Cette prédication sur le Psaume 104.23 a pour sujet le travail de nos mains pour la gloire Dieu. Dieu nous fait don du travail, il donne un rythme à notre travail et nous appelle à le glorifier par notre travail.

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Travailler pour la gloire de Dieu

« Mon âme, bénis l'Éternel ! Éternel, mon Dieu, tu es infiniment grand! Tu es revêtu d’éclat et de magnificence! Il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau; il étend les cieux comme une tenture. Il fixe sur les eaux ses hautes demeures, il prend les nuées pour son char, il s’avance sur les ailes du vent. Il fait des vents ses messagers, des flammes de feu ses serviteurs, il a établi la terre sur ses fondements, à tout jamais elle est inébranlable. Tu l’avais couverte de l’abîme comme d’un vêtement, les eaux se tenaient sur les montagnes; elles fuyaient devant ta menace, elles se précipitaient à la voix de ton tonnerre. Des montagnes s’élevaient, des vallées s’abaissaient au lieu que tu leur avais établi. Tu as posé une limite que les eaux ne doivent pas franchir, afin qu’elles ne reviennent pas couvrir la terre. Il conduit les sources dans des torrents qui coulent entre les montagnes. Elles abreuvent tous les animaux des champs; les ânes sauvages y étanchent leur soif. Les oiseaux du ciel demeurent près d’elles et font retentir leur voix parmi le feuillage. De ses hautes demeures, il arrose les montagnes; la terre est rassasiée du fruit de tes œuvres. Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour le service des humains, pour tirer le pain de la terre, le vin qui réjouit le cœur de l’homme, et fait plus que l’huile resplendir son visage, et le pain qui soutient le cœur de l’homme. Les arbres de l’Éternel se rassasient, les cèdres du Liban, qu’il a plantés. C’est là que les oiseaux font leurs nids; la cigogne a sa demeure dans les cyprès, les montagnes élevées sont pour les bouquetins, les rocs sont le refuge des damans, il a fait la lune pour marquer les époques; le soleil sait quand il doit se coucher. Tu amènes les ténèbres, et il fait nuit : Alors tous les animaux de la forêt se mettent en mouvement, les lionceaux rugissent après la proie pour demander à Dieu leur nourriture. Le soleil se lève : Ils se retirent et se couchent dans leurs tanières. L’homme sort pour se rendre à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir. Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de ce que tu possèdes. Voici la grande et vaste mer : Là se meuvent sans nombre les animaux petits et grands; là se déplacent les navires et le Léviathan que tu as formé pour y jouer. Tous ces animaux mettent leur espoir en toi, pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu la leur donnes, et ils la recueillent; tu ouvres ta main, et ils se rassasient de biens. Tu caches ta face : ils sont épouvantés; tu leur retires le souffle : ils expirent et retournent dans leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés, et tu renouvelles la face du sol. Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais! Que l’Éternel se réjouisse de ses œuvres! Il regarde la terre, et elle tremble; il touche les montagnes, et elles fument. Je chanterai l’Éternel tant que je vivrai, je psalmodierai en l’honneur de mon Dieu tant que j’existerai. Que ma requête lui soit agréable! Moi, je veux me réjouir en l’Éternel. Que les pécheurs disparaissent de la terre, et que les méchants ne soient plus! Mon âme, bénis l’Éternel! Louez l’Éternel! »

Psaume 104

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Nous sommes déjà le premier dimanche de septembre. Les vacances sont terminées. L’école recommence. Les activités de l’Église reprennent. Dimanche prochain, les groupes de catéchisme vont recommencer. La semaine suivante, nous commencerons nos études bibliques. Demain, c’est la fête du Travail, une journée qui annonce la fin des vacances et le début d’une nouvelle saison de travail et d’études1.

Le travail, oui! Parlons-en! Le travail est une bonne chose. En doutiez-vous? C’est même un cadeau de Dieu. Oui! Sans blague! Certains pensent que le travail est un grand malheur, un mal nécessaire, une conséquence de la chute. Pas du tout! Nous avons été faits pour travailler. Pas seulement pour travailler, bien sûr. Pour nous reposer aussi, et surtout nous réjouir en Dieu et l’adorer. Mais également pour travailler. Dieu a créé le monde et tout ce qu’il contient. Il a créé l’homme et la femme et les a placés dans la création, pour faire quoi? Pour travailler. Oui, nous avons été créés pour glorifier Dieu par le travail de nos mains. C’est d’autant plus vrai quand nous appartenons à Jésus-Christ. Puisque nous lui appartenons corps et âme, tout ce que nous avons et tout ce que nous faisons lui appartiennent également, incluant notre travail! Dieu nous appelle à travailler pour sa gloire.

