Jean 13 - Jésus prépare ses disciples à devenir des laveurs de pieds
Jean 13 - Jésus prépare ses disciples à devenir des laveurs de pieds
« Après leur avoir lavé les pieds et avoir repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m’appelez : le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. »
Jean 13.12-17
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Qu’est-ce que la vie chrétienne? Quel est le fondement de la vie en Église? Qu’est-ce qui guidera nos rapports les uns avec les autres? Venez, entrons dans la chambre haute! Le Seigneur Jésus répond à ces questions. Il se déclare le Seigneur et le Maître, c’est-à-dire l’Enseignant, le Didaskalos en grec. C’est lui qui nous enseigne encore aujourd’hui, par sa Parole et par son Esprit Saint. Mettons-nous à son écoute!
Dans la chambre haute, il a enseigné des choses fondamentales pour l’Église dans toutes les générations à venir. Il a enseigné en action, par un geste symbolique, comme nous avons vu la dernière fois : il s’est humilié, comme un esclave, à laver les pieds des disciples. Il a enseigné en paroles : il a expliqué à Pierre la signification de son geste. Et maintenant, il continue son enseignement. Il explique à ses disciples les implications pratiques de ce geste incroyable qu’il vient de poser. « Je vous ai donné un exemple, dit-il, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait » (Jn 13.15). Jésus prépare ses disciples à devenir des laveurs de pieds. Cette préparation a de grandes implications pour nous. Elle se fait en trois temps :
1. La question (Jn 13.12)⤒🔗
« Après leur avoir lavé les pieds et avoir repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait? » (Jn 13.12).
C’est la question. Elle nous fait penser à ce que Jésus vient de dire à Pierre au verset 7 : « Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant; mais tu le comprendras dans la suite. » Jésus a lavé les pieds des disciples. Dans ce geste, il y a des choses que ni les apôtres ni nous-mêmes ne pourrons jamais comprendre. L’amour de Dieu, l’humiliation du Seigneur, le Dieu éternel devenu homme, esclave qui s’est humilié à la croix pour nous laver de nos péchés et nous faire vivre en communion avec lui. C’est trop grand, trop profond, incompréhensible. Il y a aussi des choses dans ce geste que les apôtres comprendront seulement plus tard, après sa mort, sa résurrection, son ascension et la Pentecôte. Pour l’heure, ils sont au milieu de la pire tempête de leur existence, et le Seigneur prend tous les moyens pour leur communiquer sa paix, qu’ils ne goûteront toutefois vraiment que plus tard, lorsqu’ils comprendront le plan rédempteur de Dieu.
Nous aussi, nous comprenons l’Évangile. Nous pouvons comprendre l’amour de Dieu, le salut en Jésus-Christ, au moins en partie. C’est très important de comprendre. Il y a aussi des choses que les disciples pouvaient déjà commencer à comprendre dans la chambre haute. Ils pouvaient déjà commencer à percevoir quelque chose de l’humiliation du Maître et Seigneur. « Comprenez-vous ce que je vous ai fait? », leur demande Jésus.
Un geste simple et banal, et pourtant tellement profond. L’apôtre Jean le décrit en détail aux versets 4 et 5. Jésus s’est levé de table, il a ôté ses vêtements, il s’est entouré d’un linge, il a versé de l’eau dans un bassin, il a commencé à leur laver les pieds, il les a essuyés avec son linge. Et puis :
« Après leur avoir lavé les pieds et avoir repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait? » (Jn 13.12).
Tous ces petits gestes ont une riche signification qui fait réfléchir en profondeur. Le Maître s’est présenté comme un esclave, il a fait le travail d’un esclave. Qu’est-ce que tout cela veut dire? Comprenez-vous? Leur intelligence est grandement sollicitée pour essayer de comprendre.
