Cette prédication sur Habacuc 3.18 a pour sujet la joie et l'allégresse que nous trouvons en toutes circonstances dans le Dieu de notre salut, en le connaissant, en vivant par la foi et avec sa force.

 

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Habacuc 3 - Mais moi, je veux trouver mon allégresse dans le Dieu de mon salut

« Prière du prophète Habacuc, sur le mode des complaintes. Éternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, j’ai de la crainte, Éternel, devant ton œuvre, accomplis-la dans le cours des années! Dans le cours des années, fais-la connaître! Mais dans ta colère, souviens-toi de ta compassion. Dieu vient de Témân, le Saint vient de la montagne de Parân. sa majesté couvre les cieux et sa louange remplit la terre. Pause. C’est comme l’éclat de la lumière; des rayons partent de sa main; la voilà, sa force cachée! Devant lui marche la peste, la fièvre sort sur ses pas. Il se dresse et prend la mesure de la terre, il regarde et fait sursauter les nations; les montagnes éternelles se disloquent, et s’effondrent les collines antiques, les antiques sentiers. Je vois les tentes de Kouchân réduites à néant, les abris du pays de Madian frémissent. L’Éternel est-il irrité contre les fleuves? Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère, contre la mer ta fureur, lorsque tu montes sur tes chevaux, sur tes chars de victoire? Ton arc est mis à nu, tes serments sont les flèches de ta parole. Tu fends la terre par des fleuves. Pause. Les montagnes te voient et tremblent, une trombe d’eau passe, l’abîme fait entendre sa voix, il lève ses mains en haut. Soleil et lune s’arrêtent sur place à la lumière de tes flèches qui partent, à l’éclat fulgurant de ta lance. Tu parcours la terre avec fureur, tu écrases les nations avec colère. Tu sors pour le salut de ton peuple, pour le salut de ton messie. Tu brises le faîte de la maison du méchant, tu la détruis de fond en comble. Pause. Tu perces de leurs propres flèches la tête de ses chefs qui se précipitent en tempête pour me briser en poussant des cris de joie, comme s’ils dévoraient déjà le malheureux en cachette. Tu as ouvert un chemin à tes chevaux dans la mer, dans un amas de grandes eaux. J’ai entendu, et mes entrailles ont frémi. À ce bruit, mes lèvres ont tremblé; mes os se dissolvent, et sans bouger je frémis d’attendre le jour de la détresse où notre assaillant montera contre le peuple. Car le figuier ne fleurira pas, point de vendange dans les vignes; la production de l’olivier sera décevante, les champs ne donneront pas de nourriture, le petit bétail disparaîtra de l’enclos, point de gros bétail dans les étables. Mais moi j’exulterai en l’Éternel, je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. L’Éternel, mon Seigneur, est ma force, il rend mes pieds semblables à ceux des biches et me fait marcher sur les hauteurs. Au chef de chœur. Avec des instruments à cordes. »

Habacuc 3.1-19

« J’ai de la crainte. […] Mes entrailles ont frémi. Mes lèvres ont tremblé. Mes os se dissolvent, et sans bouger je frémis d’attendre le jour de la détresse » (Ha 3.2,16). C’est la confession honnête du prophète Habacuc que nous venons de lire. Il se sent, comme dit la version TOB, « tout décomposé ». Je suis tout décomposé. Vous vous sentez parfois comme Habacuc?

Habacuc dit : « Je frémis d’attendre le jour de la détresse » (Ha 3.16). De quelle détresse parle-t-il au juste? Le chapitre 1 répond à cette question. Le tout premier verset du livre dit ceci, écoutez bien : « Voici la menace dont le prophète Habacuc eut la vision. » Il y a une menace qui pèse sur le peuple de Dieu. Quelle est, plus précisément, cette menace? Le chapitre 1 dit :

« Soyez dans la stupéfaction et la stupeur. Voici! Je fais surgir les Chaldéens, ce peuple impitoyable et impétueux. Il est terrible et redoutable. Tout ce peuple arrive pour la violence. Il entasse des captifs comme du sable » (Ha 1.5,6,7,9).

Comprenez-vous maintenant pourquoi Habacuc a de la crainte? Pourquoi ses entrailles frémissent-elles? Pourquoi ses lèvres tremblent-elles? Pourquoi ses os se dissolvent-ils? Pourquoi est-il tout décomposé? C’est parce qu’il a appris de la bouche même de Dieu que l’Éternel a son balai à la main pour venir balayer tous les conforts de son peuple, dans le but de corriger son peuple qui est devenu extrêmement mauvais et corrompu. Le peuple de Dieu, appelé à être saint, est dans un état déplorable de déclin moral et spirituel pire que Sodome et Gomorrhe (Lm 4.6).