À la lumière du Psaume 104, nous verrons que :

1. Dieu nous fait le cadeau du travail🔗

Le Psaume 104 est un Psaume qui dépeint la création de Dieu. C’est une louange à Dieu devant le magnifique portrait de sa création. Le Psaume 104 fait penser au début de la Genèse. Genèse 1 et 2 nous présente la création sous forme historique, pour nous dire comment Dieu a tout créé au commencement. Le Psaume 104 nous présente la création sous forme poétique, pour nous stimuler à louer Dieu devant la beauté de sa création.

Dans les deux textes, la place de l’homme est décisive, incluant son travail. Genèse 1 nous dit que Dieu a demandé à l’homme et à la femme de dominer sur la terre, d’en développer les ressources, de cultiver le jardin. Bref, le travail est une responsabilité que Dieu nous a confiée. Le Psaume 104 nous parle aussi du travail, mais sous un angle différent. « L’homme sort pour se rendre à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir » (Ps 104.23). Nous avons ici, non pas un commandement, comme en Genèse 1, mais une constatation. Chaque jour, l’homme travaille (excluant bien sûr le jour du repos, qui n’est pas mentionné ici, mais qui est présupposé par le reste des Écritures). Genèse 1 et 2 nous explique la constatation faite au Psaume 104, il nous explique l’origine du travail. L’homme travaille parce que Dieu lui a donné un travail. En revanche, le Psaume 104 complète Genèse 1 et 2. Le travail que Dieu a confié à l’homme, l’homme le fait, même encore après la chute.

De quoi cette constatation est-elle suivie? Avez-vous remarqué? Lisez bien le verset 24 : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel! » N’est-ce pas surprenant? Après la constatation : « L’homme sort pour se rendre à son travail », le psalmiste s’exclame en adoration : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel! » Imaginez! Le travail humain fait partie des œuvres admirables de Dieu qui nous stimulent à l’adorer! Qui l’eût cru? Mais oui! Le Psaume 104 énumère un grand nombre de belles œuvres de Dieu dans la nature : lumière, ciel, vent, montagnes, animaux, bouquetins, cigogne, plantes, arbres, cyprès, la nourriture que Dieu donne aux animaux, les torrents d’eau qui les abreuvent. Toutes ces merveilles de la nature nous poussent à louer Dieu. Que tu es sage, ô Éternel, que tu es puissant d’avoir fait toutes ces choses! Et l’homme qui travaille fait partie de l’énumération. Une raison de plus pour louer Dieu.

Comment comprendre? Le travail est un cadeau que Dieu nous fait pour nous permettre de subvenir à nos besoins. Les versets 14 et 15 nous disent que nous pouvons « tirer le pain de la terre, le vin qui réjouit le cœur de l’homme […] et le pain qui soutient le cœur de l’homme ». Jésus nous enseigne à prier : « Père, donne-nous notre pain quotidien ». Notre Père céleste entend cette prière. Dans sa bonne providence, il nous donne notre pain quotidien en bénissant le travail de nos mains. Et alors, nous nous exclamons : « Béni soit notre Dieu! »

Oui, mes amis! Ça peut paraître étonnant, mais le travail fait partie des œuvres de Dieu, dans le sens que c’est un cadeau qu’il nous fait. Le travail que nous sommes appelés à faire est donc une raison de louer Dieu et de l’adorer de tout cœur! Avouons quand même notre difficulté à le faire. Nous n’avons pas souvent tendance à louer Dieu à cause de notre travail. N’est-ce pas?

Le secret se trouve au Psaume 103. On ne peut pas vraiment chanter le Psaume 104 sans d’abord avoir chanté le Psaume 103. Les deux vont ensemble. Ils sont comme des frères jumeaux, mais non identiques. Les deux commencent et finissent de la même façon : « Mon âme, bénis l’Éternel! » Au Psaume 103, David bénit l’Éternel pour son pardon et sa grâce. David célèbre d’avance l’œuvre merveilleuse de rédemption en Jésus-Christ. Une fois que nous connaissons Jésus-Christ, nous pouvons vraiment nous émerveiller devant la création de Dieu. Une fois que nous chantons sa grâce merveilleuse, et pas avant, nous pouvons l’adorer pour le travail qu’il nous donne.