Jésus nous fait réfléchir, nous aussi. La Parole de Dieu nous pose des questions profondes qui suscitent la réflexion. « Comprenez-vous ce que je vous ai fait? » La question n’est pas : « Qu’est-ce que Jésus ferait à ma place? » Cette question a été popularisée il y a plusieurs années dans le monde chrétien par un livre intitulé What Would Jesus Do? et par un fameux bracelet portant les initiales WWJD. Non, la question est plutôt : « Comprenez-vous ce que Jésus a fait? » On peut beaucoup spéculer sur ce que Jésus ferait à ma place. Cet exercice ne mènera jamais à rien, parce qu’on ne le saura jamais. Ce qu’il faut comprendre, méditer, réfléchir, c’est la signification de ce que Jésus a réellement fait.
Il est très important pour notre service chrétien d’acquérir et d’approfondir cette compréhension. Avant de servir dans l’Église, nous devons d’abord être servis par le Seigneur Jésus qui s’est humilié à servir pour notre salut. Avant de pouvoir donner, il faut recevoir sa grâce. Avant de pouvoir consoler des cœurs troublés, nos propres cœurs troublés doivent d’abord goûter à la vraie consolation. Avant de « laver les pieds » des autres dans l’Église, nous devons accepter de nous faire laver les pieds par le Maître, recevoir ce que notre Sauveur a fait à la croix pour nous laver de nos péchés.
Jésus pose une question et ne laisse pas le temps aux disciples de répondre. C’est lui qui donne la réponse. C’est comme le catéchisme qui nous pose des questions pour nous faire réfléchir, et qui donne ensuite les réponses, fondées sur la Bible. Oui, des questions pour nous faire réfléchir. Jésus est l’Enseignant par excellence. Sa méthode est excellente.
Dans le monde chrétien d’aujourd’hui, on observe une tendance lourde à laisser son intelligence à la porte d’entrée de l’église, comme on laisse son manteau et ses bottes. Plusieurs chrétiens cherchent avant tout des émotions ou encore des réponses toutes faites, simplistes. Le discours de plusieurs enseignants reste superficiel. On répète sans cesse les mêmes formules, sans nourriture solide. Il y a une place pour les émotions, on le voit dans les Psaumes. Il y a une place pour un discours clair et simple. Il y a aussi une place pour creuser, comprendre, nourrir l’intelligence de la foi. Une foi intelligente, solide, robuste, capable de sonder les Écritures et de résister à tout vent de doctrine.
S’il y a encore des choses que vous ne comprenez pas sur Dieu, sur sa Parole, sur ses œuvres, ne vous découragez pas! C’est normal. Il y a toujours de la place pour « grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pi 3.18). Cependant, si nous restons sans intelligence et sans compréhension, quelles seront les conséquences? Des conséquences pour notre foi, l’immaturité, la vulnérabilité, la naïveté. Des conséquences pour notre témoignage qui restera faible, embrouillé, incapable de répondre aux questions des gens. Des conséquences pour notre service dans l’Église — c’est ce dont parle Jésus ici. Notre service ne peut pas grandir si nous ne sommes pas bien nourris spirituellement. Pour servir, il faut d’abord être servi par notre Seigneur Jésus-Christ. Pour laver les pieds des autres, il faut que nos pieds soient lavés.
Il y a aussi des conséquences pour la jeune génération. Comment la génération qui grandit pourra-t-elle prendre sa place dans l’Église? Comment prendre le relais dans l’enseignement, dans le travail d’édification, dans le service, dans la direction, si la qualité des prédications et des enseignements ne fait que baisser? Nourrir l’intelligence de la foi est un grand défi aujourd’hui. Ce n’est pas seulement la responsabilité du pasteur et des enseignants. Dans nos familles aussi, chaque père de famille a la responsabilité de nourrir l’intelligence de la foi des membres de sa famille. Comprenez-vous ce que Dieu a fait en Jésus-Christ pour nous laver de nos péchés? Comprenez-vous en profondeur? Comprenez-vous la richesse de son amour pour nous et son œuvre de salut en notre faveur? Êtes-vous capables de l’exprimer, de l’expliquer, de l’articuler?
2. L’argument (Jn 13.13-16)←⤒🔗
Jésus répond à sa question par un argument. Son argument va du plus grand au plus petit.
