Cet article a pour sujet le travail. Dieu a créé l'homme à son image dans le but de dominer et de cultiver la terre, pour la gloire de Dieu et pour subvenir à nos besoins. Travailler au service de notre Rédempteur procure beaucoup de joie.

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Pourquoi travailler? À l’origine, le travail faisait partie du plan de Dieu pour un monde parfait

  1. L’origine du travail
  2. Le but du travail
  3. La joie du travail

La culture populaire actuelle est une culture de loisirs. Les prévisions de la météo pour la fin de semaine et les derniers résultats d’une partie de balle ou de hockey sont parmi les questions les plus importantes de la vie. Plusieurs gens dans notre société vivent en fonction de la fin de semaine avec les amusements et les plaisirs qui s’y rattachent. La scène sportive rivalise avec les événements internationaux dans les grands titres de l’actualité. Voilà les étranges priorités d’une culture éprise de loisirs et de plaisirs. Beaucoup de gens voient négativement le travail. N’est-il pas uniquement un mal nécessaire? Un chrétien ajouterait peut-être : « … causé par le péché et la chute? »

1. L’origine du travail🔗

L’entrée du péché dans le monde a certainement transformé le travail en un dur labeur à la sueur de notre front et causant bien des difficultés. Le sol d’où l’homme a été tiré a été maudit. C’est désormais en se battant contre les chardons et les broussailles que le laboureur peut finalement amener la terre à produire ses fruits. Les conséquences d’une création déchue ont eu des répercussions en chaîne sur l’ensemble de la vie. Tous les types de travaux et de labeurs imaginables ont été profondément touchés. Il est toutefois nécessaire de se rappeler que le travail n’a pas fait son apparition à cause de la chute, mais que le travail faisait partie du plan de Dieu pour un monde parfait. Le travail tire son origine de Dieu. Il a été conçu par Dieu en tant qu’activité bonne et très importante!

Le Seigneur notre Dieu n’a-t-il pas dit : « Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre » (Gn 1.26)? Dieu a placé les êtres humains sur cette terre dans le but bien précis qu’ils soient son image, ses représentants, dans la tâche qu’il leur a confié de dominer et de cultiver la terre et tout ce qu’elle contient. Quand Dieu a placé l’homme qu’il avait créé dans le jardin d’Éden, il lui a donné un travail à accomplir. L’homme a reçu l’ordre de cultiver ce jardin et d’en prendre soin : « L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder » (Gn 2.15). Il était appelé à le faire en tant que porteur de l’image de Dieu représentant les intérêts de Dieu sur terre. La tâche que Dieu a confiée à Adam et qu’il escomptait le voir accomplir sur terre faisait partie de l’humanité même d’Adam.

Cette vérité est donc encore valide aujourd’hui, même après l’entrée du péché dans le monde :

« Dieu bénit Noé ainsi que ses fils et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre. Vous serez un sujet de crainte et de terreur pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui rampe sur le sol et pour tous les poissons de la mer; ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui rampe et qui vit vous servira de nourriture; je vous le donne comme je l’ai fait des végétaux » (Gn 9.1-3).

Que l’on soit fermier ou agent immobilier, enseignant ou mécanicien, notre travail provient en fin de compte de Dieu lui-même, puisque nous avons été créés à son image. Il est celui qui, en dernière analyse, nous a donné une responsabilité à exercer dans ce monde. C’est pourquoi nous devrions accomplir nos tâches quotidiennes de manière à ce que nous reflétions la volonté de Dieu dans notre travail. C’est ainsi que nous démontrerons que nous sommes à son image.

Lorsque nous prenons conscience de cette réalité, notre travail quotidien prend alors tout son sens et devient une source d’épanouissement. Nous pouvons alors avoir beaucoup de joie à accomplir notre travail. En tant que chrétiens, nous travaillons à titre de représentants de Dieu, quelle que soit la vocation qu’il nous confie. Par exemple, un fermier qui travaille la terre avec zèle met en lumière le but poursuivi par Dieu lorsqu’il nous a donné la terre. Par son honnêteté, un comptable reflétera en partie l’intégrité et la vérité de Dieu. Par son exemple moral, un professeur mettra en évidence un aspect de la sainteté de Dieu. En utilisant le mieux possible notre temps au travail, nous reflétons ce que Dieu désire de nous : que nous soyons de bons gérants utilisant le mieux possible les ressources qui nous sont confiées, comme le temps, entre autres. Quand nous faisons de notre mieux, nous reflétons le désir de perfection de Dieu. Nous pourrions encore ajouter d’autres exemples. L’appel à travailler vient de Dieu (pensons au quatrième commandement) et il s’attend à ce que nous accomplissions notre travail à titre de représentants de sa personne et de ses intérêts dans un monde qui, depuis la chute, est déchu.

2. Le but du travail🔗

Le but ultime du travail est donc la gloire de Dieu. Dieu ne nous a pas mis sur terre premièrement pour notre propre plaisir, mais d’abord pour son bon plaisir à lui. Il est Dieu et il veut que nous, ses créatures, le servions dans sa création selon son plan. En effet, le but principal pour lequel nous sommes sur terre est de glorifier Dieu dans tous les domaines de la vie :

« Tout est de lui, par lui et pour lui! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen! » (Rm 11.36). « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31).

