Cet article a pour sujet la vocation des jeunes à un futur travail. Ils ont besoin de chercher la volonté de Dieu, connaître leurs motivations, leurs talents, leur passion, leur personnalité, les besoins de leur prochain, les possibilités d’emploi, demander conseil et faire confiance en Dieu.

11 pages.

Comment trouver ma vocation? Enseignement pour les jeunes

Première partie
1. Quand vais-je savoir?
2. Quelles sont mes motivations?
Deuxième partie
3. Quels sont mes dons et mes talents?
4. Quelle est ma passion?
Troisième partie
5. Quel est mon tempérament?
6. Quels sont les besoins?
7. Quelles sont les possibilités?
Quatrième partie
8. À qui devrais-je demander conseil?
9. Confie-toi en ton bon Père céleste
10. Conclusion

Première partie

À quoi le mot « vocation » vous fait-il penser? Vocation nous fait penser à « voix », « vocal », « cordes vocales ». Ce mot vient du latin qui veut dire « appel ». Quelle est ma vocation? Autrement dit, à quoi Dieu m’appelle-t-il? Dieu nous appelle à vivre comme disciples de Jésus-Christ. Il nous appelle à servir nos frères et sœurs dans l’Église. Il nous appelle aussi à travailler. Ce n’est pas tout le monde qui voit le travail comme une vocation. Même les chrétiens ne pensent pas toujours à leur travail de cette façon. Le Seigneur nous appelle à le servir par notre travail. Son appel sera différent pour chacun d’entre nous. En ce moment, vous avez la vocation d’étudier. Il vous confie ce travail important et il vous demande de faire de votre mieux. Et pour l’avenir, à quel travail Dieu vous appelle-t-il? Comment trouver ma vocation? Qu’est-ce qui peut m’aider à choisir le travail que je ferai plus tard?

1. Quand vais-je savoir?🔗

Quand nous cherchons la volonté de Dieu pour notre vie, il ne faut pas s’attendre à avoir tout à coup une grande vision : « Dieu m’a dit… » Nous aimerions savoir tout de suite, mais Dieu n’agit pas de cette façon dans nos vies. Nous avons sa Parole et il nous demande de vivre selon sa Parole. Sur beaucoup de sujets, Dieu nous dit exactement ce qu’il veut. Pensons aux dix commandements, par exemple. Nous n’allons toutefois pas trouver un verset qui va nous dire : « Voilà le métier que tu vas faire. » Le Seigneur veut nous préparer à notre vocation. Et très souvent, il le fait par un processus lent, parfois pénible. Il y a toutes sortes de possibilités qui nous sont offertes et que Dieu permet. Il nous faut choisir, mais nous devons attendre, réfléchir, chercher, demander conseil, etc.

Avez-vous déjà une idée du travail que vous allez faire après vos études? Certains, même très jeunes, savent déjà exactement ce qu’ils vont faire dans la vie. Toutefois, pour la plupart, cette question prend beaucoup de temps avant de se clarifier, et c’est normal.

Abraham est parti de chez lui sans savoir où il allait (Gn 12.1-4). Il savait que Dieu l’appelait. Il avait les promesses de Dieu, mais pour le reste, il devait compter sur Dieu et marcher par la foi. Dieu ne veut pas seulement nous donner des informations. Notre Dieu n’est pas juste un cerveau ou un ordinateur. Il veut que nous apprenions à marcher avec lui. Il s’intéresse à notre développement personnel, spirituel, émotif, intellectuel. C’est pour cela qu’il prend si souvent son temps avec nous. Il nous prépare petit à petit pour le travail qu’il a prévu pour nous.

Dieu n’est pas pressé. Il nous demande bien sûr d’agir de manière responsable, mais sans nous inquiéter pour l’avenir ou développer de l’anxiété par rapport aux questions qui nous restent. « Espère en l’Éternel » (Ps 27.14). Il est notre Père, il sait ce dont nous avons besoin. Sois patient et attends-toi à lui!