« Vous m’appelez : l’Enseignant et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si moi, le Seigneur et l’Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait » (Jn 13.13-15).
Le plus grand de tous s’est humilié à servir jusqu’à l’humiliation la plus basse; alors, les plus petits doivent faire de même.
Mais de quoi s’agit-il au juste? Nous comprenons que Jésus se donne en exemple, il faut faire comme il a fait. Mais faire quoi exactement? Que veut-il dire par : « Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres »? Jésus a-t-il institué un troisième sacrement, comme certains prétendent? Faudrait-il avoir une cérémonie de lavement des pieds durant le culte, se déchausser, se laver les pieds les uns les autres? Que veut dire Jésus quand il affirme : « Afin que vous fassiez comme moi je vous ai fait »? Souvent, ce texte est compris dans le sens que Jésus nous appelle à servir humblement, de toutes sortes de manières. Soyez prêts à servir dans des petites tâches, même ingrates ou effacées. Et c’est vrai, dans un sens, cette façon de comprendre est correcte, mais n’allons pas trop vite. Ne sautons pas trop vite à nous, nous risquerions de perdre la richesse de cette parole.
Rappelons-nous le contexte. Jésus s’adresse à ses douze apôtres. Il a pris soin de ne pas prendre avec lui Marie, Marthe, Lazare, ni aucun autre disciple. Il y a une raison à cela. Il est seul dans la chambre haute avec les douze apôtres. Bien sûr, Judas le traître est un cas à part. Jésus va bientôt l’exclure. Mais pour les onze autres, le Seigneur les prépare à un ministère tout à fait unique. Il prépare ses apôtres à devenir des laveurs de pieds. Pour comprendre la nature de ce service, il faut comprendre le ministère des apôtres.
Voyez ce que Jésus leur dit au verset 16 :
« Et vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. »
Puis au verset 20 :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, qui reçoit celui que j’aurai envoyé [les apôtres] me reçoit, et qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. »
Le Seigneur prépare ses apôtres à être envoyés en mission spéciale, mandatés directement par lui pour le représenter, avec une autorité spéciale, pour accomplir un service humble, mais immensément puissant, qui aura un impact dans le monde entier et dans le reste de l’histoire, jusqu’à nous.
Comment les apôtres ont-ils compris leur service de « laveurs de pieds »? Comment l’ont-ils mis en pratique après la Pentecôte? Jamais nulle part nous ne voyons qu’ils auraient pratiqué le lavement des pieds ou qu’ils l’auraient prescrit. La seule mention d’un lavement de pieds se trouve en 1 Timothée 5.10, qui dit que les veuves, pour être inscrites sur la liste, devaient avoir lavé les pieds des saints. Mais pour le reste, aucune mention. Jésus n’a pas institué un troisième sacrement ni une cérémonie de lavement des pieds.
Comment alors les apôtres ont-ils lavé les pieds des uns et des autres? Ils l’ont fait en proclamant l’Évangile. Ils ont annoncé le lavage des péchés par le sang du Christ pour tous ceux qui croient en lui et se repentent de leurs péchés. Les apôtres ont mis par écrit le Nouveau Testament qui est la puissance purificatrice par excellence pour toutes les générations à venir. Les apôtres ont enseigné, exhorté, encouragé, corrigé, réprimandé, exercé la discipline dans l’Église. Leur service était d’abord pour permettre le grand nettoyage des pécheurs perdus, par la régénération du Saint-Esprit et la justification par la foi, un grand lavage au complet une fois pour toutes. Leur service dans l’Église avait aussi pour but d’assurer les petits nettoyages quotidiens, le lavage des pieds des chrétiens qui se salissent à marcher dans ce monde corrompu. La sanctification, la construction de l’Église, la victoire progressive sur le péché. Un petit lavage à répéter encore et encore chaque jour.
