Cet article a pour sujet l'ascension du Christ qui montre que le lien entre le ciel et la terre a été rétabli par le sacrifice de Jésus à la croix et les grands bienfaits qu'elle procure à son Église.

Source: Clarion. 4 pages. Traduit par Paulin Bédard

L’ascension - Une échelle entre la terre et le ciel

Quarante jours après sa résurrection des morts, notre Seigneur Jésus-Christ est monté de la terre au ciel. L’ascension a eu lieu au milieu des disciples du Christ. En fait, nous lisons dans Actes 1 que les disciples ont vu Jésus-Christ être enlevé jusqu’à ce qu’une nuée le cache à leurs yeux. En d’autres termes, il n’y a pas de témoin oculaire de l’entrée de Jésus-Christ dans le lieu appelé ciel. Néanmoins, nous savons qu’à son ascension, le Christ est littéralement passé de la terre au ciel. Le Christ lui-même avait parlé de son ascension imminente à plusieurs reprises à ses disciples. Nous lisons également dans Actes 1.11 qu’au moment de l’ascension, deux anges ont annoncé aux disciples :

« Vous, Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel. »

Plus tard, en Actes 7, nous avons le témoignage oculaire d’Étienne qui a vu les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. L’ascension de Jésus-Christ de la terre au ciel est clairement enseignée des Écritures et doit être reçue avec foi.

Cette ascension est d’une importance monumentale pour nous. Elle doit être considérée à la lumière de toute l’histoire de la rédemption. L’ascension de la terre au ciel relie la demeure de l’homme à la demeure de Dieu. Le ciel et la terre, la demeure de Dieu et celle de l’homme, voilà ce qui nous est présenté dès les premières pages des Écritures. Nous savons qu’au paradis, Dieu et l’homme vivaient en parfaite communion. Dieu avait fait à l’homme la belle promesse de la vie éternelle et d’une communion éternelle entre Dieu et l’homme. Cette promesse incluait la demeure de Dieu avec l’homme et l’unité du ciel et de la terre. Cependant, la chute a creusé un terrible fossé entre Dieu et l’homme et donc entre le ciel et la terre. La demeure de Dieu ne doit pas se trouver au milieu des pécheurs.

C’est pourquoi le rêve de Jacob dans Genèse 28 est si significatif et prometteur. Le contenu de ce rêve nous est rapporté : Jacob eut un songe dans lequel il vit un escalier posé sur la terre, dont le sommet atteignait le ciel, et sur lequel les anges de Dieu montaient et descendaient. Au-dessus de cet escalier se tenait l’Éternel, qui disait : « Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai à toi et à ta descendance » (Gn 28.13). En raison de la grâce et des promesses de Dieu, le ciel et la terre ne sont pas irrémédiablement déchirés : il existe un lien, un escalier, de la terre au ciel. Dieu se tient au sommet de l’escalier pour déverser sur la terre les bénédictions d’un ciel ouvert. Les anges montent et descendent pour le bien du peuple de l’alliance de Dieu qui vit sous un ciel ouvert et un Père aimant. Il est important de noter qu’en Jean 1.51, au tout début de son ministère, Jésus-Christ précise qu’il est cet escalier, qu’il est le lien entre la terre et le ciel, qu’il ouvre à nouveau le ciel à la terre.

La raison pour laquelle Jésus-Christ pouvait être le lien entre le ciel et la terre et ainsi rapprocher la demeure de Dieu et celle de l’homme nous amène au cœur même de l’Évangile. C’est quelque chose qui a été si clairement et si richement préfiguré dans l’Ancien Testament. Le jour des expiations, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint avec le sang d’un sacrifice animal pour expier les péchés du peuple. La lettre aux Hébreux précise que ce sang ne pouvait jamais ôter les péchés. Ce qu’il a très clairement et très admirablement fait, cependant, c’est d’annoncer Jésus-Christ, le souverain Sacrificateur, qui est venu offrir une fois pour toutes le sacrifice parfait avec son propre sang pour payer les péchés de son peuple. Jésus-Christ a accompli toute justice. Il a obéi à toutes les exigences de la loi de Dieu, il a pris nos péchés sur lui et a payé pour ces péchés par sa mort sur l’autel de la justice et de la colère de Dieu. L’effusion de son sang était le sacrifice parfait, offert une fois pour toutes, pour nos péchés. Cela a été confirmé lorsque le Père a récompensé Jésus-Christ en le ressuscitant des morts le troisième jour.