2. Quelles sont mes motivations?🔗

Plusieurs raisons peuvent nous motiver à choisir une orientation particulière. Quelles seraient de mauvaises motivations? Rechercher un poste de prestige pour notre gloire personnelle et pour être bien vus aux yeux des autres, par exemple. Ou bien gagner autant d’argent que possible pour pouvoir s’acheter tout ce que l’on veut ou parce que l’on croit que la sécurité se trouve dans les biens matériels. Pour plusieurs, l’argent est la chose la plus importante dans le choix d’un travail. Je veux être joueur de hockey, homme d’affaires ou médecin dans le but de faire beaucoup d’argent. Aux yeux de Dieu toutefois, ces motivations ne sont pas valables, même si ces professions peuvent être bonnes en elles-mêmes. Sa Parole nous demande de rechercher avant tout la gloire de Dieu. Elle nous avertit également de ne pas mettre notre espoir et notre sécurité dans l’argent (1 Tm 6.17).

Quelles seraient alors de bonnes motivations? Notre désir premier devrait être de vouloir travailler pour la gloire de Dieu et sa bonne réputation. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31). Cela signifie que je vais chercher à utiliser mes talents du mieux possible. Je voudrai un travail qui sera utile aux autres et qui donnera un sens à ma vie. Je chercherai un travail qui ne m’obligera pas à désobéir à la Parole de Dieu, mais qui me permettra de le servir librement (nous devrons par exemple refuser des emplois qui nous poussent à faire des actions malhonnêtes ou qui nous obligent à travailler le dimanche dans un domaine qui n’est pas essentiel, par exemple le soin des malades, etc.).

Nous devrions avoir le désir d’être de bons témoins de Jésus-Christ là où il nous place. Le travail est une excellente occasion de côtoyer des gens tous les jours : collègues de travail, patron, employés, associés, clients, etc. Si la lumière de Jésus brille dans nos vies, les gens vont le remarquer. Ils vont voir si nous sommes ponctuels, assidus au travail, honnêtes, respectueux, efficaces, productifs, contents du travail bien fait. Ils vont observer notre comportement dans le cadre de tensions et devant différents problèmes. Ils vont se rendre compte de nos priorités dans la vie. Et à l’occasion, nous pourrons parler de notre foi et de notre espérance. « Soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et crainte » (1 Pi 3.15).

Si notre priorité est de servir le Seigneur, cela implique que nous serons engagés dans son Église. Nous devrions chercher un travail qui nous permettra de servir dans l’Église et d’être assidus aux célébrations. Par exemple, je peux vouloir devenir un biologiste qui travaille dans la recherche dans le Grand Nord canadien. Ou bien je peux souhaiter devenir un technicien forestier dans un camp d’exploitation à 300 km du village le plus proche. C’est très bien, mais comment vais-je faire pour adorer Dieu en Église le dimanche et être à l’écoute de sa Parole? Comment serai-je capable de servir dans l’Église du Seigneur et de mettre mes dons au service de mes frères et sœurs?

Il est tout à fait possible de devenir biologiste chrétien ou technicien forestier engagé fidèlement dans l’Église. Cependant, quand nous pensons à choisir un métier ou quand nous cherchons un emploi, nous devrions toujours nous poser la question suivante : Est-ce que je pourrai me joindre à une Église fidèle à la Parole de Dieu en exerçant ce métier? Après tout, mon travail devrait me permettre de suivre le Seigneur et de le servir, et non m’en empêcher. Nous ne pouvons pas vivre notre foi isolés de nos frères et sœurs chrétiens. Si notre première motivation est de servir le Seigneur, notre ambition de carrière ne devrait pas nuire à notre marche avec Dieu ni à notre engagement dans l’Église.

Nous continuerons ce sujet une prochaine fois. Nous nous poserons d’autres questions qui pourront vous aider à trouver votre vocation. Que le Seigneur vous dirige selon sa volonté!

Deuxième partie

À quoi Dieu m’appelle-t-il? Quel travail devrais-je faire plus tard? Pour nous aider à mieux connaître la volonté de Dieu, nous avons déjà vu les deux questions suivantes : Quand vais-je savoir? « Espère en l’Éternel » (Ps 27.14). Quelles sont mes motivations? « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31). Voici d’autres questions qui nous aideront à discerner la volonté de Dieu pour notre vie.