Les apôtres ont servi en toute humilité, comme des esclaves du Christ. C’est de cette façon qu’ils se nommaient. Ils étaient méprisés par les hommes. Mais leur humble service avait l’extraordinaire puissance de laver les pieds des autres, c’est-à-dire de renverser le pouvoir du péché dans la vie des autres, par l’Évangile, par l’Esprit Saint. Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous aussi, faites de même!
Aujourd’hui, il n’y a plus d’apôtres, ils sont tous morts depuis longtemps, ils n’ont pas laissé de successeurs. Toutefois, l’Église est apostolique, elle est fondée sur l’enseignement des apôtres. Nous avons leur témoignage qu’ils nous ont laissé par écrit. Leur service est encore efficace aujourd’hui à travers leurs écrits par la puissance du Saint-Esprit. C’est une puissance qui permet d’être nous-mêmes lavés de nos péchés, une puissance qui permet, à notre tour, de devenir des laveurs de pieds. Voilà la place que nous occupons. C’est à notre tour d’être des laveurs de pieds!
Comment pouvons-nous laver les pieds des uns et des autres? En étant fondés sur l’enseignement des apôtres. En recevant cette Parole. En recevant le grand lavage de nos péchés par le sang de Jésus-Christ et par son Esprit Saint. Et puis, une fois que nous sommes servis, nous servons les autres. Une fois que nous sommes lavés, nous contribuons à laver les autres, en utilisant cette puissance de lavage de l’Évangile par l’Esprit Saint pour que d’autres à leur tour soient lavés de leurs péchés. En priant que cette puissance passe à travers nous par notre humble service auprès des autres, quel que soit notre service dans l’Église ou dans nos familles.
Cela peut signifier d’accepter humblement de laver la vaisselle, de nettoyer la toilette, de changer la couche du bébé, d’aider nos parents âgés, de nous occuper du dîner communautaire, de donner une offrande diaconale, de faire la comptabilité de l’Église, de faire le ménage, d’être attentif à notre mari ou à notre femme, d’organiser le camp biblique d’anglais, de nous occuper de la garderie, d’enseigner les enfants, d’exercer le service de la musique. Peu importe le service que nous accomplissons, pourvu qu’il soit fait avec la pensée qui animait Jésus, en considérant l’intérêt des autres. Nous pensons non seulement à leur intérieur matériel, mais aussi à leur intérêt spirituel, leur bien-être spirituel produit par le sang de Jésus et l’Esprit Saint. Des non-chrétiens peuvent-ils être des laveurs de pieds? Non! Pourtant, ils peuvent laver la vaisselle, nettoyer la toilette et servir de bien d’autres façons. Cependant, ils ne peuvent pas le faire comme Jésus a servi. Si nous n’avons pas d’abord été lavés de nos péchés par son sang, jamais nous ne pourrons servir dans l’esprit du Christ.
Le but de notre humble service, quel qu’il soit, est de renverser le pouvoir du péché dans nos vies — à commencer par le péché d’orgueil, parce que nous devons nous humilier pour servir — et ensuite dans la vie des autres autour de nous. Notre humble service doit contribuer à la régénération de nombreuses personnes à travers la proclamation de l’Évangile, directement ou indirectement. Nous ne sommes pas tous des prédicateurs, mais que ce soit directement ou indirectement, notre service devra contribuer à l’annonce de l’Évangile, pour que beaucoup d’autres soient lavés de leurs péchés. Notre humble service doit contribuer à la sanctification de nos frères et sœurs dans l’Église, à leur progrès dans la foi, à ce qu’ils se débarrassent de plus en plus de leurs péchés, qu’ils en soient lavés de plus en plus, et que nous puissions grandir, être édifiés, être construits dans l’amour.
La question à réfléchir cette semaine est la suivante : Comment mon service particulier dans l’Église ou dans ma famille peut-il atteindre ce but? Comment mon service peut-il devenir un canal par lequel la puissance de purification par l’Évangile puisse passer? C’est une question profonde qui nécessite beaucoup de réflexion! N’ayons pas peur d’aller vers un frère ou une sœur, dans notre propre famille ou dans l’Église, et de nous abaisser, dans l’humilité, à lui laver les pieds, c’est-à-dire à contribuer à son progrès dans la foi et la sanctification. Je ne suis pas meilleur que toi, loin de là, je suis pécheur, moi aussi, j’ai besoin de la grâce, moi aussi, mais je vois dans ta vie un péché qui a besoin d’être lavé. Viens auprès de Jésus qui nous lave encore! Des laveurs de pieds!
