Hébreux 11 - La foi tient ferme au milieu du danger (Moïse)
Hébreux 11 - La foi tient ferme au milieu du danger (Moïse)
« C’est par la foi qu’il [Moïse] quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi; car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. »
Hébreux 11.27
Autre texte : Exode 3.1-12
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Avez-vous des craintes pour l’avenir? Avez-vous des craintes pour votre foi ou pour vos enfants? Vous le savez, nous vivons au milieu de grands dangers. Non pas des dangers physiques. Nous ne sommes pas en guerre, nous vivons dans un pays très sécuritaire comparé à bien d’autres. Pourtant, il y a une guerre spirituelle qui fait rage. Nous sommes au milieu d’un combat d’une ampleur qui dépasse l’imagination. Il suffit de regarder autour de nous la confusion spirituelle et la dégradation morale pour nous en apercevoir. Un fleuve immense coule dans la direction opposée à Dieu et on en vient à se demander si les chrétiens seront capables de tenir ferme. Comment réussir à nager à contre-courant? Nous avons besoin de tenir ferme par la grâce de Dieu et avec la force de Dieu. Les temps sont mauvais et les forces ennemies qui s’attaquent à l’Église sont féroces. Nous avons besoin de persévérer dans la foi. C’est la raison pour laquelle l’auteur de l’épître aux Hébreux a écrit sa lettre, pour encourager les chrétiens en difficulté à persévérer dans la foi.
Nous poursuivons notre visite du temple de la renommée des croyants. Ces croyants, non seulement avaient la foi, mais ce qui est beau et très spécial, c’est qu’ils ont persévéré dans la foi. Ils nous sont présentés pour nous encourager à suivre leur exemple. L’histoire de Moïse nous a déjà montré que Satan utilise deux stratégies pour combattre l’Église : l’oppression et la séduction. L’oppression, c’est le bâton qui veut nous frapper. Les parents de Moïse n’ont pas eu peur du bâton du pharaon. Par la foi, ils ont agi sans crainte pour protéger leur bébé. La séduction, c’est le miel qui veut nous attirer dans un piège. Moïse ne s’est pas laissé séduire par le miel de l’Égypte. Par la foi, il a refusé le plaisir éphémère du péché, il a préféré s’unir au peuple de Dieu qui souffrait. Et voilà que Satan revient à la charge et utilise encore une fois l’Égypte pour menacer Moïse et tout Israël. Mais la foi est plus puissante. La foi tient ferme au milieu du danger.
1. La foi nous fait surmonter la peur du danger⤒🔗
« C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi » (Hé 11.27). La foi de Moïse a produit une action importante. Moïse a quitté l’Égypte. À quel moment a-t-il quitté l’Égypte? À deux reprises. La première fois, à l’âge de 40 ans, il s’est enfui seul après avoir tué un Égyptien (Ex 2.15). Moïse a eu peur pour sa vie, il a eu peur du pharaon. Le temps de Dieu n’était pas encore arrivé. La deuxième fois, à l’âge de 80 ans, Moïse est retourné en Égypte pour ensuite repartir à la tête de tout le peuple d’Israël. Dieu l’avait envoyé pour délivrer son peuple de sa misère (Ex 12.33-51). Moïse n’avait plus peur. Il est allé voir le pharaon pour lui annoncer courageusement la Parole de Dieu : « Laisse partir mon peuple, dit l’Éternel, afin qu’ils me servent » (Ex 7.16; 9.1; 9.13; 10.3).
Qu’est-ce qui a vaincu sa peur? Qu’est-ce qui a donné ce courage à Moïse? C’est l’appel de Dieu qui l’a convaincu d’aller parler au pharaon.
« Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. […] J’ai bien vu la misère de mon peuple qui est en Égypte et j’ai entendu son cri à cause de ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays. […] Maintenant, va, je t’envoie vers le pharaon; fais sortir d’Égypte mon peuple » (Ex 3.6-10).
Moïse a hésité, il a trouvé toutes sortes d’excuses. Il ne voulait pas y aller. Il avait encore peur, mais Dieu a répondu avec patience à tous ses arguments, avec une promesse rassurante : « Je serai avec toi. » Finalement, Moïse est allé avec courage voir le pharaon. Pourquoi? Parce qu’il a cru. Il a cru dans les promesses de Dieu pour lui et pour tout Israël. « C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi » (Hé 11.27). Sa foi a fait disparaître sa peur.
Il ne faudrait pas penser que c’était normal pour Moïse de ne pas avoir peur, alors que nous avons souvent peur devant des dangers bien moins grands qu’un roi en colère. Mettons-nous à la place de Moïse. Cet homme était un faible et pauvre Hébreu qui n’avait plus aucun privilège en Égypte. Il parlait au nom d’un peuple d’esclaves. Il n’avait aucune force de négociation. Il fallait qu’il se présente devant un roi puissant et en colère! Oui, la fureur du roi était quelque chose! Moïse n’est pas allé juste une fois devant le roi, il y est retourné à plusieurs reprises, parce que le pharaon était obstiné et endurci. Chaque fois que le pharaon refusait sa demande, Dieu envoyait un fléau et Moïse retournait le voir. Il fallait des nerfs solides! Finalement, par la puissance de Dieu, Moïse a quitté l’Égypte avec tout Israël. Mais ce n’était pas encore fini! L’armée égyptienne s’est mise à les pourchasser. Israël était complètement coincé, à la merci des Égyptiens. Encore une fois, Moïse n’a pas eu peur. Pourquoi? Parce qu’il a cru dans la promesse! Il savait que Dieu combattait pour son peuple. Sa foi était vraiment un miracle!
