Cette prédication sur Philippiens 1.27 a pour sujet la responsabilité du chrétien à se conduire de manière digne de l'Évangile, dans la dignité qui démontre la vérité de l'Évangile, en famille, au travail, en société.

7 pages.

Philippiens 1 - Une vie digne de l'Évangile

« Conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ! »

Philippiens 1.27

  1. La parole d’un testament
  2. La notion de dignité
  3. Un mot sur le mot Évangile
  4. Paul dit : Conduisez-vous!
  5. Une manière digne

On m’a demandé de prêcher sur un demi-verset… Mais c’est bien assez! « Conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ! » (Ph 1.27)

Beaucoup d’autres ont entendu ces paroles avant nous…

Comment les entendons-nous? Que veulent-elles dire? A-t-on le droit de poursuivre la lecture de cette page (de ce verset, même) si on n’a pas bien saisi ce que cela signifie « se conduire d’une manière digne de l’Évangile de Christ »? C’est comme si vous cherchez votre route et que quelqu’un vous explique la direction. Mais vous n’avez pas bien compris… Comment avancer? Que voulait dire Paul?

Et encore cette question : les mots Évangile et digne ne s’excluent-ils pas l’un l’autre?

1. La parole d’un testament🔗

Un texte s’éclaire par son contexte. Le contexte large, c’est bien sûr le Nouveau Testament qui, comme son nom l’indique, est un testament. C’est-à-dire une parole d’alliance entre Dieu et son peuple. La parole d’un testament relie et engage son auteur et ceux qui sont les destinataires, vous le savez bien. La parole d’un testament est porteuse de promesses; elle est aussi porteuse d’obligations. Pas de mérites, mais des obligations; ce n’est pas pareil. Il n’y a jamais de mérites, à ce niveau. Jamais. Mais il y a des conditions, des obligations, une responsabilité. Déjà, nous sommes en train d’éclairer le mot « digne » de notre passage.

Mais au cœur du Nouveau Testament, cette parole de Paul constitue aussi une forme de testament. Le Seigneur est déjà monté au ciel (une trentaine d’années auparavant), après avoir donné ses dernières recommandations, ses dernières promesses. Mais maintenant, c’est Paul qui évoque son départ. Il est déjà en prison; il évoque sa mort. « J’ai l’espérance que Christ sera glorifié…, soit dans ma vie, soit dans ma mort » (Ph 1.20). « Le meilleur pour moi serait de m’en aller et d’être avec Christ » (Ph 1.23). Vous vous en rendez compte, quand la jeune Église entend cela. Bientôt, l’apôtre fondateur ne sera plus là. Il le dit encore plus précisément juste après : « Sois que je vienne soit que je sois absent… » On devine le combat dans le cœur de l’apôtre, comme quand les enfants quittent la maison : Que vont-ils faire de tout ce qu’on leur a appris? Comment vont-ils affronter les situations, les défis, les périls? Et la mission qui leur est confiée?

« Moi aussi je vais m’en aller », dit Paul. « Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ. »

2. La notion de dignité🔗

Que signifie le mot digne? Le terme grec signifie littéralement : qui entraîne par son propre poids. Par extension : qui a de la valeur, qui mérite qu’on y porte attention. C’est intéressant.

Le sens s’éclaire aussi quand on considère son contraire : qui est léger! Ce sens contraire, nous l’avons tous entendu dans les paroles que Paul dit avoir reçues du Seigneur concernant la manière de participer au repas du Seigneur. « Pas d’une manière indigne », sinon il pourrait y avoir des conséquences sérieuses, dit-il. On comprend que digne et sérieux vont ensemble. Les pasteurs sont parfois gênés avec cela. Ne pas prendre ce repas légèrement… Si quelqu’un ne comprenait pas bien, son pasteur devrait le lui expliquer. C’est important. Ce serait peut-être l’occasion de faire un pas en avant dans la foi.

Ainsi, « se conduire d’une manière digne » signifie une manière qui a du poids! Non pas lourde (!), mais qui a du poids. Une manière qui marque celui ou celle qui le vit; qui marque ceux et celles qui le voient vivre! Une manière qui touche les cœurs, car c’est une manière qui reflète la vérité de Dieu tout autant que son amour. On reconnaît tout de suite la personne et la vie du Seigneur Jésus, bien sûr.