L’ascension est la conséquence logique de la résurrection. Nous le voyons très clairement par exemple dans Hébreux 9. De même que les grands-prêtres de l’Ancien Testament entraient dans le lieu très saint avec le sang de l’expiation, de même Jésus-Christ, qui a fait le véritable sacrifice pour les péchés, devait entrer dans le tabernacle plus grand et plus parfait, pour se présenter au Père comme celui qui a payé la rançon du péché et qui a maintenant le droit d’être accepté dans le lieu très saint. Remarquez combien l’ascension du Christ s’est produite de manière calme et naturelle. Il n’a pas eu à forcer son chemin vers le ciel, et le ciel n’a pas non plus forcé son chemin vers la terre, prenant Jésus-Christ d’assaut avec des chars de feu! Jésus-Christ est monté au ciel naturellement, bénissant ses disciples pendant qu’il s’élevait, car c’était son droit d’entrer au ciel. Il a offert le sacrifice qui était acceptable pour Dieu et qui réconciliait Dieu avec les pécheurs. Maintenant, Dieu et sa demeure sont largement ouverts à l’homme et à la terre. Il existe un escalier entre la terre et le ciel, et cet escalier est Jésus-Christ, le Médiateur entre Dieu et l’homme. Comme le Christ l’a dit dans Jean 14.6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »

Cela a de profondes implications pour ceux qui, par la grâce de Dieu, croient en Jésus-Christ comme leur Seigneur et leur Sauveur. Nous avons dans le ciel, qui nous est maintenant ouvert, un Avocat qui, chaque jour, attire les yeux de son Père vers sa propre justice, de sorte que, chaque jour, le Père pardonne les péchés de ceux qui viennent à lui sur la base du sang du Christ. Nous sommes encouragés par ce que nous dit Hébreux 4.16 : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun. » Le ciel nous est ouvert, la justice de Dieu a été satisfaite, et Jésus-Christ est un souverain Sacrificateur miséricordieux et compatissant qui comprend nos faiblesses et nos manquements et qui continue à plaider pour nous auprès du Père. Nous pouvons donc nous approcher avec confiance du trône de la grâce de Dieu.

Cette merveilleuse vérité devrait être fermement gravée dans notre cœur. Chaque jour, nous devrions nous approcher de Dieu dans la prière et confesser nos péchés à Dieu du fond du cœur, sachant qu’à cause du Christ, il nous pardonnera et nous renverra à nos occupations dans la joie! Ceci est vrai pour tous les péchés que nous commettons. Lorsque nous tombons dans un péché particulièrement hideux, ou que nous découvrons que nous avons péché encore et encore alors que nous savions ce que nous avions à faire, nous ne devons pas douter que Jésus-Christ plaidera notre cause dans de telles circonstances et que le Père sera prêt à nous pardonner. Rappelez-vous comment, durant son ministère, Jésus-Christ est venu chercher et sauver les brebis perdues d’Israël, allant même jusqu’aux collecteurs d’impôts et aux prostituées. Il a dit dans Matthieu 11.28 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Quelle que soit la gravité de nos péchés ou la fréquence de ceux-ci, Jésus-Christ, notre grand Sacrificateur miséricordieux, nous encourage à venir à lui, en confessant notre péché, et il nous promet qu’il tournera les yeux de son Père vers son précieux sang offert sur la croix. Nous nous en irons en nous réjouissant!

