Cet article a pour sujet la gestion des déchets, le gaspillage des ressources, les effets nocifs des objets jetés, la responsabilité de prendre soin de la création et de protéger l'environnement dans lequel Dieu nous a placé.

Source: Gardiens du jardin. 5 pages.

Gardiens du jardin (3) - La gestion des déchets

  1. Tant de déchets jetés partout
  2. Le gaspillage des ressources
  3. Des initiatives responsables
  4. Les effets nocifs des objets jetés
  5. Le recyclage
  6. Les mégots de cigarette
  7. Pour une meilleure gestion des déchets domestiques
  8. Dieu prend soin de sa création

Notre série Gardiens du jardin traite des questions de protection de l’environnement dans une perspective qui prend pour point de départ le fait que l’homme est le gardien et le protecteur du jardin dans lequel l’Éternel Dieu l’a placé. Il en est le gérant, tandis que Dieu en est le véritable maître et qu’il demandera des comptes aux gérants de la manière dont ils auront su préserver son bien.

Après avoir parlé de la question vitale de l’eau que nous consommons et de sa qualité, parlons des déchets que nous produisons journellement et de la manière dont nous nous en débarrassons.

1. Tant de déchets jetés partout🔗

On constate à cet égard qu’un très grand nombre d’habitants de la planète agissent de manière complètement irresponsable, et jettent à tout venant une quantité effarante de déchets n’importe où, sans se soucier le moins du monde des conséquences de leur geste, qu’ils croient sans doute être anodin. Or on peut recycler les déchets que nous produisons, de manière à réduire le nombre et la taille des décharges publiques, en en rendant ainsi la durée d’utilisation beaucoup plus longue et par conséquent en réduisant les coûts d’aménagement de nouvelles décharges publiques. L’argent ainsi économisé peut servir à d’autres nécessités urgentes.

2. Le gaspillage des ressources🔗

Les producteurs de biens d’équipement domestique ou de produits divers devraient par exemple se demander s’il est vraiment nécessaire de multiplier la masse et la quantité des emballages qui souvent ne sont pas utiles (qu’il s’agisse de plastiques, de cartons ou de polystyrène). Juste pour donner un exemple : est-il vraiment nécessaire de mettre les tubes de dentifrice dans des emballages en carton qui ne servent strictement à rien, sinon à faire monter le prix du tube de dentifrice? Imaginez un peu la consommation journalière de dentifrice sur notre planète, et le nombre d’emballages qui sont jetés quotidiennement immédiatement après achat, n’ayant strictement servi à rien du tout…

Mais les producteurs ne sont pas les seuls responsables de ce gaspillage de ressources. Les consommateurs, qui, pour chaque achat qu’ils font dans une boutique, emportent de nouveaux sacs en plastique alors qu’ils auraient pu prendre des sacs en toile ou des sacs en plastique déjà utilisés et conservés chez eux pour leurs prochains achats, contribuent à engendrer des déchets parfaitement inutiles. Qu’il est choquant de se promener dans des villes ou des villages dont les rues, les places et les avenues sont jonchées de sacs en plastique jetés par terre quelques minutes seulement après avoir été fournis dans un magasin, pour quelques petits articles de consommation seulement. À croire qu’une partie de la population mondiale se complaît à vivre sur un tas de déchets. Dans certains pays, la loi impose de faire payer les sacs en plastique, justement pour en décourager la consommation abusive.

Le public doit prendre conscience que l’environnement dans lequel il vit est en très grande partie celui qu’il façonne lui-même par ses habitudes et par sa culture, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. En tout cas, la passivité, la négligence, la nonchalance, l’irresponsabilité ne devraient jamais marquer ceux qui se réclament d’une culture chrétienne et qui disent avoir compris que la terre appartient au Seigneur et qu’il l’a créée belle et parfaite.

3. Des initiatives responsables🔗

Bien sûr, on peut rétorquer que là où il n’existe pas d’infrastructure suffisante pour évacuer les déchets de manière bien planifiée et bien régulée, les gens n’ont pas d’autre solution que de jeter leurs déchets n’importe où. Mais c’est un argument trop facile, qui dispense les uns et les autres d’avoir à réfléchir sur les conséquences de leurs actes quotidiens. Comme si on ne pouvait prendre soi-même, en famille ou en communauté, aucune décision, et qu’il suffisait simplement de se laisser aller.

Dans leurs relations avec ceux qui les représentent publiquement, les habitants des communautés rurales ou urbaines placent-ils l’accent sur la nécessité de développer des infrastructures de recyclage des déchets? Sur les contrôles nécessaires quant à la sécurité des déchetteries ou des installations similaires? Il est évident que, sans l’intérêt et la motivation du public sur ces questions qui affectent la qualité de sa vie quotidienne, une situation qui laisse énormément à désirer ne commencera pas à bouger ne serait-ce que d’un pouce. Des initiatives responsables prises en bonne collaboration avec les autorités locales sont nécessaires pour changer les choses.

4. Les effets nocifs des objets jetés🔗

Si je jette quelque chose dans un endroit où je ne le vois plus, et qu’il disparaît ainsi de mon regard, cela n’implique jamais que ce déchet n’existe pas en tant que déchet et qu’il ne va polluer l’environnement d’une manière ou d’une autre. Je l’ai simplement mis ailleurs pour tâcher de l’oublier, mais je n’en annule pas pour autant les effets nocifs.