Habacuc avait demandé à Dieu de redresser son peuple; le Seigneur va redresser son peuple, mais par les Chaldéens! La patience de Dieu a atteint son comble; la date d’expiration est arrivée. La destruction et la désolation sont à la porte. Tout va être ébranlé bientôt.

« Soyez dans la stupéfaction et la stupeur. […] Voici! Je fais surgir les Chaldéens, ce peuple impitoyable et impétueux. Il est terrible et redoutable. Tout ce peuple arrive pour la violence. Il entasse des captifs comme du sable. » « Je frémis d’attendre le jour de la détresse. »

Au verset 17 du chapitre 3, Habacuc nous donne une petite idée de ce que cela veut dire concrètement :

« Le figuier ne fleurira pas, point de vendange dans les vignes; la production de l’olivier sera décevante, les champs ne donneront pas de nourriture, le petit bétail disparaîtra de l’enclos, point de gros bétail dans les étables. »

Autrement dit, effondrement de l’économie. On va manquer de tout. Il n’y aura plus de nourriture. Pénurie des ressources essentielles. Approvisionnement impossible. Les sources de revenus vont manquer. Pauvreté. Troubles de toutes sortes. Catastrophe!

1. Habacuc veut trouver sa joie en Dieu🔗

Mais, surprise, au cœur même de cette situation extrêmement apeurante et décourageante, dans la perspective la plus lugubre qui soit, alors que tout sera bientôt pillé et ruiné par des barbares, Habacuc fait une des plus belles déclarations de confiance en Dieu qui soient. Elle est au verset 18, que je relis maintenant : « Mais moi j’exulterai en l’Éternel, je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. » Ces mots sont le titre de la prédication de ce matin. « Mais moi j’exulterai en l’Éternel, je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. »

Le Petit Catéchisme de Westminster commence comme suit : « Quel est le but principal de la vie de l’homme? Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. » Trouver quoi? Notre bonheur éternel. En qui? En Dieu. C’est exactement ce que fait Habacuc ici. Tout va aller de travers et les choses augurent très mal; mais moi, je veux trouver mon allégresse dans le Dieu de mon salut. Je veux trouver mon bonheur dans le Seigneur! « Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. »

« Mais moi » : ce « mais » est très important. Il vient immédiatement après l’expression de la peur d’Habacuc au verset 16, et après le verset 17 qui décrit les extrêmes difficultés qui vont bientôt s’abattre sur le peuple. C’est comme si Habacuc dit : « J’ai terriblement peur! Ça va être épouvantable! Mais moi j’exulterai en l’Éternel, je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. »

« Mais moi je veux » : cette parole indique que ce n’est pas naturel, ça ne va pas de soi. Ce qui est naturel, ce qui va de soi dans de telles circonstances, c’est une crise d’angoisse, ou la panique totale, ou l’énervement extrême. Habacuc désire autre chose, il veut s’orienter autrement. « Mais moi je veux. » Ça semble peut-être étrange à vos oreilles, même très étrange. Peut-être vous vous dites même : « Quel insouciant! » Détrompez-vous! Habacuc fait la bonne chose ici.

Mais comment en arrive-t-il à une telle attitude où l’exultation et l’allégresse dans le Seigneur sont ses buts? Bien répondre à cette question pourrait certainement nous être d’un grand secours pour toutes les crises que nous avons nous-mêmes à affronter. Comment Habacuc trouve-t-il l’allégresse en Dieu?

2. Habacuc a appris à connaître Dieu🔗

C’est le Dieu de son salut, dit-il. « Je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. » C’est son statut de sauvé qui lui permet de trouver son allégresse en Dieu; c’est pour cette raison qu’il peut se réjouir en Dieu, peu importe sa condition. Dieu l’a sauvé. Habacuc appartient au peuple des sauvés par l’Éternel. Ce n’est pas une petite consolation!

Au Psaume 43.4, lorsque le psalmiste appelle Dieu « ma joie et mon allégresse », il est dans la même famille qu’Habacuc; il fait partie de la brigade du bonheur de ceux qui ont appris à trouver leur allégresse dans le Dieu de leur salut, quoi qu’il arrive. Ils ont appris que tout ici-bas peut venir à nous faire défaut, mais pas le Seigneur. Ici-bas, tout est incertain; mais Dieu, lui, est stable, solide, certain, il ne change jamais. Il règne toujours. Il est inébranlable. Il est fidèle.

