Jean 3 - Notre assurance - Une grande bénédiction
Jean 3 - Notre assurance - Une grande bénédiction
« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
Jean 3.3
1. Nicodème⤒🔗
En Jean 3, nous lisons le récit de Nicodème, un dirigeant âgé et sage, venu voir Jésus pendant la nuit. Leur conversation est peut-être une des conversations de Jésus les plus connues et, pourtant, c’est également un des passages les plus mal compris de toutes les Écritures.
Nicodème est allé vers Jésus. Il était un pharisien, un membre du conseil des dirigeants juifs, un docteur en Israël. Il était un de ceux que le peuple d’Israël consultait pour recevoir des conseils — et il est allé vers Jésus. Cependant, il ne l’a pas fait à la manière des pharisiens typiques. Il n’était probablement pas du genre à se tenir sur le coin des rues lorsqu’il jeûnait, le visage défait, afin que tous puissent voir sa souffrance. Il n’était probablement pas du genre à prier au coin de la rue à l’heure de la prière afin que tous puissent entendre ses belles prières. Il n’était pas de ceux qui gardaient seulement la forme extérieure de la piété. Nicodème était un pharisien attaché à Dieu.
Les pharisiens avaient beaucoup de bonnes choses en leur faveur. Ils croyaient dans la responsabilité morale de l’homme. Ils croyaient à la résurrection du corps et à une vie future où il y aurait des récompenses et des punitions. Cependant, ils croyaient aussi au salut par les œuvres, c’est-à-dire qu’ils croyaient qu’il était possible pour une personne de gagner son ciel. C’est à cause de cela qu’ils cherchaient si ardemment à observer la Loi.
Afin d’être certains de bien suivre la Loi, ils en inventaient encore davantage. Par exemple, si un insecte vous mordait le bras le jour du sabbat, il n’était pas permis de le tuer ni même de le repousser de votre bras, sous peine d’être coupable d’avoir chassé un jour de sabbat. Les pharisiens avaient établi plus de six cents lois pour le jour du sabbat, afin de se souvenir de sanctifier ce jour, tel que Dieu l’avait commandé.
Revenons à Nicodème. Il avait vu ou entendu parler des nombreux signes miraculeux que Jésus avait faits. Il avait entendu parler des enseignements inspirants de Jésus et il avait été témoin de l’enthousiasme de ce nouveau Maître. Nicodème percevait en Jésus quelque chose qui avait échappé aux autres pharisiens. Il voyait en Jésus un docteur venu de Dieu.
2. Comment savoir?←⤒🔗
Tout cela devait être fascinant pour Nicodème! Comme ce serait bien pour ce docteur d’Israël de pouvoir poser quelques questions à ce docteur venu de Dieu! Nicodème, qui suivait la Loi avec beaucoup de ferveur, doit s’être souvent demandé s’il faisait la bonne chose. Il a dû bien souvent se demander comment il pouvait être certain que les lois qu’il observait suffisaient pour lui permettre d’obtenir le salut.
Avant la Réforme, un jeune moine du nom de Martin Luther montait et descendait à genoux l’escalier de pierre du monastère dans l’espoir que cette pénitence lui permettrait d’obtenir le pardon. Son esprit était hanté par la peur constante de ne pas avoir monté suffisamment de marches pour obtenir le pardon lorsqu’il arriverait au ciel. Comme il serait horrible d’entendre ces paroles du jugement de Dieu : « Non, Martin Luther, tu as raté ton entrée au ciel de trois marches. » Luther, tout comme Nicodème, se demandait s’il faisait la bonne chose.
Ne nous posons-nous pas souvent nous-mêmes cette même question : « Suis-je en train de faire la bonne chose? » Comment savoir avec certitude si nous irons au ciel? Si vous demandez à des représentants de diverses religions de nos jours (catholiques romains, témoins de Jéhovah, mormons, etc.) quelle assurance ils ont d’aller au ciel lorsqu’ils mourront, ils vous répondront : « Absolument aucune ». Qu’il s’agisse d’eux, de Luther, de Nicodème, ou même souvent de nous, cette question revient constamment : « Suis-je en train de faire la bonne chose pour l’obtention de mon salut? »
3. L’enseignement radical de Jésus←⤒🔗
Cette question faisait tellement partie de la vie de Nicodème qu’il n’a même pas eu besoin de la poser à Jésus. Jésus lui en a donné la réponse avant même qu’il la lui demande. La réponse de Jésus était une réponse radicale! La réponse qu’il lui a donnée est complètement différente de celle qu’il a donnée au jeune homme riche. Il savait que Nicodème était un homme qui s’appliquait à suivre la Loi. Il n’avait pas besoin de lui dire qu’il devait garder la Loi. Il n’a pas dit à Nicodème d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit. Il a dit : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
Pour Nicodème, qui s’attendait à ce que l’observation de la Loi soit suffisante, c’était là une réponse tout à fait radicale. C’est une réponse radicale parce qu’un changement radical doit s’opérer dans le cœur de la personne. Trop souvent, lorsque ce passage est lu, on entend la conclusion suivante : « Vous devez naître de nouveau! Vous devez prendre une décision! » Ce n’est pourtant pas ce que Jean enseigne en Jean 3. En fait, ce que Jésus enseigne, c’est que vous ne pouvez pas prendre la décision d’être sauvé par vous-mêmes; vous devez naître d’eau et d’Esprit! Jésus poursuit en expliquant que l’Esprit est comme le vent. Vous pouvez l’entendre, mais vous ne pouvez pas dire d’où il vient ni où il va.
