Jean 16 - Jésus éblouit ses disciples en résumant son origine, sa mission et sa destinée grandioses
Jean 16 - Jésus éblouit ses disciples en résumant son origine, sa mission et sa destinée grandioses
« Je vous ai parlé ainsi en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu. Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père. Ses disciples lui dirent : Voici que maintenant, tu parles ouvertement et que tu ne dis rien en parabole. Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant…? Voici que l’heure vient, et même elle est venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde. »
Jean 16.25-33 (verset 28)
Bien-aimés du Seigneur,
Cette parole du Seigneur Jésus est remplie de majesté et de simplicité. Elle contient des vérités qui ont forcé l’Église de tous les temps à beaucoup réfléchir pour éviter de dire des bêtises. Vérités sur la Trinité : un seul Dieu en trois personnes; vérités sur le Christ : deux natures en une personne; vérité sur son œuvre de salut. Il est si facile de tomber dans l’erreur concernant ces sujets grandioses, comme c’est arrivé dans le passé. Il faut beaucoup de rigueur pour bien en parler.
Et pourtant, Jésus nous en parle avec une simplicité désarmante, sans aucun jargon technique. Comme c’est surprenant! « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père » (Jn 16.28). Une parole simple et profonde. Une parole tellement belle qu’elle a provoqué une exclamation.
« Ses disciples lui dirent : Voici que maintenant, tu parles ouvertement et que tu ne dis rien en parabole. Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu » (Jn 16.29).
Les disciples sont éblouis. Enfin, ils ont compris! Après tant d’inquiétudes et de questions, enfin ils croient! Attention! Leur foi est encore toute petite et très fragile. Jésus devra les avertir : Vous allez m’abandonner, vous serez dispersés. Mais déjà, cette parole du Seigneur produit un effet puissant dans leur cœur. Que cette parole puisse produire également dans nos cœurs un effet puissant. Jésus éblouit ses disciples en résumant son origine, sa mission et sa destinée grandioses.
1. Son origine céleste⤒🔗
Cette parole au verset 28 est comme un diamant étincelant. Elle résume la personne et l’œuvre du Christ : « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père. » Nous avons deux verbes au passé, deux verbes au présent. En tout, quatre actions accomplies par Jésus, deux passées, deux sur le point d’arriver.
Premier élément éblouissant : « Je suis sorti du Père. » Jésus nous révèle son origine céleste. Les disciples le comprennent. « C’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu » (Jn 16.30). Ils voient bien que Jésus connaît d’avance leurs questions. « Jésus, sachant qu’ils voulaient l’interroger, leur dit : Vous vous questionnez les uns les autres… » (Jn 16.19). Puis Jésus leur répond. Suivi de leur réaction : « Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu » (Jn 16.30). Ils voient bien que Jésus est omniscient. Cela veut dire qu’il est lui-même Dieu, il est sorti de Dieu. Oui, c’est vrai : « Je suis sorti du Père. » Le Seigneur Jésus connaît son origine. Il nous la révèle. C’est d’une importance capitale pour notre salut!
Et c’est vrai. Jésus n’est pas seulement un homme spécial, il est avec Dieu depuis toujours, il est Dieu lui-même. Jean l’a dit dans son prologue :
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (Jn 1.1-3).
Jésus affirme sa préexistence. Il existe depuis toujours. Jésus affirme sa divinité. Il est Dieu avec le Père. Si nous ne savons pas cela, nous ne savons rien. Si nous ne croyons pas cela, nous ne sommes pas chrétiens. Jésus prétend venir du Père. Il se prétend Dieu. Ou bien il se trompe complètement et alors il est rempli d’un orgueil fou, et alors il ne faut surtout pas l’écouter. Ou bien il dit vrai, et alors il est parfaitement lucide, et alors il nous faut nous incliner devant lui, l’adorer comme il se doit, être éblouis devant sa majesté.