3. Quels sont mes dons et mes talents?🔗

Si nous voulons connaître la volonté de Dieu, il est important de se poser cette question. Après tout, celui qui a un plan pour ma vie et qui m’appelle à travailler est aussi mon Créateur. C’est lui qui m’a formé. Il m’a donné des talents et des capacités pour que je les développe et que je m’en serve. C’est vrai pour la vie en Église. Je devrais mettre mes dons spirituels au service de mes frères et sœurs, me rendre disponible, sans toutefois m’imposer. C’est vrai aussi pour mon futur métier; là aussi, je serai appelé à utiliser mes dons et mes talents.

Quel genre de talents pouvons-nous avoir? Le Seigneur peut nous donner des talents intellectuels, le talent de bon communicateur, de bonnes capacités physiques, ou bien d’autres choses. Si par exemple je veux devenir un alpiniste professionnel, j’aurai la joie de profiter du grand air, d’apprécier la belle nature et de vivre l’aventure. Mais si je n’ai pas le corps d’un athlète, il est clair que l’alpinisme n’est pas pour moi. Certains sont doués pour le travail manuel. C’est un talent que j’admire beaucoup. Vous savez, Jésus a travaillé une grande partie de sa vie comme artisan charpentier. Il travaillait le bois, il était adroit de ses mains, et cela ne l’a pas empêché de poser des questions profondes aux plus grands cerveaux d’Israël. En Exode 36, Betsaleel et Oholiab ont reçu du Seigneur des habiletés particulières pour construire le sanctuaire comme Dieu le voulait. D’autres ont reçu des habiletés de lecture, d’analyse, de synthèse. Ils deviendront peut-être chercheurs, professeurs, ou pasteurs! Certains maîtrisent leur instrument de musique ou leurs pinceaux d’une manière qui nous fait vibrer jusqu’au plus profond de nous-mêmes. Ce sont nos futurs musiciens, nos futurs artistes. Chacun est différent, mais le Seigneur n’oublie personne.

Il n’est pas toujours facile de reconnaître ses dons et ses talents, de les identifier. Nos parents, des bons amis, des frères et sœurs dans la foi peuvent nous aider à les reconnaître. Vous-mêmes, êtes-vous capables d’identifier des talents que possèdent vos frères et sœurs dans l’Église? En faisant cela, peut-être serez-vous un encouragement pour quelqu’un qui cherche la direction du Seigneur dans sa vie. Peut-être aussi qu’en observant les dons et les talents des autres, ça vous aidera à mieux reconnaître les vôtres. Ne soyez pas timides ou trop « modestes » pour aller poser des questions à de bons amis, à vos parents, à votre pasteur, aux anciens, etc. Ils vous aideront à mieux vous connaître et pourront vous guider. Paul a dit à Timothée : « Ne néglige pas le don qui est en toi » (1 Tm 4.14).

Vous connaissez sûrement la parabole des talents (Mt 25.14-30). Un talent, dans la Bible, c’était une grosse somme d’argent. Le maître n’a pas donné la même quantité d’argent à tous ses serviteurs. Il a donné à chacun en proportion de ce que chacun pouvait faire. Le Seigneur demande plus à celui qui a reçu davantage. Cependant, même si nous n’avons reçu qu’un tout petit talent, nous n’avons pas le droit de l’enterrer. Celui qui n’avait reçu qu’un talent dans la parabole a été paresseux. Il n’a pas développé ce que le maître lui avait confié et il a dû en subir les conséquences. Un jour, Dieu va nous demander à nous aussi ce que nous aurons fait des talents qu’il nous donne.

Nous n’avons pas toujours les talents que nous aimerions. Parfois, nous préférerions être comme notre ami, notre sœur, etc. Il ne faut toutefois jamais oublier que nos dons et nos talents viennent de Dieu. C’est notre Père, il nous aime et c’est lui qui nous connaît le mieux. Il sait ce qui convient le mieux pour nous, pour l’Église et pour sa gloire. Faisons-lui confiance. Acceptons avec reconnaissance comment il nous a créés et ce qu’il nous a donné.