Avons-nous appris cette leçon? Ou bien cherchons-nous encore notre allégresse dans nos choses, nos projets, nos rêves, nos objets éphémères ou quoi que ce soit d’autre? Soyons honnêtes. Si nous voulons trouver l’allégresse dans le Dieu de notre salut, nous devons beaucoup moins nous attacher à ce monde et à sa vanité. Parce que l’allégresse et la vraie satisfaction ne se trouvent pas dans ce monde déchu et dans ses faux bonheurs, mais en Dieu seul.

Ceux qui fondent leur vie sur les valeurs spirituelles plutôt que sur les biens matériels sont mieux préparés à affronter les adversités de la vie. Il n’y a aucun mal à se réjouir des bénédictions matérielles de Dieu, mais nous ne devrions jamais compter sur elles pour être heureux. Car si notre épanouissement dépend des biens matériels, nous serons terrassés quand nous les perdrons, ce qui arrivera tôt ou tard. Mais si notre joie se trouve dans le Seigneur, rien ne pourra la troubler.

Jean Chrysostome, un des pères de l’Église, a dit :

« Si j’étais la personne la plus en mesure de prêcher un sermon pour le monde entier rassemblé en une seule congrégation, si ma chaire était la plus haute montagne du monde et que je pouvais voir tout le monde, si j’avais une voix aussi puissante que les trompettes des archanges et que chaque personne pouvait bien m’entendre, voici le texte biblique que je choisirais : le Psaume 4.3 : “Fils d’homme, jusque à quand aimerez-vous la vanité?” Les mots “vanité des vanités, tout est vanité” devraient être écrits sur nos maisons, nos tables, nos chaises, nos ustensiles, notre vaisselle, nos verres, nos tasses, nos lits, les murs de nos maisons, nos vêtements, nos chevaux, et tout le reste, pour que nous nous cessions de chercher notre allégresse dans ces choses-là. »

Il est important et très utile de prendre le temps de méditer sur la vanité du monde présent. Quand nous saisissons l’incertitude, le caractère éphémère et l’inconstance de tout ce qui est ici-bas, cela nous détache de ce qui est sans valeur réelle. Pensez-vous encore que si vous aviez plus d’argent, vous seriez plus heureux? Voici la Parole de Dieu pour vous : « Tes yeux volent-ils vers la richesse? Il n’y a plus rien! Car elle se fait des ailes, et comme l’aigle, elle s’envole vers le ciel » (Pr 23.5) Paul écrit à Timothée : « Recommande aux riches du présent siècle de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu » (1 Tm 6.17). Vous avez entendu? : « Les richesses incertaines. » La crise mondiale actuelle que nous traversons nous révèle à quel point nos richesses sont incertaines, et donc qu’il ne faut pas se confier en elles pour être heureux.

Sur notre lit de mort, qu’est-ce qui pourra nous calmer et nous consoler? Notre argent? Non. Notre figuier? Non. Notre vigne? Non. Nos champs? Non. Notre olivier? Non. Nos biens matériels? Non. Le Dieu de notre salut nous permettra de dire : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Ps 23.4). Voilà la vraie richesse! « Tu es avec moi, Seigneur! » Notre problème dans les crises est qu’on ne connaît pas assez bien notre Dieu. Habacuc connaît Dieu. C’est le Dieu de son salut. Il veut exulter en lui et trouver en lui son allégresse. Il écrit au verset 2 du chapitre 3 : « Dans ta colère, souviens-toi de ta compassion. » Habacuc connaît Dieu, il connaît ses attributs. C’est pourquoi il veut trouver en lui son allégresse.

3. Habacuc vit par sa foi🔗

Notre allégresse est proportionnelle à notre foi. Et notre foi est proportionnelle à notre connaissance de Dieu. Au chapitre 2, verset 4, il est écrit : « Le juste vivra par sa foi. » C’est ce qu’Habacuc fait. Cela veut dire qu’il s’appuie sur Dieu et sur ses promesses. C’est exactement ce que chacun de nous doit faire : nous appuyer sur Dieu et sur ses promesses, en toutes circonstances.

Notre certitude est que Dieu mène tout à bonne fin pour nous; même les corrections qu’il nous donne sont toujours pour notre plus grand bien. Notre certitude est que Dieu nous aime réellement et se préoccupe de nous. Bien-aimés, vivez-vous par la foi? Si oui, voici ce que vous faites quand se pointe une adversité : quand se pointe une adversité, vous choisissez une promesse divine qui convient bien à votre situation et vous vous appuyez sur elle en attendant avec confiance que Dieu l’accomplisse.

