Cette prédication sur Colossiens 4.7-18 a pour sujet les héros dans l'ombre au service du Seigneur, appelés à la fidélité, à être compagnons, gardant de bonnes communications, s'échangeant réconfort et consolation, se faisant bon accueil et combattant dans la prière.

 

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Colossiens 4 - Les héros dans l’ombre

« En ce qui me concerne, Tychique, le frère bien-aimé, fidèle serviteur du Seigneur, mon compagnon dans le service du Seigneur, vous mettra au courant de tout. Je vous l’envoie tout exprès, pour que vous connaissiez notre situation, et pour qu’il console vos cœurs. Je l’envoie avec le fidèle et bien-aimé frère Onésime, votre compatriote. Ils vous mettront au courant de tout ce qui se passe ici. Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des instructions : s’il vient chez vous, faites-lui bon accueil. Jésus, appelé Justus, vous salue aussi. Parmi les circoncis ce sont les seuls qui travaillent avec moi pour le royaume de Dieu; ils ont été pour moi un réconfort. Épaphras, votre compatriote, vous salue : serviteur du Christ-Jésus, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement convaincus de la volonté de Dieu, vous teniez ferme. Je lui rends ce témoignage qu’il prend beaucoup de peine pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d’Hiérapolis. Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas. Saluez les frères qui sont à Laodicée, ainsi que Nympha et l’Église qui est dans sa maison. Quand cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’elle soit aussi lue dans l’Église des Laodicéens, et que vous, vous lisiez également celle qui vous arrivera de Laodicée. Dites à Archippe : Prends garde au service que tu as reçu du Seigneur, afin de le bien remplir. Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. Souvenez-vous de mes chaînes. Que la grâce soit avec vous! »

Colossiens 4.7-18

  1. Nous sommes au service du Seigneur
  2. Nous sommes appelés à être fidèles dans notre service du Seigneur
  3. Nous sommes des compagnons dans le service de Dieu
  4. Nous faisons tout pour favoriser la bonne communication entre nous
  5. Nous consolons et réconfortons les cœurs les uns des autres
  6. Nous nous faisons bon accueil
  7. Nous combattons les uns pour les autres dans la prière

Le pasteur Jean-Marc Thobois a été emporté par le coronavirus il y a quelques jours à l’âge de 75 ans. Son nom est dans la préface de la version de la Bible que nous utilisons ici à notre Église, version qu’on appelle à la Colombe, parce qu’il a contribué à sa traduction. Issu d’une longue lignée de pasteurs huguenots, ce grand amoureux de la Bible et conférencier infatigable depuis plus de quatre décennies avait une assurance et une consolation solide. C’était quoi? C’était que, dans la vie comme dans la mort, il appartenait, corps et âme, non pas à lui-même, mais à Jésus-Christ, son fidèle Sauveur. Par son sang précieux, ce fidèle Sauveur a totalement payé pour tous nos péchés et nous a délivrés de toute puissance du diable. Il nous garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de notre tête sans la volonté de notre Père qui est dans les cieux.

Il ne peut tomber un seul cheveu de notre tête sans la volonté de notre Père qui est dans les cieux. Cet enseignement, qui provient de la bouche du Fils de Dieu lui-même (Mc 10.29), nous remplit de réconfort. Quoi qu’il arrive, le Seigneur qui nous aime est parfaitement en contrôle et mène tout à bonne fin pour nous. Dans le sage plan de Dieu, le pasteur Jean-Marc Thobois avait terminé sa mission sur la terre; il se repose maintenant là où le coronavirus n’a aucun accès.

Alors que nous arrivons ce matin à la conclusion de cette série de prédications sur la formidable épître de Paul aux Colossiens, nous sommes mis en présence d’une série de personnes qu’on pourrait appeler les héros dans l’ombre. Qui sont-ils? Voici leurs noms : Tychique, Onésime, Aristarque, Marc, Justus, Épaphras, Luc, Démas, Nympha et Archippe. Dix héros dans l’ombre.

Vous le savez, le monde est actuellement en état d’alerte. Le gouvernement du Québec recrute dans ses divers ministères des personnes qu’il forme le plus rapidement possible pour qu’elles puissent ensuite répondre aux milliers de Québecois qui téléphonent pour toutes sortes de questions reliées à la crise causée par la pandémie. Quelqu’un de très proche de moi joue maintenant ce rôle. Il m’a dit cette semaine que certains appellent ces fonctionnaires « les héros dans l’ombre dans la lutte contre le coronavirus ». Les héros dans l’ombre.