Jésus va plus loin. Il ne dit pas seulement : « J’existe depuis toujours, je suis Dieu. » Il affirme avoir fait lui-même l’action de sortir du Père. Bien sûr, toute la Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, était parfaitement d’accord sur la manière de procéder pour accomplir notre salut. Bien sûr, c’est le Père qui a envoyé son Fils. Le Fils n’a pas pris cette initiative de lui-même, sans consultation préalable, sans une harmonie parfaite à l’intérieur de la Trinité. Sinon, le plan de rédemption aurait complètement échoué. Et pourtant, c’est le Fils qui est sorti du Père. Jésus n’a pas été expulsé de force par son Père. Il n’est pas sorti du Père contre son gré. Jésus a pleinement accepté sa mission, sachant d’avance tout le prix qu’il devait payer. Cela est essentiel à notre salut. Jésus n’est pas un agneau qu’on a traîné de force à l’abattoir, il est un agneau consentant, qui a bien voulu s’offrir lui-même en sacrifice. Il est sorti du Père de sa propre volonté libre et souveraine.
Pour être notre parfait Sauveur, pour en avoir toute la compétence, il devait être vrai Dieu, il devait lui-même sortir du Père. Il fallait qu’il soit Dieu tout-puissant pour être capable de soutenir la colère de Dieu qui allait le frapper à la croix. Il fallait qu’il exerce librement sa toute-puissance pour nous donner la vie éternelle. Une toute petite phrase qui contient tant de richesses éblouissantes : « Je suis sorti du Père. » C’est tellement simple et profond!
Quelle sera notre réponse? La même que les disciples : « Nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Maintenant qu’il est ressuscité, qu’il est monté au ciel, maintenant que la Pentecôte est arrivée, nous avons beaucoup plus de raisons encore de croire qu’il est sorti du Père et beaucoup plus de raisons d’en être éblouis.
2. Sa venue dans le monde←⤒🔗
Deuxième élément éblouissant : « … et je suis venu dans le monde. » Si le premier élément fait briller la préexistence et la divinité de Jésus, le deuxième élément fait briller son incarnation et son humanité. Comment est-il venu dans le monde? Non pas dans toute sa majesté, mais dans l’humiliation. Il a pris la même nature humaine que vous et moi.
« La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité » (Jn 1.14). Le Créateur de l’univers est venu dans le monde qu’il a créé. Il est venu comme un homme sans perdre sa divinité. Il est venu à cause du péché qui est entré dans le monde.
Plusieurs textes nous disent qu’il a été envoyé. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 4.34). « Ces œuvres que je fais témoignent de moi que le Père m’a envoyé » (Jn 5.36). « Avec moi il y a le Père qui m’a envoyé » (Jn 8.16). Dans sa prière qui suit son entretien avec ses disciples, Jésus dira au Père : « Ils ont cru que tu m’as envoyé » (Jn 17.8). Ce n’est pas lui qui a décidé tout seul de venir dans le monde. Il est venu parce qu’il a été envoyé. Pourtant, il est venu de lui-même. Il n’a pas été poussé de force comme on pousse de force un enfant à faire quelque chose contre sa volonté. Le Fils de Dieu est venu dans le monde de sa libre volonté. Hébreux 10.9 applique le Psaume 40 à Jésus : « Voici, je viens pour faire ta volonté. » Aucun humain, sauf lui, ne peut dire une telle chose. Pour ma part, je suis venu au monde, oui, dans le sens que j’ai été conçu et que je suis né passivement, sans qu’on me demande mon avis. Je n’aurais jamais pu dire : « Voici je viens dans le monde pour faire la volonté de Dieu. »
Comme c’est éblouissant! Jésus est venu dans le monde, sachant tout ce qui l’attendait. Il habitait une gloire inaccessible, il est sorti du Père trois fois saint, dans une pureté parfaite, pour venir dans un monde corrompu, pollué par le péché, plein de souffrances, de maladies et de mort. Pensez à ceux qui doivent soigner les malades, ils doivent aller vers eux, ils prennent le risque d’être infectés. Jésus est venu toucher les lépreux, il s’est assis à la table des pécheurs, il a côtoyé des prostituées.