C’est l’Esprit de Dieu qui vous choisit pour la vie éternelle. Ce n’est pas le pécheur qui choisit d’être sauvé. Tout comme lors de notre première naissance, nous sommes complètement passifs lors de notre nouvelle naissance. Ce n’est pas en observant et en enseignant la Loi, Nicodème. Ce n’est pas en faisant pénitence en marchant sur tes genoux au monastère, Luther. Ce n’est pas en vivant une vie morale, en allant à l’église ou en participant aux sacrements, cher lecteur. Aucune de ces choses ne procure le salut. Le salut est une œuvre de Dieu par le Saint-Esprit. C’est un don de Dieu.
La nouvelle naissance implique l’abandon total de toute tentative de chercher à devenir juste par nous-mêmes; il faut plutôt dépendre entièrement de la mort de Jésus-Christ pour notre salut. C’est mettre notre confiance totale en Jésus.
Quand Jésus dit qu’une personne doit naître de nouveau, il n’est pas en train de dire : « Je t’en prie, assure-toi de naître de nouveau. » Jésus est en train de dire que le salut n’est pas quelque chose que nous devons faire, mais quelque chose qui doit nous arriver. Le Saint-Esprit doit implanter la vie d’en haut dans notre cœur.
C’est alors que vient l’assurance. Ce ne sont pas nos propres œuvres qui nous assurent la vie éternelle. C’est quelque chose que le Dieu tout-puissant a décrété bien avant que la terre soit créée (Ép 1.4). Dieu ne nous a pas choisis parce que nous sommes de si bonnes personnes. Il ne nous a pas choisis parce que nous avons les genoux en sang à force d’avoir monté des escaliers de ciment à genoux comme pénitence. Il nous a choisis selon son bon plaisir et il implante une nouvelle vie en ceux qui lui appartiennent. C’est un acte de Dieu du début à la fin.
4. L’assurance : une promesse←⤒🔗
Tout cela n’aurait pas dû être nouveau pour Nicodème. En tant que dirigeant en Israël, il aurait dû connaître la grande puissance de Dieu de changer des vies. En Ézéchiel 36.26, Dieu a promis : « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. »
L’étude des Écritures aurait dû enseigner à ce docteur en Israël que non seulement Dieu peut donner un cœur nouveau et un esprit nouveau à une personne, mais aussi qu’il promet de le faire. L’implantation d’un nouveau cœur et d’un esprit nouveau, comme promis par Dieu, c’est là la nouvelle naissance dont Jésus parle.
Pour Martin Luther, cette grande et merveilleuse révélation a été l’étincelle par laquelle la Réforme s’est embrasée! Alors qu’il montait et descendait toutes ces marches à genoux, il s’est souvenu des paroles de Paul en 2 Corinthiens 12.9 : « Ma grâce te suffit. » Il s’est également souvenu des paroles de Romains 3.28 : « Car nous comptons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » Il s’est aussi rappelé les paroles de Romains 5.1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. »
Luther n’avait plus à craindre que le nombre de marches qu’il montait ne soit pas suffisant pour lui permettre d’obtenir le salut. Le nombre de marches qu’il montait n’avait aucune importance : c’est la foi en Jésus-Christ qui le justifierait. C’est dans la grâce de Dieu, au moyen du sacrifice de Jésus-Christ, que se trouvait son salut.
Notre assurance du salut ne se trouve pas en nous-mêmes; elle n’a pas pour fondement notre bon choix. Notre assurance nous vient de Dieu qui nous a choisis pour que nous lui appartenions. Il donne le salut à ses élus et rien ne pourra les ravir de sa main!
5. La réponse←⤒🔗
Cependant, ce cadeau a coûté cher. La personne même à qui Nicodème s’est adressé en a payé le prix. C’est par ses souffrances et sa mort que nous obtenons l’assurance que nous pourrons marcher en sainteté et nous tenir irréprochables devant Dieu. Il a payé le prix pour tous ceux et celles qui mettent leur espérance dans son sacrifice expiatoire.
La question que nous devons nous poser n’est pas : « Suis-je en train de faire la bonne chose pour l’obtention de mon salut? » La question que nous devrions nous poser est : « Comment puis-je le mieux exprimer mon amour envers celui qui garantit mon salut par sa propre mort? » Par amour pour ce que le Christ a accompli pour nous, nous cherchons à vivre nos vies de manière à glorifier et honorer notre Sauveur Jésus-Christ.