Cet été, Claire et moi sommes allés en vacances au Saguenay. C’était tellement beau! Nous étions dans l’admiration devant le majestueux fjord du Saguenay. Vous avez sûrement admiré, vous aussi, de belles choses dans la nature, ne serait-ce que des fleurs, le beau ciel bleu, les étoiles. Parce que nous sommes unis à Jésus-Christ, nous pouvons dire : « Loué sois-tu, Seigneur, d’avoir fait ces œuvres magnifiques! » Au Saguenay, nous avons rencontré beaucoup de touristes qui étaient dans l’admiration, eux aussi, devant ces paysages grandioses. Mais que font ceux qui n’ont pas Jésus-Christ? Est-ce qu’ils adorent Dieu pour sa belle création? Non! Leur admiration s’arrête là, sans devenir adoration, en tout cas pas l’adoration du vrai Dieu. Pourquoi? Parce qu’ils sont en rébellion contre Dieu, ils ne sont pas réconciliés avec Dieu par Jésus-Christ et n’ont pas l’Esprit de Dieu qui nous pousse à l’adorer.

Et maintenant, finis les vacances, nous rentrons à l’école et au travail! Quelle sera notre attitude? Allons-nous changer de registre, cesser d’adorer et nous mettre à dire : « Ah misère! C’est ennuyant, c’est astreignant, c’est pénible, le travail, les études! J’ai hâte aux prochaines vacances. Si ma journée peut finir. Si je pouvais faire autre chose de mon temps. » Non! Non! Pas du tout! Le même Esprit de Dieu nous poussera encore à l’adoration. Il nous amènera à dire : « Merci, Seigneur, de me donner ce travail ou ces études. Je te loue pour ce travail ou pour ces études! Aide-moi à bien m’y appliquer. Cela me permettra d’employer mes talents pour le bien des autres et pour ta gloire. »

Bien sûr, après la chute, le travail est devenu pénible et moins productif. Genèse 3 nous le dit. Désormais, il faut travailler à la sueur de son front dans un environnement maudit par Dieu. Notre travail peut causer tensions, frustrations, déceptions, et même conduire à des échecs lamentables. Toutefois, parce que nous appartenons à Jésus-Christ, notre merveilleux Sauveur, nous pouvons lui remettre nos frustrations, tensions, déceptions. Nous avons la liberté de lui demander : « Seigneur, aide-moi à travailler dans un esprit qui me portera à te bénir pour tes œuvres, incluant pour le cadeau que tu me fais de travailler ou d’étudier à ton service. »

Peut-être avez-vous déjà entendu certains chrétiens dire : « J’espère un jour travailler à temps plein pour Dieu. » Ils veulent dire par là : « J’espère un jour être pasteur, missionnaire ou éducatrice dans une école chrétienne. » Pour eux, travailler pour Dieu signifie enseigner sa Parole ou travailler pour la mission. La Bible nous dit : C’est pas vrai! Tous ceux qui appartiennent à Jésus-Christ travaillent à temps plein pour Dieu. Les pasteurs et les missionnaires, oui, mais aussi tous les autres travailleurs chrétiens. La question est de savoir si nous travaillons bien ou si nous travaillons mal pour lui, si nous travaillons à sa gloire ou pour son déshonneur, mais nous sommes tous à son service. Ingénieurs, dentistes, avocats, éducateurs, éducatrices, infirmières, concierges, débosseleurs, chauffeurs d’autobus, bibliothécaires, infographistes, préposés, informaticiens, femme au foyer, secrétaires, électriciens, web développeurs, techniciens forestiers, gérants de quincaillerie, designers, empileurs de bois, et même les comptables travaillent à temps plein pour Dieu! Belle brochette! J’espère que je n’en ai pas trop oublié…

Question : Quand vous vous levez le matin pour aller travailler, quand vous revenez le soir de votre dure journée de travail, êtes-vous capables de dire : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel! Loué sois-tu pour ce travail que tu me donnes! » Si vous avez de la peine à le dire, je vous encourage à regarder, non pas à votre travail, avec ses frustrations, mais à Jésus-Christ qui est votre vie tout entière. Le Seigneur Jésus est la lentille à travers laquelle il nous faut regarder notre travail. Cette lentille et seulement cette lentille nous rendra capables de bénir Dieu pour le travail qu’il nous donne.