Si tout notre travail et notre labeur visent en définitive à servir Dieu et à le glorifier, alors les tâches quotidiennes que les chrétiens accomplissent sont saintes et honorables. Il n’existe pas d’opposition entre ceux qui sont engagés dans un travail prétendument saint, par exemple les pasteurs, et ceux qui sont engagés dans un travail soi-disant séculier, comme la plupart des autres personnes. Tout travail fait à la gloire de Dieu est saint. Cela signifie que notre travail est notre vocation même, une responsabilité sainte et un appel saint venant de Dieu, que nous devons accomplir avec autant de fidélité que les anges au ciel. Cela implique aussi que, si un emploi va à l’encontre de la gloire de Dieu, les chrétiens ne devraient pas occuper cet emploi.

Quand il est question spécifiquement du travail, les intentions de Dieu sont claires. Le travail est un moyen par lequel le Seigneur notre Dieu veut que nous subvenions nous-mêmes à nos propres besoins :

« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains d’entre vous vivent dans le désordre et qu’au lieu d’agir ils s’agitent. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ, à travailler paisiblement et à manger leur propre pain » (2 Th 3.10-12).

C’est aussi un moyen par lequel Dieu veut que nous venions en aide aux autres :

« Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais qu’il prenne plutôt de la peine, en travaillant honnêtement de ses mains, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin » (Ép 4.28).

Lorsque le travail de quelqu’un est béni et que cette personne prospère, y compris financièrement, c’est par la grâce de Dieu :

« Garde-toi de dire en ton cœur : ma force et la vigueur de ma main m’ont acquis ces richesses. Tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin de confirmer, comme il le fait aujourd’hui, son alliance qu’il a jurée à tes pères » (Dt 8.17-18).

« Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Ps 127.1). Dans le monde occidental, nous vivons dans une grande prospérité et l’attrait du matérialisme est énorme, mais nous devons résister à la pression de la consommation égoïste et à l’insatiable appétit qui nous mène à désirer toujours et encore davantage. Nous ne travaillons pas dans le but d’acquérir toujours plus de biens. En tant que bons gérants, nous devons plutôt utiliser les ressources que Dieu nous donne, au moyen du travail que nous accomplissons selon son plan et à sa gloire. Le budget d’un chrétien devrait être très différent du budget d’un non-croyant. En fait, des études ont montré que les chrétiens donnent en moyenne quatre fois plus à des organismes de charité et de bienfaisance que la population en général.

3. La joie du travail🔗

Si nous honorons le plan de Dieu dans notre travail, dans nos activités et dans la façon dont nous accomplissons nos tâches, notre travail deviendra alors une joie. Nous ne parviendrons pas à un véritable sens d’accomplissement si nous poursuivons des buts purement matérialistes :

« Ne te fatigue pas pour t’enrichir; cesse d’y appliquer ton intelligence. Tes yeux volent-ils vers la richesse? Il n’y a plus rien! Car elle se fait des ailes et, comme l’aigle, elle s’envole vers le ciel » (Pr 23.4-5).

Le travail accompli dans cette optique constitue en fait une véritable rébellion contre Dieu et contre son plan. Nos efforts deviennent alors une forme d’idolâtrie au service de l’argent :

« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège et dans une foule de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux et quelques-uns, pour s’y être adonnés, se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes bien des tourments » (1 Tm 6.9-10).

Notre labeur quotidien, que ce soit à la maison, comme bénévole à la retraite, comme dirigeant d’une compagnie ou comme plombier, peut avoir une grande signification parce que ce n’est pas simplement un travail. C’est notre vocation sainte, dont le but, en fin de compte, est bien plus élevé que la simple satisfaction de nos besoins immédiats. En définitive, nous travaillons pour montrer à Dieu notre reconnaissance pour sa grâce en Jésus-Christ, notre Sauveur.

Il nous a rachetés de cette vie brisée et nous a ressuscités pour une vie nouvelle. C’est cette vie nouvelle qui nous rend capables de trouver beaucoup de joie et un grand sens d’accomplissement dans nos travaux quotidiens. C’est pourquoi même les esclaves de basse condition, qui étaient exhortés par Paul à obéir à leurs maîtres terrestres, ont été encouragés par ces paroles :

« Tout ce que vous faites, faites-le de toute votre âme, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage en récompense » (Col 3.23-24).

Ce qui vaut pour le travail d’un esclave vaut également pour nous tous.

Quelle merveilleuse perspective sur le travail pour les enfants de Dieu! Nous pouvons accomplir notre travail quotidien comme pour le Seigneur. Il en découle de nombreuses conséquences positives. Il n’y a certainement pas de plus grande joie que d’être au service de notre Rédempteur, même lorsque nous sommes occupés à nos tâches quotidiennes! C’est une récompense qui surpasse de loin les dollars sur cette terre. Un héritage céleste nous attend.