Pourquoi est-il venu dans le monde? D’abord pour révéler son Père. « Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père » (Jn 8.38). « La parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé » (Jn 14.24). Dans sa prière qui suit, il dira à son Père : « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données » (Jn 17.8). « Je leur ai donné ta parole » (Jn 17.14). Les paroles que Jésus a transmises étaient des informations qu’il avait prises de source sûre. Sa parole est donc parfaitement digne de confiance. Elle doit être crue et obéie joyeusement.
Pourquoi est-il venu dans le monde? Pour donner sa vie pour ses brebis et nous racheter de nos péchés. « Voici, je viens pour faite ta volonté » (Hé 10.9). Et quelle est cette volonté? Le verset suivant dans l’épître aux Hébreux ajoute : « Et c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes » (Hé 10.10).
Pourquoi s’est-il fait homme? Parce que ce sont des hommes, hommes et femmes, qui ont péché. La parfaite justice de Dieu exige que ce soit un humain qui paye pour les péchés des humains. Un ange n’aurait pas pu le faire, un animal non plus. Pour être notre parfait Sauveur, pour en avoir toute la compétence, il devait être un homme parfaitement juste afin de payer notre dette envers Dieu!
« Je suis venu dans le monde. » Jésus en présence de ses disciples est parfaitement conscient de sa mission. Dans quelques heures, il sera arrêté, accusé, condamné, crucifié pour nos péchés. Les disciples ne comprennent pas, pas encore. Mais nous, aujourd’hui, nous croyons et nous comprenons, n’est-ce pas? Alors, soyons éblouis par cette simple parole qui contient tant de richesse!
3. Son départ du monde←⤒🔗
Troisième élément éblouissant : « Maintenant, je quitte le monde. » Jésus annonce à ses disciples son départ du monde. Une annonce victorieuse! Juste avant d’aller à la croix, Jésus se tourne vers l’avenir, un avenir tellement proche qu’il en parle au présent. C’est lui qui fera l’action de quitter le monde. Tout comme c’est lui qui se rend librement à la croix.
« Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre, tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10.17-18).
De la même manière, Jésus a le plein pouvoir de quitter le monde, comme et quand il veut. Le jour de l’ascension, il quittera le monde en s’élevant lui-même vers le ciel, selon sa propre volonté, par sa force souveraine, pour entrer dans son règne.
Jésus est parfaitement sage, il sait que sa mission arrive à son terme. Il est certain qu’elle sera un franc succès. Dans un instant, il priera : « Je t’ai glorifié sur la terre; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire » (Jn 17.4). Tout n’est pas encore achevé, certes, mais c’est tout comme. Parole victorieuse qui annonce un grand succès! « Maintenant, je quitte le monde. » Oui, car notre salut est accompli!
Oh, bien sûr, les disciples, dans la chambre haute, ne comprennent pas. L’annonce de son départ les a déjà remplis de tristesse à quelques reprises. Maintenant, ils deviennent enthousiastes, mais se gardent bien de répéter ce bout de phrase qui est une grosse épine dans leur cœur. Ils ne disent pas : « Nous croyons que tu quittes le monde pour retourner au Père. » Ils ne veulent pas le savoir. Ils se contentent de confesser : « Nous croyons que tu es sorti de Dieu » (Jn 16.30). Le jour de l’ascension, les choses changeront radicalement. Ce jour-là, ils se réjouiront de voir Jésus quitter le monde pour entrer dans son règne. La victoire sur le péché, sur le diable et sur la mort sera chose accomplie. Enfin, ils loueront Dieu avec joie!
Alors, que veut dire pour nous cette parole? « Maintenant, je quitte le monde. » Elle signifie que sa crucifixion n’est pas un accident de parcours, que sa mort n’est pas un échec. Au contraire! Son sacrifice expiatoire pour nos péchés est notre salut! Il ne manque rien à son œuvre de rédemption. Son œuvre accomplie sur terre est complète et parfaite. Nous avons tout pleinement en lui! Oui, car « maintenant, je quitte le monde ». Une parole qui confirme sa victoire et notre victoire avec lui. Une parole qui nous éblouit et qui nous pousse à l’adorer, lui, notre merveilleux Sauveur!
