient des gens craintifs, qui ont peur de vivre dans ce monde? Des gens qui ont peur de l’avenir? Des gens qui se sentent coupables de leurs péchés, vaincus par la tristesse? Ou bien est-ce qu’ils voient des gens rayonnants et libérés qui vivent sous la bénédiction de leur Sauveur et Seigneur Jésus-Christ?
Oui, c’est vrai, le péché est encore là dans nos vies. Nous vivons encore des luttes et des frustrations. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous pour contribuer à faire grandir l’Église. Le Seigneur nous a confié la tâche d’être ses témoins et d’aller annoncer l’Évangile. Et ce n’est pas toujours facile, et nous ne savons pas toujours comment faire. Mais au-delà de tous ces défis, ce qui devrait dominer nos vies, c’est la dernière impression que Jésus a laissée à son Église quand il est monté au ciel.
Si nous gardons dans nos cœurs ce dernier geste, nous goûterons vraiment à sa grâce et à sa paix. Nous aurons la certitude d’avoir la faveur de Dieu. Nous vivrons comme des enfants de Dieu qui ont tout pleinement en lui et qui espèrent tout de lui. Que Dieu nous accorde la même joie que les disciples! Que Jésus-Christ, notre Roi monté au ciel, reçoive à travers nos bouches, nos gestes et nos vies tout l’honneur et toute la gloire qu’ils lui sont dus. Amen.