L’apôtre Paul, en Colossiens 4.7-18, nous parle de plusieurs héros dans l’ombre. Nous avons ici une sorte de photo de groupe de ces héros. Tout ne reposait pas sur l’apôtre Paul pour que l’Église se développe. Tout ne reposait pas non plus sur les héros dans l’ombre. Tout repose sur Jésus-Christ. Le Fils de Dieu a bel et bien dit : « Je bâtirai mon Église » (Mt 16.18); et c’est ce qu’il fait. Gloire à son nom!

Mais attention : si dans cette épître, l’apôtre Paul a tellement exalté avec raison la personne glorieuse de Jésus-Christ, sa suprématie sur toutes choses et sa toute-suffisance, nous ne devons pas en conclure que l’action et le ministère des hommes n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu. Ce n’est pas le cas! Dieu prend plaisir à se servir de ses bien-aimés pour que son Église croisse et se développe. Cela veut dire que chaque personne qui appartient à la famille de Dieu est appelée à remplir un rôle important.

Au verset 11 de notre texte, l’apôtre Paul parle de ceux qui, dit-il, « travaillent avec moi pour le Royaume de Dieu ». Ils travaillent avec moi pour le Royaume de Dieu. Au début de son épître, Paul avait écrit ceci, écoutez bien :

« Rendez grâces à Dieu qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés » (Col 1.12-14).

Dans son grand amour, Dieu nous a transportés dans le Royaume de son Fils bien-aimé. Maintenant, nous travaillons pour le Royaume de Dieu, de diverses manières, avec les dons et les talents que le Seigneur a mis en nous. C’est notre vocation et notre joie.

Qu’est-ce que cela veut dire au juste? Qu’est-ce que cela implique? En quoi consiste ce « travail » dans le Royaume de Dieu? J’aimerais ce matin relever, à partir du texte biblique qui est devant nous, quelques éléments de ce travail dans le Royaume de Dieu, travail dans lequel chaque enfant de Dieu est impliqué. Je ne prétends pas que ce texte dit tout à ce sujet, mais il souligne plusieurs éléments très intéressants et importants.

Premier élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

1. Nous sommes au service du Seigneur🔗

Nous sommes des serviteurs et des servantes de Dieu. Au verset 7, Tychique est appelé « serviteur du Seigneur ». Au verset 12, Épaphras est appelé « serviteur du Christ-Jésus ». Au verset 17, il est dit qu’Archippe a reçu de Dieu un appel à servir Dieu. N’oublions pas qu’au verset 24 du chapitre 3, Paul avait écrit : « Servez Christ le Seigneur ». Nous sommes au service du Seigneur.

Quelle forme au juste peut prendre notre service du Seigneur? Toutes sortes de formes. Par exemple, pour Nympha dont nous parle le verset 15, c’était d’offrir sa maison pour les réunions d’Église. Avant le milieu du troisième siècle, presque toutes les réunions des chrétiens se faisaient dans des maisons. Il n’y avait pas de lieux de culte, de temples. Nympha est connu pour avoir fait de sa demeure une maison de Dieu; c’est une assez belle part dans l’histoire évangélique.

Mais évidemment, notre service du Seigneur peut prendre toutes sortes d’autres aspects. Une mère de famille avait placé devant l’évier de sa cuisine un écriteau qui disait : « Un service divin aura lieu ici trois fois par jour. » Autrement dit, pour elle, laver la vaisselle utilisée par sa famille était servir Dieu. Quelle belle attitude de considérer tout ce que nous faisons comme un service du Seigneur! Nous sommes au service du Seigneur, à la suite du grand Serviteur par excellence, le Christ-Jésus (Ac 4.27), qui est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup (Mc 10.45).

Deuxième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

2. Nous sommes appelés à être fidèles dans notre service du Seigneur🔗

Le verset 7 nous dit que Tychique était un fidèle serviteur du Seigneur. Plus tôt dans cette série de sermons, je vous avais dit que Tychique était le facteur de cette lettre : c’est lui qui était chargé d’apporter la lettre de Rome jusqu’à Colosses. Quelle est l’utilité d’écrire une épître s’il n’y a personne pour l’apporter aux destinataires? Imaginez si Tychique avait été négligent et avait perdu la lettre! Quel terrible appauvrissement cela aurait été pour l’Église! Mais il a été fidèle! Et c’est notre vocation à chacun : servir le Seigneur fidèlement.

