Jean 15 - La vraie vigne
Jean 15 - La vraie vigne
Comme peu d’autres images peuvent le faire, celle « du cep et des sarments » révèle avec force que notre vie n’existe que par le Christ.
En nous-mêmes, nous sommes morts et improductifs, incapables de produire quoi que ce soit de bon, tout juste bons à être brûlés. Cependant, c’est la bonne nouvelle de l’Évangile que nous entendons lorsque Jésus annonce dans la dernière de ses sept déclarations « Je suis » en Jean 15.5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. »
Les vignes et les vignobles faisaient partie intégrante de la vie d’Israël. C’est pourquoi la métaphore du cep ou de la vigne se retrouve régulièrement dans l’Ancien Testament. Israël est comme un plant de vigne, ou même comme une vigne entière, entretenue avec amour par Dieu.
On en trouve un exemple dans Ésaïe 5, où le prophète parle de tout ce que Dieu a fait pour son peuple. Le Seigneur était comme un agriculteur qui a d’abord enlevé toutes les pierres d’un champ, puis a planté de bonnes vignes, les a cultivées, les a protégées et nourries. S’il existait une vigne qui avait une chance de réussir, c’était bien Israël.
Pourtant, la vigne de Dieu était tristement improductive. Le Seigneur cherchait de bons fruits, mais il n’a trouvé que de l’injustice et de l’iniquité (Ésaïe 5.7). Israël a échoué en tant que vigne, et Dieu a donc planté une nouvelle vigne.
Cette vigne, c’est le Christ. Remarquez comment il dit dans Jean 15.1 : « Je suis le vrai cep. » Il est la vraie vigne! Jésus est le seul Israélite qui mènera finalement une vie juste devant Dieu. Il sera le vrai Fils qui gardera les commandements de l’Éternel en tout point.
Le Christ est la vraie vigne, mais il n’existe pas pour lui-même. Voyez comment Jésus relie étroitement sa vie à la nôtre, en parlant de son union intime avec les croyants : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. »
Essayez d’apprécier le miracle de cette affirmation. Dieu avait auparavant une vigne, mais son peuple ne produisait rien de bon. Pourtant, Dieu n’a pas abandonné l’exploitation de la vigne. Au contraire, il a envoyé son Fils pour qu’il soit la vraie vigne, puis il nous a greffés sur lui afin que nous puissions avoir part à sa vie. Lorsque nous sommes unis au Christ, nous sommes connectés à sa vitalité et nous participons personnellement à tous les mérites salvateurs de Jésus.
Cependant, pour avoir la vie par la vigne, une condition essentielle doit être remplie. En parcourant cette première section de Jean 15, nous pouvons voir manifestement que la seule façon de vivre par le Christ consiste à demeurer en lui. Ce verbe est utilisé onze fois, ce qui ne laisse aucun doute sur son importance. Par exemple, nous entendons Jésus dire au verset 5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit. »
Nous devons demeurer en Christ ou rester avec lui. Cette parole nous dépeint une loyauté indéfectible envers le Christ et une communion vivante avec lui. Nous demeurons en Christ en ayant une vraie foi en lui, en l’aimant, en le connaissant. Nous demeurons en Christ en étant habités par son Saint-Esprit, qui nous relie à l’amour, à la puissance et à la sagesse de Jésus.
Demeurez-vous en Christ? Cela s’accompagne-t-il d’un sentiment particulier? C’est parfois le cas, lorsqu’il nous donne un sentiment de paix, une confiance certaine en lui. Toutefois, Jésus dit que, plus que toute autre chose, ce qui caractérise la personne qui demeure en lui, c’est qu’elle porte du fruit! Les fruits sont les bonnes choses qui découlent de notre nouvelle vie en lui.Par exemple, notre comportement généreux, nos paroles aimables et nos attitudes qui plaisent à Dieu.
Si vous croyez en Christ, vous verrez que cela se traduit naturellement par des fruits. Nous ne pouvons pas dire à la branche d’un pommier d’arrêter de produire des pommes, car elle ne le fera pas — pas tant qu’elle est reliée au reste de l’arbre vivant. De même, nous ne pouvons pas dire à un croyant d’arrêter de produire du bon fruit, car il ne le fera pas. Lorsque nous confessons vraiment le Sauveur, nous voulons toujours le servir de tout notre cœur en portant du fruit pour lui.
Ce fruit est produit pour le bien d’autres personnes. Les sarments de la vigne ne produisent pas de fruits pour eux-mêmes — les fruits sont pour l’agriculteur et pour ses clients heureux. De même, les croyants ne produisent pas de fruits pour se faire plaisir. Les fruits sont destinés à être partagés. Le Christ veut que nous bénissions les autres, que nous soyons le genre de personnes qui prennent soin des autres par leurs paroles et leurs œuvres.
Alors, votre vie en Christ s’épanouit-elle en produisant des bienfaits qui bénissent les autres? Quelqu’un bénéficiera-t-il de votre présence?
Par exemple, aidez-vous les autres par vos dons financiers? Par vos prières en leur faveur? Portez-vous le fruit de la patience dans votre foyer et le fruit de la bonté envers votre voisin non croyant?
Lorsque nous dépendons de la vraie vigne, nous commençons à croître, et nous voyons même une progression dans les fruits que nous portons. Au verset 2, Jésus mentionne ceux qui « ne portent pas de fruit ». Il parle ensuite des sarments qui « portent du fruit » et du fait qu’ils porteront « encore plus de fruit ». Puis, au verset 5, il dit que nous porterons « beaucoup de fruit ». Nous sommes passés d’un état de mort et d’improductivité à une capacité de produire une grande récolte grâce au Christ qui nous donne de porter de plus en plus de bons fruits!
Tout cela est possible parce que Dieu est un agriculteur patient. Il n’abandonne pas les branches qui poussent lentement, mais il les nourrit et en prend soin. Il nous émonde avec une parfaite sagesse. Il envoie dans notre vie des personnes qui peuvent nous aider. Dieu nous donne sa Parole, comme une semence toujours prête à germer.
Toutes les branches ne produisent pas une récolte abondante. À certaines périodes de notre vie, il nous arrive de porter moins de fruits. Cependant, le fruit est toujours présent là où il y a une vie authentique en Christ. Vous abondez en fruits parce que vous demeurez en Christ! Comme le dit Jésus dans Jean 15.5 : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. »
Si vous voulez bénir les autres et glorifier Dieu, alors attachez-vous au Christ. Demeurez en Christ, la vraie vigne, et vous serez un sarment vivant et fructueux.