Cet article a pour sujet le nouveau mouvement contre l'agriculture basé sur une peur erronée du changement du climat et qui va à l'encontre du mandat biblique d'exercer la domination sur la terre et de produire la nourriture nécessaire à tous, en particulier aux pauvres.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Le nouveau mouvement anti-agriculture : Pourquoi l’Église doit prier et agir Ce mouvement va à l’encontre du mandat biblique donné aux humains de soumettre et de dominer la terre

Il existe un nouveau mouvement contre l’agriculture. Ce n’est pas un mouvement populaire quelconque. C’est un mouvement mondial avec des intérêts politiques. Cette nouvelle stratégie collective propose de réduire la production agricole, de diminuer le nombre de têtes de bétail et d’interdire les engrais qui favorisent la croissance des plantes.

L’objectif, affirment-ils, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en particulier l’oxyde nitreux et le dioxyde de carbone. Ils affirment que cela permettra de « sauver » la planète d’une catastrophe climatique. Cependant, les actions proposées menacent d’augmenter les prix des aliments, de provoquer des pénuries de cultures de base et d’accroître l’insécurité alimentaire mondiale.

En fait, certains pays comme le Canada et les Pays-Bas sont déjà en train d’instaurer des changements de politique qui exigent la réduction des engrais azotés et des équipements agricoles fonctionnant aux combustibles fossiles. Les agriculteurs de ces deux pays sont en état de choc, car ces actions vont à l’encontre du besoin actuel, qui est de produire davantage de cultures vivrières.

Pour l’Église, cela devrait être une préoccupation. Cela va à l’encontre du mandat biblique donné aux humains de soumettre et de dominer la terre (Genèse 1.28). Les Écritures conseillent à l’humanité de s’épanouir en exploitant les terres naturellement disponibles pour la culture des plantes et l’élevage des animaux.

1. Le mandat biblique de nourrir les pauvres et d’utiliser les ressources pour le bien-être des gens🔗

Lorsqu’il s’agit d’utiliser les ressources naturelles du monde créé, Dieu a donné à l’humanité un mandat très clair. Il nous ordonne d’être féconds et de nous multiplier. Dieu nous a gratifiés de ressources naturelles qui, correctement exploitées, peuvent répondre aux besoins énergétiques et alimentaires d’une population croissante.

Il ne tient qu’à nous de les exploiter. La communauté agricole joue un rôle crucial en produisant de la nourriture, l’un de nos besoins les plus élémentaires et fondamentaux. Sans une alimentation adéquate, la civilisation aura beaucoup de mal à mener à bien ses autres projets.

« Les agriculteurs ont reçu de Dieu le commandement de dominer la création. Les agriculteurs ont reçu de Dieu le commandement d’être féconds et de produire généreusement à partir de la terre et des animaux que Dieu leur a confiés » (David Evans).

Réduire la production agricole alors que la faim et la pauvreté affligent encore des milliards de personnes dans le monde serait suicidaire et anti-biblique. Plus la nourriture coûtera cher, plus les gens seront poussés vers la pauvreté alimentaire.

Les économies les plus pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud sont les plus touchées. Plus de 800 millions de personnes souffrent cruellement de la faim dans le monde. Selon l’USDA [United States Department of Agriculture, ou Département américain de l’agriculture] :

« 38,3 millions de personnes vivent dans des ménages souffrant d’insécurité alimentaire. […] 584 000 enfants (0,8 % des enfants de la nation) vivent dans des ménages dans lesquels un ou plusieurs enfants connaissaient une très faible sécurité alimentaire. »

2. Il n’y a rien à perdre, mais seulement des choses à gagner avec le changement climatique🔗

Le plaidoyer général en faveur des actions climatiques fait valoir que le changement climatique va détruire nos écosystèmes. Toutefois, un tel argument est mal informé et faux. Au contraire, le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre ont en fait contribué à verdir la planète.

La vérité sur le climat et sur le rôle essentiel des émissions de CO2 pour l’agriculture mondiale est rarement évoquée dans les médias grand public, car elle va à l’encontre du discours dominant sur le climat qui diabolise aujourd’hui le secteur agricole pour ses émissions excessives de gaz à effet de serre.

Depuis le 18siècle, l’augmentation progressive des températures mondiales et des concentrations atmosphériques de CO2 a contribué à reverdir la terre, qui avait auparavant perdu de nombreuses plantes lors d’une période de froid dévastateur au 16siècle.

Cet impact bénéfique est vrai non seulement pour les forêts, mais aussi pour les cultures alimentaires. Les niveaux élevés de CO2 à l’intérieur d’une culture en serre illustrent bien pourquoi les plantes aiment le CO2 et comment leur croissance est accélérée par une abondance de CO2.

La superficie des forêts augmente en Europe et dans certaines régions d’Asie. La production alimentaire est aujourd’hui à son plus haut niveau, avec des rendements et des bénéfices plus élevés. Nous réussissons aujourd’hui à nourrir le plus grand nombre de personnes au monde, avec une diminution rapide de la pauvreté alimentaire.

En outre, même si les températures devaient augmenter, elles n’atteindraient pas les niveaux actuellement prévus par les Nations unies et les scientifiques associés. En effet, il a été prouvé à plusieurs reprises que les modèles climatiques utilisés par ces derniers pour prévoir les températures étaient erronés et qu’ils exagéraient l’impact des émissions humaines sur la température.

Les récents événements au Sri Lanka sont un précurseur et un avertissement pour les économies occidentales. L’économie du Sri Lanka s’est complètement effondrée en 2022, et la décision du pays d’interdire les engrais et les pesticides a joué un rôle majeur dans la genèse de la crise. Les pratiques agricoles sensibles au climat qui réduisent ou interdisent l’utilisation des engrais et des pesticides entraîneront des pénuries alimentaires, une inflation et des pertes sans précédent pour les agriculteurs.

Les mesures proposées pour réduire les émissions agricoles auront pour effet d’inverser l’amélioration séculaire de l’agriculture et de la sécurité alimentaire mondiales. L’art de l’agriculture a été façonné au cours de nombreux siècles, et les plantes ont été soigneusement sélectionnées. Avec l’avènement de la technologie agricole, l’homme a enfin pu connaître un succès sans précédent et répondre à la demande alimentaire de plus de sept milliards de personnes.

Cependant, aujourd’hui, les agriculteurs seront contraints de renoncer à leurs droits existants de faire des bénéfices et ne pourront pas participer au mandat donné par Dieu de nourrir le monde. Si un agriculteur est contraint de réduire son rendement et ses émissions et de renoncer à l’utilisation de stimulateurs de croissance des plantes, l’insécurité alimentaire mondiale touchera davantage de ménages et la faim se propagera.

Ceux qui ont l’intention de mettre fin à la pauvreté dans le monde et ceux qui ont un cœur compatissant ne peuvent soutenir des politiques agricoles draconiennes qui cherchent à perturber les grands progrès de la production alimentaire mondiale.

L’Église doit prier contre les politiques susceptibles d’engendrer une insécurité alimentaire mondiale à un rythme rapide.