Il n’y a pas de situation dans nos vies pour laquelle il n’y a pas de promesse de Dieu qui convient. Dans absolument tout ce que nous avons à vivre, Dieu a une promesse pour nous secourir. Il n’y a pas un fardeau que vous avez à porter pour lequel le Seigneur n’a pas de promesses pour vous aider à porter ce fardeau.

Pensez à votre état actuel. Choisissez une promesse divine qui convient à votre état actuel. Gardez les yeux de votre foi sur cette promesse, attendant son accomplissement. Vous faites face à un danger? Choisissez une promesse biblique de protection et de délivrance, et vivez par la foi. Votre âme est appesantie par un gros chagrin? Choisissez une promesse biblique qui convient, et vivez par la foi. Vous vivez une perte que vous considérez comme immense? Choisissez une promesse biblique de réconfort, et vivez par la foi. Attendez-vous à l’accomplissement de cette promesse. Comme dit Habacuc 2.3 : « Si elle tarde, attends-là, car elle s’accomplira certainement. » Attends-là. C’est cela, vivre par la foi : attendre avec sérénité la réponse de l’Éternel. En temps opportun, cette réponse viendra. Toujours.

La Bible dit que Jésus-Christ est l’Auteur de la foi, celui qui la mène à la perfection (Hé 12.2). L’épître aux Hébreux dit :

« Vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, sachant que vous aviez des possessions meilleures et permanentes. N’abandonnez pas votre assurance. […] Mon juste vivra par la foi » (Hé 10.34,35,38).

L’épître aux Hébreux dans le Nouveau Testament cite le prophète Habacuc pour nous exhorter à vivre dans la foi, cette foi que le Fils de Dieu nous a donnée et qu’il mène à la perfection.

Nos circonstances peuvent changer, mais Dieu demeure le même, et c’est un grand sujet d’allégresse. La crainte est vaincue par la foi. Le livre d’Habacuc ne se termine pas dans la peur, mais dans la foi. Cette victoire est disponible pour tout enfant de Dieu. Quelles que soient nos adversités, le Seigneur est toujours là avec ses promesses. Il est fidèle! Vivons par la foi!

Premièrement, Habacuc a appris à connaître le Dieu de son salut. Deuxièmement, Habacuc vit par sa foi. Troisièmement :

4. Habacuc trouve sa force en Dieu🔗

Regardez bien le verset 19 : « L’Éternel, mon Seigneur, est ma force. » Le fait que le Seigneur soit notre force est une grande raison de vivre dans l’allégresse. Cette grande affirmation : « L’Éternel, mon Seigneur, est ma force », est le cri de victoire des enfants de Dieu de tous les temps.

C’était le cri de Moïse après la sortie d’Égypte; il a dit : « L’Éternel est ma force et l’objet de mes cantiques; il est devenu mon salut » (Ex 15.2). C’était le cri de David qui a dit : « Dieu est mon refuge, mon bouclier et la force qui me sauve » (2 S 22.3). Le roi Josaphat a dit : « Ô Dieu, nous sommes sans force, mais nos yeux sont sur toi » (2 Ch 20.12). Quand les chrétiens manquent de force, ils crient : « Ô Dieu! donne-moi de la force! » (Jg 16.28). Et Dieu leur en donne. La Bible dit que ceux qui espèrent en Dieu reçoivent des forces nouvelles (És 40.31). Ce qui fait dire au psalmiste au Psaume 84 : « Heureux les hommes dont la force est en toi » (Ps 84.6). Heureux! Allégresse! Exultation! Bonheur!

Aucune condition ici-bas ne peut nous soustraire à la communion avec le Dieu fort. Les trois amis de Daniel dans la fournaise étaient en communion avec Dieu. Daniel dans la fosse aux lions était en communion avec Dieu. Jonas dans le gros poisson aussi. Quelles que soient vos adversités, vous pouvez jouir de la communion avec Dieu et trouver votre allégresse en lui.

Habacuc est persuadé que Dieu lui donnera la force pour affronter toutes les menaces. Raison de plus de vouloir trouver son allégresse en Dieu! « Je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. » Les mots « Je veux » révèlent le fait qu’Habacuc croit qu’il peut choisir sa réaction aux adversités : il pourrait choisir de s’apitoyer sur son sort et de sombrer dans le désespoir, mais il choisit de trouver son allégresse en Dieu. En décidant de se réjouir dans le Seigneur, il ne nie pas les difficultés, mais il s’appuie sur la vérité selon laquelle Dieu restera avec lui et sera toujours sa force. Le choix de se réjouir en Dieu s’offre à nous tous les jours. Refuser de choisir est un choix en soi; c’est consentir inconsciemment à être vaincu plutôt que vainqueur.