Vous ne savez peut-être pas ce que vous ferez plus tard. Pour les plus jeunes, cela peut vous paraître bien loin et vous ne vous posez peut-être pas encore la question. Mais déjà, vous avez tous reçu des dons et des talents. Même si tout n’est pas encore clair pour plus tard, le Seigneur vous donne déjà un travail. Il vous encourage à commencer dès aujourd’hui à développer vos dons et vos talents. Déjà, vous pouvez les mettre au service des autres dans l’Église, dans votre famille, à l’école, dans votre milieu. C’est ainsi que vous pouvez dès maintenant rendre gloire à Dieu. Évidemment, pour tout cela, nous avons besoin de l’aide du Seigneur. Demandons-lui donc son aide avec confiance et, en son temps, il nous dirigera vers le travail auquel il nous appelle comme adultes.

4. Quelle est ma passion?🔗

Il ne suffit pas de connaître nos talents et nos habiletés. Je peux avoir des habiletés techniques pour accomplir un certain travail, mais si ce travail ne m’intéresse pas, ce sera difficile de l’accomplir d’une manière qui glorifie Dieu. Quelle est votre passion? Qu’est-ce que vous aimez faire? Nos goûts sont aussi un don du Seigneur. Quand on cherche à discerner l’appel de Dieu, il est important de penser à ce qu’on aime faire. Quand Dieu a créé le monde en six jours, il a regardé ce qu’il a fait et il s’est exclamé : « C’est très bon » (Gn 1.31). Dieu a pris plaisir dans ce qu’il a fait. Il a trouvé satisfaction dans son travail. Nous sommes appelés à l’imiter. « Mon cœur prenait plaisir dans mon travail » (Ec 2.10). Certains s’émerveillent devant la beauté d’une formule mathématique. Ce sont de futurs ingénieurs ou professeurs de mathématiques. D’autres ont une passion pour les animaux. Ils deviendront biologistes, vétérinaires ou fermiers. Quelle est votre passion?

Nous sommes tous différents et cette diversité rend gloire à Dieu. Nos goûts et nos préférences peuvent changer avec le temps, mais il est utile de les considérer. Bien sûr, nous ne pouvons pas toujours faire ce que nous voulons. Comme quelqu’un a dit, il n’est pas toujours possible de faire ce que nous aimons, mais nous pouvons apprendre à aimer ce que nous faisons. Sauf que, pour travailler plusieurs années ou toute une vie dans un même domaine, il faut pouvoir trouver une certaine satisfaction dans ce que nous faisons. Mon travail doit avoir une signification. Sinon, pourquoi me fatiguerais-je à faire cela? Plaçons devant le Seigneur les goûts qu’il a mis en nous, ce qui nous motive, ce qui nous passionne.

« Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » (Ps 37.4). Un désir tout seul n’est pas toujours bon. Nos désirs peuvent nous tromper, mais si nous faisons de l’Éternel nos délices, il va purifier nos désirs. Qu’est-ce que Dieu a mis au fond de mon cœur? Qu’est-ce qui m’intéresse vraiment? Trouvons en lui notre joie profonde et demandons-lui de purifier nos désirs et de les orienter selon sa volonté.

Nous entendons parfois des jeunes qui disent : « Ah! la vie c’est lassant. Je ne m’intéresse à rien. Je m’intéresse à jouer, à regarder la télévision ou à flâner. Mais travailler? Non, pas du tout! Ça me laisse indifférent. » Est-ce que vraiment il n’y a rien pour toi dans toute la belle création de Dieu? Rien qui pique ta curiosité, qui te donne le goût d’avancer? N’y a-t-il aucune activité, aucun travail que tu fais, aucun service que tu as déjà rendu qui te donne de la joie et de la satisfaction? Dieu a mis tellement de richesses et de possibilités variées dans sa création. À toi de les découvrir!

Demandez au Seigneur qu’un désir se développe dans votre cœur pour un travail précis qui soit selon sa volonté. Demandez-lui de purifier votre cœur et de vous diriger vers un travail qui vous passionne et qui honore Jésus-Christ.

Troisième partie

Quelle est ma vocation? À quel travail Dieu m’appelle-t-il plus tard? Les deux dernières fois, nous avons considéré plusieurs questions qui nous aident à connaître la volonté de Dieu pour nos vies et que nous pouvons résumer de la manière suivante :

Quand vais-je savoir? « Espère en l’Éternel » (Ps 27.14). Quelles sont mes motivations? « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31). Quels sont mes dons et mes talents? « Faites-les fructifier » (Lc 19.13; voir Mt 25.14-30). Quelle est ma passion? « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » (Ps 37.4).