Au verset 9, Paul mentionne « le fidèle frère Onésime ». Au verset 17, Paul écrit : « Dites à Archippe : Prends garde au service que tu as reçu du Seigneur, afin de le bien remplir. » Prends garde, pour bien le remplir; applique-toi. Donne ton maximum. Paul écrit à Timothée : « Remplis bien ton service » (2 Tm 4.5). Le sens est : remplis ton ministère aussi parfaitement que possible. En retour du si grand amour de Dieu pour nous, il convient que nous remplissions notre service avec la plus grande fidélité qui soit. Comme a dit le roi Ézéchias : « Cessez d’être négligents, car vous avez été choisis par l’Éternel pour être à son service » (2 Ch 29.11).

Nous désirons être fidèles dans notre service du Seigneur à la suite du Christ-Jésus, que la Bible appelle le Fidèle par excellence (Ap 3.14; 19.11).

Troisième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

3. Nous sommes des compagnons dans le service de Dieu🔗

Au verset 7, l’apôtre Paul dit que Tychique est « mon compagnon dans le service du Seigneur ». Au verset 10, il parle d’Aristarque en l’appelant « mon compagnon de captivité ». Un compagnon est quelqu’un qui nous accompagne, il marche avec nous, il nous côtoie pour nous aider, il nous comprend et nous secourt. Le livre de l’Écclésiaste dit : « Deux valent mieux qu’un, car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever! » (Ec 4.9-10).

Imaginez que le Canada entre en guerre contre un autre pays et dise : « Pour cette guerre, nous allons envoyer un soldat. » Vous diriez avec raison : « C’est ridicule! On ne part pas en guerre, on ne gagne pas une guerre avec un seul soldat, voyons! » Même avec le meilleur équipement au monde, comment un seul soldat pourrait-il survivre? Personne ne part à la guerre seul. Ou imaginez que notre gouvernement nous dise : « Pour ce qui concerne le coronavirus, nous allons désigner un médecin vers qui tous les malades pourront aller. » Nous dirions : « C’est ridicule! Nous avons besoin de très nombreux médecins, pas juste un! »

Dans sa sagesse et son amour, Dieu a voulu qu’il y ait plusieurs personnes qui travaillent dans son Royaume. Il a voulu que nous soyons plusieurs compagnons et compagnes dans le service du Seigneur; et comme c’est précieux! Nous avons besoin les uns des autres. Nous nous entraidons, nous veillons les uns sur les autres, nous nous aidons à porter nos fardeaux. Nous faisons ces choses à la suite de notre grand et parfait Compagnon par excellence, le Christ-Jésus, l’ami fidèle et tendre qui est toujours prêt à nous entendre, à nous comprendre, à nous défendre.

Quatrième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

4. Nous faisons tout pour favoriser la bonne communication entre nous🔗

Verset 7 : « Tychique vous mettra au courant de tout. » Verset 8 : « Je vous l’envoie tout exprès, pour que vous connaissiez notre situation. » Verse 9 : « Je l’envoie avec Onésime; ils vous mettront au courant de tout ce qui se passe ici. » Verset 16 : « Quand cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’elle soit aussi lue dans l’Église des Laodicéens, et que vous, vous lisiez également celle qui vous arrivera de Laodicée. »

Qu’est-ce que tout cela? C’est le contraire de l’individualisme qui ne pense qu’à soi-même. Tychique est appelé le frère bien-aimé au verset 7. Onésime est appelé le bien-aimé frère au verset 9. Luc est appelé le médecin bien-aimé au verset 14. Qu’est-ce que ça fait, des bien-aimés? Ça se bien-aime! Ça s’aime bien. Donc ça communique, ça communique bien. Ce n’est pas un peuple de cachotiers dont la devise est chacun pour soi; c’est un peuple de bien-aimés qui font tout pour que la communication favorise la communion et le service de Dieu. Nous marchons dans cette direction à la suite du grand Communicateur par excellence, le Christ-Jésus, qui est appelé la Parole (Jn 1.1,14).

Cinquième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

5. Nous consolons et réconfortons les cœurs les uns des autres🔗

Au verset 8, Paul dit : « Je vous envoie Tychique pour qu’il console vos cœurs. » Au verset 11, il dit qu’Aristarque, Marc et Justus « ont été pour moi un réconfort ». Consolation et réconfort : qui n’en a pas besoin? Nous en avons tous besoin sans exception, et parfois nous en avons plus besoin qu’à d’autres occasions, comme maintenant par exemple. « Je vous envoie Tychique pour qu’il console vos cœurs. » Aristarque, Marc et Justus « ont été pour moi un réconfort ». Voyez-vous les héros dans l’ombre à l’œuvre? Que c’est beau!