« Mais moi j’exulterai en l’Éternel, je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. L’Éternel, mon Seigneur, est ma force. » Habacuc nous donne un exemple salutaire et nous indique la solution pour traverser toutes les crises : apprendre à connaître Dieu, à vivre par la foi, à trouver notre force en l’Éternel.

Nous pouvons vivre de cette façon grâce à Jésus-Christ qui nous donne son Esprit. Cet Esprit nous rend en mesure d’amener notre volonté à chercher notre allégresse dans le Dieu de notre salut.

Si le Christ-Jésus n’agissait pas en nous puissamment par son Esprit, nous serions en train de continuer à courir après la vanité. Au chapitre 2, au verset 13, Habacuc parle de ceux qui « peinent pour du vide ». Ils peinent pour du vide. Ils se donnent du mal pour rien!

Dans son amour, le Seigneur nous a délivrés de cette misère. Jésus-Christ est la source de laquelle est tiré tout bienfait offert au peuple de Dieu. Toute bénédiction dont nous pouvons jouir a été acquise au prix du sang du Fils de Dieu. Il y a assez de richesses en Jésus-Christ pour la pleine réjouissance de l’âme et le triomphe de cette joie dans toutes les conditions.

Saisissez-vous de l’espérance qui est en Jésus-Christ! En toutes occasions, courez à lui! Confiez-vous en sa puissance et en sa fidélité. Dieu vous appelle à aller à lui pour tout en tout temps. Quand vous êtes faibles, quand vous êtes tentés, quand vous êtes éprouvés, quand vous êtes découragés, allez au Seigneur et exercez votre foi en lui.

Vous pouvez, humainement parlant, être défait, brisé par des pertes extérieures; mais vous pouvez trouver votre allégresse dans le Seigneur. Peu importe ce que vous possédez dans ce monde, si vous n’avez pas Jésus-Christ, vous n’avez pas de fondement pour vivre dans l’allégresse.

Nous avons tout en Jésus; nous n’avons rien en dehors de lui. Sa joie nous habite même quand le soutien de toutes les créatures nous fait défaut.

Toutes nos bénédictions sont cachées en Jésus-Christ. Là, elles sont comme en une fontaine qui ne tarit jamais. La foi est la grâce qui tire de cette fontaine tout ce dont l’âme a besoin. Dieu le Père a tout placé en Jésus-Christ, et la foi est la grâce qui reçoit, qui prend tout de la main de Jésus-Christ et l’offre à l’âme. Par la foi, nous sommes unis à Jésus-Christ, et par la foi nous recevons tout de lui. La foi est le grand conduit par lequel Dieu nous envoie ses secours. La foi saisit la vie de Jésus-Christ, le réconfort qui est en lui, la paix qui est en lui, la joie et tout ce dont elle a besoin.

Notre problème, c’est que nous ne sommes pas assez conscients de la plénitude qu’il y a en Jésus-Christ. Nous ne savons pas ce qu’il y a en lui, ce qu’il peut faire. Nous sous-estimons le Seigneur. Il faut que sa valeur augmente dans notre estime. Arrêtons de nous estimer nous-mêmes et apprenons à estimer davantage le Seigneur Jésus. Nous verrons alors que, comparé au trésor que nous avons en Jésus-Christ, nos pertes sont petites. Qu’est-ce que cette perte, comparée à tout ce que nous avons en Jésus? Qu’est-ce que mon petit vase vide comparé à la grande plénitude de l’océan du Seigneur Jésus-Christ?

Avez-vous découvert la réalité du Dieu pleinement satisfaisant en Jésus? Jésus-Christ est pleinement satisfaisant pour chaque dimension de nos besoins. Chérissez-vous le Seigneur plus que toute autre chose? Grâce à Jésus-Christ, Dieu est de notre côté à 100 % ici maintenant. Plus nous trouvons notre allégresse en lui, plus il est glorifié.

Je termine ce matin avec les paroles suivantes de l’un de nos cantiques :

« Seigneur, je viens à toi, tu m’envahis d’amour et de grâce, je vis en paix à l’ombre de tes ailes. Tu me combles des biens de ta table et je viens boire au fleuve de ta joie. » « Je viens boire au fleuve de ta joie. » Amen!