Poursuivons notre réflexion en pensant cette fois-ci à la personnalité que Dieu a donnée à chacun de nous ainsi qu’aux besoins qu’il met sur notre route et aux possibilités qui s’offrent à nous.

5. Quel est mon tempérament?🔗

Pour travailler à la gloire de Dieu, il faut une motivation, des aptitudes, une passion. Nous avons déjà abordé ces sujets. Il faut aussi un tempérament qui convient. Notre personnalité peut convenir à certaines vocations et pas nécessairement à d’autres. Par exemple, je peux avoir le talent de très bien comprendre la biologie, je peux avoir une passion pour combattre les maladies, mais si je manque de patience ou si je ne suis pas minutieux, il serait sans doute préférable que je ne devienne pas chercheur en médecine. Autre exemple : Si je déteste être au milieu des conflits et des tensions, j’aurai peut-être le désir de voir des adversaires se réconcilier, mais je n’aurai peut-être pas le tempérament qu’il faut pour être un bon médiateur capable de résoudre des conflits de travail. Le Seigneur nous prépare à notre vocation en nous donnant une motivation, des talents, une passion, mais aussi un tempérament qui convient à notre appel.

La liste suivante décrit en quelques mots huit types différents de tempéraments ou de personnalités. Essayez de trouver celui qui vous décrit le mieux. Pensez également à des personnes autour de vous qui pourraient correspondre au profil de chacun :

  • Je suis souple, capable de m’adapter et de coopérer dans une équipe.
  • Je suis leader, quelqu’un qui donne la direction, décidé, audacieux.
  • Je suis réservé, discret.
  • Je suis sociable, j’aime rencontrer de nouvelles personnes, je parle beaucoup.
  • Je suis logique, objectif.
  • Je suis chaleureux, compréhensif, capable d’être un bon soutien pour les autres.
  • Je suis un original, spontané, pas structuré, je me fie à mon intuition.
  • Je suis minutieux, précis, organisé.

Si vous ne vous reconnaissez pas, ne vous en faites pas! Nous avons tous notre tempérament, notre personnalité qui est unique. Et ce qui est merveilleux, c’est que Dieu, notre Créateur, nous connaît parfaitement. « Éternel, tu me sondes et tu me connais. […] Je te célèbre, car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles » (Ps 139.1,14). Il est important de chercher un travail qui correspond à notre propre tempérament. Des conseillers, des tests de personnalité, des personnes-ressources d’expérience pourront vous aider à mieux vous connaître et à identifier des domaines d’activités qui correspondent bien à votre personnalité.

6. Quels sont les besoins?🔗

Un chrétien ne vit pas pour lui-même. Il travaille au service de Dieu, pas seulement pour gagner de l’argent ou pour se faire plaisir, mais d’abord pour plaire au Seigneur. Si je cherche la volonté de Dieu, je vais me poser la question suivante : Quels besoins ma vie peut-elle aider à combler? Comment puis-je aimer mon prochain par mon travail? Ce que je vais produire, est-ce que ce sera utile à d’autres?

Le Seigneur nous donne à chacun des yeux différents. Nous ne voyons pas tous les mêmes besoins. Pensez par exemple aux besoins que vous voyez quand vous êtes chez vous dans votre famille, à l’école ou avec les gens de l’Église. Quels sont les besoins qui attirent votre attention, que Dieu vous met à cœur?

L’appel que Dieu m’adresse peut se refléter dans un intérêt particulier qu’il me donne. Si je me rends compte, par exemple, qu’il existe un grand besoin d’aider les personnes âgées, peut-être le Seigneur est-il en train de me conduire dans cette direction. Je pourrais considérer un travail en infirmerie ou en gériatrie, ou bien dans une résidence pour personnes âgées.

Si je suis porté à noter tous les besoins de réparations ou d’améliorations à la maison ou à l’Église et si j’aime aider dans ce domaine, peut-être que Dieu est en train de m’indiquer qu’il m’appelle à travailler de mes mains, par exemple dans la construction ou l’ébénisterie.