Et quand je dis travail, j’inclus très certainement la maman à la maison qui prend soin des enfants, les jeunes à l’école qui étudient, les retraités qui se rendent utiles. Toutes ces occupations sont un travail au sens biblique du terme. Un travail qui, malgré ses défis et ses imperfections, devrait nous pousser à louer notre Dieu.

2. Dieu donne un rythme à notre travail🔗

Lisons les versets 19 à 23 :

« Il a fait la lune pour marquer les époques; le soleil sait quand il doit se coucher. Tu amènes les ténèbres, et il fait nuit : Alors tous les animaux de la forêt se mettent en mouvement. Les lionceaux rugissent après la proie pour demander à Dieu leur nourriture. Le soleil se lève : ils se retirent et se couchent dans leurs tanières. L’homme sort pour se rendre à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir. »

Le travail et le repos sont rythmés par le jour et la nuit, à cause du soleil qui se lève et se couche. Bien entendu, à l’époque du psalmiste, il n’y avait pas d’électricité. Aujourd’hui, dans les usines comme dans les hôpitaux, on travaille jour et nuit grâce à la lumière artificielle. La révolution industrielle du 19siècle a beaucoup changé le rythme du travail. Et pourtant, le rythme du jour et de la nuit demeure fermement établi. C’est un rythme qui continue de s’imposer à nous. Et c’est tant mieux! Nous avons cette grande bénédiction d’avoir la lumière du soleil le jour et d’avoir l’obscurité la nuit, avec la lune et les étoiles qui nous éclairent juste un peu pour nous laisser dormir et nous reposer. Dieu a déployé sa puissance incroyable et sa sagesse infinie pour concevoir, créer et contrôler le gigantesque mécanisme du mouvement des astres. Ce mouvement est précis et spectaculaire. Dieu l’a fait pour donner à la terre lumière et obscurité, printemps, été, automne et hiver. Dieu l’a fait pour rythmer notre travail quotidien et notre travail saisonnier. Loué sois-tu, Seigneur, pour cette œuvre magnifique! Ce rythme est un très bon cadeau que tu nous as fait, pour notre bien et pour ta gloire!

Encore une fois, la chute a causé bien des dégâts. Souvent, nous ne respectons pas le rythme dont notre corps et notre esprit ont besoin. Nous allons au-delà de nos limites physiques et mentales. Nous nous couchons trop tard. Nous ne prenons pas assez de repos. Ou à l’inverse, nous sommes trop paresseux. Nous gérons mal notre temps et devenons moins productifs. Le temps que nous devrions employer au travail et au repos, nous l’employons souvent à des choses inutiles ou nuisibles. Par la grâce de Dieu, nous sommes appelés à respecter ce rythme que Dieu nous impose. Nous appartenons à Jésus-Christ, et à travers cette lentille, nous apprendrons à bien gérer notre temps, avec la force du Saint-Esprit. Le soleil qui se lève et qui se couche est un rappel que nous travaillons au service du Créateur du soleil. Dieu nous appelle à bien rythmer notre vie pour pouvoir mieux travailler à son service et mieux nous reposer pour sa gloire. Oui, bénissons notre Dieu! Dans sa sagesse, il nous a donné le rythme du jour et de la nuit! Demandons-lui d’avoir la sagesse de ne pas brûler la chandelle par les deux bouts, mais de bien rythmer nos vies.

3. Dieu nous appelle à le glorifier par notre travail🔗

Oui, le Psaume 104 nous a été donné pour nous stimuler à louer Dieu et à l’adorer. Le Psaume commence et finit sur cette même note. « Mon âme, bénis l’Éternel! » (Ps 104.1). « Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais! » (Ps 104.31). « Je chanterai l’Éternel tant que je vivrai, je psalmodierai en l’honneur de mon Dieu tant que j’existerai » (Ps 104.33). Et puis la conclusion qui vient tout boucler : « Mon âme, bénis l’Éternel! Louez l’Éternel! » (Ps 104.35). C’est là notre vocation première : non pas travailler, mais louer Dieu et l’adorer de tout cœur, avec le peuple de l’alliance, avec tous ceux qui chantent également le Psaume 103, c’est-à-dire les merveilles de notre Sauveur Jésus-Christ. Cette louange et cette adoration sont stimulées par les belles œuvres de la création, incluant le travail de nos mains.

