Un appel à la vérité, à la prudence et à la protection des pauvres (2014) - Résumé Les arguments contre les politiques climatiques néfastes deviennent plus solides
Un appel à la vérité, à la prudence et à la protection des pauvres (2014) - Résumé Les arguments contre les politiques climatiques néfastes deviennent plus solides
- Épigramme
- Introduction – Pourquoi la politique climatique est importante pour les chrétiens évangéliques
- Chapitre 1 – Les gaz à effet de serre et le réchauffement de la terre
- Chapitre 2 – Politique climatique, économie et pauvreté
1. Épigramme⤒🔗
« La plus grande menace pour la réduction de la pauvreté structurelle du Tiers Monde est la campagne continue des gouvernements occidentaux, encouragée par certains climatologues et militants écologistes, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2 provenant de la combustion des combustibles fossiles. […]
C’est l’utilisation par l’humanité de l’énergie minérale stockée dans le don naturel de combustibles fossiles […] accompagnant la lente révolution industrielle, qui a permis de sortir de la pauvreté structurelle qui avait marqué l’humanité pendant des millénaires.
Limiter l’utilisation des combustibles fossiles sans disposer de solutions de rechange économiquement viables, c’est condamner le Tiers Monde à une pauvreté structurelle perpétuelle.1 »
2. Introduction – Pourquoi la politique climatique est importante pour les chrétiens évangéliques←⤒🔗
Le 2 juin 2014, l’Agence américaine de protection de l’environnement (APE) a proposé une nouvelle règle exigeant une réduction de 30 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) des centrales électriques existantes d’ici 2030. On estime que la mise en conformité coûtera environ 50 milliards de dollars par an, la perte d’environ 1200 dollars par an de revenus pour une famille moyenne de quatre personnes et la perte d’environ 600 000 emplois. Est-ce une bonne ou une mauvaise idée?
En supposant que le CO2 réchauffe l’atmosphère autant que le prétend l’APE (selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIÉC] de l’ONU), les « avantages » de la conformité comprennent, même selon l’APE elle-même, une réduction hypothétique, mais non perceptible de 0,02 °C de la température moyenne mondiale d’ici la fin du siècle, qui n’aurait aucun impact perceptible sur la vie humaine ou sur d’autres vies sur la planète. Si l’effet de réchauffement causé par le CO2 est en fait beaucoup moins important, alors la réduction de la température mondiale, déjà presque indétectable, sera encore plus faible…
Les auteurs des deux chapitres de ce document sont non seulement des chercheurs universitaires et des professeurs chevronnés dans les disciplines universitaires pertinentes pour leurs contributions, mais aussi des chrétiens évangéliques engagés à glorifier Dieu par une gestion responsable de la terre.
Dans le chapitre 1, le climatologue David R. Legates énumère les preuves scientifiques montrant que l’impact du CO2 sur la température mondiale est bien moindre que ce que prétendent le GIÉC et d’autres alarmistes, et qu’il n’existe aucune preuve scientifique convaincante indiquant que les émissions humaines de CO2 ont causé ou causeront dans un avenir prévisible un réchauffement climatique dangereux.
Dans le chapitre 2, l’économiste de l’environnement G. Cornelis van Kooten énumère les preuves économiques selon lesquelles les politiques de lutte contre le réchauffement de la planète feront beaucoup plus de mal que de bien aux pauvres de la planète en réduisant les émissions de CO2 par le passage des combustibles fossiles à l’énergie éolienne, à l’énergie solaire et à d’autres sources « renouvelables ».
Pour les chrétiens évangéliques, qui prennent au sérieux l’accent mis par la Bible sur la protection des personnes vulnérables contre tout préjudice (Ps 12.5; 35.10; 41.1; 72.4, 12; Pr 31.9; Ga 2.10), ces deux chapitres et les informations ci-dessus fournissent des preuves irréfutables attestant que, pour protéger les pauvres, nous devons nous opposer à de telles politiques et soutenir plutôt des politiques qui, simultanément, reflètent une gestion responsable de l’environnement (Gn 1.28; 2.15), rendent l’énergie et tous ses avantages plus abordables et permettent ainsi aux pauvres de sortir de la pauvreté. Adopter cette position ne signifie pas que nous pouvons faire mauvais usage de la terre ou de l’un de ses systèmes écologiques. C’est plutôt conclure que ce que certains considèrent comme un mauvais usage de la terre (obtenir de l’énergie à partir de combustibles fossiles et donc ajouter du CO2 dans l’atmosphère) n’est pas un mauvais usage de la terre, mais est au contraire un moyen d’une importance vitale pour améliorer le bien-être humain.
L’Alliance Cornwall propose ce document en soutien à une nouvelle déclaration, Protéger les pauvres : dix raisons de s’opposer aux politiques néfastes du changement climatique, et encourage nos frères et sœurs chrétiens évangéliques à se joindre à nous pour l’approuver et la partager avec d’autres, y compris les représentants politiques aux niveaux national, régional et local…
Cliquez ici pour lire le document anglais dans son intégralité (PDF).
3. Chapitre 1 – Les gaz à effet de serre et le réchauffement de la terre←⤒🔗
Peu de controverses ont reçu autant d’attention dans le monde au cours des vingt dernières années que celle sur le réchauffement climatique. Certains pensent qu’il menace la survie même de la race humaine, d’autres croient qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter ou presque, et il existe de nombreuses positions intermédiaires. Qu’est-ce qu’une perspective chrétienne bien informée et fidèle?