La pandémie a fait au moins 25 000 morts au moment où j’écris ces lignes. Chaque jour, et plusieurs fois par jour, les mauvaises nouvelles s’accumulent, ça n’arrête pas. Les gens sont bouleversés. Les restrictions tombent en cascade. Notre quotidien est chamboulé. Les effets étouffants du confinement commencent à se faire très lourdement sentir pour plusieurs. Le système de santé est à bout de souffle, au bord du gouffre, disent certains. Les soignants ont le moral à zéro. C’est très facile, dans un tel contexte, de se laisser envahir par la crainte et le découragement. À qui pouvons-nous apporter réconfort et consolation, aussi bien dans le peuple de Dieu qu’en dehors du peuple de Dieu? Faisons-le! Faisons-le à la suite du grand Consolateur par excellence, le Christ-Jésus, notre Sauveur, qui chaque jour sait si bien nous réconforter, et qui a dit : « Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. Croyez en moi » (Jn 14.1).

Sixième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

6. Nous nous faisons bon accueil🔗

Paul écrit au verset 10 : « Si Marc, le cousin de Barnabas vient chez vous, faites-lui bon accueil. » Et puis, il y a tous ces versets : Verset 11 : « Justus vous salue. » Verset 12 : « Épaphras vous salue. » Verset 14 : « Luc le médecin bien-aimé vous salue, ainsi que Démas. » Verset 15 : « Saluez les frères qui sont à Laodicée, ainsi que Nympha et l’Église qui est dans sa maison. » Verset 18 : « Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. » Nous voyons ici le désir profond de se saluer et de s’accueillir chrétiennement.

Écoutez bien Romains 15.7 : « Faites-vous mutuellement bon accueil, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » Se faire mutuellement bon accueil, que c’est important! La proximité physique nous manque beaucoup ces temps-ci. Vraiment. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2.18). Nous ne pouvons pas tout le temps être proches physiquement les uns des autres. Paul, Luc, Démas et les autres qui étaient à Rome n’étaient pas auprès des Colossiens; mais ils ont pris la peine de les saluer, ce qui a sans doute fait du bien aux chrétiens de Colosses. Qui le Seigneur vous demande-t-il de saluer, d’accueillir ces temps-ci? À qui cela pourrait-il remonter le moral de savoir que vous pensez à lui? À la suite du Christ-Jésus qui nous a accueillis, nous qui étions pourtant si repoussants à cause de nos péchés, à la suite de Jésus, donc, faisons-nous bon accueil mutuellement.

Septième élément de notre travail dans le Royaume de Dieu :

7. Nous combattons les uns pour les autres dans la prière🔗

Je relis les versets 12 et 13, ils sont très importants :

« Épaphras, votre compatriote, vous salue : serviteur du Christ-Jésus, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement convaincus de la volonté de Dieu, vous teniez ferme. Je lui rends ce témoignage qu’il prend beaucoup de peine pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d’Hiérapolis. »

Quelle magnifique épitaphe pour résumer la vie d’un serviteur de Dieu! Épaphras fait exactement ce que l’apôtre Paul avait dit à tous de faire au verset 2 du chapitre 4 : « Persévérez dans la prière. » Épaphras ne cesse de prier. La prière n’est pas de l’inaction; elle est un combat! Épaphras est un combattant dans la prière. En tout temps, le peuple de Dieu a besoin d’intercesseurs de cette trempe! Le mot « combattre » ici est la traduction du mot grec agônizoménos, d’où vient notre mot français « agoniser ». La prière était une affaire très sérieuse pour Épaphras; l’est-elle pour nous? Il y a des fidèles dans les Églises qui, en combattant dans la prière, remportent des victoires dont vous n’avez pas idée.

Épaphras ne considérait pas la prière comme un petit appendice à sa vie; il la voyait comme un service essentiel à la vie de l’Église. Un service essentiel. Nous entendons beaucoup parler de cette expression ces temps-ci : service essentiel. On appelle service essentiel ce qui est nécessaire à la santé et à la sécurité du public. Eh bien, sachez que la prière est un service essentiel à la santé et à la sécurité du peuple de Dieu. C’est essentiel.

Mettons donc la prière en priorité. Prions les promesses de Dieu. Prenons les promesses de Dieu pour plaider devant Dieu. Ça implique que nous nous souvenions de ce que les autres vivent pour que nous puissions apporter leurs besoins au trône de la grâce. Quand Paul écrit au verset 18 : « Souvenez-vous de mes chaînes », il évoque son besoin de prières ardentes en sa faveur de la part du peuple de Dieu. L’épître aux Hébreux dit : « Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez en prison avec eux » (Hé 13.3).