Je pense à cette parole du livre de Daniel, s’adressant au roi de Babylone : « Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger » (Dn 5.27). On n’a pas envie de rire. Juste avant, on peut lire : « Le Dieu suprême domine sur le règne des hommes et il le donne à qui il veut. Et toi, Belchatsar, tu n’as pas humilié ton cœur, bien que tu aies su toutes ces choses… » (Dn 5.21-22). « Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger. » Cela fait beaucoup réfléchir; et un peu trembler…

Dire cela paraît extraordinairement dur aujourd’hui… C’est pourquoi on ne le dit plus trop, d’ailleurs. Comme si ce qui était déplacé ou inconvenant hier, était aujourd’hui devenu banal, sans gravité. L’apôtre Paul est-il trop dur, trop sévère?

J’ai trouvé deux autres fois l’expression « marcher d’une manière digne ». Au début d’Éphésiens 4 :

« Je vous exhorte donc moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée [il parle à tous les chrétiens], en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour » (Ép 4.1-2).

On voit que Paul n’a pas du tout oublié la grâce quand il appelle à marcher d’une manière digne. On voit que « digne » ne signifie pas fier, hautain.

Dans la première lettre aux Thessaloniciens, il écrit : « Nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous conjurant de marcher d’une manière digne de Dieu » (1 Th 2.11-12). Là aussi, c’est un appel à la responsabilité qui peut faire trembler. C’est le père qui l’adresse… C’est au père que revient particulièrement la responsabilité de l’appel à la maturité. Mais juste au-dessus, le même Paul a écrit :

« De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vivre affection pour vous, vous donner non seulement l’Évangile, mais notre propre vie, tellement vous nous étiez devenus chers » (1 Th 2.7-8).

On voit que la notion de dignité n’est donc pas une entorse à l’Évangile de la grâce. Nous pouvons continuer.

3. Un mot sur le mot Évangile🔗

Je crains, malheureusement que dans l’esprit du monde, le mot Évangile évoque quelque chose de léger. Je ne vais pas dire : C’est notre faute. Ce ne serait pas forcément juste. Quand Paul a prêché à Athènes, il a été parfaitement fidèle, mais au bout d’un moment, ses auditeurs sont partis en se moquant. « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois » (Ac 17.32). La première raison pour laquelle le monde peut trouver l’Évangile léger, c’est l’aveuglement. Leurs yeux sont empêchés de le reconnaître. Ils ne voient ni la sainteté de Dieu ni son amour.

Cependant, il est possible aussi que le mot « Évangile » résonne parfois comme quelque chose de léger à cause des chrétiens eux-mêmes.

Au premier chapitre de la lettre aux Galates, Paul écrit : « Je suis stupéfait [Calvin traduit : “Je m’ébahis!”] que vous vous détourniez si promptement pour passer à un autre évangile » (Ga 1.6). Il veut dire un évangile qui ressemble à l’Évangile véritable, mais qui a été altéré (le mot grec a donné le mot hétérogène), accommodé. Un Évangile allégé… « Si quelqu’un (y compris un ange, y compris moi-même) vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit regardé comme anathème » (Ga 1.8). C’est-à-dire comme indigne. Ne l’écoutez pas. Il me semble que cela doit être rappelé.

Je remarque que Paul dit : « l’Évangile de Christ », comme si le mot « Évangile » tout seul ne suffisait pas; pour qu’on ne croie pas trop facilement que toute bonne nouvelle qu’on nous dit (puisque c’est le sens du mot « Évangile ») serait d’emblée l’Évangile de Christ. Je ne veux pas être long sur ce point, mais quand même. Beaucoup sont tentés de croire aujourd’hui qu’il suffit que ça brille ou que ça ait un air de fête pour que ce soit l’Évangile…

Nous ne devrions pas tellement chercher à impressionner le monde, pour attirer son attention, pour nous faire remarquer. Jésus nous a avertis : « Si le monde vous méprise [vous trouve léger], sachez qu’il m’a méprisé avant vous » (Jn 15.18). Jésus était-il léger? Nous savons bien que non! Frères et sœurs, ne soyons pas captifs de ce que le monde pense de nous. « Est-ce la faveur des hommes que je cherche, dit Paul, ou celle de Dieu? » (Ga 1.10).

Cette question me paraît très directement liée à notre sujet. Je propose de la retenir.

4. Paul dit : Conduisez-vous!🔗

Étant donné que l’Évangile n’est pas une morale, certains pensent que la foi n’a pas de rapport direct avec la manière de vivre. « La foi c’est une chose; la manière de vivre c’est autre chose. » Mais Paul dit : Conduisez-vous. Plus exactement : Conduisez-vous publiquement. Le terme grec comprend la racine polis qui signifie la ville. Il s’agit de vivre devant Dieu et devant tous.