D’emblée, définissons ce sur quoi le débat ne porte pas. Le débat ne porte pas sur la question de savoir si notre climat change; en effet, il a toujours changé sur des échelles de temps allant de décennies à des millénaires. Il ne s’agit pas de savoir si les humains peuvent influencer le climat de la Terre; ils le font certainement. Il ne s’agit pas de savoir si les températures de l’air ont augmenté au cours des 160 dernières années; elles ont augmenté. Les vraies questions qui définissent ce débat sont :
- Dans quelle mesure les humains sont-ils responsables du changement climatique que nous observons?
- Quelles sont les conséquences futures du changement climatique, qu’il soit d’origine naturelle ou anthropique?
- Comment devrions-nous réagir?
Ce document se concentre sur la première question et fournit des implications pour la deuxième et la troisième. […]
Résumé
En tant que chrétiens, nous sommes exhortés à la fois à « examiner toutes choses, à retenir ce qui est bon » (1 Th 5.21) et à être de bons intendants de notre environnement (Gn 1.26-28; 2.15) — en particulier lorsque des millions de personnes sur la planète sont privées d’eau potable, d’installations sanitaires adéquates et d’énergie abordable. Nous ne voulons certainement pas gaspiller de précieuses ressources ou nuire à notre environnement, mais nous ne voulons pas non plus perdre notre temps et nos efforts à « résoudre » des problèmes qui ne le sont pas. Un examen des données scientifiques montre que la sensibilité de notre planète aux gaz à effet de serre n’est pas aussi grande que ne l’indiquent les modèles climatiques et montre, en fait, que des niveaux plus élevés de dioxyde de carbone sont bénéfiques pour la vie sur Terre, puisque les plantes poussent mieux en réponse à une plus grande quantité de dioxyde de carbone. Le changement climatique est à la fois naturel et induit par l’homme et s’est toujours produit, car le climat n’est pas simplement une « température moyenne »; il est dynamique et variable. Les faits montrent qu’une grande partie de la variabilité climatique que nous observons est attribuable aux fluctuations naturelles du climat, avec une faible contribution de l’augmentation des températures de l’air à l’échelle mondiale due aux changements des concentrations de dioxyde de carbone d’origine anthropique.
Les partisans des efforts visant à atténuer le changement climatique font souvent appel au « principe de précaution », qui a été énoncé dans le principe no 15 de la déclaration de Rio en 1992 :
« Afin de protéger l’environnement, l’approche de précaution doit être largement appliquée par les États en fonction de leurs capacités. […] En cas de menace de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures rentables visant à prévenir la dégradation de l’environnement. »
À la lumière de cet énoncé, nous sommes invités à prendre des mesures draconiennes pour éviter le changement climatique même si la preuve scientifique de l’existence d’un problème fait défaut ou si l’efficacité des remèdes recommandés n’est pas prouvée. Cependant, nous devons également nous rappeler le corollaire du principe de précaution :
« Aucune mesure visant à atténuer le changement climatique, qu’il soit naturel ou anthropique, ne doit être prise avant qu’il puisse être démontré que la réponse proposée (1) apportera un remède positif au problème en question et (2) n’aura pas d’effets négatifs qui créeront de nouveaux problèmes ou exacerberont les problèmes existants. »
Nous pensons que les tentatives visant à réduire le changement climatique augmenteront le coût de l’approvisionnement en électricité à plus d’un milliard de personnes dans le monde qui en sont actuellement privées, prolongeant ainsi leur dépendance vis-à-vis du bois, du fumier séché et d’autres biomasses comme principaux combustibles de chauffage et de cuisson, ce qui à son tour provoque des centaines de millions de maladies des voies respiratoires supérieures et plus de quatre millions de décès prématurés chaque année dans le monde en développement, principalement chez les femmes et les jeunes enfants (Organisation mondiale de la santé, 2014). Nous ne pouvons pas oublier les citoyens les plus pauvres du monde, qui seront les plus durement touchés par les sévères restrictions énergétiques imposées par les efforts de « stabilisation » du climat.
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4. Chapitre 2 – Politique climatique, économie et pauvreté←⤒🔗
Conclusion
The Economist (25 septembre 2010, p. 117) rapporte qu’en 2009, 1,44 milliard de personnes n’avaient pas accès à l’électricité, et que toutes ces personnes, sauf trois millions, vivaient en dehors des pays riches et développés. Pire encore, quelque 2,7 milliards de personnes cuisinent encore leurs aliments sur des fourneaux inefficaces qui utilisent du fumier, des résidus de culture et du bois de chauffage. On estime que deux millions de personnes meurent prématurément chaque année à cause des problèmes de santé liés aux fours à biomasse (p. 72). La collecte de biomasse pour la combustion occupe beaucoup de temps (principalement des femmes et des enfants) qui pourrait autrement être utilisé pour produire de la richesse, prive les terres cultivées de nutriments importants qui ne peuvent être que partiellement remplacés par des engrais artificiels provenant de l’extérieur, et provoque la déforestation.
Un quart à un tiers de la population mondiale — 1,75 à 2,33 milliards de personnes — a besoin d’un accès à l’électricité et à une énergie à haute densité telle qu’elle ne puisse être fournie actuellement qu’à partir de combustibles fossiles et nucléaires, afin de pouvoir mener une vie décente et d’avoir un certain espoir que leurs enfants mènent une vie meilleure qu’eux. Là encore, il serait immoral de refuser aux pauvres la possibilité de se développer en limitant leur accès à une énergie abondante, abordable et fiable, tout cela dans la poursuite d’un objectif environnemental qui n’intéresse qu’un milliard de personnes riches.
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Note
1. Deepak Lal, Poverty and Progress: Realities and Myths about Global Poverty [Pauvreté et progrès : Réalités et mythes sur la pauvreté dans le monde].