Que demandait Épaphras dans ses prières? Sans doute beaucoup de choses, mais nous avons ici un petit aperçu au verset 12 : « Il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement convaincus de la volonté de Dieu, vous teniez ferme. » La prière d’Épaphras pour les Colossiens devrait être notre prière constante les uns pour les autres. « Seigneur, fais que, parfaits et pleinement convaincus de ta volonté, nous tenions ferme. » Quelle belle prière! Quelle prière importante! Quand quelqu’un prie pour moi pour que je tienne ferme, pleinement convaincu de la volonté de Dieu, c’est une des meilleures prières qu’il puisse faire.

Nous disons parfois : « Que ta volonté soit faite » (Mt 6.10), mais nous le disons en soupirant, à reculons, comme si la volonté de Dieu était une chose épouvantable pour ne pas dire insupportable. Pourtant, la volonté de Dieu était la plus grande joie de Jésus-Christ! C’était sa nourriture (Jn 4.34), son bonheur! La volonté de Dieu doit être la joie d’une âme sanctifiée. En vérité, quand notre volonté se glisse dans celle de Dieu, c’est la vie et la paix.

De nos jours, on parle beaucoup de personnes qu’on appelle des influenceurs. Ce mot « influenceur » n’existait pas en 2010. C’est un mot qui provient du développement de l’Internet. Un influenceur est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d’influencer les habitudes de beaucoup de personnes. Les influenceurs travaillent majoritairement sur les réseaux sociaux en influençant de cette façon de nombreux abonnés.

Dans l’Église, une des meilleures manières d’être un influenceur, c’est de prier le Dieu vivant pour qu’il agisse puissamment dans la vie des autres. Une des meilleures manières, sinon la meilleure manière d’influencer les gens, c’est d’intercéder pour eux auprès du Dieu tout-puissant, à la suite du grand Intercesseur hors pair qu’est le Christ-Jésus, qui est toujours vivant et qui intercède toujours pour nous, dit la Bible (Rm 8.34; Hé 7.25).

Colossiens 4:7-18 nous enseigne que les héros dans l’ombre ont leur importance; ils jouent un rôle clé dans le grand plan divin du salut. L’apôtre Paul n’aurait pas pu faire grand-chose sans ces précieux collaborateurs. Sachons que le témoignage fidèle de ceux qui servent Dieu ne passe pas inaperçu aux yeux du Seigneur. Voici la parole de Dieu pour vous qui faites partie des héros dans l’ombre :

« Dieu n’est pas injuste pour oublier votre action, ni l’amour que vous avez montré pour son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints » (Hé 6.10).

À l’aide de notre texte de ce matin, nous avons fait un survol de quelques éléments importants de notre travail pour le Royaume de Dieu. Nous sommes au service du Seigneur. Nous sommes appelés à être fidèles dans notre service du Seigneur. Nous sommes des compagnons dans le service de Dieu. Nous faisons tout pour favoriser la bonne communication entre nous. Nous consolons et réconfortons les cœurs les uns des autres. Nous nous faisons bon accueil. Nous combattons les uns pour les autres dans la prière.

Dans son grand amour, Dieu nous a transportés dans le Royaume de son Fils bien-aimé. Nous ne travaillons plus pour notre petit royaume imaginaire; c’est fini, ça. Nous travaillons pour le Royaume de Dieu; c’est notre vocation et notre joie. Avec tout ce beau monde dont Paul parle dans les versets que nous avons vus ce matin, nous servons le Roi des rois qui règne aux siècles des siècles. Son Royaume est inébranlable. Notre grand Roi a dit : « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi » (Jn 14:3). Et l’Église répond : « Viens, Seigneur Jésus! » (Ap 22.20). Amen!
 

Pour poursuivre la méditation

Lecture : Colossiens 4.7-18. Trouvez quelque chose de spécifique qui est mentionné au sujet des dix personnes qui se joignent aux salutations de Paul. Quels sont les indices, dans ce que Paul dit, qui montrent que ces gens sont des gens de qualité que Paul apprécie beaucoup?

Lecture : Colossiens 4.7-18. Comment Paul a-t-il envoyé cette lettre aux Colossiens? (Col 4.7-9). En vous basant sur les versets 15 à 18, quelles observations pouvez-vous faire au sujet de l’Église de cette époque?

Lecture : Colossiens 4.7-18. Quel travail le Seigneur a-t-il pour vous dans son Église? Comment l’accomplissez-vous?

Lecture : Colossiens 4.7-18. Choisissez quelqu’un dans l’Église qui a besoin de réconfort et de consolation, et contactez-le pour lui apporter ces trésors.

Lecture : Colossiens 4.7-18. Pourquoi Paul veut-il que les Colossiens se souviennent de son emprisonnement?

Lecture : Colossiens 4.7-18. Prenez le temps de combattre dans la prière pour vos frères et sœurs.