Prenons quelques exemples d’objets qui, jetés par terre, ont un effet extrêmement nocif : le métal d’une simple pile d’un stylo muni d’une petite lampe peut polluer jusqu’à un mètre cube de terre. Les piles à longue durée sont donc extrêmement nocives pour l’environnement une fois jetées n’importe où. Il en va de même pour le métal des ordinateurs ou les lampes fluorescentes qui contiennent du mercure. Mettre le tout dans des sacs en plastique et les enterrer n’arrange rien du tout, au contraire, cela ne fait qu’allonger la durée de nocivité de ces matériaux toxiques.

5. Le recyclage🔗

Une des toutes premières solutions est de recycler autant de matériaux recyclables que possible. Savez-vous qu’en termes d’énergie, recycler une bouteille de verre correspond à peu près à l’utilisation d’une lampe de 100 watts allumée pendant une heure? Dans certains pays européens, le recyclage des bouteilles de verre est en gros de l’ordre de 100 %. Dans ces mêmes pays, le tri des déchets domestiques par les usagers est rendu pratiquement obligatoire. Si vous jetez de manière indiscriminée toutes vos ordures dans le même sac, vous devez payer un forfait pour leur ramassage. Si en revanche vous séparez vos déchets dans des sacs bien marqués, vous ne payez rien : plastique, papier, métal, verre sont collectés séparément.

6. Les mégots de cigarette🔗

Parlons maintenant d’une pollution qui n’affecte pas seulement l’air, mais aussi le sol : je veux parler de la cigarette. Sans m’étendre même sur les dangers du tabac, qui affecte la santé non seulement des fumeurs, mais des non-fumeurs exposés au tabagisme des autres, les mégots de cigarette jetés sans souci par les uns et les autres ont des effets très nocifs sur le sol où ils atterrissent. Savez-vous qu’un mégot de cigarette met de 10 à 15 ans avant d’être totalement décomposé, ceci en raison de l’acétate de cellulose qui est le plastique dans lequel se trouve le filtre de la cigarette? Chaque mégot dégage des substances toxiques comme l’arsenic, le cyanure, le plomb, le cadmium. Imaginez qu’au Royaume-Uni, chaque jour environ 200 millions de mégots sont jetés par terre et écrasés comme ça. On se dit facilement qu’un mégot ce n’est pas grand-chose et que cela ne peut pas faire tant de mal, mais multiplié à cette échelle, il est évident que cela contribue largement à la dégradation de l’environnement. Et puis, bien des feux de forêt, qui détruisent à grande échelle de larges ressources naturelles faites d’arbres, de plantes et d’herbes, commencent par un mégot de cigarette nonchalamment jeté par la vitre d’une voiture.

En ce qui concerne les déchets organiques, on peut assez facilement les recycler de manière à en faire de l’humus. Les mettre dans des sacs en plastique et les enterrer empêche le processus de décomposition et de réabsorption par les plantes.

7. Pour une meilleure gestion des déchets domestiques🔗

Au vu de tout ce que je viens de dire, nous pouvons établir une échelle de cinq grades qui permet de mieux gérer les déchets domestiques que nous produisons tous les jours. Il s’agit en fait d’un plan d’action en cinq étapes :

  • Premièrement, évitons la production inutile de déchets, en particulier en ce qui concerne toutes sortes d’emballages qui ne servent pas à grand-chose.

  • Deuxièmement, réduisons la masse des déchets en réduisant le volume de certains produits ou substances qui ne sont pas nécessaires dans les produits que nous consommons. Ce sont les producteurs de biens de consommation qui sont ici particulièrement interpellés.

  • Troisièmement, réutilisons autant que possible des produits dont la durée de vie ne se limite pas à leur premier usage (les bouteilles en verre ou les sacs en plastique, par exemple).

  • Quatrièmement, recyclons autant que possible des matériaux qui peuvent être réutilisés : papier, carton, verre, etc.

  • Cinquièmement : disposons de manière contrôlée des déchets que nous produisons, en suivant des normes de sécurité acceptables qui ne mettent pas l’hygiène publique en danger et qui limitent autant que possible la pollution du sol. Le tri des ordures ménagères fait partie de cette étape.

Certaines de ces étapes ne dépendent pas d’une organisation collective très compliquée, en fait c’est à chaque personne, à chaque famille, de prendre ses responsabilités. Il ne sert à rien de baisser les bras en se disant que l’étendue des problèmes est tellement vaste qu’on ne pourra soi-même rien y changer. Au contraire, c’est le changement de comportement de chacun qui, petit à petit, commencera à faire la différence. Montrer le bon exemple aux autres est le début d’une réaction en chaîne. À l’échelle d’un village ou d’une ville, les autorités publiques peuvent commencer une campagne de sensibilisation sur les risques que font courir à la communauté un environnement pollué par la négligence et l’absence de réflexes responsables. On peut par exemple déclarer son village « ville propre » et fixer des objectifs à atteindre pour l’assainissement des voies publiques. Chacun est alors appelé à contribuer activement à ces objectifs.

8. Dieu prend soin de sa création🔗

Je voudrais conclure cet article en citant quelques versets du Psaume 104, qui est un chant de louange à Dieu lequel non seulement a créé les cieux et la terre, mais aussi en prend soin instant après instant :

« Il conduit les sources dans des torrents qui coulent entre les montagnes. Elles abreuvent tous les animaux des champs; les ânes sauvages y étanchent leur soif. Les oiseaux du ciel demeurent près d’elles et font retentir leur voix parmi le feuillage. De ses hautes demeures, il arrose les montagnes; la terre est rassasiée du fruit de ses œuvres. Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour le service des humains, pour tirer le pain de la terre » (Ps 104.10-14).

À la lumière de ces belles paroles, que je vous invite à lire intégralement dans la Bible, prenons soin de la création qui appartient au Seigneur et dans lequel il nous a placés non pour la détruire et nous détruire avec, mais pour y vivre en harmonie avec son plan originel.