4. Sa destinée céleste←⤒🔗
Dernier élément éblouissant : « … et je vais vers le Père ». Le Seigneur Jésus annonce sa destinée finale. Une destinée glorieuse et majestueuse! Écoutez encore sa prière qui suivra : « Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût » (Jn 17.5). Son départ du monde n’est pas une catastrophe. Au contraire! Son départ du monde signifie son retour vers le Père dans la gloire, la même gloire qu’il avait avant la fondation du monde. Et pourtant, plus rien ne sera exactement comme avant la fondation du monde. Désormais et pour toujours, Jésus est maintenant vrai Dieu et vrai homme. Il est allé vers le Père pour retrouver la glorieuse position qu’il possédait depuis toujours. En même temps, il est allé vers le Père pour entrer dans son règne, dans son humanité nouvelle, en tant que Ressuscité, en tant que Victorieux, en tant que notre Rédempteur.
Cela signifie que son œuvre de rédemption est vraiment complétée et acceptée. Ce n’est pas seulement l’avis personnel de Jésus qui, tout à coup, décide de quitter le monde parce qu’il en a assez d’être sur cette misérable terre ou parce qu’il estime avoir terminé son travail. Et s’il avait mal évalué la qualité de son travail? Cela nous arrive tous de mal nous évaluer, de penser avoir bien terminé un travail, mais en réalité l’avoir mal fait. Jésus se serait-il trompé? Non, absolument pas, puisque c’est aussi l’avis du Père, car le Père l’accepte en sa présence! Notez bien, c’est encore Jésus qui fait l’action : « Je vais vers le Père. » Il le fait sans hésitation, sans avoir peur de se faire gronder par son Père qui lui dirait : « Tu as mal accompli ta mission. » Non, aucune hésitation! Il sait que le Père le recevra les bras grands ouverts. Et c’est bien ce qui est arrivé. Sa mission est donc accomplie! Nous avons donc la certitude que notre salut est parfaitement accompli!
Plus encore! Nous savons que le Seigneur Jésus règne au ciel à la droite du Père. Il est en pleine possession de tous ses moyens, il distribue ses dons et ses bénédictions à son Église, comme il veut, à qui il veut, quand il veut, selon ses largesses, selon sa sagesse, dans sa grande générosité. Il déverse en nous le merveilleux don du Saint-Esprit qui fait de nous des enfants du Père. Il nous accorde des dons spirituels variés pour la construction de son Église, malgré les difficultés, malgré les épreuves. Il nous assure de sa protection.
Plus encore! Il intercède pour nous auprès du Père. Il prie pour nous chaque jour. Il nous donne la grande confiance de nous approcher librement auprès du trône de la grâce afin d’être secourus dans tous nos besoins. Nous avons tant de besoins à présenter à notre Père céleste! Approchons-nous de lui sans hésitation!
Plus encore! Il est notre Garant. Il est allé vers le Père pour nous garantir que c’est là notre destinée, à nous aussi. D’où sa magnifique prière : « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jn 17.24). Lui qui est ressuscité, lui qui est monté au ciel dans la présence du Père, il nous garantit notre résurrection, il nous garantit notre présence au ciel auprès du Père.
Oh bien sûr, nous sommes encore ici-bas, dans cette vallée de larme. Jésus devra lancer un avertissement très sérieux à ses disciples : « Vous aurez des tribulations dans le monde » (Jn 16.33). Tribulations, pressions, stress, épreuves, souffrances, détresses. C’est notre lot quotidien pendant toute notre vie sur cette terre. Oui, et pourtant, nous vivons dans la paix du Christ et dans l’assurance de la victoire. Pourquoi? Parce que notre Sauveur a dit : « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père. » Devant ce diamant parfait, devant cette parole éblouissante, prenons courage. Soyons réconfortés, soyons encouragés, soyons éblouis! Amen.