Moïse est une belle image de notre Sauveur. Jésus est venu nous délivrer du pire esclavage qui existe. Il nous a délivrés de l’esclavage du péché. Il nous a arrachés au pouvoir du diable, pour nous transporter dans son Royaume de lumière! C’est vraiment quelque chose de grand et de puissant! Ne nous fatiguons jamais d’entendre cette bonne nouvelle et de nous en réjouir! C’est vraiment une grande joie! Mais pour réussir cet exploit, Jésus a dû se présenter devant l’ennemi le plus redoutable, sans avoir peur. Jésus-Christ a résisté aux pires attaques du diable, il a résisté aux tentations, sans jamais pécher. Il s’est rendu à Jérusalem, il a dû faire face aux chefs religieux qui voulaient sa mort, il est allé jusqu’à mourir sur la croix pour nous délivrer de nos péchés, sans avoir peur de ses ennemis.
Nous avons maintenant la joie d’appartenir à Jésus qui est ressuscité et victorieux. Le Seigneur Jésus-Christ règne aujourd’hui au-dessus de tout pouvoir! Il n’est pas seulement mon Sauveur qui est mort pour moi. Il est le Maître du ciel et de la terre. Notre foi en lui devrait changer complètement notre perspective sur la vie. Réfugions-nous en lui, à notre tour, sans avoir peur de nos ennemis, même les pires. « Le diable est descendu vers vous, plein de fureur, sachant qu’il a peu de temps » (Ap 12.12). La fureur du pharaon n’est rien comparé à la fureur du diable. Satan rôde comme un lion rugissant pour essayer de nous dévorer. Il nous lance des flèches empoisonnées, il attaque l’Église partout sur la terre. Il veut ébranler notre foi, il veut nous faire croire que Dieu ne répond pas à nos prières, il veut refroidir notre amour pour Dieu.
Satan fait la guerre au peuple de l’alliance et il vise particulièrement nos enfants. Quand nous nous mettons à penser à tous les efforts que le diable déploie dans notre société pour détourner nos enfants de la Parole de Dieu, ça fait peur. Avez-vous peur devant toutes ses attaques? Avez-vous des craintes pour vous-mêmes en pensant au combat continuel que vous menez contre le péché? Avez-vous des craintes pour vos enfants ou vos petits-enfants? Souvenons-nous d’une chose : Jésus règne! Il règne sur l’univers. Il nous a libérés du péché pour nous permettre de servir Dieu en paix, sans craindre la fureur du diable. Comment réussir à ne pas craindre? Par la foi! La foi dans la promesse de Dieu, une promesse pour nous et pour nos enfants. Accrochons-nous fermement à ses promesses! Notre Dieu voit la misère de son peuple et va nous délivrer encore!
2. La foi nous fait voir l’invisible←⤒🔗
Comment se fait-il que Moïse a cru et qu’il n’a pas eu peur? Qu’est-ce qui fait la force de notre foi? La force de notre foi, c’est d’être rendus capables de voir ce que les autres ne peuvent pas voir. Les yeux de Moïse voyaient comme tout le monde la méchanceté du pharaon, les atrocités commises contre Israël et sa colère toujours menaçante. Ça, c’était facile à voir. L’ennemi se plaît à nous faire peur et brandissant devant nos yeux toutes ses menaces. Mais il y a une chose que Moïse voyait et que les autres ne voyaient pas : c’est le Dieu invisible. « C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi; car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. »
Moïse n’a jamais vu Dieu directement. Il a vu le buisson ardent brûler quand il a reçu l’appel de Dieu (Ex 3). Plus tard, il a reçu la récompense de voir Dieu « de dos » (Ex 34.12-23). Mais jamais Moïse n’a vu Dieu directement avec ses yeux. Pourtant, l’auteur de l’épître aux Hébreux nous dit que c’est comme s’il voyait celui qui est invisible. Autrement dit, il avait la foi. Il voyait la présence de Dieu au milieu de son peuple avec les yeux de la foi. Les Israélites étaient dans la misère et souffraient beaucoup, mais Moïse savait que Dieu était présent pour les aider. Il avait confiance que Dieu interviendrait pour les délivrer selon sa promesse. Voilà pourquoi Moïse n’a pas eu peur devant la colère du pharaon. « La foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hé 11.1).