Si, quant à moi, les besoins qui me frappent sont davantage liés aux connaissances, au manque d’informations, d’explications, Dieu me dirige peut-être vers la recherche, l’enseignement, le journalisme. Demandons à Dieu qu’il nous montre le lien entre les besoins qu’il nous met à cœur et notre appel à un travail particulier.

Il faut également penser aux besoins à la maison. Si je me marie plus tard, Dieu peut bénir mon mariage en me donnant des enfants. Mes enfants auront besoin de moi. Je deviendrai papa ou maman. Vous savez, ce sont de très belles vocations! Dieu s’est beaucoup servi de nos parents dans nos vies, premièrement pour nous donner la vie, ensuite pour prendre soin de nous, nous aimer, nous enseigner, nous encourager à suivre le Seigneur, à prier pour nous, etc. Je suis sûr que Dieu appelle la plupart d’entre vous à vous marier et à avoir des enfants. Et vous aussi, à votre tour, le Seigneur vous utilisera beaucoup dans la vie de vos enfants. Il est donc très important d’y penser et de s’y préparer.

Comment se préparer? Il n’y a pas de cours au Cégep ou à l’Université pour cela. Vous avez par contre l’exemple de vos parents ou d’autres parents chrétiens. Vous pouvez également vous préparer en cherchant à suivre le Seigneur et sa Parole, en priant, en apprenant à rendre service, etc. Priez d’abord pour un mari chrétien ou une femme chrétienne. Priez pour vos futurs enfants, pour que Dieu vous donne la sagesse de les enseigner dans la foi. Oui, c’est l’une des plus belles vocations!

Dieu peut appeler les jeunes filles à étudier et à travailler à l’extérieur quelque temps, et ensuite à travailler à la maison comme maman. Et Dieu peut appeler les jeunes hommes à bien diriger leur famille et à prendre soin de leur épouse et de leurs enfants. On doit y penser quand on choisit un métier. Par exemple, si je veux devenir un jongleur professionnel dans un cirque, je pourrai voyager partout dans le monde, ça va être formidable. Oui, mais peut-être que dans dix ans, je serai moins intéressé de toujours partir en voyage et de vivre dans les valises. Je vais vouloir me marier, avoir des enfants. Mes désirs et ma passion peuvent changer. Les besoins aussi peuvent changer. J’aurai besoin d’une maison et d’une vie plus stable, parce que les bébés ne peuvent pas tout le temps voyager avec les valises.

7. Quelles sont les possibilités?🔗

Un autre point important à considérer est de connaître les possibilités sur le marché du travail. Quels sont les emplois disponibles? Va-t-il y avoir quelque chose pour moi dans mon domaine? Si j’aime beaucoup l’histoire et que j’étudie pendant des années pour devenir historien, pour ensuite me rendre compte qu’il y a peu de débouchés dans ce domaine, je serai obligé de trouver autre chose, reprendre mes études, etc. On ne peut pas tout prévoir, mais on doit s’informer. Il y a des ressources, des livres et des conseillers d’orientation qui peuvent vous aider.

Quand nous cherchons à connaître la volonté de Dieu pour nos vies, nous devons donc nous demander : Quels sont les besoins et les possibilités? Le Seigneur nous dit : « Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes » (Rm 12.17).

La prochaine fois, nous compléterons ce sujet en considérant la providence de Dieu et le repos qu’il nous demande de trouver entre ses bonnes mains.

Quatrième partie

Quelle est ma vocation? À quel travail Dieu m’appelle-t-il plus tard? Dans les articles précédents, nous avons déjà traité de plusieurs questions qui nous aident à connaître la volonté de Dieu pour nos vies : Quand vais-je savoir? « Espère en l’Éternel » (Ps 27.14). Quelles sont mes motivations? « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31). Quels sont mes dons et mes talents? « Faites-les fructifier » (Lc 19.13). Quelle est ma passion? « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » (Ps 37.4). Quel est mon tempérament? « Éternel, tu me sondes et tu me connais. […] Je te célèbre, car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles » (Ps 139.1,14). Quels sont les besoins et les possibilités? « Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes » (Rm 12.17).

