Cet article a pour sujet les principales confessions de foi des Églises réformée: La Confession de La Rochelle, la Confession des Pays-Bas (Belgica), le Catéchisme de Heidelberg et les Canons de Dordrecht.

Source: Pour faire connaissance avec l'Église réformée confessante. 2 pages.

Nos confessions de foi

Nous avons noté que nos pères spirituels de la Réforme, s’étant en tout premier lieu voulu fidèles à la vérité révélée, ont exprimé cette connaissance en rédigeant des confessions de la foi et des catéchismes. Une grande partie du conflit qui les opposa à l’Église catholique romaine était due aux enseignements erronés dispensés par celle-ci. Il était indispensable, pour les croyants réformés, de formuler leur foi et leur doctrine clairement et de manière concise. Ils le firent en rédigeant les livres symboliques que nous avons mentionnés précédemment1 et qui sont les textes officiels constitutifs de l’Église réformée confessante.

Pour ce qui est de leur contenu, nous renvoyons le lecteur aux textes mêmes des confessions de foi et catéchismes des Églises réformées2, ainsi qu’aux brèves introductions qui les accompagnent3.

La Confession de La Rochelle, en usage dans les Églises réformées en France, est divisée en huit sections :

  1. Dieu et sa révélation
  2. L’homme et son péché
  3. Jésus-Christ
  4. L’œuvre du salut
  5. L’Église : sa nature
  6. L’Église : son organisation
  7. Les sacrements
  8. Les pouvoirs publics

La Confession de foi des Pays-Bas (ou Belgica), rédigée par Guy de Brès en 1561, est toujours utilisée par de nombreuses Églises réformées dans le monde. Son plan est le suivant :

  1. Dieu et sa révélation
  2. L’homme, sa création et sa corruption
  3. Jésus-Christ et le salut qu’il a accompli
  4. L’Église, la sanctification et les sacrements
  5. Le jour du jugement et la vie éternelle

Le Catéchisme de Heidelberg, rédigé sur la commande du prince-électeur Frédéric II de Saxe par deux théologiens réformés, est composé de 129 questions et réponses qui sont réparties, pour leur explication, sur les 52 dimanches de l’année. Il est composé de trois parties :

  1. Le péché et la misère de l’homme
  2. Sa délivrance par Jésus-Christ
  3. La gratitude envers Dieu pour cette délivrance

Nombre d’Églises réformées continuent à expliquer une section du Catéchisme lors d’un deuxième culte le dimanche.

Un autre livre symbolique réformé important est les Canons de Dordrecht. Ces Canons, ou règles, ont été adoptés lors du Synode tenu dans la ville de Dordrecht aux Pays-Bas de 1618 à 1619. À l’époque, un grave conflit avait surgi dans les Églises de ce pays à cause de l’enseignement pernicieux du théologien Joseph Arminius. Selon Arminius, Dieu avait élu les sauvés en se basant seulement sur sa prescience du comportement des croyants. L’élection n’était donc ni souveraine ni imméritée. De même, pour lui, le Christ était mort pour tous les hommes sans exception. L’homme n’était corrompu qu’en partie et non totalement, ainsi que le croit la Réforme et que l’affirme l’ensemble de la révélation biblique. L’homme avait donc la possibilité de choisir librement (le célèbre libre arbitre) de lui-même; il pouvait soit accepter soit rejeter l’Évangile. À ses yeux, le croyant pouvait aussi perdre son salut. Le Synode de Dordrecht rejeta cet enseignement anti-biblique. Dans ces Canons, nous avons une explication précise et rigoureuse de la doctrine réformée, exprimée en cinq points en réponse aux erreurs des arminiens qu’ils avaient formulées sous forme de cinq points de doctrine. Ces réponses sont capitales pour la foi réformée, et si on n’y adhère pas totalement, on ne peut pas se réclamer de la pensée et de la piété réformée. Les voici :

  1. L’élection inconditionnelle
  2. L’expiation définie
  3. La corruption totale du pécheur
  4. La grâce irrésistible
  5. La persévérance des saints

À la suite de toute la révélation biblique et des credo de l’Église universelle, les Canons de Dordrecht attribuèrent la gloire de notre salut à Dieu seul, et qu’explique le soli Deo gloria (en latin : à Dieu seul la gloire).

Aucune autre Église chrétienne n’a saisi ces vérités comme l’a fait l’Église réformée confessante. Une telle foi accorde aussi bien la certitude qu’une sainte consolation.

Notes

1. Voir mon article intitulé Ce que nous croyons — La doctrine réformée.

2. Voir le texte de ces confessions et catéchismes dans la catégorie Confessions de foi de notre site.

3. Voir ma série de sept articles intitulée La confession de la foi.