Cela est dit de l’enfant Jésus quand il avait 12 ans : « Il grandissait en stature, en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2.52). C’est une compréhension de la vie chrétienne qui a été fortement restaurée à la Réforme, exprimée par la formule coram Deo : devant Dieu. Cela signifie tout simplement en toutes circonstances, puisque Dieu est partout présent.

L’expression « devant Dieu et devant les hommes » abolit tout cloisonnement. Une parole de Jésus le dit sans détour : « Ce qui a été murmuré aux oreilles sera publié sur les toits! » (Lc 12.3).

a. Cette parole m’invite à évoquer la conduite à la maison. À bien des égards, ce qui se vit à la maison a priorité sur ce qui se vit à l’extérieur, que ce soit « à l’Église » ou dans la cité. C’est le fameux : « Entre dans ta chambre, ferme la porte et prie » de Jésus (Mt 6.6). Cette règle est capitale. Voilà quelqu’un qui est impeccable à l’Église, et qui est invivable à la maison. Ce n’est pas parce que la porte est fermée que je ne dois pas me conduire d’une manière digne de l’Évangile de Christ. Dieu voit tout!

En réalité, ma conduite, y compris quand je suis seul, a un impact bien plus grand que ce que je pense. En bien comme en mal.

Dans les maisons, quelques-uns vivent en couple. Que signifie alors se conduire d’une manière digne de l’Évangile de Jésus-Christ? Les maris sont appelés à se souvenir que leur attitude, en tout temps, doit refléter celle de Christ. Il a aimé son Église le premier; il a donné sa vie pour la racheter et la parer; il la nourrit et en prend soin comme on le fait pour son propre corps. Il s’est fait serviteur pour exercer une autorité bienveillante. Sans que nous ne méritions rien de tout cela. Tel doit être l’amour des maris pour leur épouse. Ce reflet de l’attitude de Christ dans la vie des maris donnerait beaucoup de poids aux paroles prononcées et parlerait aux consciences de beaucoup!

Et les épouses? Leur attitude devrait refléter celle de l’Église aimante en retour, servantes en retour, fidèles en retour, joyeuses en retour de l’amour qu’elles ont reçu : l’amour du mari, bien sûr, et l’amour du Christ par-dessus tout. C’est ainsi que la vie des épouses, sans grand discours, peut devenir une démonstration de l’Évangile, une prédication vivante de la grâce reçue (1 Pi 3).

Et les parents (ou grands-parents)? L’importance est bien plus grande que ce qu’on pense, car les parents, qu’ils le veuillent ou pas, ont reçu une délégation de la part de Dieu et agissent en son nom. Et leur attitude donne une image — juste ou injuste — de ce qu’est Dieu! Les conséquences sont considérables.

Et les enfants? « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur » (Ép 6.1). Les enfants sont appelés à vivre comme de petits disciples : sûrs de l’amour de leurs parents, sûrs de l’amour du Seigneur, et obéissants en retour. Dès le plus jeune âge. Le plus tôt c’est le mieux. Les enfants qui l’apprennent et le vivent démontrent, sans grand discours, qu’obéir par amour est une des clés du bonheur et que celui qui obéit en conscience est plus heureux que celui qui n’en fait qu’à sa tête!

Quelques-uns pensent peut-être que je dépeins une situation idéale. Pas du tout. Certains vivent cela, d’ailleurs! Et pour eux, ce n’est qu’un encouragement à persévérer. D’autres l’oublient… Il fallait donc le rappeler. Le problème, c’est que plus c’est difficile, plus nous sommes tentés de baisser les bras. Nous partons souvent vaincus. C’est comme une voiture : quand elle a pris un coup, après nous faisons moins attention. Je ne dépeins pas une situation idéale. Je rappelle « les sentiers de la justice » dont parle le Psaume 23 : « Il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom » (Ps 23.3).

b. Pour montrer que je ne dépeins pas une situation idéale, je veux encore dire un mot sur le milieu professionnel. On n’en parle pas assez et trop de chrétiens sont confrontés seuls à la tentation d’abandonner leur vocation de chrétiens dans le milieu professionnel, tellement c’est difficile. L’expression utilisée par une formatrice du personnel hospitalier est significative : elle demande aux soignants de « laisser leur foi aux vestiaires ». Elle ne doit pas savoir ce que c’est que la foi! Je le lui ai fait remarquer. Elle m’a dit : Je sais que cela pose un problème, mais la loi l’exige. Ce n’est pas vrai1. Depuis un siècle, nous nous sommes laissés intimider bien plus qu’il le fallait. Je ne parle pas de distribuer de la documentation chrétienne sur le lieu de travail. Je parle de vivre en chrétien, quoi qu’il en coûte.