C’est un pensez-y-bien pour nous tous qui travaillons à temps plein pour Dieu! Incluant les étudiants. Oui, vous les jeunes qui êtes aux études, considérez votre temps d’études comme une vocation, un travail pour Dieu, à sa gloire. Demandez à Dieu également de vous guider avec sagesse dans le choix d’un futur métier ou profession. Qu’il vous guide pour que vous puissiez choisir un travail qui vous permettra de bien utiliser vos talents et de richement glorifier Dieu, un travail qui vous permettra aussi de prendre soin de votre famille et de servir dans l’Église, à la gloire de Dieu.

Mais que font ceux qui n’ont pas l’Esprit de Dieu? Paul nous le dit en Romains 1. Ils remplacent le Créateur par la créature. Ils refuseront de chanter le Psaume 104, car au lieu d’adorer le vrai Dieu Créateur, ils adorent l’une ou l’autre partie de sa création. Ils adorent le soleil, ou les étoiles, ou des animaux, ou des roches et des cristaux. Ou bien ils adorent le travail de leurs mains. Le travail devient une idole. Le travail devient le but ultime de leur vie. Le travail est tout ce qui leur procure satisfaction et sens à leur vie. Ils veulent être admirés, loués, adorés pour leurs grands succès. Et quand ça va mal au travail, quand ils subissent des échecs, leur idole s’écroule, c’est la catastrophe. Ou quand ils arrivent à la retraite ou qu’ils deviennent malades ou handicapés, incapables de travailler, ils sombrent dans le désespoir. Une idole ne peut jamais nous combler.

Chers frères et sœurs, que le travail ne devienne jamais une idole dans vos vies! Nous avons quelqu’un de bien mieux et de bien plus grand à adorer. C’est le Créateur tout-puissant qui a fait le ciel et la terre, et qui nous a fait don du travail. Nous le connaissons intimement en Jésus-Christ, notre merveilleux Sauveur. Il nous a sauvés de notre péché d’idolâtrie. Il nous annonce son pardon quand nous péchons en travaillant mal, quand nous sommes paresseux, malhonnêtes ou prétentieux dans nos succès. Quand nous péchons à notre travail, Dieu nous promet son pardon et sa grâce en Jésus-Christ. Lui qui a parfaitement bien accompli son travail de rédemption pour nous. Il nous promet son Esprit Saint afin que nous ayons la sagesse de bien compter nos jours, la sagesse de bien employer chaque journée à son service, par le travail de nos mains, de même que par nos temps de repos. Il nous donnera, par son Esprit, le désir de dire, avec le Psaume 104 : « Je sors pour me rendre à mon ouvrage et à mon travail, jusqu’au soir. Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel. »

Oui, le travail de nos mains, même s’il est imparfait, même s’il n’est pas aussi productif qu’il devrait, ce travail, parce qu’il est fait dans le Seigneur, n’est pas inutile, nous dit l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 15.58. Dans sa grâce incompréhensible, Dieu se servira de notre travail pour notre bien, pour le bien de notre famille et des autres, pour le bien de son Église et pour sa propre gloire. C’est une chose étrange, mystérieuse, étonnante. Parce que nous appartenons à Jésus-Christ, parce que lui a fait son travail parfaitement pour nous, parce qu’il continue de faire son travail en nous par son Esprit, le faible travail de nos mains pourra devenir utile, productif, et même un stimulant pour adorer notre Dieu de tout cœur. Un stimulant pour nous-mêmes et pour nos frères et sœurs dans l’Église. Un stimulant qui nous encouragera à nous dire les uns aux autres : « Que la gloire de l’Éternel subsiste à jamais. Louez l’Éternel! » Sur cette pensée, je vous souhaite bonne rentrée au travail et à l’école! Amen!

Note

1. Dans de nombreux pays, la fête du Travail est célébrée le 1er mai; par contre, au Canada et aux États-Unis, elle a lieu le premier lundi du mois de septembre.