L’Ancien Testament nous apprend qu’après avoir répandu le sang expiatoire sur le propitiatoire dans le lieu très saint, le grand-prêtre retournait rapidement à sa place parmi son peuple. Pourquoi Jésus-Christ ne revient-il pas du ciel pour habiter avec son Église sur terre? Bien sûr, il y a une progression par rapport à l’époque de l’Ancien Testament : le ciel a été ouvert à la terre et, par conséquent, Jésus-Christ n’est jamais loin. Mais il y a aussi autre chose à considérer. En Jean 14 et 16, Jésus-Christ a clairement indiqué que c’était à notre avantage qu’il s’en aille. Nous avons déjà vu comment c’est le cas du fait que le Christ agit quotidiennement comme notre Avocat devant le Père. Toutefois, le Christ a également promis dans Jean 14.2-3 :

« Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, je vous l’aurais dit; car je vais vous préparer une place. Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. »

Notre Sauveur prépare une place pour tous ceux qu’il a rachetés afin qu’un jour nous soyons tous ensemble dans la nouvelle Jérusalem. Nous pouvons certainement attendre un peu sans voir Jésus-Christ face à face, sachant que bientôt la demeure de Dieu sera avec l’homme et qu’alors nous pourrons voir le Christ face à face pour toujours.

Une autre bénédiction de l’ascension du Christ est qu’il est couronné Roi à la droite de son Père, comme promis dans le Psaume 110. Il a reçu le rouleau de l’histoire de sorte qu’il contrôle et gouverne tout ce qui se passe dans ce monde par sa toute-puissance. Que pensez-vous qu’il fait avec son pouvoir et son gouvernement? Il cherche le bien-être de son Église afin que pas une seule personne pour laquelle il a versé son sang ne soit arrachée par Satan pour devenir un citoyen de l’enfer. Nous savons et avons confiance que tout ce qui se passe dans et autour de nos vies, et dans le monde entier, est orchestré par le Christ de manière à servir la gloire de son nom et l’avènement de son Royaume.

Le Christ a ajouté un avantage très spécifique de son départ au ciel. Il a dit dans Jean 16.7 :

« Cependant, je vous dis la vérité : il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. »

Il parlait ici de l’effusion de l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte. Lorsque le Christ vivait sur terre dans la chair humaine, il était limité quant au nombre de personnes qu’il pouvait rencontrer et quant au nombre de lieux qu’il pouvait visiter. Avec l’envoi de son Saint-Esprit, Jésus-Christ peut œuvrer de manière beaucoup plus puissante et efficace à l’avènement de son Royaume et au rassemblement de son Église. Maintenant, grâce à la diffusion de l’Évangile et à l’action du Saint-Esprit par l’Évangile, l’Évangile de Jésus-Christ peut atteindre toutes les régions de la terre, amenant les gens à la foi, les conduisant au trône de la grâce, les transformant en citoyens obéissants du Royaume des cieux qui cherchent leur citoyenneté dans les cieux.

Le Christ n’est jamais absent de nous. Par sa divinité, sa majesté, sa grâce et son Esprit, il est toujours avec nous. Il nous fait vivre la réalité d’un ciel ouvert. Il nous conduit quotidiennement vers les bras accueillants de son Père. Il nous conduit dans la vie en nous faisant vivre la joie du pardon des péchés et en nous rendant capables d’utiliser nos vies à son service, alors que nous ne fixons pas nos pensées sur les choses de ce monde, mais que nous élevons nos yeux vers le Christ qui est assis à la droite de Dieu. De plus, nous savons que notre vie entière repose en sécurité entre les mains de notre Roi. Il nous prépare une place dans la maison de son Père. Le jour viendra bientôt où nous verrons Jésus-Christ revenir de la même manière qu’il est monté au ciel, sauf que cette fois, ce ne sera pas pour s’offrir à nouveau, mais ce sera pour nous prendre avec lui pour toujours en établissant le ciel sur la terre. Comme il nous est promis dans les dernières pages des Écritures :

« Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux. J’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.1-4).