Assez rares sont les chrétiens qui vivent dans le milieu professionnel ce qu’ils ont chanté le dimanche matin. La pression est très forte. Celle de la laïcité intimidante, bien sûr. Mais aussi la pression du groupe, tout simplement : la mentalité, le ton, les habitudes, le vocabulaire, les sujets de conversation, les objectifs… Est-ce que les chrétiens, dans leur milieu professionnel, peuvent entendre leur conscience qui leur dit : Là oui, là oui, là oui; là non? Il le faudrait. Et il faudrait qu’ils y soient encouragés et puissent prendre les mesures appropriées quand cela devient trop difficile : rencontrer un autre chrétien, prendre conseil, prier ensemble…

Vous savez, pour les enfants, la cour de l’école, c’est comme le milieu professionnel. Eux aussi doivent apprendre à dire : Là oui, là oui, là oui; là non. Comment l’apprendront-ils si les adultes ne le vivent pas d’abord?

5. Une manière digne🔗

« Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ. » Tout simplement d’une manière conforme, d’une manière qui correspond, qui ne trahit pas, qui est en accord, qui reflète l’Évangile… « Marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréable », dit Paul aux Colossiens (Col 1.10).

Je lis :

« C’est pourquoi renoncez au mensonge, mais que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain [= son frère], car nous sommes membres les uns des autres… Qu’on n’entende parmi vous aucune mauvaise parole… » (Ép 4.25, 29).

Je remarque que le mot « renoncer » est assez rarement associé au mot Évangile. Mais voyez-vous, pour le chrétien, l’Évangile n’est pas seulement là, devant lui. L’Évangile est dans son cœur, là même où Jésus a fait sa demeure, là même où réside le Saint-Esprit. En un sens, il n’y a plus de distance! C’est ce qui change tout!

Christ est bien vivant aujourd’hui, mais il n’est plus visible sur la terre, si ce n’est au travers de ses disciples : chacun individuellement comme ses membres, et ensemble comme son corps. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que ce que fait un chrétien, un observateur peut l’attribuer à Jésus-Christ!

Je pense aux musulmans qui vivent en France et qui pensent que tous les Français sont chrétiens… C’est à pleurer!

Que ferait Jésus à ma place? C’est le titre d’un livre. Cela pourrait être une deuxième question à retenir, pour marcher en tant que chrétien d’une manière digne du Seigneur. Autrement dit, est-ce que mes paroles et ma conduite donnent du poids, donnent de la valeur à l’Évangile de Christ? Dans ma maison, au travail, dans la rue… Partout.

Certains pensent : C’est bien difficile. En réalité, ce n’est pas difficile; c’est impossible! Et mon message ne va pas se conclure en disant : Faites donc un effort!

Je veux, pour terminer mon message, illustrer cela avec cette parole bien connue de Jésus sur l’amour fraternel : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous aussi les uns les autres. À cela, tous verront que vous êtes mes disciples » (Jn 13.34-35). Jésus dit-il de l’imiter? Comment pourrions-nous imiter Jésus?

Le « comme » de ce verset est moins un « comme » d’imitation qu’un « comme » de continuité. « Comme je vous ai aimé » signifie : Puisque vous avez reçu mon amour. En somme, Jésus dit : De l’amour dont je vous ai aimés, vous pouvez maintenant vous aimer les uns les autres.

Ainsi, l’amour des chrétiens est réellement (et simplement) une démonstration de l’amour de Christ. C’est la continuité. Comme le cep et les sarments. En fait, c’est le même amour! C’est son amour au-dedans de nous, au travers de nous.

Est-ce contre le principe de la grâce? Loin de là! C’est le principe même de la grâce. C’est le principe de la vie dans la foi qui démontre la foi.

Est-ce pénible? Non. La volonté de Dieu n’est pas pénible pour ceux qui sont nés de Dieu.

Est-ce triste? « C’est une joie pour le juste de pratiquer la justice! » (Pr 21.15).

Les incroyants, les musulmans, les chrétiens eux-mêmes ont besoin de voir des chrétiens qui marchent d’une manière conforme à l’Évangile de Christ; d’une manière intègre, pour que la vérité de l’Évangile soit démontrée autrement qu’avec des paroles. Alors nos paroles, nos moindres paroles auront un poids beaucoup plus grand. Avoir du poids. Le contraire d’être léger! Frères et sœurs, marchons d’une manière qui a du poids, à cause de l’Évangile de Christ!

Note

1. Je recommande la lecture des brochures éditées par le CNEF, dans la série Libres de le dire.