« Comprenez-vous ce que je vous ai fait? […] Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. »
Ce que nous avons à faire est aussi profond que ce que Jésus a fait. Ce que Jésus a fait nécessite une intense et profonde réflexion. Le service que nous avons à rendre nécessite la même réflexion, parce que ce service découle du service du Christ.
3. La promesse (Jn 13.17)←⤒🔗
Le Seigneur appuie son commandement d’une grande promesse : « Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique » (Jn 13.17). Jésus annonce aux apôtres une bénédiction, un grand bonheur : si vous savez ces choses, pourvu que vous les mettiez en pratique. Il y a des conditions à ce bonheur. Il faut connaître et mettre en pratique ce que le grand Enseignant vient d’enseigner en action et en parole.
De quel bonheur Jésus parle-t-il? Encore une question de réflexion! Quel a été le bonheur tout spécial des apôtres? Leur bonheur le plus grand a été de voir le Christ ressuscité, de le voir monter au ciel, entrer dans sa gloire, puis de recevoir de lui son Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Ce sera la plus profonde consolation et la plus grande paix pour ces cœurs troublés dans la chambre haute! Ils ont eu par la suite le bonheur de recevoir le fruit de l’œuvre de Jésus-Christ, pour leur propre lavage. À cause de cet immense bonheur, les apôtres ont ensuite reçu le bonheur de voir le fruit de leur service. Leur travail en tant que laveurs de pieds a eu des effets. Leur prédication a porté du fruit, leur enseignement a porté du fruit, leurs encouragements, leurs réprimandes, leur discipline dans l’Église ont porté du fruit, grâce à l’œuvre purificatrice du Seigneur Jésus que ses apôtres prêchaient et qui s’opérait par la puissance de l’Esprit Saint.
L’Église a grandi, l’Église s’est édifiée, l’Église s’est répandue partout dans l’Empire romain et jusqu’aux extrémités de la terre, jusqu’à nous aujourd’hui. Leur ministère de laveurs de pieds nous rejoint encore aujourd’hui! Le sang purificateur de Jésus-Christ a été efficace dans la vie d’un très grand nombre de gens à travers l’humble service de ces laveurs de pieds! Quel bonheur! Les apôtres ont reçu une magnifique couronne de joie, alors qu’ils étaient encore sur terre pour voir ces fruits. Au dernier jour, au jour de la grande résurrection, quand ils verront toute l’Église rassemblée au grand complet, les apôtres recevront leur couronne de gloire! Le fruit de tout leur travail sera là au grand complet. Heureux êtes-vous si vous savez et si vous mettez en pratique!
Et nous aussi avec eux, nous participons à ce grand bonheur! Nous aussi, si nous sommes de fidèles laveurs de pieds à la suite du Christ et des apôtres, nous aussi nous aurons ce bonheur, dès aujourd’hui, de voir le fruit, au moins une partie du fruit, de notre humble service. Un fruit dans nos familles, un fruit dans l’Église, un fruit dans la jeune génération qui grandit. Le sang de Jésus est efficace pour nous laver de tout péché. Soyons-en certains!
L’Évangile portera du fruit à travers l’humble service de nos mains. Humble, mais immensément puissant par l’Esprit de Dieu! Jésus l’a promis à tous les laveurs de pieds : « Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. » Vous êtes déjà heureux maintenant, et vous le serez dans la plénitude, au grand jour de l’Agneau, quand nous serons tous réunis ensemble autour de l’Agneau glorifié qui a donné son sang pour nous laver de tous nos péchés, pour renverser toute puissance du péché, du diable et de la mort, pour sa plus grande gloire et pour notre plus grand bonheur. Amen.