Nous complétons cette fois-ci notre parcours en considérant l’aide que des personnes-ressources peuvent nous apporter et surtout en mettant notre confiance dans notre bon Père céleste.

8. À qui devrais-je demander conseil?🔗

Découvrir mes talents, ma passion, mon tempérament, les besoins, les possibilités sur le marché du travail… Cela fait bien des choses à voir. J’ai besoin d’aide. C’est bien normal. N’ayons pas peur de chercher de l’aide. « La voie de l’insensé est droite à ses yeux, mais celui qui écoute les conseils est sage » (Pr 12.15). Demander conseil est un signe de sagesse et d’intelligence. Plusieurs personnes sont à votre disposition pour vous aider : conseillers en orientation, professeurs, employeurs, amis chrétiens, etc. N’hésitez pas à consulter des ressources à la bibliothèque ou sur Internet. « Une journée dans la vie d’un travailleur » ou des visites semblables dans divers lieux de travail vous feront découvrir des domaines d’activités jusqu’alors inconnus. N’oublions pas que, très souvent, Dieu nous permet de découvrir sa volonté par les bons conseils de ceux qui nous aiment. Qui sont donc ceux qui vous aiment? Vos parents, votre famille, vos frères et sœurs dans la foi.

Comment le Seigneur ouvre-t-il et ferme-t-il des portes dans sa providence? Tout d’abord, qu’est-ce que la providence de Dieu? Notre catéchisme répond :

« La force toute-puissante et partout présente de Dieu par laquelle il maintient et conduit, comme par la main, le ciel et la terre avec toutes les créatures, de sorte que les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne nous viennent pas du hasard, mais de sa main paternelle. »
« À quoi nous sert-il de connaître la providence de Dieu? À être patients dans l’adversité, reconnaissants dans la prospérité, et à garder confiance, quoi qu’il arrive, en notre Dieu et Père fidèle. Aucune créature ne peut nous séparer de son amour puisqu’il les tient toutes tellement dans sa main qu’elles ne peuvent agir ni se déplacer sans sa volonté » (Catéchisme de Heidelberg, questions et réponses 27 et 28).

À l’époque de Moïse, qui aurait pensé qu’on aurait eu besoin d’ouvriers et d’artisans qualifiés pour fabriquer une œuvre d’art dans le désert? Vous connaissez aussi l’histoire de David. Ce jeune berger était devenu habile avec sa fronde. Il s’est exercé en affrontant l’ours et le lion pendant qu’il prenait soin des moutons chez son père. Qui aurait pensé que Dieu le préparait ainsi à devenir un roi, le berger du peuple d’Israël? Et Joseph en Égypte, qu’est-ce qui lui est arrivé? Il savait depuis longtemps que Dieu l’appelait à être un dirigeant. Dieu le lui avait révélé dans un rêve. Pourtant, il a fallu plusieurs années avant que cela se réalise. Entre-temps, il a fait le travail d’un humble serviteur dans un pays étranger. Ensuite, il a fait de la prison et il est devenu gardien de prison. Et finalement, il est devenu le grand intendant du pharaon. À travers toutes ces circonstances qu’il ne comprenait pas toujours, la providence de Dieu l’a dirigé vers le but que Dieu avait pour lui.

Nous ne contrôlons pas toutes les circonstances. Le Seigneur vous ouvrira des portes et en fermera d’autres, parfois d’une façon surprenante. À travers tout cela, faites-lui confiance et croyez qu’il va vous diriger. « Reconnais le Seigneur dans toutes tes voies » (Pr 3.6). Apprenons à être réceptifs à son appel.

N’oublions pas une chose. Le Seigneur nous appelle à le servir là où il nous a placés. Quand on est jeune, on peut avoir tendance à se dire : « C’est plus tard que je vais servir Dieu, c’est quand je serai marié ou quand j’aurai un emploi régulier après mes études. » Non! C’est maintenant que vous commencez à le servir, pendant vos études. Et quand vous avez un petit travail un soir par semaine ou un travail d’été, là aussi vous avez l’occasion de servir le Seigneur. On rêve à plus tard, et c’est très bien. Il faut rêver et penser à toutes les portes que le Seigneur pourrait nous ouvrir plus tard. En même temps, le Seigneur nous ouvre des portes dès aujourd’hui; il nous donne l’occasion de le servir, dans nos études et dans nos loisirs, avec les talents, les forces et les champs d’intérêt qu’il nous donne.