Jésus aussi avait les yeux de la foi. Pendant tout son ministère terrestre, Jésus voyait tout ce que son Père céleste était en train de faire à travers lui, à travers son travail. Jésus a dit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3.16). Jésus savait qu’il était le cadeau offert par son Père pour notre salut. Juste avant d’aller mourir sur la croix, Jésus a prié : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie » (Jn 17.1). Jésus a vu la main de son Père en action pendant qu’il s’offrait sur la croix pour nous délivrer. Jésus l’a fait pour que tous ceux que le Père lui a donnés aient la vie éternelle! Il l’a fait par amour pour nous, pour que nous recevions cette vie éternelle par la foi.
Au milieu de notre misère, au milieu de nos luttes et de nos combats quotidiens, la foi nous permet de voir le Dieu invisible. Nous ne voyons pas Dieu directement, il est invisible, mais nous apprenons à lui faire confiance. Nous reconnaissons qu’il est présent, à l’œuvre dans nos vies, pour nous conduire et nous délivrer de nos péchés et des attaques du diable. La foi voit quelque chose d’infiniment plus grand que tous les dangers qui peuvent exister. La foi voit Dieu présent au milieu du danger. Êtes-vous capables de voir la clarté du Dieu tout-puissant au milieu de vos adversités? Sommes-nous capables de voir que notre Père céleste viendra nous aider et nous donner sa force?
Bien sûr, la foi a besoin d’exercice pour se développer. Nous avons besoin de nous exercer à voir Dieu partout. Cela ne vient pas naturellement. Quels sont les moyens de nous exercer? L’écoute de la Parole de Dieu, la prière, la participation au sacrement et l’encouragement fraternel sont parmi les meilleurs exercices. Exerçons-nous à nous tenir dans la présence de Dieu, à l’écoute de sa Parole et dans la prière, jusqu’à ce que nos cœurs soient remplis de cette présence. Reconnaissez-le dans tout ce qui vous arrive. Parlez à vos frères et sœurs de votre foi et de vos difficultés, pour être encouragés les uns les autres à voir la main de Dieu en action. Il n’y a rien de plus réjouissant et d’encourageant que de voir, par la foi, celui qui est invisible. Nous en avons besoin dans nos combats.
3. La foi nous permet de tenir ferme←⤒🔗
Moïse n’a pas seulement eu la foi, il a persévéré dans la foi. « C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi; car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. » Moïse ne s’est pas laissé écraser par les difficultés, et nous savons qu’il en a eu des difficultés. Il a d’abord passé 40 ans en Égypte, au milieu des tentations et des séductions. Ensuite, il a passé un autre 40 ans loin de son peuple, en attendant que Dieu vienne les délivrer. Ensuite, Moïse a dû affronter le pharaon à répétition. Même après la grande délivrance, ses problèmes n’étaient pas terminés. Pendant un autre 40 ans, Moïse a eu la lourde responsabilité de conduire un peuple très nombreux, un peuple rebelle, incrédule, qui murmurait et qui n’était jamais content. Moïse a eu besoin de beaucoup de force et de persévérance pour continuer son travail jusqu’au bout. Dieu lui a donné la force de persévérer, « car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible ».
Voilà encore une belle image de Jésus-Christ. Notre Sauveur a persévéré jusqu’au bout. Il a tenu ferme jusqu’à la mort, pour nous délivrer et nous donner la vie éternelle. Si Jésus n’avait pas tenu ferme, nous ne serions pas ici aujourd’hui et nous n’aurions aucune espérance. Le Seigneur Jésus a persévéré jusqu’à la fin, malgré toutes les oppositions, pour assurer le salut de tous ceux que le Père lui a donnés. Il l’a fait par amour pour nous. Alors, réjouissons-nous et remercions-le. En lui, notre salut est assuré! Il va nous donner la persévérance, comme il a promis.
La foi est un grand miracle de Dieu dans nos vies. La persévérance dans la foi est aussi un grand miracle. Dieu a promis de nous garder jusqu’au bout. « Celui qui a commencé en vous une œuvre bonne en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Ph 1.6). Heureusement que nous avons cette promesse! Par nous-mêmes, nous serions incapables de tenir ferme, nous abandonnerions la course très rapidement. Mais Dieu a promis de nous donner la force pour nous rendre capables de tenir ferme.
Sommes-nous parfois tentés d’abandonner la course? Sommes-nous tentés de baisser les bras? De cesser d’espérer pour nos enfants? De cesser d’espérer des changements dans la vie d’un frère ou d’une sœur dans l’Église? Ou même de cesser d’espérer pour nous-mêmes dans notre lutte contre le péché? Tenir ferme signifie ne pas abandonner la foi, continuer de résister face aux attaques de l’ennemi. Cela signifie continuer de voir celui qui est invisible, continuer de lui faire confiance dans les difficultés en croyant qu’il agira selon sa promesse.
« N’abandonnez donc pas votre assurance qui comporte une grande récompense! Vous avez en effet besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis » (Hé 10.35-36).
Cette parole est pour nous. Gardons-la précieusement! La belle œuvre que Jésus-Christ a commencée dans nos vies, il la complétera parfaitement au jour de son retour en gloire. Amen.