Juges 21 - La communauté de Dieu et les juges
Juges 21 - La communauté de Dieu et les juges
14e jour du 3e mois
« En ces temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. »
Juges 21.25
Lecture : Juges 21.16-25
L’époque des juges fut pour Israël l’une des plus turbulentes de son histoire. Non seulement il s’engagea dans des guerres avec les peuples voisins ennemis, mais encore il connut le désordre interne, des violences et des exactions sociales. Le dernier verset du livre des Juges résume parfaitement cette situation. Les juges établissaient périodiquement et de manière temporelle l’ordre troublé et ramenaient la paix. Mais ils n’étaient pas à même d’accorder une stabilité nationale de longue durée.
Cette période des juges représente l’idéal inachevé d’Israël en tant que nation. Israël devait rester sous un régime théocratique, placé directement sous le gouvernement de Dieu. Ainsi pourrait-il observer et conserver la loi et l’ordre reçus de la part de Dieu sans avoir recours aux services d’un monarque humain et temporaire. L’auteur du livre des Juges montre que la nation fut incapable de vivre d’après cet idéal inspiré et proposé directement par Dieu. Aussi la violence sociale se répandit-elle dans tout le pays. Cette violence inouïe est décrite notamment dans les cinq derniers chapitres du livre des Juges. Israël formait la communauté de Dieu. Dieu lui offrait une situation qu’on pourrait qualifier d’utopique, mais il ne devait pas y avoir de prince humain. Dieu en personne était l’autorité suprême de ce peuple élu. Mais le peuple ayant échoué dans l’obéissance, le désordre social et moral rendait la présence d’un roi indispensable.
Le monarque allait centraliser l’autorité et promouvoir l’unité sociale. Depuis l’époque des juges, la communauté de Dieu cherche à établir un gouvernement civil qui exerce le pouvoir avec justice, afin de juguler le mal. Depuis la monarchie de l’Ancien Testament jusqu’à nos démocraties modernes, à quelques exceptions près, les chrétiens croient à la nécessité d’un pouvoir civil et à des magistrats qui « portent l’épée ». La tendance humaine vers le mal rend l’exercice de l’autorité par des princes humains absolument indispensable, quelle qu’en soit la forme gouvernementale, monarchique ou démocratique.
Prière
Seigneur, nous te prions pour ceux qui exercent l’autorité parmi nous. Nous voulons les respecter et leur obéir en tant que tes ministres, ceux qui accomplissent ta volonté. Fais-leur connaître ta volonté et qu’ils fassent ce que tu demandes d’eux. En tant que citoyens du pays où nous vivons, apprends-nous à user avec justice de nos droits et de nos devoirs. Fais de nous des citoyens responsables. Amen.