Cet article sur Colossiens 1.15 et Jean 14 a pour sujet Jésus le Fils de Dieu, venu nous révéler le Père par sa divinité, dans l'humiliation de son humanité. Aucun autre ne peut nous donner la joie de connaître l'amour de Dieu.

Source: Jésus-Christ lumière du monde. 4 pages.

Colossiens 1 - Jean 14 - Le Fils unique

« Il est l’image du Dieu invisible. »

Colossiens 1.15


Voici pour commencer le Psaume 130 tel qu’il apparaît dans le Psautier des Églises réformées en France :

Au fort de ma détresse,
Dans mes profonds ennuis,
À toi seul je m’adresse.
Et les jours et les nuits,
Mon Dieu prête l’oreille,
À ma triste clameur,
Que ma voix te réveille
Il en est temps, Seigneur!

Si ta rigueur extrême,
Nos péchés veut compter,
Ô majesté suprême,
Qui pourra subsister?
Mais ta juste colère,
Fait place à ta bonté
Afin qu’on te révère
Avec humilité.

Si seulement Dieu pouvait dissiper mon amertume et me secourir dans mon désarroi. S’il pouvait faire rayonner sa lumière dans la nuit profonde et interminable… S’il pouvait m’accorder un mot de réconfort pour me rassurer, me saisir par le bras et me mettre debout; fortifier mon esprit, mon pauvre esprit chancelant et m’aider à vivre dans la pureté, l’amour et le progrès spirituel… S’il pouvait apparaître en personne! Mais n’est-ce pas trop attendre? Trop demander? Il est tellement grand et nous sommes tellement insignifiants…

Or, c’est précisément cela qui s’est produit; la chose la plus incroyable, la plus inattendue, est arrivée! Dieu en personne est descendu vers nous, a fait irruption dans la vie des hommes. Mais si vous l’attendiez dans toute sa gloire, puissance et majesté, il n’est pas étonnant que vous l’ayez manqué.

Car il est venu parmi nous dans la personne de Jésus de Nazareth. Et Jésus-Christ est vraiment Dieu. Celui qui fut méprisé, rejeté des hommes, « homme de douleur », et fut finalement condamné, exposé publiquement au ridicule, entouré d’une foule de railleurs et finalement crucifié, est vraiment le Fils de Dieu et Dieu lui-même. C’est là le message surprenant de la Bible. En réponse à ce message, les chrétiens ont confessé qu’en Jésus-Christ, ils avaient vu le Fils unique de Dieu. C’est la raison pour laquelle les vieilles confessions de foi, comme le Symbole des apôtres, ont été rédigées. « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur. »

Vous avez peut-être écouté plus de cent fois et même récité l’ancien Symbole sans pourtant prendre garde à ce que ces paroles pourraient signifier pour vous; sans vous apercevoir du lien qui existe entre elles et votre aspiration à voir Dieu plus près de vous. J’admets que cela sonne assez bizarrement. À première vue, une telle affirmation ne répond pas à ce que nous considérons comme nos besoins les plus urgents. Cette expression « son Fils unique », bien que facile à retenir, n’est pas toujours aisée à comprendre ni à expliquer. Quelle que soit l’explication que nous en donnions, d’après le Symbole, Jésus est le seul Fils de Dieu, alors que nous-mêmes ne le devenons que par adoption. La terminologie du Credo et de la Bible démontre l’importance de savoir qui est Jésus. Dès la première page de l’Évangile de Jean, nous lisons l’affirmation suivante au sujet de Jésus : « La Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. […] La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous » (Jn 1.1,14). Ainsi, lorsque nous lisons que Jésus-Christ est le Fils de Dieu le Père, cela devrait nous remplir de joie, car cela signifie que Dieu est vraiment venu dans le monde, alors que, dans notre désespoir, nous ne l’attendions plus… Et on ne peut connaître Dieu autrement que par lui. Cette expression du Credo résume parfaitement tout l’enseignement biblique à son sujet.

Dans un autre texte du Nouveau Testament, dans la lettre aux Colossiens, nous lisons que Jésus-Christ « est l’image du Dieu invisible » (Col 1.15). Cette affirmation, qui apparaît dans la lecture du texte biblique au début de notre message, ne rend pas nécessairement la doctrine chrétienne très facile à comprendre pour nombre de gens. Mais Christ lui-même nous convie à acquiescer à cette vérité fondamentale. Il nous invite à lui faire confiance, à mettre nos doigts sur les plaies, comme le disciple qui doutait d’abord à le reconnaître et à le confesser en tant que « mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20.28).

Oui, il est peut-être très difficile de dire : « Jésus de Nazareth est mon Dieu et le seul Dieu que je connaisse. » Pourtant, la Bible est tout à fait claire à ce sujet. L’Évangile de Jean, dans le chapitre 14, nous rapporte un épisode intéressant qui nous montre que, même parmi les personnes les plus proches de Jésus durant son ministère terrestre, on n’avait pas compris que Jésus était la révélation pleine et définitive que Dieu avait donnée à l’humanité. Cela se passait juste avant la crucifixion. Jésus parlait aux disciples de ce qui allait se produire après sa mort. Mais écoutons directement ce récit :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. Philippe, lui dit : Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » (Jn 14.6-8).

Philippe n’était pas satisfait de ce qu’il voyait; il voulait aller au-delà de la personne de Jésus et voir le Père. Mais voici la réponse de Jésus :

« Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu : Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même; le Père qui demeure en moi accomplit ces œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi; croyez du moins à cause des œuvres » (Jn 14.9-11).