9. Confie-toi en ton bon Père céleste🔗

Toutes les suggestions précédentes sont utiles jusqu’à un certain point, mais n’oublions pas de remettre nos vies entre les bonnes mains de notre bon Père céleste. C’est lui seul qui nous connaît entièrement. Il nous a créés. Il sait ce qu’il y a de mieux pour nous.

Le texte de Proverbes 3.5-6 nous servira de conclusion. Nous pouvons résumer le message de cette Parole de Dieu en trois points : faire confiance, s’engager, suivre.

Faire confiance : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur. » Il a un plan pour votre vie. « Et ne t’appuie pas sur ton intelligence. » Utilisez votre intelligence au maximum. Dieu vous l’a donnée pour que vous vous en serviez. Cependant, ne vous appuyez pas sur votre intelligence. Ne vous pensez pas sage à vos propres yeux. Et quand vous ne comprenez pas où vous allez, quand les choses ne semblent pas aller comme il faudrait, continuez à lui faire confiance.

S’engager : « Reconnais-le dans toutes tes voies. » Priez en toute occasion. Demandez-lui la force nécessaire pour votre travail scolaire. Demandez sa direction. Priez pour de la sagesse. Une façon de reconnaître le Seigneur dans toutes nos voies, c’est de lui demander sa direction pour chaque pas que nous faisons au jour le jour. N’attendons pas d’avoir de grandes décisions à prendre pour prier, faisons-le chaque jour. « Reconnais-le dans toutes tes voies. » Si vous avez des problèmes avec un ami, si vous avez besoin de force pour un travail scolaire, si vous avez besoin de sagesse, etc., demandez-le au Seigneur. Dieu ne répond pas toujours tout de suite, mais attendez-vous à des réponses de sa part. Apprenez à reconnaître Dieu à l’œuvre dans vos vies. Et n’oubliez pas de dire merci. Si nous prenons l’habitude de remettre les petites choses au Seigneur, nos petits problèmes quotidiens, il nous sera plus facile et plus naturel de nous en remettre à lui pour les décisions plus importantes ou les responsabilités plus grandes.

Suivre : « Et c’est lui qui aplanira tes sentiers. » Quelle belle promesse! Une promesse pour ceux qui se confient en lui et qui s’engagent envers lui. Dieu promet de nous diriger sur le chemin qu’il a préparé pour nous. Suivons sa Parole. Elle ne nous dit pas quel travail choisir, mais elle nous dirige sur le bon chemin du Seigneur. « Ta Parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier » (Ps 119.105).

10. Conclusion🔗

Ceci complète notre réflexion sur la vocation à laquelle Dieu vous appelle en tant qu’étudiants et futurs travailleurs. Ma prière est que le Seigneur vous rende patients dans l’attente d’une confirmation claire de l’appel qu’il vous adresse. Qu’il vous accorde la motivation de tout faire pour sa gloire. Qu’il vous donne un cœur désireux de le servir selon les dons et les talents qu’il vous confie et que vous aurez à développer du mieux possible. Que vous puissiez faire de l’Éternel vos délices pour qu’il purifie et oriente vos passions vers un champ d’activité honorable, où vous pourrez faire du bien à votre prochain en tenant compte de votre tempérament, de vos aptitudes et des occasions qui vous sont offertes. Que vous ayez la sagesse de consulter des conseillers dignes de confiance, et surtout que vous ne cessiez de mettre toute votre confiance dans votre bon Père céleste. Car il prend merveilleusement soin de ses enfants et ses voies sont justes et remplies de sagesse.

Livres consultés : 

  • Sinclair Ferguson, À la Découverte de la volonté de Dieu. Europresse, 1988.
  • C. Van Dam & K.K. Alkema Ed., Work and Leisure in the Life of a Christian. Premier Pub., 2004.
  • Larry Burkett & Rick Osborne, Your Child Wonderfully Made. Moody Press, 1998.