Vous pouvez constater que les disciples eux-mêmes avaient le même problème que nous. Pourtant, ils vivaient tout près de Jésus; mais ils s’attendaient à une révélation additionnelle, d’un genre différent. Pourtant, Dieu ne leur accorde pas une autre révélation, au contraire. Il avait fait entendre sa voix : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection, écoutez-le » (Mt 17.5). Les disciples devaient s’apercevoir que Dieu était venu dans leur vie à travers Jésus, son Fils unique. La même révélation, révélation parfaite, nous est aussi adressée. Si nous dépassons Jésus, nous ne rencontrerons jamais Dieu; au contraire, nous vivrons sans espoir et nous périrons désespérés. Ce message de la divinité du Christ doit être répété avec plus de force que jamais. On parle tellement de Dieu d’une manière si souvent superficielle! Toutes sortes d’idées aberrantes ont cours à son compte. Certains voudraient même excuser les modes de vie corrompus et leurs expériences aberrantes en se référant à lui! D’autres, révoltés contre tout ordre moral, se permettent d’enfreindre les lois morales objectives de Dieu tout en proclamant que Dieu est de leur côté… Ni les uns, ni les autres, ni quiconque nie que Jésus est le Fils de Dieu n’a le droit de parler de Dieu. Si tant d’idées fausses et absurdes avaient cours sur d’autres sujets, on serait contraint de les réfuter par des arguments logiques convaincants.

En réalité, l’Église chrétienne a accompli cette tâche dès le début, quand elle a confessé la divinité de Jésus-Christ, le seul qui révèle Dieu aux hommes. Rien de ce que les hommes disent au sujet de Dieu ne peut être pris en considération si l’on omet la personne du Christ. Peut-être l’un ou l’autre parmi nous a été, une fois ou l’autre, influencé par ces paroles légères et superficielles, ou encore par des affirmations sans fondement, qui ont cours sur Dieu. C’est pourquoi il est si important de découvrir le sens de cette ancienne doctrine qui exprime une foi correcte et qui nous annonce Jésus-Christ. Peut-être avez-vous différé une décision pour Dieu parce que vous vous êtes dit : Personne n’est d’accord là-dessus. Personne ne peut convaincre, à une période où la science est reine, que Jésus est la révélation de Dieu. Pourtant, cette décision est la chose la plus nécessaire et la plus urgente. Cela veut dire que, si vous voulez connaître Dieu, vous ne pouvez pas vous dispenser de consulter la Bible. C’est indispensable parce qu’elle nous parle du Sauveur. Même l’Ancien Testament est consacré à préparer sa venue. Quant au Nouveau Testament, il est tout entier consacré au récit de sa vie et de sa mort, de sa résurrection et de son ascension.

Si vous écoutez ce que dit la Bible, si son message vous saisit directement, vous saurez que cette affirmation centrale est vraie : Jésus est le Fils unique de Dieu. Ne prêtez pas attention à ceux qui parlent de Dieu sans se référer à la Bible. Vous vous tromperiez gravement; vous vous éloigneriez de son amour et de sa grâce, car seul Jésus-Christ les révèle aux hommes. Ceux qui parlent de l’amour en général et de l’amour de Dieu en particulier sans parler de Jésus-Christ ne savent pas de quoi ils parlent. Car c’est sur le Calvaire que l’amour de Dieu s’est parfaitement manifesté.

Pouvez-vous dire de tout votre cœur : « Je crois en Jésus-Christ »? Cette confession de foi contient le salut. Ces mots peuvent paraître sans signification aucune à certains, encombrés de la poussière de vingt siècles. Mais quiconque dit de tout son cœur qu’il croit en Jésus-Christ comme son Sauveur et affirme qu’il est le Fils unique de Dieu entre dans une vie nouvelle et abondante. Dire que Jésus est le Fils unique c’est annoncer la Bonne Nouvelle que Dieu a fait irruption dans notre vie d’êtres humains, qu’il s’est approché de notre misère et de notre tristesse. Christ n’est pas venu en tant qu’un personnage glorieux et distant, mais il est devenu « comme l’un parmi nous », a voulu être notre frère, enduré la tentation, soupiré comme nous, versé des larmes comme nous en versons… Il est même descendu plus profondément que personne dans le gouffre de la misère et de la souffrance. Ne commettons donc pas l’erreur de parler de Dieu sans parler de lui, l’erreur que commit Philippe, qui, ayant tout abandonné pour le suivre, voulait cependant voir Dieu en dehors du Maître…

Devant Jésus-Christ, il ne peut y avoir d’autre attitude que celle de l’adoration et de la confession de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu! » En Jésus-Christ, Dieu est avec nous. Nous ne sommes donc plus seuls. Il vint nous sauver de notre misère et de la mort définitive. Il est important de croire en lui comme Fils unique de Dieu.

Et voici, pour terminer, les deux dernières strophes du Psaume 130 :

En Dieu je me console
Dans mes plus grands malheurs
Et sa ferme parole
Apaise mes douleurs.
Mon cœur vers lui regarde,
Et plein d’un saint amour,
L’attend comme la garde
Attend l’aube du jour.

Qu’Israël en Dieu fonde
En tout temps son appui.
En lui la grâce abonde,
Le secours vient de lui.
De toutes nos offenses
Il nous rachètera,
De toutes nos souffrances
Il nous délivrera.